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La petite histoire de la Chéchia

Par Alya Belkhodja,

Dans le cadre du projet MEDNETA qui oeuvre, entre autre, pour le développement socio-économique des régions du bassin méditerranéen; l’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis a concocté une série de vidéos pour promouvoir les métiers traditionnels de la médina. Une opportunité pour redécouvrir l’un des métiers les plus emblématiques de Tunis; Le métier de la chechia.

Importé d’Espagne par les arabes andalous,  le petit bonnet rouge en laine ‘’ Chéchia ‘’ est devenu au fil du temps un signe distinctif de l’identité nationale des populations berbères et orientales mais c’est à Tunis , à souk Chaouachine, que la chéchia est devenue une véritable industrie.

La confection traditionnelle de la chéchia passe par six étapes :

  • Le tricotage qui permet d’obtenir le kabous : sorte de grand bonnet de laine naturelle.
  • Le foulage destiné au durcissement du Kabous, autrefois au pied.
  • Le cardage au moyen du chardon initialement (grâce à une brosse métallique aujourd’hui).
  • La teinture rouge vermillon à base de cochenille.
  • Le moulage.
  • La finition.

A la fin du XVIIIème siècle, la chéchia connaît un essor sans précédent et sa notoriété dépasse nos frontières pour atteindre l’Algérie, la Libye où elle est de couleur noire, le Cameroun, le Nigeria, l’Egypte, le Soudan et jusque la Turquie et la Grèce.
Unique fournisseur dans le monde, la Tunisie exportait dans un nombre de pays africains et européens, le souk des Chéchias (le marché des bonnets en laine), qui date de la dynastie hafside, constitue, avec le souk Parfumeurs (al-Attarine), l’un des souks nobles de la médina de Tunis à proximité de la vénérable mosquée de la Zitouna.


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Petite anecdote: 
Assommés par le bruit du foulage de la chechia (une opération très bruyante et généralement exécutée la nuit),  les habitants de Tunis portent plainte auprès du Bey qui convoque dans sa cour l’un des “chaouachis” pour cause de tapage nocturne.  En guise d’excuse, le chaouachi confectionne alors une chéchia pour le Bey, sur laquelle il fixe la couronne du Maître. Ce dernier et ses ministres en furent éblouis. Désormais, ministres, dignitaires et hauts responsables du pays portent une chéchia. Une mode est crée! Tous les Tunisiens de l’époque se mettent à la porter . La chéchia est alors vue comme un signe de prestige. Elle sera particulièrement appréciée car elle protège contre le froid (grâce à sa laine) et le tonnerre  (grâce, disait-on, à la Qobbyâ en soie).

 

 

Apres avoir été quelques peu oubliée près de 60 ans, la Chechia connait un nouvel essor suite à la révolution de 2011, où elle revêt un symbole de liberté et d’identité nationale.

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12 août 2015 : L’engagement civique des jeunes à l’honneur

Par Alya Belkhodja,

Le 17 décembre 1999, dans sa résolution A/RES/54/120, l’Assemblée générale a approuvé la recommandation de la Conférence mondiale des ministres de la jeunesse (Lisbonne, 8-12 août 1998) visant à faire du 12 août la Journée internationale de la jeunesse.

En cette année historique au cours de laquelle nos dirigeants s’apprêtent à adopter un nouveau programme audacieux en faveur du développement durable, la participation de la jeunesse est plus importante que jamais. Au moment où nous allons aborder un tournant de notre histoire, j’en appelle à la jeunesse pour qu’elle exige que les progrès marquants dont notre monde a tant besoin deviennent rapidement réalité et qu’elle y contribue.
M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU
Message 2015

Pour l’édition de 2015, Le thème de cette Journée est l’engagement civique des jeunes. Son objectif est de faire reconnaître le potentiel et le capital que représente la jeunesse pour le développement des pays et d’exposer les obstacles qui risquent de mettre ce capital en péril s’il ne trouve pas d’espace d’expression et de participation citoyenne.
En effet, malgré l’importance de la participation des jeunes pour atteindre un développement humain durable, les occasions pour les jeunes de s’engager politiquement, économiquement et socialement restent peu fréquentes voire inexistantes.  Conscients que des efforts supplémentaires doivent être fournis, les gouvernements, tout comme les entités des Nations Unies, les organisations régionales et multilatérales, les jeunes et les chercheurs ont récemment porté plus d’attention à l’engagement civique des jeunes.

