Catégories: Actualités


La COP 22: entre action et déception

Par Idbichou Emna,

La COP 22: entre action et déception 

Ayant pour objectif la lutte contre le réchauffement climatique, la COP 22 a réuni 196 pays à Marrakech pour se focaliser sur l’application de l’«Accord de Paris»*, né de la COP 21, désormais ratifié par 111 pays, plus l’Union européenne.

A cette occasion, s’est tenue le 13 décembre 2016, une conférence organisée par l’ONG Prioriterre  en partenariat avec l’Institut Français de Tunisie.

Que s’est-il passé à la COP 22 ?

Ainsi, a commencé la discussion lors du premier panel dédié au « retour sur la cop22 », entre les enjeux, les perspectives et les résultats de négociation.

Ce débat, modéré par Florence Daval, a vu se succéder trois interlocuteurs : Hamdi Hached, expert en environnement à Gaia Environnemental Consulting, Khouloud Tlili, Présidente du RAJ et Salem Ben Salma, Président de La Ruche Tozeur.

Sur un plan global, l’organisation n’a pas connu le même succès que celle de Paris, non seulement au niveau de la difficulté de l’accessibilité à la salle ainsi que la zone verte(La Zone Verte est accessible au grand public) et bleue (zone de négociation) mais aussi au niveau du reporting qui n’a pas été visiblement fait durant les jours de la conférence.

Quels résultats?

Contrairement aux attentes, Marrakech n’a pas été fidèle à sa vocation «  COP de l’action ». Peu de décisions et des mesures concrètes en termes de lutte contre le réchauffement climatique, ont été prises. Presque toutes les résolutions ont été reportées pour 2018.

Lors de la COP 22, la  délégation tunisienne a animé 9 stands et 12 événements traitant de la vision nationale de lutte contre les changements climatiques et des projets en matière d’atténuation et d’adaptation.

Un manque d’expertise de la délégation de l’état tunisien en matière de négociation a été fortement soulevé par les participants à la COP 22, d’où la nécessité de l’implication de l’état pour la préparation de la prochaine COP, notamment les dossiers et de véritables négociateurs formés.

Côté financement, il n y a pas de travail remarqué, ni de vision stratégique permettant de capter une partie des fonds verts.

Les intervenants ont également témoigné de leurs expériences à Marrakech, insistant sur le rôle crucial que devait jouer la société civile en étroite collaboration avec l’état, aujourd’hui pour mener des actions climatiques efficaces et concrètes et mettre en place des politiques environnementales.

Quels sont les enjeux pour la Tunisie, ici et maintenant? 

Le 2ème panel a été ouvert par Radhia Louhichi présidente de l’Association « Réseau Enfant de la Terre » pour présenter son association, ses missions ainsi que les activités mises en place pour réduire la pollution et protéger l’environnement en Tunisie.
Insaf Ben Rehouma présidente de Zero Waste Tunisia, a pris la parole pour mettre le point sur la problématique de déchets en Tunisie, exposant le principe de 5R “réduire, recycler, réutiliser, repenser et refuser” qui doit être instauré dans la culture du citoyen Tunisien. Dans ce sens, l’association a pris comme vocation la sensibilisation au tri des déchets ainsi que l’Éducation des enfants et des adolescents au tri sélectif des déchets

Par ailleurs, Abdennaceur Ben Ahmed, Coordinateur du projet « ASOC Gabes » et chargé du volet Tourisme solidaire à « RADDO », a mis l’accent sur l’oasis, indiquant qu’il est principalement touché et affecté aujourd’hui par le réchauffement climatique.

Développer les gestes essentiels du quotidien pour consommer intelligent, moins polluer, mieux gérer les ressources et favoriser un développement équilibré, telle était l’intervention de Adnen Ben Haj Yahya President de ANDD – Association Nature et Developpement Durable CEO de PEDALO.

Une multitude de problématiques ont été ainsi soulignées lors de ces deux panels. L’eau à Gafsa, Chenini Gabes, la pollution et le réchauffement climatique du au modèle architectural du centre  et le phosphate à Tozeur sont des questions qui illustrent bien le problème de la politique nationale, suivant un modèle de développement inadaptée à la Tunisie.

Ces tables rondes ont permis d’avoir un petit aperçu sur la cop22, les problématiques locales liées à l’environnement et au climat en Tunisie.

Il devient indéniable que la lutte  sur tous les fronts doit être une responsabilité commune et que l’humanité doit prendre des décisions, faire des choix responsables qui vont déterminer son avenir.

e
Y aura-t-il une COP 23 ?

Il  y en aura une. Elle se tiendra en Asie.

*COP : Une Conférence des Parties, c’est le rassemblement des 194 Etats membres de la Convention Climat pour négocier et adopter des décisions, et veiller à leur suivi. Elle dure près de deux semaines et a lieu chaque année depuis 1997. Il est même arrivé qu’une COP « bis » se déroule dans la même année. La COP de Paris en novembre-décembre 2015 était la 21ème conférence ministérielle sous la Convention Climat.

*L’Accord de Paris : La COP21 s’est conclue le 12 décembre 2015 sur l’adoption du premier accord international sur le climat (conclu par 195 pays et applicable à tous). Le texte de 12 pages, composé d’un préambule et de 29 articles prévoit de limiter l’augmentation de la température en dessous de 2 degrés et même de tendre vers  1,5. Il est flexible et tient compte des besoins et capacités de chaque pays, équilibré concernant l’adaptation et l’atténuation, et durable avec une revue à la hausse périodique des ambitions.

Déclaration Marrakech- COP22 : La déclaration de Marrakech, proclamée à l’issue de la COP22

L’INDC de la Tunisie établie en août 2015  (contribution nationale de la Tunisie : engagement climatique pour l’après 2020) : la convention via ce lien .

  Répertoriées sous: Actualités, Couverture, Metter en avant
  Commentaires: Aucun


Entreprendre pour la Tunisie : L’entrepreneuriat social entre rêves et réalités, une initiative faite par des étudiants pour les étudiants !

Par Ons Mhimdi,

La Junior Entreprise ISCAE (JEI), a organisé le mercredi 07 Décembre 2016 un débat/workshop, en collaboration avec l’espace de coworking social “El Space”,  concernant la problématique de l’entrepreneuriat social en Tunisie à l’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises.

Ayant pour but principal la mobilisation des étudiants dans l’entrepreneuriat, la JEI cherchait à travers cette initiative à simplifier le concept réel de l’entrepreneuriat social dans le cadre économique ainsi que le cadre social. Elle visait également à sensibiliser les étudiants de l’ISCAE à entreprendre pour des raisons économiques, mais aussi et surtout pour l’intérêt social et général de la Tunisie.

Ce débat a permis de présenter l’un des principaux engagements de la JEI qui est d’aiguiser la curiosité des étudiants vis à vis de l’entrepreneuriat, en pointant du doigt un sujet qui touche directement la vie estudiantine d’aujourd’hui en Tunisie : “étudiants d’aujourd’hui, futurs fonctionnaires ou futurs entrepreneurs”?

La JEI a mis en place un espace de partage d’idées d’innovation, des interprétations économiques et sociales, des recommandations et des propositions, en présentant plusieurs interventions portant sur le volet théorique présenté par Mr Sofien Toumi : enseignant et conférencier spécialiste en Sciences Economiques, ainsi que sur le volet pratique à travers des témoignages de jeunes entrepreneurs sociaux notamment : Najib Ben Haj : le fondateur de “Tilli Tanit”, Adnen Ben Hadj Yahia : le co-fondateur d’”El Space Social Coworking” et Lotfi Hamadi le fondateur de “Walah We Can” qui ont chacun parlé de leur projet, expériences, et intérêt dans le développement économique et social.
Cette démarche avait pour objectif d’expliquer que l’entrepreneuriat social se familiarise avec l’entrepreneuriat classique sur le niveau économique et la réalisation des revenus, mais qu’il doit être géré par une passion, un amour envers l’environnement (entourage) de l’entrepreneur ainsi que son pays. Najib Ben Haj qui est devenu l’un des designer traditionnels les plus connus en Tunisie et qui vise la promotion du patrimoine Tunisien à l’échelle internationale a d’ailleurs indiqué « J’ai rencontré des étrangers qui se sont localisés en Tunisie et ont décidés d’investir ici, pourquoi alors nous les Tunisiens on refuse de créer un pays meilleur ? Mon entreprise à la base était un rêve d’enfance, alors rêvez et réalisez vos rêves. Qu’attendez-vous? Notre pays est riche en détails tellement rares et tellement beaux, c’est notre devoir de révéler cette beauté ! »

 

 

L’événement s’est clôturé avec des workshops ayant pour but de développer des idées de projets sociaux pouvant contribuer dans le développement économique et social et pouvant à la fois résoudre rationnellement et d’une manière durable un problème social.

Au cours des workshops, les étudiants de l’ISCAE ont démontré une volonté remarquable à concevoir des solutions innovantes pour répondre aux défis du quotidien. Pour appuyer leurs réflexions, la Junior Entreprise ISCAE a introduit ietuvoje esančių lažybų platformų vadovas comme exemple illustrant la façon dont un guide spécialisé peut inspirer la création de projets socialement responsables. Cette initiative marque un premier pas prometteur dans la démarche d’inciter les étudiants à embrasser l’entrepreneuriat.

Cette initiative reste toujours une action lumineuse dans le monde universitaire, mais dans le domaine du développement économique et social, le rôle de la société civile n’est pas suffisant pour la mise en place de ce type de projets. Une plus grande collaboration avec l’Etat serait nécessaire pour appuyer l’importance de ce modèle, en indiquant que l’économie sociale et solidaire est un élément fondamental dans le développement de la Tunisie. Au niveau législatif, les projets sociaux sur le cadre juridique et/ou fiscal devraient également être favorisés.

Pour plus d’information sur la JEI et ses activités, suivez ce lien.

  Répertoriées sous: Actu des associations, Actualités, Couverture, Metter en avant, Reportage
  Commentaires: Aucun


Mobilisation Annuelle de la Société Civile contre la violence faite aux femmes

Par Emilien Miner,

Mettre fin à l’indifférence et au silence qui entourent les violences dont sont victimes les femmes et les filles. C’est le cheval de bataille de toutes les initiatives qui se sont tenues pendant les « 16 jours d’Activisme », à l’instar de « yezzi, matoskotch » ou encore de de la campagne de sensibilisation pour une loi efficace contre la violence à l’égard des femmes.

Renouvelés d’année en année, les « 16 Jours d’Activisme contre les Violences Fondées sur le Genre » ont débuté le 25 novembre, Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Ils ont différents objectifs, notamment faire un état des lieux de la situation des femmes dans le pays et sensibiliser le public et les décideurs contre tout type de violence à l’égard des femmes, qu’elle soit physique, psychologique ou sexuelle. Les multiples thématiques des actions menées par les organisations qui prennent part à cette mobilisation constituent dans leur ensemble, à la fois un signal d’alarme, un outil de sensibilisation et de plaidoyer.

Un agenda qui a impliqué associations et institutions publiques

Soutenus par l’ONU, les 16 jours d’activisme ont vu des initiatives inspirantes prendre forme.

Une campagne a été Organisée par l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), des actions de sensibilisation ont visé plusieurs organismes, du corps éducatif (élèves, parents, employés) aux pensionnaires de la prison pour femmes de la Mannouba.

Un spot de sensibilisation sur le harcèlement sexuel a également été diffusé ainsi que des courts métrages de sensibilisation produits par les Nations unies ont été projetés dans les régions.

En collaboration avec Ligue des femmes juristes a également  été mise en place une campagne pour faire connaître la convention d’Istanbul : traité international qui pourrait, s’il est signé assurer un réel engagement de l’Etat dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

Au-delà de ces événements « phares », une multitude d’action a été menée : des rencontres-débats, une formation de journalistes sur le traitement de ce sujet, la publication de nouveaux résultats d’études, ou encore des cercles de discussion sur le silence des victimes et sur le suicide, avec analyses juridiques, sociales et psychologiques de témoignages de femmes victimes de violences.

 

16 Jours d’Activismes encore nécessaires aux yeux des chiffres

Aujourd’hui encore la mobilisation est fondamentale. Pour rappel, une enquête avait été menée en 2010 par l’Office National de la Famille et de la Population. Elle a révélé que 50% des femmes enquêtées (âgées de 18 à 64 ans) ont été victimes de violences d’ordre physique (31%), psychologique (28%), sexuel (15%) ou économique (7%), au moins une fois dans leur vie.

Récemment s’est ajoutée une nouvelle enquête du CREDIF qui elle s’interrogeait sur les violences dans l’espace public. Sur toutes les femmes interrogées, 53.5% ont déclaré avoir subi au moins un acte de violence dans l’espace public.

Des solutions entrevues ?

Il semblerait que les longs efforts répétés des organisations de la société civile commencent à porter leurs fruits. Tout d’abord, ces 16 jours d’activismes se répètent chaque année, montrant que la thématique « genre » est encore au cœur des esprits et des préoccupations.

D’autre part, un projet de loi de lutte contre les violences à l’égard des femmes a été déposé. Cette avancée considérable marque non seulement l’implication des institutions publiques dans le travail sur cette cause, mais également porte la thématique au niveau du débat public, touchant ainsi le plus grand nombre.

Retrouvez les 16 jours d’activisme en vidéo ici!

  Répertoriées sous: Actu des associations, Actualités
  Commentaires: Aucun


L’inclusion des jeunes en situation de handicap, un rêve qui devient réalité..

Par Idbichou Emna,

Jusqu’à nos jours, le handicap reste une cause d’exclusion, en termes d’éducation, de mobilité, d’accessibilité, d’intégration professionnelle, mais aussi d’acceptation sociale. Participer pleinement à la vie constitue encore un rêve ultime pour certains en Tunisie. Ce rêve  devient réalité avec Gaïa, une organisation de la société civile qui s’investit depuis 2007 pour redonner espoir à de jeunes Personnes en situation de handicap et d’attirer l’attention des Tunisiens sur les préoccupations des personnes à besoins spécifiques.

Le mardi 6 décembre 2016, une rencontre a été organisée par Gaia- la Ferme Thérapeutique à Sidi Thabeut. Cette demi-journée constitue une occasion de célébrer la journée internationale des personnes en situation du handicap et de sensibiliser aux droits de cette frange de la société ainsi que de présenter l’association, sa vision et ses ambitions.

Des acteurs publics et  privés ainsi que des représentants de la société civile, étaient présents lors de cette rencontre pour échanger autour de « la prise en charge inclusive, sa vision et ses défis à relever »,  4 représentants de l’état Tunisien étaient notamment présents; Mehdi Ben Gharbia, Ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme, Faten Kallel, secrétaire d’état de la Jeunesse et des sports, Samir Taieb, ministre de l’agriculture, des ressources Hydrauliques de la pêche et Naouel Jabbes chargée de l’économie sociale et solidaire auprès de ce dernier.

La matinée a commencé en beauté par un accueil sous les couleurs du drapeau national, suivie par une présentation de l’association Gaïa, ses moyens de financements ainsi que sa vision pour le futur.

1

Ferme thrérapeutique : débat et discussion

De l’encadrement éducationnel et psychologique à l’inclusion sociale et professionnelle

L’association, située à Sidi Thabeut, fondée par Leyla Gasmi, présidée par Myriam Ben Brahim, et dirigée par Raja Moumni,  se présente également comme une entreprise sociale qui soutient plus de 300 familles depuis 10 ans, employant 43 salariés et accueillant une quatre-vingtaine de jeunes PSH âgés entre 10 et 30 ans.

Pour élaborer un projet thérapeutique complet, Gaia a mis en place plusieurs éléments ayant pour objectif le développement psychologique et personnel des jeunes PSH à travers des thérapies alternatives comme l’art thérapie et la zoothérapie, des activités sportives et de la création d’un espace culturel.

S’inscrivant dans une approche inclusive et de développement durable, l’intégration sociale et professionnelle a été au centre du programme de la ferme. De la formation agricole (fromagerie, agriculture, jardinage et élevage des animaux) données au profit de ces jeunes à la production Bio, vers l’autofinancement… C’est à travers des activités génératrices de revenus que l’association cherche à développer un modèle économique viable.

De l’encadrement à la sensibilisation 

Par ailleurs, le débat sur la question  du handicap ne se limite pas à l’encadrement,  c’est pourquoi des journées programmées désormais dans les établissements scolaires afin d’instaurer le dialogue à ce sujet parmi les élèves et les enfants de la ferme.

L’association se mobilise donc pour que le regard porté sur les personnes en situation de handicap change et contribue à faire respecter leurs droits fondamentaux.

Gaïa a su présenter une solution à une grande problématique sociale en Tunisie. La collaboration et le soutien de l’état et des différents acteurs est une responsabilité commune pour rendre. La chance de grandir et de recevoir une éducation dans son environnement local est une cause qui doit être fortement soutenue.

2

Participons à ce rêve, partageons autour de nous et faisons un don par ici!

D’autres actualités sur Gaïa via ce lien !

  Répertoriées sous: Actu des associations, Actualités, Metter en avant
  Commentaires: Aucun


حقوق المرأة، أداة جديدة للمنظمات الغير حكومية: إتفاقية إسطنبول

Par Msaddak Mouna,

أطلقت الشبكة الأورو-متوسطية لحقوق الانسان بتونس،يوم 14 أكتوبر 2016،بصفة رسمية، حملة من أجل التوقيع والمصادقة على اتفاقية مجلس أوروبا حول الوقاية من ومكافحة العنف المسلط ضد المرأة، و العنف المنزلي أوما يعرف باتفاقية اسطنبول . وتعد هذه الاتفاقية، التي تمت صياغتها في 2011 بمبادرة من مجلس أوروبا، أداة قوية لمناهضة العنف ضد المرأة تستفاد منها على وجه الخصوص المنظمات غير الحكومية العاملة في هذا المجال. وعندما تتم المصادقة عليها، تصبح هذه الاتفاقية بحكم طبيعتها القانونية قوة ملزمة على الدولة وتتحول إلى قوة القانون.

تقديم الحملة:
مثلت ندوة إطلاق الحملة فرصة لمختلف المتدخلين لتقديم معلومات إضافية حول اتفاقية اسطنبول وكذلك حول السياق الاجتماعي والسياسي الحالي في تونس. هذا، وتوجت الحملة بخطاب داعم من قبل سفيرة الحملة السيدة حبيبة الغريبي، وهي بطلة اولمبية وبطلة العالم في سباق الموانع 3000 متر، والتي أكّدت إلتزامها بمناهضة العنف ضد النساء.
وتهدف حملة الشبكة الأورو-متوسطية لتقدم كل المعلومات اللازمة، كما أنها دعوة للتعبئة والحشد من أجل التأثير على صناع القرار وصول إلى المصادقة على اتفاقية إسطنبول. ونجد بموقع الواب الرسمي للحملة جميع المعلومات المتعلقة بها وبه أيضا يسلط الضوء على عمل الجمعيات في هذا الصدد، وخريطة البلدان التي وقعت أو صادقت على الاتفاقية، وفضلا عن ببليوغرافيا من أجل فهم معمق للعمل المتصل بمكافحة مناهضة العنف ضد المرأة.

السياق التونسي
تعتبر السيدة منية بن جميع، رئيسة الجمعية التونسية للنساء الديمقراطيات، أنّ هذه الحملة أتت في الوقت المناسب، في سياق أليم على عدة مستويات. ومن المهم بداية معرفة أن الفصل 46 من الدستور يفرض على الدولة واجب مكافحة العنف ضد المرأة.  وعلاوة على ذلك، فقد تم سنة 2016 تقديم مشروع قانون يتعلق بمناهضة العنف ضد المرأة إلى مجلس نواب الشعب.

إن الوضع اليوم في تونس هو أكثر من مثير للقلق.  فوفقا للإحصاءات ولتقرير صدر مؤخرا من طرف الكريديف، بنسبة 60٪ من الأزواج النساء هن ضحايا العنف المنزلي، وأكثر من 8 من أصل10 نساء عانوا أو يعانون من المضايقات اليومية أو العنف الجنسي، كما أن أكثر من 50٪ من النساء التونسيات يعانين من العنف. هذه الأرقام المفزعة إنما هي دليل على أن هناك الكثير لفعله: يجب وضع حد للإفلات من العقاب.

لا بد من فهم أن عدد الجمعيات التي تعالج هذا الموضوع في تزايد، وعليه فإن العمل بصفة فردية بمنآى عن هذه الجمعيات ليس مجديا قط.  في الواقع، إن المجتمع المدني مغيب كليا وبصفة آلية ممنهجة حول هذا الموضوع من قبل الدولة. ولم يكن مشروع قانون 2016 المتعلق بمكافحة العنف ضد المرأة مقترنا بأي تشاور مع المجتمع المدني في الصدد الذي لم يذكره النص حتى بإشارة طفيفة، رغم أنه رائدة وخبير في خذه المادة. ولقد أكدت السيدة منية بن جميع على حاجة الدولة للتعاون مع المنظمات غير الحكومية، لأنه لا هذا ولا ذاك من الطرفين. يمكنه المضي قدما لوحده.

التأثير على الرأي العام
أعربت السيدة سلوى كنو رئيسة جمعية النساء التونسيات للبحث حول التنمية، من جانبها على صعوبة العمل “في مجتمع يتسامح مع هذا العنف.” ولذلك فمن المهم التأثير على الرأي العام. فسواء على مستوى المواطنين أو صناع القرار، هناك عدم اعتراف مع جهل بالقوانين الوطنية والدولية في مجال العنف ضد المرأة.  ويتطلب هذا الأمر عملا كبيرا في مجال المناصرة.  وسوف يبتدأ ذلك من خلال تعريف ممثلي الشعب باتفاقية اسطنبول التي يجهلون إلى حد كبير وجودها.فا لمجتمع المدني لديه دور يلعبه في النشر والإعلام.
يجب أيضا أن تتم التوعية الفعالة في المدارس ووطنيا ولجميع الفئات الاجتماعية. ومع ذلك، فإن حجم نطاق تدخل الجمعيات قد انخفض، لا سيما بسبب نقص الموارد التقنية والمالية. لذا فمن المفروض، بموجب الفصل 46 من الدستور، أن تتحمل الدولة واجب التدخل في هذا المجال، وتنفيذ استراتيجيات ودعم الاستراتيجيات التي تم وضعها.

أي تدخلات؟

بالنسبة للسيدة سناء بن عاشور، رئيسة جمعية بيتي، الدولة ليست مطالبة بأن تفعل كل شيء، ولكن هي مطالبة أساسا بخلق إطار ملائم لتنفيذ إجراءات وسياسات مكافحة العنف ضد المرأة. يجب أن تتخذ هذه الإجراءات بعدا متعدد القطاعات: سواء في مجال الصحة أو من ناحية النفسية والمرافقة البسيكولوجية (للتذكير فإن غالبية النساء لا تقدم شكاية).  ومن الضروري أن تتجاوز الضحايا تلك الحاجة المستمرة للمساعدة التي تجعلها في تبعية ملحة، حتى تتمكن من التخلص من سياق العنف. وهذا يفرض، على سبيل المثال، أهمية التأكد من أن جميع النساء لديهن بطاقة التعريف الوطنية.

لتنفيذ هذه الإجراءات المتعددة القطاعات، يمكن للدولة أن تعتمد بالفعل على عمل الجمعيات في تونس (جمعية بيتي درست بالفعل مرات عديدة الطرق لإعطاء مزيد من الاستقلالية للنساء ضحايا العنف).

اتفاقية اسطنبول، أداة شاملة
لقد قام السيد فرانسواز بريي Françoise Brié  عضو الهيئة المستقلة المسؤولة عن ضمان تنفيذ الأطراف في اتفاقية إسطنبول GREVIO ، بتعمق مفصل في آليات الرصد والتقييم التي تنص عليها الاتفاقية.
إن آلية رصد وتقييم اتفاقية اسطنبول تقوم على هيئتي رصد اثنتين:
•  مجموعة من الخبراء المستقلين، وهم فريق من الخبراء حول مكافحة العنف ضد المرأة والعنف المنزلي (GREVIO)، التي تتألف مبدئيا من 10 أعضاء ويزمع توسيعها لتشمل 15 عضوا بعد المصادقة عدد 25.
•  هيئة سياسية، لجنة الأطراف، التي تتألف من ممثلي الأطراف (الدول المصادقة) في اتفاقية اسطنبول.

وترفق الآلية بإجرائي رصد. في الواقع، هناك إجراء تقييم لكل بلد على حدة وإجراء تحقيق خاص.
يبدأ مسار التقييم القطري بتقييم عام أولي تتبعه دورات تقييم. في هذا السياق، تقدم GREVIO استبيانات إلى الأطراف ولها أن تطلب معلومات إضافية. كما تأخذ في الاعتبار المعلومات التي وردت عليها من قبل “الهيئات ذات الصلة التابعة لمجلس أوروبا والهيئات المنشأة بموجب الاليات الدولية الأخرى”، وهي لجنة الأمم المتحدة المعنية بالقضاء على التمييز ضد المرأة، والمنظمات غير الحكومية والمؤسسات الوطنية المعنية بحماية حقوق الإنسان.

ويمكن لـ GREVIO إثارة إجراء تحقيق خاص إذا تلقت معلومات موثوقة تشير إلى أن هناك حاجة إلى اتخاذ تدابير للحيلولة دون حصول ظاهرة غريبة سواء على نطاق واسع أو متكرر ذو صلة بأعمال العنف التي تشملها الاتفاقية.  في مثل هذه الحالة، لـ GREVIO أن تطلب من الطرف المعني تقديم تقرير خاص على وجه السرعة. وبالاعتماد على المعلومات الموجودة تحت تصرفها، يمكن للـ GREVIO تعيين واحد أو أكثر من أعضائها للتحقيق واطلاعها على نتائجها.وعند الضرورة وبموافقة الطرف المعني، يجوز أن يتضمن التحقيق القيام بزيارة إلى البلد المعني.
في مجتمع لا يزال يتسم بنظام أبوي قوي، من الضروري إنفاذ نص هذا الاتفاق. كما أن الحاجة ملحة إلى توحيد قوى مختلف الجهات الفاعلة والمنظمات غير الحكومية والمؤسسات العامة في مكافحة آفة العنف القائم على نوع الجنس.

“لا للإفلات من العقاب! لا للعنف ضد المرأة “

  Répertoriées sous: Actu des associations, Actualités, Couverture, Metter en avant
  Commentaires: Aucun


نداء مشاريع من برنامج الأمم المتحدة الإنمائي في إطار مكافحة الفساد

Par Msaddak Mouna,

نظم برنامج الأمم المتحدة الإنمائي PNUD يوم الجمعية 21 أكتوبر 2016، بأحد نزل العاصمة، يوما إعلاميا حول نداء اقتراحات تمويل مشاريع جمعياتية في إطار مشروع تمكين Tamkeen.

وبعد أن قام بتمويل 198 مشروع من سنة 2012 إلى حدود جوان 2016، يواصل برنامج الأمم المتحدة الإنمائي جهوده نحو مزيد بناء قدرات المجتمع المدني التونسي والمساهمة في تعزيز المكاسب الديمقراطية.

يستهدف مشروع تمكين ولايات باجة وجندوبة والكاف وسليانة ومدنين وتونس الكبرى. وبالنسبة لسنة 2016، ركز برنامج الأم المتحد الإنمائي دعمه للمشاريع التي تتعلق بالمسائلة الاجتماعية وبمكافحة الفساد.

ويتوجه هذا النداء إلى الجمعيات التي تحمل مشروعا لا يتجاوز 20000 دينار تونسي.

وفي هذا الإطار، يقترح برنامج الأمم المتحدة مرافقة تقنية طيلة كامل فترة المشروع، وتغطية شاملة لكل مصاريف المشروع، فضلا عن تأطير إعداد الدراسات المتعلقة بالموارد المالية والتصرف في الميزانية إضافة عن هبة مالية تتعلق بالتكاليف الإدارية وتبلغ 7% من جملة التكاليف المباشرة المؤهلة في المشروع.

ويفترض على الجمعيات التي تحضى بقبول ملفها في الحصول على التمويل، أن تنطلق في إنجاز مشروعها في 24 نوفمبر 2016، في فترة تمتد بين 5 و7 أشهر. لذلك، يشترط برنامج الأمم المتحدة الانمائي أن يكون كل طلب ترشح مرفوقا بدراسة أولية حول توزيع الميزانية ومخطط عمل مضبوط.

من الجمعيات التي يخوّل لها الترشح؟

  • الجمعيات التي لها مشاريع حول مسألة الحوكمة، اللامركزية، المواطنة، مكافحة الفساد إلخ.
  • الجمعيات الناشطة بإحدى الولايات المستهدفة من أجل ضمان قدرتها على تشخيص مشاكل الجهة واحتياجاتها.
  • بالنسبة للجمعيات التي تحصلت على تمويل سابق من برنامج الأمم المتحدة الإنمائي، لا بد أن تكون قدمت تقريرها النهائي حول المشروع
  • الجمعيات التي تشكو من نزاع تشريعي أو نزاع مع الأمم المتحدة تستبعد بصقة آلية.

ماهي التكاليف المؤهلة للتغطية من قبل برنامج الأمم المتحدة الإنمائي:

  • التكاليف المباشرة: النفقات الضرورية لإنجاز المشروع، ولا بد من الإشارة أن هذه النفقات يجب أن تكون معقلنة ومبرّرة بوثائق محاسبة (فواتير، طلبيات شراء…)
  • تكاليف نفقات العاملين صلب المشروع: راتب المشرف على المشروع، مساعده…

بالنسبة للديون، والمصاريف المتعلقة بمشروع أو نشاط آخر، واقتناء العقار، والقروض للغير، ومصاريف الاتصالات، والضرائب (بما فيها الأداء على القيمة المضافة)، كلها مصاريف لا يغطيها برنامج الأمم المتحدة الإنمائي.

توصيات برنامج الأمم المتحدة الإنمائي:

  • إن برنامج الأمم المتحدة الإنمائي بصدد البحث عن أفكار جديدة ومبتكرة ذات قدرة على إحداث تأثير حقيقي في الفئة المستهدفة. لذلك، لا بد من الابتعاد عن أنواع الأنشطة الكلاسيكية (تدريب مدربين، دراسات وتحقيقات، إنتاج دلائل وكتب إرشادية، إنتاج محامل اعلامية بالاعتماد على مقدمي خدمات خارجيين إلخ)
  • لا بد أن يستمد المشروع من فكرة تحدث نتائج، وخلال القيام بالأنشطة، لا يجب أن تقتصر الجمعيات على التصور، وإنما لا بد أن يكون قياس النتائج فعلي وملموس.
  • من أجل إحداث المساءلة الاجتماعية، تستطيع الجمعيات الاعتماد على مقاربة مباشرة، باستخدام تقنية watch dog (لمراقبة مختلف المؤسسات والإجراءات) أو على مقاربة غير مباشرة بتطوير بعض العناصر في الجهة المستهدفة التي من شأنها أن تشارك بصفة غير مباشرة في مكافحة الفساد.
  • الجمعيات مدعوة للتقليص من المجموعة المستهدفة بهدف ضمان أكثر نجاعة في قياس نتائج المشروع.

أفادت السيدة وفاء مدّار، المكلفة بملفات الدعم صلب برنامج الأمم المتحدة الإنمائي: “لا تستطيع جمعية أن تحل مشكلة على مستوى وطني، إلا أنها قادرة على حل مشكل في مدينة ما”

  • من الأفضل أن تركز المشاريع على اللامركزية، لكن يمكن أن يحمل المشروع كهدف نهائي المساهمة في مكافحة الفساد.
  • لا بد من حسن اختيار كيفية الوصول للفئة المستهدفة التي وقع اختيارها، من حيث تقنيات التواصل، والوساطة وطريقة التفسير…
  • الجمعيات التي تستهدف الشباب والنساء هي الأكثر تمييزا
  • لا بد أن يكون للمشروع ذا أثر مجتمعي مستمر. إن المشروع الذي لا يحدث تغييرا هو مشروع فاشل.
  • إن المناخ العام الملائم لنجاح المساءلة الاجتماعية يتطلب النفاذ إلى المعلومة، والتفاعل والوحدة بين مكونات المجتمع المدني والجماعات المحلية والمواطنين. هذه الوحدة تتطلب اقتراحات تراعي خصوصية كل من الفاعلين: الحكومة، المدينة، القرية، المجتمع المحلي.
  • لا بد من تفصيل ميزانية المشروع بإعطاء الأولوية لنسبة التكلفة مقابل النجاعة من أجل إضفاء أكثر بروز لاستعمال التمويل.
  • الدولة، بصفتها مجبرة على الاستجابة لمساءلة المجتمع المدني، يمكن أن تكون شريكا أو مساعدا محتملا (الهيئة الوطنية لمكافحة الفساد، السلطات المحلية إلخ)

النتائج المنتظرة:

  • تثمين مساهمة مكونات المجتمع المدني في مهمة مراقبة قدرة السلطات العامة.
  • شفافية إجراءات وعمل المجتمع المدني
  • لعب دور التنسيق المواطني في مراقبة فعل السلط على المستوى المحلي

إيضاحات:

  • لا تستطيع الجمعيات أن تختار الأطفال (أقل من 18 سنة) كفئة مستهدفة
  • كل جمعية تتقدم لهذا النداء من خلال أكثر من مشروع ستكون مستبعدة
  • بعد قبول المشاريع، يتعين على الجمعيات حضور دورة تدريبية حول طريقة التنفيذ المالي

اختيار المشاريع من قبل برنامج الأمم المتحدة الإنمائي يتوقف على مضمون المشروع فقط وليس على قدم الجمعية أو الاتفاقيات السابقة مع البرنامج لكونها لن تزيد من فرصة الجمعية

  Répertoriées sous: Actu des associations, Actualités, Couverture, Metter en avant
  Commentaires: Aucun


Rencontre entre le vice-président de la Banque Mondiale et la société civile : “Rôle des associations de Jeunesse dans la redevabilité sociale”

Par Idbichou Emna,

Le mercredi 30 novembre, a été organisé un Meetup de la société civile avec le vice-président de la Banque Mondiale par l’association Jamaity et en partenariat avec l’Euromed Droits, ayant eu pour thématique «Rôle des associations de Jeunesse dans la redevabilité sociale».

Dans une démarche de consultation et d’échange, cette rencontre avait pour objectif de continuer les discussions avec la Société civile et  de dialoguer avec les OSCs travaillant sur la Jeunesse en Tunisie afin d’identifier les domaines de collaboration et les actions concrètes à mener pour la réalisation d’un programme de développement.

Cet événement a permis le partage des expériences de différentes organisations de la société civile Tunisienne lors d’un panel de discussion portant sur « Le Rôle des associations de Jeunesse dans la redevabilité sociale », modéré par Nour Kaabi de Jamaity.

Le débat a été ouvert par Lilia Rebai de l’Euromed-Droits, exposant un aperçu du paysage de la société civile et le rôle des associations jeunes. Suivi par Salma Negra de l’UNESCO qui a évoqué le besoin de coordination des associations jeunes, présentant ainsi la nécessité d’une plateforme nationale et régionale: le NETMED Youth.

Continuant l’échange avec Chaima Bouhlel de AlBawsala qui a présenté le travail de la structure tout en mettant l’accent sur les Défis de l’accès à l’information en Tunisie.

IWatch, représentée par Mouheb Guaroui a parlé, par la suite des Défis de la redevabilité en Tunisie ainsi que le rôle de la société civile à instaurer cette nouvelle culture et à créer un nouveau rapport de confiance entre l’état et les citoyens.

Dans le même cadre,  Emir Sfaxi de Tunisian Youth Forum a présenté un projet d’une plateforme sur la redevabilité sociale.

Les interventions ont été clôturées avec Mr. Hafez Ghanem de la Banque Mondiale qui a insisté sur l’engagement citoyen et l’importance de la jeunesse dans le programme de la Banque mondiale. Il a également tenu à présenter le travail de La banque mondiale sur des axes d’éducation et d’inclusion de la société civile avec pour vision l’inclusion des jeunes. Il a ainsi indiqué que cette approche serait concrêtisée à travers un partenariat entre la société civile, l’Etat, les investisseurs privés et le milieu rural.

Le panel a clos ses débats par une discussion et des recommandations concrètes des représentants des OSCs présents lors de ce Meetup. Prenant connaissance des préoccupations de ces associations vont permettre de fixer les priorités et les orientations dans les programmes futurs de développement.

Credit: https://poker-choice.com/rec-online-casino/crypto/

  Répertoriées sous: Actualités, