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Migrants et Réfugiés: quelles différences?

Par Emilien Miner,

La crise migratoire que connait actuellement l’Europe, du fait de la situation géopolitique et économique de nombreux  pays qui l’entourent, sur le continent Africain et Moyen-Oriental notamment, est une préoccupation majeure pour ses dirigeants. De ce fait, la situation des réfugiés sur son territoire est loin d’être optimale.

Mais la Tunisie connait aussi un afflux migratoire conséquent, qu’il s’agisse de migrants économiques ou de réfugiés politiques. Une partie de la société civile s’est attachée à traiter ces problématiques. Quel bilan peut-on donc dresser de leur situation dans le pays, quel en est le nombre, et à quels acteurs sont-ils principalement confrontés?

A l’heure où de nombreux amalgames sont commis, il est important de définir les termes. Migrants et réfugiés sont deux catégories distinctes de personnes aux yeux de la loi. Les résidents étrangers en Tunisie sont une catégorie de migrants, mais qui vivent sur le territoire tunisien de manière légale. Ils constituent la catégorie de migrants la plus représentée.

D’autre part, parmi les immigrants clandestins, certains ont la possibilité d’obtenir le statut de réfugié, de par la situation géopolitique de leur pays ou leur situation sociale. Les autres sont entrés sur le territoire tunisien de manière illégale pour différentes raisons, mais la situation qu’ils connaissaient dans leur pays ne remplit pas les critères pour obtenir ce statut.

La Convention de 1951 relative aux statuts des réfugiés définit ce statut et sert de référence, mais l’attribution du statut relève des Etats et donc peut donc varier selon une juridiction plus ou moins souple.

Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), en mai 2015, la Tunisie comptait 1024 réfugiés, principalement des syriens. Les chiffres ont augmenté depuis avec le flux constant de personnes fuyant le conflit. Sur toute la région Maghreb, on en dénombre plusieurs dizaines de milliers et plus de 100 000 en Egypte.

Les principales organisations qui œuvrent pour leur fournir les aides de bases sont notamment le HCR, mais également la Maison du Droit et des Migrations, partenaire de Terre d’Asile, du Conseil Tunisien pour  les Réfugiés et les Migrants, Article 13, Croissant rouge et l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie.

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Journée Mondiale de la Démocratie 2015 : Un espace pour la société civile

Par souhayel hedfi,

Ce mardi 15 septembre s’est tenue la journée internationale pour la démocratie.

Créée en 2007 à la suite d’une assemblée générale des Nations Unies, la journée mondiale de la démocratie est l’occasion, chaque année de faire le point sur son état dans un pays ou dans le Monde. Selon les Nations Unies, la démocratie c’est “une valeur universelle qui suppose que les peuples choisissent leur propre système politique, économique, social et culturel, en exprimant librement leur volonté, et qu’ils aient voix au chapitre en ce qui concerne tous les aspects de leur existence”. Cet objectif quelque peu utopique au vu de la situation mondiale actuelle, est loin d’être atteint pour de nombreux pays, même les plus développés.

En revanche, même s’il semble difficile d’accès, il est possible de multiplier les outils pour l’atteindre. La société civile en est un et elle est le thème de la journée mondiale de cette année. Son rôle de contrôle, d’accompagnement et de proposition vis à vis de l’Etat est fondamental. En Tunisie, notamment, son importance a été reconnue tout au long du processus démocratique. De nombreux abus ont été évités, par exemple dans le domaine des droits de la femme. Elle a aussi tenté de donner la parole aux jeunes, l’intégration professionnelle et la lutte contre l’exclusion a été son fer de lance. De nombreux autres thématiques l’ont concernée, que ce soit à l’échelle locale ou nationale comme la lutte en faveur de la transparence, les problématiques sociales, économiques et environnementales et son statut de référence lui a permis d’être de nombreuses fois consultée par l’assemblée nationale ou le gouvernement.

Bien que le chemin à parcourir pour l’aboutissement du processus démocratique tunisien soit encore long, la thématique de cette journée est encourageante et invite à continuer le travail que s’engage à porter la société civile aujourd’hui et demain.

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Lab’ESS fait sa rentrée

Par souhayel hedfi,

La  matinée du 10 Septembre 2015 au centre Lab’ESS s’est tenue une conférence de presse afin de présenter le centre sous un nouveau visage pour sa 3éme rentrée: de nouvelles couleurs, une nouvelle charte graphique mais surtout de nouveaux projets et un nouvel élan !
La conférence de presse s’est déroulée dans une ambiance conviviale avec la présence de différents partenaires de Lab’ESS tel que Jamaity, l’Institut Français de Tunis, Cult’art, Avocats sans frontières, d’autres acteurs de la société civile et quelques médias.

Cela fait deux ans que le centre Lab’ESS se mobilise pour la société civile avec une panoplie de services. Il a été crée en 2013 et est porté par l’Association Développement Sans Frontières Tunisie. Le centre oeuvre pour le renforcement des capacités des associations tunisiennes et des porteurs de projets d’entrepreneuriat social à travers le conseil, la formation et la mise en réseau.
Actuellement, ses activités se répartissent sur deux pôles : le Bureau Associations Conseil ( formation et accompagnement pluridisciplinaire pour les associations ) et l’incubateur Impact ( pour le coaching et l’accompagnement des entreprises sociales en Tunisie).
Durant la matinée, une partie du rapport d’activités de 2014 a été présentée par Mme Lobna Saidi, directrice déléguée DSF. Pour faire court et en chiffre : 37 formations on été organisées un peu partout en Tunisie: 27 à Tunis et 10 dans les régions dont Gafsa, Kairouan, Le Kef, Sbeitla, Kelibia, Beja, Sfax, Monastir et Djerba. Concernant les formations la majorité s’axent sur le montage de projet suivi de la communication et de la recherche de financement.
le Bureau association conseil a accompagné 107 associations en 2014 avec environ 314 réunions de travail. Concernant l’incubateur Impact: 10 entreprises sociales on été hébergées, 22 projets accompagnés sous forme de 65 jours d’accompagnement et 12 formations collectives.
La mise en réseau, vu que c’est un axe de travail indirect, se manifeste par l’ensemble de conférences et rencontres organisées.

En chiffres : 5 conférences portant sur différentes thématiques ayant accueilli 662 participants, 29 intervenants et 42 médias. 10 rencontres ont été organisées regroupant 530 participants pour un échange d’idées et d’expériences.

Pour une lecture plus détaillée du rapport, cliquez ici .

Pour cette année et  suite à son action réussite, focalisée sur le grand Tunis et une douzaine de régions, lab’ESS veut  s’immiscer encore plus dans les régions pour apporter leur soutien et leur savoir faire, varier ces partenariat mais aussi élargir sa gamme de services.

On commence d’abord par le changement le plus notable est la charte graphique: de nouvelles couleurs et de nouveaux logos pour aller de paire avec le nouvel élan.
Ensuite, de nouveaux partenariats ont été initiés avec différentes ONG, principalement cinq:

  • SEED Euromed pour entreprendre un programme d’échange pour les entrepreneurs sociaux sur la zone euro-méditerranéenne.
  • Un programme ayant vu le jour durant le Forum Méditerranéen Jeunesse de l’Institut Français de Tunis et qui consiste à accompagner les 12 lauréats dans l’élaboration de leurs projets.
  • Le projet SwitchLab en collaboration avec l’ONG SwitchMed qui consiste en un atelier pour renforcer l’innovation sociale et écologique via l’accompagnement de 20 participants.
  • Un renforcement d’actions sur mesure pour l’association Beyti en collaboration avec Oxfam. Ce partenariat vise à permettre à l’association de se développer sur le long terme et garantir sa pérennité.
  • Un partenariat non moins intéressant avec le MEPI pour de développer les synergies au niveau local, pour les régions de Tozeur et de Gafsa afin de faciliter la coopération entre les pouvoirs locaux et les organismes de la société civile.

Le réseautage a aussi été pris en compte via la création de différents espaces de rencontres et d’échanges sous trois formats : Lab’session, Lab’Conf et Lab’Atelier. Ces espaces se veulent être adaptés au partage, à l’échange et à la capitalisation des expériences réussies.

Consultez le dossier de presse pour en savoir plus sur Lab’ESS.

 

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Citoyen tu es , Écocitoyen tu deviendras !

Par souhayel hedfi,

L’écocitoyenneté, néologisme entre écologie et  citoyenneté, est la conscience écologique d’appartenir à un environnement qui garantit notre existence, ce qui implique d’avoir un comportement social respectueux des ressources naturelles.

Une notion qui commence de plus en plus à faire son apparition via différentes actions entreprises par les associations tunisiennes actives dans le domaine de l’écologie, l’environnement voir même de citoyenneté.
La notion d’écocitoyen est étroitement liée à la notion de citoyen actif: Personne consciente de son rôle pour des ces droits et des ces obligations pour le bien de la communauté.

Etre un vrai écocitoyen, c’est des gestes du quotidien mais aussi un chouia de connaissances et de savoir faire.
Jamaity vous facilite la tache. Voici les b.a.ba  pour devenir un écocitoyen !

1/ Le tri écologique

D’abord, tous les déchets ne nécessitent pas la même durée de temps pour se dégrader dans la nature :

type de déchets et degradation

Il est totalement insensé de jeter ses déchets de la même façon, d’ou l’existence des poubelles spécifiques. Les poubelles sont chacune d’une couleur bien spécifique : jaune, verte, rouge et bleue… mais que signifie chaque couleur ?

gth

Le tri est une habitude quotidienne facile à instaurer, il suffit juste d’avoir les bons gestes:

  • Réservez différentes poubelles pour chaque type de déchets, ne mélangez pas plastique et aliments.
  • Jetez les déchets plastiques dans les bennes réservées dans certaines communautés.
  • Pensez au compostage si vous avez un jardin.
  • Achetez intelligent en ayant en tête que ce que vous acheter, vas un jour ou l’autre finir à la poubelle !

2/Collecte des déchets

L’écologie en général ne revêt pas une grande priorité dans les différents champs d’actions des organismes de la société civile, mais certaines associations ont en fait une priorité et œuvrent par la suite, usant différents moyens, pour sensibiliser les gens à l’importance de l’écologie au quotidien.

Pourtant, il existe un service de recyclage en Tunisie ! C’est l’association Tunisie Recyclage qui en a eu l’idée et qui l’applique maintenant depuis quelques temps.
Le concept est très simple; Pour 30 dinars par an , l’association se charge de récupérer vos déchets recyclables, effectue le tri et se charge de cheminer la matière à recycler vers le recycleur correspondant. 2 ans après sa création Tunisie Recyclage a déjà collecté en vue de les recycler 120 tonnes de déchets, elle compte environ 900 adhérents et a créé deux emplois.
Cette initiative ne se limite malheureusement qu’à la banlieue nord. Pour une idée plus détaillée, visitez leur site

3/Campagne de nettoyage

Dans cette optique de réveiller l’esprit écolo chez les citoyens tunisiens, une campagne de nettoyage de rue fut organisée le 30 Août 2015 dans toute la Tunisie.  Le concept est assez simple : il suffit de nettoyer devant chez soi et de poster par la suite une photo avant/après de la rue nettoyée sur le groupe On a été embêté pour vous.  L’événement a dépassé les 10.000 participants.

 

recyclage

 

L’Association Inma Maamoura, via son projet de bennes publiques installées un peu partout dans la ville, est un exemple pour sensibiliser les gens. Une initiative simple et qui porte à réflexion: Album

4/ Écotourisme

L’esprit écolo ne se limite pas qu’à l’écocitoyenneté, l’écotourisme en fait aussi partie. Dans ce cadre, plusieurs associations organisent des événements tels que des randonnées et des événements pour stimuler ce secteur.
L’association tunisienne des randonneurs est un bel exemple: pour leur 4e journée porte ouverte, l’association joins l’utile à l’agréable en organisant une randonnée pour sensibiliser les gens au développement durable sous le slogan  “la randonnée ou comment concilier sport et développement durable”.

Enfin, WWF a élaboré un calculateur de l’empreinte carbone qui est un indicateur assez intéressant: c’est un mode d’évaluation environnementale qui comptabilise la pression exercée par les hommes envers les ressources naturelles et les « services écologiques ».
Plus précisément, elle mesure les surfaces alimentaires productives de terres et d’eau nécessaires pour produire les ressources qu´un individu, une population ou une activité consomme et pour absorber les déchets générés, compte tenu des techniques et de la gestion des ressources en vigueur. Cette surface est exprimée en hectares globaux (hag). ( plus de détails ).
Vous pouvez vous amuser à calculer votre empreinte environnementale via le calculateur de la WWF : version courte ou version plus détaillée (selon les scores en Suisse).

 

 

 

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Un coup de jeune pour la maison des associations de Hammamet

Par souhayel hedfi,

Une maison des associations est un lieu d’accueil et et d’information du public sur la vie associative locale. La mission principale de cette structure est de promouvoir l’action des associations locales auprès du plus grand nombre, cela peut se manifester par un soutien, mise à disposition des locaux et/ou du matériel technique.

En Tunisie, il existe un bon nombre de maisons d’associations un peu partout dans les différents gouvernorats, certaines sont en activité mais d’autres nécessitent une rénovation pour retrouver leur place et redevenir une pouponnière associative.

Tel est le cas de la maison des associations de Hammamet: Une bâtisse de 1000 m2 abandonnée depuis près de 20 ans. Elle est malheureusement en mauvais état et selon le plan d’aménagement de la ville, elle est prédestinée à être la maison des associations de Hammamet.
Sous un élan de civisme , L’Association d’éducation relative à l’environnement de Hammamet (Aere) a pris l’initiative d’élaborer un projet de rénovation de cette bâtisse en collaboration avec les instances locales. Le projet est financé par l’Union Européenne à hauteur de 110 000 DT afin de créer un cadre propice pour les associations.

Cependant, le projet est actuellement en suspend malgré les avancées qu’a effectué l’AERE, due a un retard de la part de la municipalité à étudier le dossier de la convention. Les travaux de réhabilitation de la «Maison des Associations» doivent démarrer rapidement, sinon les fonds alloués à ce projet pourraient être perdus.

Selon Dr Salem Sahli, le secrétaire général de l’Association d’éducation relative à l’environnement: « Cette maison siège de quelques associations locales peine à satisfaire les besoins exprimés par ses utilisateurs. En effet, conçue comme une maison traditionnelle, elle nécessite encore d’être adaptée aux besoins exprimés et à la nécessaire mise en partage des expériences et des moyens associatifs.”

Mais sans plus attendre, un chantier de bénévoles internationaux a été lancé et a mobilisé plusieurs jeunes tunisiens et étrangers. Cette campagne dure du 23 Août au 6 Septembre sous la supervision de  l’APARE (France), la municipalité de Hammamet et le Réseau associatif de Hammamet afin de commencer les premiers travaux de réhabilitation. Commençant d’abord par embellir le jardin en le défrichant, nettoyant et en plantant des arbres mais aussi par réparer la clôture, la façade et le toit, la bâtisse retrouve vie petit à petit grâce à l’amour et la bienveillance des différents bénévoles.


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Afin de  continuer sur cette lancée et veiller à ce que la Maison des Associations de Hammamet devienne totalement fonctionnelle, une pétition a été publié et une conférence de presse se tiendra, jeudi 7 mai 2015, à 13h, au restaurant “Le Condor” (avenue Moncef Bey, Hammamet) pour informer l’opinion publique des enjeux du projet et de la nécessite de se mobiliser pour le finaliser .

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La société civile se mobilise contre la déscolarisation

Par souhayel hedfi,

1 950 000 est le nombre d’enfants tunisiens qui rejoindront les bancs de l’école cette année. La rentrée scolaire demeure ainsi un des événements majeurs dans la vie aussi bien au niveau de la famille, que de la société en général. De la fourniture au transport , il faut penser à mille et une choses afin de garantir une bonne rentrée et une bonne année scolaire à nos enfants et adolescents.
La rentrée scolaire est aussi l’occasion pour la société civile de rappeler l’importance fondamentale de l’éducation pour notre avenir en tant que société et en tant que nation.

Misant sur la jeunesse depuis la révolution, la société civile tunisienne se mobilise sur différents plans afin de fournir un terrain favorable pour l’épanouissement et le développement des différentes capacités des jeunes . Elle mise surtout sur l’éducation qui représente un pilier et une base fondamentale pour les générations futures.

Malheureusement, un danger existe et commence à persister de plus en plus :la déscolarisation. En effet, de plus en plus, de jeunes enfants quittent les bancs de l’école pour différentes raisons.

Dénombrables ONGs et projets œuvrent afin de palier à ce problème, y consacrant toutes leurs ressources.
Parmi eux, le projet “Fatma”, né d’une collaboration entre le Ministère de l’éducation et de l’association Al Madanya. Ce projet innovant a un apport réel pour contrer le risque d’abondant scolaire. le programme était lancé depuis 2011. Il consiste à fournir un transport quotidien à des milliers de jeunes écoliers vers leurs écoles et cela dans différents gouvernorats, 11 au total: le Kef, Siliana, Kairouan, Bizerte, Sidi Bouzid, Nabeul, Sousse, Jendouba, Mahdia, Guebili et Beja. En signant des conventions avec des taxis ruraux, le programme a permis à 5000 élevés de retrouver les bancs de l’école.

Selon le fondateur de l’Association Al Madanya, Mr Lotfi Maktouf  l’abandon scolaire a atteint 140 000 en 2014. Il a insisté par la même occasion que ce phénomène est un réel problème pour notre société car il est la base de la naissance de l’extrémisme, la précarité, l’ignorance et l’oisiveté. Il est tout aussi important de signaler que les jeunes filles représentent une fraction plus à risque (60% des filles tunisiennes quittent l’école avant l’age de 12 ans selon Shems Fm), cependant le taux d’abandon est deux fois plus élevé chez les garçons que les filles au niveau du collège.

Ce projet a eu un impact clair et net avec la diminution du taux d’absentéisme qui a atteint dans ces régions près de  0.2%.

En 2014, l’UNICEF ainsi que l’institut de statistiques de l’UNESCO se sont aussi intéressés à la déscolarisation des élèves en publiant un rapport empirique traitant de la situation actuelle des enfants non scolarisés et des différentes causes de ce phénomène. Le rapport détaille les différents facteurs sociopolitiques aussi que culturels tels que la difficulté d’atteindre l’établissement scolaire ; pour certains cas l’école est loin de plus de 5 Km ( 50 000 éléves doivent parcourir plus de 3 Km pour atteindre leurs établissements scolaire selon Shems Fm, une certaine précarité mais aussi l’arrêt des études en vue d’aider la famille au travail.

Le FTDES a publié en 2014 une étude réalisée par la section de monastir, concernant la déscolarisation volontaire. Cette étude effectuée par Mr  Mounir Hssin, président de la FTDES section Monastir a interviewé 601 individus répartis comme suit : 262 cas à Monastir, 187 cas à Kairouan et 152 à Kasserine. Elle a décelé trois causes:  le système éducatif, l’environnement familial et l’environnement social.
L’étude a révélé des chiffres assez alarmants : 71% des interrogés affirment avoir interrompu leurs études pour une raison liée au système éducatif, 12.3% pour des raisons matérielles, 8.14% pour des raisons familiales, 5.25% pour leurs états de santé et 3% pour le mariage (principalement les filles).
D’autres raisons ont été citées, 80% des interrogés affirment avoir subi une violence physique ou verbale au sein de l’établissement scolaire et 90% des élèves interrogés ont avoué qu’ils ont refait au moins une année avant d’interrompre leurs études.
Au final, 21% des interrogés ont affirmé qu’ils ne se sentent pas à l’aise en classe.

Une fraction qui nécessite tout autant d’attention est celle des élèves handicapés puisque du primaire au collège, le nombre des élèves handicapés diminue de près des deux tiers et on n’en retrouve qu’un quart au lycée. Handicap International a mis en place différents projets visant cette population d’élèves : L’éducation des enfants en situation de handicap au cœur des dynamiques de développement territorial au Maghreb, qui  se focalise au niveau local et régional afin de fournir les conditions optimales pour ces élèves. Un autre projet de la même organisation  a pour but d’améliorer l’accès aux écoles à travers la coordination des acteurs locaux et l’émergence de pratiques inclusives et cela dans 9 écoles pilotes. Plus spécifiquement, le projet veut instaurer des services qui répondent aux besoins socio-éducatifs de ces élèves.

Il est sans oublié l’association Afreecan qui s’est fixé comme but dès sa création de fournir un support aux enfants en situation précaire pour avoir une éducation digne. Cette initiative appelée “Instruire pour construire” est déjà à sa quatrième édition cette année, plus d’informations dans notre article : “Parrainez un élève en difficulté avec AFREECAN” .

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Septembre, le mois du cinéma alternatif !

Par Ilef KASSAB,

Au moment où le domaine du cinéma en Tunisie ne cesse de battre de l’aile (ce même pays qui, dans les années 70 comptait plus de 100 salles de cinéma alors qu’actuellement seulement 12 salles ont continué à voir le jour), les acteurs de la société civile sont venus avec une initiative plutôt révolutionnaire dont l’esprit était quasi-inexistant auparavant afin de contrer la vague d’obscurantisme naissant qui a sévi dans les rangs des tunisiens et surtout de la jeunesse, une jeunesse qui a besoin plus que jamais de s’enivrer de culture ; il s’agit en effet du cinéma en plein air.

Le but est de sortir du cadre traditionnel voire même archaïque qui dit que cinéma est synonyme de grandes salles de projections, de sièges confortables, et d’obscurité totale pour enfin opter pour un joli jardin, une légère brise estivale, un transat, une chaise, ou la pelouse même, et ce, selon les envies de chacun.

Sur ce, trois organismes de la société civile ont décidé de faire du mois de septembre le mois du cinéma alternatif dont les mots d’ordre sont gratuité (ou presque), convivialité et plein air.

 

  • Association Tunisienne Pour le Cinéma Alternatif (ATCA): L’ATCA organise cet été la 2ème session des Ciné-Nights du 29 Août au 2 Septembre 2015 dans la ville de Menzel Temime chaque soir à la Galerie Rid’art à 21h.
    C’était une occasion de regarder des films, des court-métrages et des long-métrages et de s’enivrer avec de la bonne musique alternative.
    la clôture des Ciné-Nights a été marquée par la projection du film “Mommy” de Xavier Dolan.

 

  • La Maison du Droit et des Migrations: Après “CinéAsile”, La Maison du Droit et des Migrations, en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, continue à promouvoir le vivre-ensemble à travers un cycle de projections-débats autour de films promouvant la diversité et la lutte contre toutes les formes de discrimination intitulé “CinéDiversité” et ce chaque vendredi soir, à partir de 19H, du 28 août au 18 septembre 2015, sur la terrasse de la Maison de l’Image.
    Les 4 films sélectionnés traiteront du racisme, des discriminations liées à l’origine, au genre, et à l’handicap.
    L’évènement se clôturera le vendredi 18 septembre avec le film Selma de Ava DuVernay.

 

  • L’Institut français de Tunisie (IFT):  Du 22 août au 13 septembre, une nouvelle édition du Festival “la Route du Cinéma” (créée en partenariat avec l’association du Cinéma Itinérant Roadmovie (CIR) et le Ministère de la Culture) redémarre sur les routes de la Tunisie dans pas moins de dix-huit gouvernorats pour dix-huit projections de courts-métrages !
    Le principe du festival est de proposer au public une succession de plusieurs courts-métrages français et tunisiens lors d’une même soirée.

 

La surprise fût surtout de constater une faible participation de la part des tunisiens dans ce genre d’événements par rapport à la participation étrangère surtout que le cinéma (ainsi que toutes formes d’art) est un facteur de l’aboutissement du processus transitionnel et du développement culturel d’une jeunesse post-révolutionnaire qui a longtemps été marginalisée. Ceci dit, vive le cinéma !

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Les métiers de la médina

Par Alya Belkhodja,

Dans les années soixante, la Médina de Tunis devenait de plus en plus menacée par les démolitions qui pouvaient résulter de la percée de grandes avenues à travers le tissu historique.

En réponse à ces menaces, la Municipalité décida en 1967 la création de l’Association de Sauvegarde de la Médina. Celle-ci se fixa pour objectifs, entre autres, de réhabiliter l’image de la vieille ville et de redéfinir son rôle dans l’agglomération.
L’A.S.M. a pour vocation non seulement de conserver la spécificité et l’unité de la ville historique mais aussi d’assurer son intégration au reste de la ville, afin d’éviter sa marginalisation.

Trente neuf ans après sa création, et grâce à son atelier d’architecture et d’urbanisme et à son équipe de chantier, l’A.S.M. assure, désormais, diverses missions dans la Médina (conseil, maîtrise d’œuvre, restauration, bureau d’étude, formation…). Elle reste, surtout, un lieu de rencontres et de recherches sur les questions urbaines, architecturales et socio-économiques qui concernent la ville historique.

Dans le cadre du projet MEDNETA qui oeuvre, entre autre, pour le développement socio-économique des régions du bassin méditerranéen; l’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis a concocté une série de vidéos pour promouvoir les métiers traditionnels de la médina. Une occasion pour redécouvrir nos métiers traditionnels tunisiens 

Le Métier de la Calligraphie

Le Métier de Taqchich & du Naqch sur bois

Le Métier de Hrayri

Le Métier de la Jebba

Le Métiers de Forgeron

Découvrez un métier d’exception, celui du métier de forgeron en vidéo.

Le Métier du Sellier

Découvrez un métier mythique et pas des moindres, celui du sellier, en vidéo.

Avec toutes ces richesses et plus encore, la Médina de Tunis n’a pas fini de vous étonner.

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Parrainez un élève en difficulté avec AFREECAN

Par Alya Belkhodja,

100.000; est le nombre alarmant d’élevés déscolarisés, en 2012 en Tunisie. 5.2% de la population scolarisée  quitte les bancs de l’école et le nombre augmente sans cesse.
Des études menées par Mounir Hssin, président de la FTDES section Monastir, sur la déscolarisation volontaire montre que:

“… “71% des interrogés affirment qu’ils ont interrompu leurs études pour une raison liée au système éducatif, 12.3% pour des raisons matérielles, 8.14% pour des raisons familiales, 5.25% état de santé et 3% pour mariage (filles essentiellement)”…

Face à cette catastrophe, l’association AFREECAN s’engage à prend en charge 200 élèves nécessiteux recensés lors de ses visites sur le terrain.
Cette prise en charge se traduit par l’octroie de livres, cahiers et fourniture scolaire pour toute l’année. Les élèves bénéficieront également d’un  suivi scolaire sur toute l’année et d’un suivi social et familial.

Des aides pour les familles et des caravanes médicales sont également prévues.
L’association ambitionne enfin de créer un mécanisme de jumelage avec une école des grandes villes pour connecter les enfants du pays.

Aujourd’hui AFREECAN lance un appel pour tous ceux qui souhaitent parrainer un écolier en difficulté. Le parrainage consiste à financer la scolarité d’un élève avec possibilité de le suivre pendant toute l’année que vous soyez en Tunisie ou à l’étranger.

Le coût de la cotisation annuelle est de 75 dinars. Tout participant recevra un reçu mais aussi le nom, la photo et le dossier de l’enfant afin de suivre son évolution. AFREECAN et ses bénévoles le tiendront au courant de l’évolution et il pourra s’il le souhaite contacter l’enfant ou le voir pour l’encourager.

Si vous souhaitez changer la vie d’un élève en difficulté, vous pouvez remplir un de ces formulaires:

le formulaire de parrainage depuis la Tunisie

le formulaire de parrainage depuis l’étranger

ou vous pouvez appeler le 22 252 752.


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19 août: Journée mondiale de l’aide humanitaire

Par Alya Belkhodja,

Le 11 décembre 2008, l’Assemblée générale des Nations Unies décide, par sa résolution 63/1391:

« …de désigner le 19 août Journée mondiale de l’aide humanitaire afin de contribuer à sensibiliser le public aux activités humanitaires dans le monde et à l’importance de la coopération internationale dans ce domaine et de rendre hommage à tout le personnel humanitaire, au personnel des Nations Unies et au personnel associé qui s’emploient à promouvoir la cause humanitaire, ainsi qu’à celles et ceux qui ont perdu la vie dans l’accomplissement de leur mission, et invite tous les États Membres, les entités du système des Nations Unies, dans les limites des ressources existantes, ainsi que les autres organisations internationales et les organisations non gouvernementales, à marquer cette Journée chaque année comme il convient. »

Le 19 août 2003 fut la date d’un terrible attentat à la bombe contre le Bureau des Nations Unies en Iraq faisant 22 morts. Cette date a alors été choisie afin de d’honorer la mémoire de ces humanitaires qui ont perdu leurs vies en tentant de venir en aide aux communautés en détresse et qui, pour beaucoup, provenaient de ces mêmes communautés.

Le Dessein de cette journée est d’attirer l’attention sur les besoins humanitaires mondiaux,  faire connaitre le travail humanitaire et rendre hommage à ceux qui perdent leurs vies pour la bonne cause.

 

Cette année, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) souhaite attirer l’attention sur les attaques persistantes visant les personnels et les établissements de santé à travers le monde et a appelé à les protéger.
En effet, pour l’année 2014, l’OMS a répertorié plus de 372 attaques menées dans 32 pays contre des personnels de santé  lesquelles se sont soldées par 603 décès et 958 traumatismes; des incidents similaires ont été recensés cette année.

L’OMS lance une nouvelle initiative destinée à rendre hommage aux agents de santé en créant une plateforme en ligne permettent de reconnaître les efforts déployés par les médecins, personnels infirmiers et autres, et de rappeler aussi aux États Membres qu’ils se doivent protéger les agents de santé et le système de santé au sens large.

Une campagne en ligne intitulée #ThanksHealthHero vise à recueillir des témoignages rendant hommage à l’action des professionnels de santé et attirer l’attention sur les menaces auxquelles sont exposés les agents de santé et sur la nécessité d’intensifier l’action pour les protéger.


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http://www.un.org/ est la source de l’article

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