En Tunisie, les organisations de jeunesse tunisiennes en partenariat avec l’UNESCO dans le cadre de son projet Net-Med Youth et avec l’appui technique du système des Nations Unis en Tunisie, célèbrent cette journée à l’hôtel Africa à Tunis.

Le programme de la journée a été entièrement dédié à l’engagement civique des jeunes avec une rubrique clef « the Tunisian Youth Cares Challenge ». Le but des organisateurs est de faire de cette occasion un moment de réflexion et de formulation de projets  associatifs autour l’engagement civique des jeunes pour un développement durable.

Reconnu par la constitution comme étant  « une force motrice dans la construction de la nation » la jeunesse tunisienne fait face à plusieurs défis sociaux, politiques et économiques. Les personnes âgées de moins de 30 ans représentent 51% de la population totale tunisienne.

Plusieurs parties prenantes participent à cette journée dont des représentants d’organisations de jeunesse, des partenaires techniques et financiers, des jeunes leaders de la société civile, des jeunes leaders politiques et des jeunes parlementaires.

En marge de la journée une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux avec comme slogan « sois jeune et laisse ton empreinte »  « كون شاب و خلي بصمتك  »


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Vous pouvez aussi suivre la compagne sur Facebook pour en savoir plus sur  « كون شاب و خلي بصمتك  ».

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Fiche pratique: Comment contacter les médias ?

Par Alya Belkhodja,

Donner la bonne information au bon contact au bon moment est la règle numéro 1 de la communication mais bien souvent le contact avec les journalistes et les médias n’est pas très évident, surtout si on ne connait pas les codes du monde médiatique. Voici quelques conseils pour mieux interagir avec les médias.

Quels médias contacter ?

Tout d’abord,  il faut savoir que tous les médias auxquels vous ferez appel ne diffuseront pas votre information au même moment.
Les médias dits « classiques » comme la presse, la radio ou la télévision, prennent généralement du temps pour produire et rendre l’information publique.
Il existe aussi des différences entre les médias selon leur fréquence de publication.  Si, par exemple, vous voulez être repris par un magazine mensuel, vous avez intérêt à vous y prendre vraiment à l’avance, là où un quotidien pourra vous rencontrer jusqu’à la veille de la parution de son journal.
Avant de vous lancer dans la prise de contact, étudiez la position des médias : grand publique ou ciblé ? Classique ou décalé ? Axé sur le social ou le business ? etc.
Chaque média a son propre positionnement et parfois une spécialité précise (culture, information générale, musique ; sport etc.).
Un média spécialisé touchera peut-être moins de gens qu’un média généraliste mais il vous apportera un lectorat ou une audience plus qualifiée, donc plus à même d’être engagée vis-à-vis de votre message.

Notez bien : Etre publié dans la version électronique d’un média ne garantit pas que vous allez être également publié dans la version papier. Souvent  les rédaction web et print sont souvent indépendantes l’une de l’autre.

Pensez à vous rapprocher des blogueurs et des sites médias étudiants car ce sont de précieux messagers auprès de votre public. N’hésitez pas également à contacter directement des journalistes jeunes qui cherchent souvent du contenu pour leurs émissions.

Comment attirer l’attention des médias ?

Le journaliste est simplement l’intermédiaire entre le grand public et vous, il cherchera donc naturellement l’information la plus susceptible d’intéresser ses lecteurs.

-Essayez donc de surprendre vos interlocuteurs avec une information inattendue, inédite ou originale et usez des techniques de storytelling (utilisées dans bons nombres de magazines pour capter l’attention du lecteur)

-Valoriser l’impact direct  de vos actions sur le territoire et si vous vous adressez aux journalistes de votre ville natale, mettez en avant d’où vous venez.

Enfin, pensez à inviter des gens connues lors de vos Evénements. Rien ne fait mieux accourir une horde de journalistes qu’une personnalité politique, un.e expert.e connu.e ou une star locale.

Rédiger son communiqué de presse

Le communiqué de presse est un très vieil outil qui sert à présenter un projet, un événement ou un outil aux journalistes. Dans le milieu associatif, plusieurs situations peuvent vous amener à envoyer un CP comme la création d’une association, l’annonce d’un événement ou d’un projet etc.

Les journalistes voient le communiqué de presse comme une base pour rédiger des articles. Ces derniers reçoivent un nombre incalculable de communiqués par jour, pour avoir un maximum de chance d’être repris, adoptez un ton journalistique, synthétique, précis et neutre.

Le communiqué de presse idéal fait une demi page : le titre doit être percutant et informatif, la première phrase répond aux questions «quoi, qui, quand, où» et le reste doit développer «pourquoi» et «comment», avec éventuellement des intertitres. À la fin du CP, indiquez une personne ressource, ses contacts et ajoutez un paragraphe pour présenter votre association.
En termes de délais, votre communiqué devra être envoyé quinze à trois jours avant le lancement du projet. Il peut éventuellement être suivi d’un coup de fil afin de «s’assurer de sa bonne réception». Si le premier communiqué ne donne rien, persévérez. Les journalistes apprendront à vous connaître et réagiront davantage.

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Fiche pratique: Communiquer sur les réseaux sociaux

Par Alya Belkhodja,

Les réseaux sociaux font désormais partie des outils de communication dont on ne peut plus se passer. Ces  lieux de rassemblement virtuels  représentent un moyen efficace et gratuit pour promouvoir une association, un projet ou un événement au près du grand public. Voici donc quelques conseils pour optimiser au mieux votre communication sur les réseaux sociaux !

Définir le contenu: 

La première question que  l’association doit se poser est : Sur quoi et comment communiquer ?
Il  faut créer une ligne éditoriale  et s’y référer  pour toutes vos publications. N’hésitez pas à demander aux membres de votre association ce qu’ils aimeraient voir sur vos réseaux sociaux et à quelle fréquence ils voudraient que vous publiez.
Par exemple, vous pouvez communiquer sur un événement à venir, parler d’un projet en cours, mettre en valeur vos bénévoles ou valoriser un nouveau partenariat.
Le mot clé avec les réseaux sociaux est l’expérimentation : Inspirez vous du travail des autres, retenez ce qu’il vous plait et créez en un contenu qui vous ressemble.
Il faut cependant retenir une seule règle, votre message doit être clair, concis et incitatif.

Engager vos auditeurs :

Pour engager vos auditeurs,  vous devez être sur que vous délivrez le bon message à la bonne cible.
Vous devez aussi  les inciter à interagir en suscitant leur envie de commenter  vos publications en posant des questions ou en lançant  un débat par exemple.
Enfin, Ajoutez  un « call to action », littéralement « Appel à l’action »  à la fin de vos publications. Vous communiquez sur un  événement ?  Invitez les gens à s’y inscrire.
Vous sensibiliser les gens à une cause ? Envoyer une pétition à signer ou un article à lire.

Choisir les bons réseaux sociaux :

Outre l’indémodable « Facebook » il existe une dizaine de réseaux sociaux : Twitter, Instagram, LinkedIn, Snapchat, Google +, Vine, viadeo, pearl etc. Il est bien sûr impossible et inutile d’être présent  sur tous ces derniers.
Sachant qu’on ne trouve pas le même public sur tous les réseaux sociaux,  il vous suffit de choisir les réseaux les plus pertinents pour votre association.
Il est difficile d’échapper à Facebook , car c’est le réseau social le plus utilisé en Tunisie et il représente, en plus, un excellent moyen pour  rassembler une communauté autour de votre association .
Twitter est un bon outil pour faire parvenir votre message aux bloggeurs, journalistes et autres médias.
Enfin, pour vous rendre crédible et sérieux aux yeux des entreprises LinkedIn ou viadeo sont une excellente option.

Bien communiquer sur les réseaux :

Pour bien communiquer, il faut déjà communiquer fréquemment. Les gens se lassent vite des comptes qui ne sont que très rarement mis à jour.

Personnifiez votre Compte :

Pour gagner la sympathie des gens, votre compte doit être « humain ». N’hésitez pas à partager des petites anecdotes ou des petites histoires sur les membres qui constituent votre association.

Analysez le comportement de votre communauté

Prenez le temps d’observer le comportement des gens qui vous suivent.
Vous avez plus de likes le mercredi entre 15h et 18h ?
Vos tweets marchent bien le samedi ?
Le dimanche vos publications ne sont pas repartagées ?
Sachez repérer les meilleurs moments ou vous devez partager du contenu.

Bon à savoir !

Facebook :

Fréquence de publications :
Il n’existe pas de règles générales pour savoir combien de fois par jour/semaine il faut publier sur facebook, cependant il faut trouver un équilibre entre inonder les gens qui vous suivent et être aux abonnés absents.
Quand est ce que je peux toucher le plus grand nombre de gens ?
Comme on l’a dit plutôt il faut analyser le comportement de votre communauté.
Consultez la section “Statistiques” de votre page Facebook pour voir vers quelle heure votre communauté se connecte le plus et essayer de publier du contenu vers ces moments là.

Il faut aussi savoir que la porté d’une publication (le nombre de fils d’actualité dans lequel votre post va apparaître) dépend d’un savant calcul établi par Facebook lui même .
En moyenne, une publication touchera 1% à 8% de vos suiveurs. C’est peu ! Pour l’améliorer, vous pouvez poster des photos et surtout, des vidéos car ce sont les médias les plus visibles sur les flux d’actualités de vos suiveurs.

L’importance de la modération de votre page :
Pour éviter d’être encombrer par des messages indésirables sur votre page, pensez à vérifier régulièrement ce que les autres  postent  sur votre page et n’hésitez pas à supprimer ce qui n’y a pas sa place. Dans les paramètres de votre page, vous pouvez également limiter la possibilité de publication sur votre page par d’autres personnes que les administrateurs.

Tweeter :

Les contenus sur Tweeter doivent être faits pour être partagés par n’importe qui. Il faudra donc être clair, efficace et concis. Attention, être limité à 140 caractères ne veut surtout pas dire pas de ponctuation et pas de verbe conjugué. Au contraire, vous devez être concis et interpeller.

Pour être vu il faut :

Utiliser les hashtag (motdièse ou #) à bon escient car ils vous permettent d’apparaître sur des thèmes clés en fonction de la thématique de votre action (environnement, culture, soirée, etc.).

Utiliser les mentions « @ » qui vous permettent d’interpeller des institutions, des personnes ou d’autres organismes comme le votre.

Enfin, établissez une communication pro active en allant vous abonner aux personnes influentes en lin avec votre thématique et en les mentionnant aux moments opportuns.

 

Planifier ses publications :

  • Facebook :
    Pour programmer vos postes sur Facebook, il suffit tout simplement de choisir “Planifier” au niveau de la flèche à droite du bouton “Publier”.
  • Tweeter :
    TweetDeck est une plateforme qui vous permet de gérer plusieurs comptes Twitter, de créer un flux d’actualités uniquement à partir d’un mot clé, d’un hashtag ou d’une page et de panifier vos publications.
  • Hootsuite
    Hootsuite existe en version gratuite et payante. La version gratuite vous permet de gérer gérer 3 comptes différents et cela fonctionne sur Facebook, Twitter, LinkedIn et Google+.

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MedinaPedia: Tous sur les trésors de la Médina de Tunis

Par Ahmed Zoghlami,

La Médina de Tunis, fait l’objet d’une attention particulière de la part d’associations de la société civile en Tunisie. La Médina bien que riche de son passé glorieux qui a su défier les siècles est restée méconnue par bon nombre de citoyens en Tunisie et ne représente que LE  lieu incontournable des soirées ramadanesques.

L’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis (ASM Tunis) et l’Organisation Tunisienne pour la préservation et la promotion du patrimoine matériel et immatériel – Carthagina comptent bien changer ça et aller bien au-delà dans le cadre du projet #MedinaPedia.

Et c’est dans cette optique qu’un mémorandum d’entente a été signé le 6 Août 2015.

Qu’est ce que #MedinaPedia?

MedinaPedia consiste à digitaliser les richesses historiques de la Médina de Tunis et ainsi les faire entrer dans le monde du savoir collectif virtuel. Cela sera possible à l’occasion d’une série d’ateliers pratiques sur le monde de Wikipédia, Wikimédia et autres outils qui peuvent favoriser l’objectif.

Ces rencontres auront lieux à divers endroits dont la mythique Dar Lasram, siège de l’ASM de Tunis qui fournira à l’occasion de MEDINAPEDIA l’aide logistique nécessaire à la réalisation des ateliers ainsi que l’accès aux informations disponibles dans sa bibliothèque.

Télécharger des données historiques, architecturales et sociales vérifiées et liées à plus d’une centaine de monuments historiques dans la Médina centrale de Tunis serait d’une très grande aide à des communautés telles que les scientifiques, les médias, les architectes et autres amateurs d’histoires.

Historiquement, et selon M.Zoubeir Mouhli – Directeur Général de l’Association Sauvegarde de la Médina de Tunis, la Médina a connu entre 600 et 700 monuments d’envergure aussi le temps n’en a laissé qu’environ 150 monuments.

#MEDINAPEDIA ou quand l’histoire converge avec la philosophie du partage

Ces informations seront disponibles sur Wikimédia et Wikipédia en plusieurs langues. La numérisation de ces richesses se fera sur plusieurs formats écrits et multimédias par des jeunes volontaires, principalement des étudiants, des traducteurs et des férus de partage d’information en ligne.

Etant donné que les missions de L’ASM de Tunis et Carthagina convergent dans le cadre de MEDINAPEDIA, la jeune organisation s’est inspirée de ses actions passées pour établir ce projet et mettre à disposition ses compétences dans le but d’encourager le grand public à prendre part à la mission de l’ASM.

Les informations mises en valeur tout au long du projet seront disponibles pour les chercheurs et restaurateurs et serviront à améliorer la dynamique socio-économique dans la Médina grâce à la publication de ces données historiques sur la plus grande encyclopédie en ligne.

MedinaPedia est surement un excellent moyen de batir sur les recherches des autres et d’optimiser les efforts pour mieux connaitre l’histoire et les secrets de la Médina de Tunis – Zoubeir Mouhli – Directeur Général de l’Association Sauvegarde de la Médina de Tunis.

 

MedinaPedia est le début d’une longue aventure pour mettre en avant les richesses de notre patrimoine national – Emna Mizouni – Présidente de Carthagina

MedinaPedia constitue un projet pilote précurseur d’autres initiatives semblables. Dans un future projet, le projet serait même amener à s’étendre à d’autres Médinas notamment celle de Sfax.

Des associations unies pour mieux défendre la cause

Suite à la signature de ce mémorandum d’entente, les deux partenaires développeront et mettront en place un agenda prédéfini d’ateliers MEDINAPEDIA qui traiteront de thèmes spécifiques. Les deux parties annonceront les évènements et les ateliers sur leurs pages Facebook respectives pour garder le grand public informé ainsi que par courriel électronique.

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Fiche Technique: Budget Prévisionnel

Par Emilien Miner,

Des idées de projets, de diversification de l’activité de votre association, il est important de bien préparer votre budget prévisionnel. Il sera utile pour soumettre un dossier de financement à un partenaire financier, et peut aussi permettre d’évaluer la capacité d’effectuer le projet ou non par votre association. Ce budget prévisionnel est également un bon outil de suivi et de contrôle.

Voici donc quelques conseils pour ne rien oublier :

Classer les Dépenses

Avant toute chose, il faut lister toutes les dépenses que le projet est susceptible d’engendrer.  Vous pouvez utiliser la méthode du « retro-planning » qui consiste à partir du jour où le projet se termine et remonter dans le temps en listant les actions successives qui seront effectuées.
Si votre projet comprend plusieurs axes, classez les dépenses selon ces axes (exemple si le projet consiste en une partie musique, et une partie sport, faites deux catégories). Pour terminer, regroupez ensuite par « blocs de dépenses » (exemple : la partie communication, la partie matériel, frais de fonctionnement etc.)

Chiffrage

La deuxième étape consiste à chiffrer, c’est-à-dire évaluer le coût pour chaque action prévue. Il faut surtout ne pas chiffrer trop bas pour éviter toute mauvaise surprise au milieu du parcours. Ne chiffrez pas trop haut non-plus si vous souhaitez recevoir de l’argent d’un partenaire financier.
Pour que cette étape soit la plus précise possible, demandez le plus de devis possibles (par exemple à l’hôtel pour les frais d’hébergement, ou la location du matériel etc.) Vous pouvez, en plus, grâce à cela consulter différents fournisseurs et connaître le meilleur rapport qualité/prix. Il est souvent recommandé de consulter 3 prestataires et de faire la moyenne des trois devis pour avoir une idée précise du budget prévisionnel.

D’autre part, les projets coûtent souvent plus cher que ce qui a été prévu. Prévoyez-donc une ligne « imprévus » d’environ 5% du coût total.

Prise en Compte des Prestations “en Nature”

Les étapes précédentes concernent les dépenses concrètes, mais il existe des dépenses qui n’ont pas eu lieu mais qui peuvent être valorisables.

Admettons que le projet ait bénéficié du prêt d’une salle, et du travail de trois bénévoles. Dans une situation différente, ces paramètres auraient eu un coût. Pour être au plus près de la réalité, il est important de les prendre en compte. D’autant que si vous êtes assurés que la salle vous est prêtée, et que de ce fait vous ne la faites pas apparaître dans le budget prévisionnel, le partenaire financier peut penser que vous n’avez pas de lieu pour réaliser votre projet, ce qui peut être un handicap.

La valorisation de ces dépenses peut être très utile lors de la demande de financement :

Exemple:

Le coût total du projet est de 1000dt. La location de la salle vaut 200dt. Vous demandez 250dt au partenaire, ce qui pour lui va représenter 25% du projet total, mais en réalité, puisque la salle vous est prêtée, cette somme représentera 32% du coût total.

Les recettes

Un tableau des recettes doit également être développé en parallèle, suivant la même classification. Le budget doit être équilibré entre recettes et dépenses. Chaque dépense  doit voir apparaître son paiement. Il faut y compris faire correspondre aux dépenses valorisées (comme le bénévolat) les mêmes sommes en recettes valorisées. Le prêt de la salle par exemple doit apparaître comme dépense et comme recette.

Bénévolat :

  • en admettant que deux bénévoles ont travaillé chacun 8h pour les affiches :
    SMIG horaire * 8h * 2 personnes = 1,25 * 8 * 2 = 80 dt
  • Quatre bénévoles ont travaillé 4h pour la préparation de la salle :
    1,25 * 4 * 4 = 20 dt

Imprévus :

On additionne toutes les lignes (Spectacle, communication, frais de fonctionnement, aides en nature) et on applique 5%

REMARQUE : Le financement privé et les subventions sont deux recettes différentes.

Les subventions une aide fournie par un organisme public (ambassade, ministère, municipalité).

Les financements privés sont ceux délivrés par les entreprises ou les partenaires financiers.

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“Ana Houna”, Je suis là !

Par Emilien Miner,

Communiquer sur la situation économique des femmes arabes à travers le cinéma, voilà le projet de « Ana Hounna », initié par EconoWin, le programme d’intégration économique des femmes dans la région MENA Afrique du Nord et au Moyen-Orient, soutenu par la Coopération Internationale Allemande (GIZ) avec la participation du Centre de Recherche, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF).

Différents court-métrages, huit au total, ont été projetés dans différents pays arabes et européens pour expliquer et créer des discussions autour de la place de la femme, sa situation économique et les perspectives qui s’offrent à elle. Ce projet ayant démarré il y a un an, l’équipe de « Ana Hounna » a souhaité aller plus loin  en rédigeant deux livrets. Un manuel d’une part et un kit pédagogique d’autre part sont donc en cours de publication.

Le manuel est principalement destiné aux ONG, aux étudiants, aux institutions publiques et tout autre organisme susceptible d’avoir un intérêt pour cette thématique. Il explique les méthodes à employer pour mener à bien une campagne de sensibilisation par le biais des outils médiatiques et cinématographiques.

Le Kit Pédagogique, est un petit guide expliquant l’utilisation qui peut être faite des courts-métrages dans une optique pédagogique, notamment au sein des écoles, universités, centres de formation.

En Tunisie, le projet « Ana Houna » a développé une Coopération avec le Ministère tunisien de la Femme, de la Famille et de l’Enfance pour soutenir les femmes rurales de Bizerte. Dans les zones rurales de la localité, de nombreuses jeunes filles quittent l’école pour aller travailler comme domestique. Le Ministère a exprimé sa ferme volonté de soutenir ces femmes à terminer leurs études pour leur offrir un meilleur avenir. Une première projection a été organisée par la délégation et a été suivie par trois autres projections à Sajnane, Zarzouna et El Alia.

Suivez, sur ce lien, l’actualité du manuel et du kit pédagogique.

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Guide pratique: Suivi et évaluation d’un projet

Par Emilien Miner,

De nombreuses méthodes existent pour évaluer et suivre un projet. Toutefois, deux sont souvent utilisées et peuvent être combinées :

-La méthode d’évaluation constructive ou générative  qui commence en même temps que la conception du projet et s’achève avec la fin de celui-ci.

-La méthode d’évaluation récapitulative qui dresse le bilan post-projet pour en tirer des recommandations et corriger, à l’avenir les erreurs qui auraient pu être commises.

Avant de commencer l’évaluation, il est important de se réunir (avec les partenaires si possibles), pour définir ses procédés, les résultats espérés à l’issu du projet, ses objectifs et ses cibles.

La méthode d’évaluation constructive ou générative distingue deux étapes.

Au lancement du projet :

  • Décomposer le projet en objectifs précis, et ce qu’il est important de suivre sur chacun des objectifs identifiés.
    Il faut savoir aussi sur quels types de résultats et de performances va-t-on juger que les conditions d’exécution du projet sont satisfaisantes.
  • Définir les indicateurs d’évaluation des actions menées, par la mise en place d’une grille d’évaluation par exemple. Il faut faire en sorte qu’elle soit simple et pertinente
  • Savoir ce qu’il y a déjà, ce qu’il manque ou ce qu’il faut mettre en place pour la réalisation des objectifs ? (faire l’inventaire des moyens déjà alloués aux objectifs, résultats déjà acquis, informations déjà disponibles pour juger des résultats)
  • Décomposer les activités du projet : ce sont les activités incluses dans le projet ou le plan d’action qui doivent contribuer à l’atteinte des résultats intermédiaires et ou finaux. Il faut ensuite décrire ces activités : les moyens par lesquels les services sont offerts ou les activités de production campagne de sensibilisation, entretien individuel, concertation avec la population, brochure informative, actions de formation, intervention en temps de crise, suivi, accompagnement

La seconde étape consiste à mettre en place le processus de suivi

  • Un suivi périodique, consistant en de régulières réunions peut être effectué. Ces rendez-vous permettront de voir si la trajectoire du projet reste dans le cadre des objectifs ou s’il faut prendre des décisions pour réduire ces écarts.
  • Chacune de ces réunions de bilan peut donner lieu à l’élaboration d’un rapport d’étape.

Une fois le processus de suivi établi, on peut établir les modalités d’évaluation post-projet qui correspondent à la méthode d’évaluation récapitulative

  • Récapituler l’ensemble des résultats obtenus et évaluer s’ils sont en concordance avec les objectifs prévus.
  • Formuler à partir de là, des propositions ou des recommandations pour les projets à venir, en vue d’apporter des modifications ou améliorations au projet et aux actions menées.

Documentation utile:

Guide pour le suivi et l’évaluation de projets/Programmes par la Fédération Internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

 

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Loi anti-terrorisme : pourquoi faut-il écouter la société civile ?

Par Emilien Miner,

Suite à la lettre ouverte rédigée en Juin 2015 envoyée aux députés par un collectif d’ONG (Amnesty International, ARTICLE 19, Avocats Sans Frontières, Carter Center, Fédération Internationale des Droits de l’Homme, Human Rights Watch, Organisation Mondiale Contre la Torture, Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme, Reporters Sans Frontières) et au communiqué de presse qui a suivi le 6 Juillet 2015, certains acteurs se sont insurgés, pointant une démarche d’opposition récurrente et inadaptée de la société civile dans un contexte d’urgence alors que les institutions sont jugées stables et capables d’assurer d’elle-même le bon déroulement du processus législatif.

Il est bon d’expliquer que la société civile s’est toujours engagée, depuis la révolution à assurer la bonne marche de le transition démocratique, se positionnant comme une force d’accompagnement et de proposition et non d’opposition acharnée.

Retour sur la lettre ouverte

Il faut rappeler que la loi organique relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent a été rédigée par la commission des droits, des libertés et des relations étrangères le 25 juillet 2014. Les commentaires et recommandations de la société civile ont débuté dès cette date à travers une lettre ouverte publiée le 11 Août 2014 par l’organisation mondiale de lutte contre la torture. Elle appelait, à l’époque, à une révision en profondeur de cette loi afin qu’elle puisse servir d’instrument efficace pour la lutte contre le terrorisme dans le cadre d’investigations, poursuites et procès justes et équitables. Ce même communiqué a appelé à l’époque à une réunification des efforts nationaux et internationaux pour faire barrage à ce crime complexe.

Les craintes liées à cette loi étaient et sont encore justifiés, d’autant que la loi de lutte contre le terrorisme de 2003 a servi, sous le régime Ben Ali d’instrument de propagande et d’outil de répression. Il est donc important que cette loi soit traitée avec précautions pour éviter, à l’avenir tout abus ou dérive à l’égard des citoyens.

Suite à l’attaque du Bardo, le dossier lié à la loi contre le terrorisme et le blanchiment d’argent et le projet-loi punissant les agressions contre les forces armées a été remis sur la table et examiné par un panel d’experts issus de la société civile nationale et internationale. Cette réunion a fait l’objet d’une conférence de presse et a été à l’origine de plusieurs propositions d’alternatives concrètes, on peut citer en ce sens les ONG Article 19 (Rapport en Arabe ; Rapport en Anglais), Human Rights Watch (Rapport en Anglais ; Rapport en Arabe), L’Organisation Mondiale contre la Torture (Rapport en Français)

Tout n’est pas à refaire

Dans cette lettre, il est précisé clairement qu’il est nécessaire d’avoir une réponse forte en matière de sécurité et de répression des actes terroristes, cependant, le discours et les politiques publiques ne devraient en aucun cas opposer sécurité et respect des droits humains. Les observations faites à l’égard de cette loi ne sont pas en contradiction avec les principes de l’Etat de droit et les acquis constitutionnels, au contraire, elles viennent même les appuyer avec des normes internationales des droits humains.

Les différentes parties de cette lettre partent d’une analyse juridique et proposent à chaque fois des alternatives, que ce soit au niveau des définitions des termes, de la précision de certaines notions, de la prévention et la réduction des risques de violation des droits humains, ainsi que de la protection de la vie privée.

Pour chaque point, les neuf organisations participantes, font des propositions concrètes et précises, accompagnées de formulations juridiques.

Pour conclure, même si la constitution a été adoptée, le rôle de la société civile n’est pas terminé. Le choix d’inclure la société civile dans les concertations ne doit pas être remis en question, car cela constituerait un danger pour le pays, d’autant que cette société civile a fait preuve de maturité, d’expertise et de patience concernant tout le processus de transition démocratique qui n’est pas encore achevé.

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Café “Saha Chribtek”: Encore une initiative pour donner la parole aux jeunes

Par Ilef KASSAB,

Le mois de Ramadan tombe cette année aussi en pleine canicule. Un mois qui déjà, à la base, est connu par tous ses excès; mois de baisse extrême de la productivité, et de hausse extrême des dépenses supplémentaires et des palabres futiles et sans fin.

 

Et pourtant, en ce mois où l’inspiration est à son plus bas, une bande de jeunes arrive à trouver une idée plutôt brillante, le café “Saha Chribtek”.

 

En effet, l’association fraîchement créée Jeunes Leaders de Tunis (mais dont les activités ont commencé depuis 2012) a profité de ce mois pour organiser une série de débats intitulée “Saha Chribtek” en partenariat avec Search for Common Ground.

L’association réunit à chaque fois dans un café au centre ville de Tunis après la rupture du jeûne, une trentaine de jeunes tunisiens issus de milieux différents et disposant d’idéologies divergentes, dans un débat libre et amical portant sur des sujets et des thématiques d’actualité.

Depuis le début du mois de Ramadan, deux réunions ont déjà été organisées; l’une d’entre elles portait sur “Le rôle des jeunes dans la lutte contre le terrorisme” où les personnes présentes ont librement exprimé leurs avis par rapport aux facteurs de la propagation du terrorisme.
L’autre portait sur “La participation des jeunes dans la vie politique et associative” où l’importance de l’intégration des jeunes dans la société civile a été discutée.

A la fin des deux rencontres, les participants aux débats ont présenté un ensemble de solutions à ces problèmes qui leur paraissaient des plus logiques.

Encore un point positif; Parce que tous les avis sont importants, ce café est ouvert à tous les jeunes qui tendent à faire entendre leurs voix et à participer dans le processus de la création d’une Tunisie démocratique où la parole revient aux générations nouvelles.


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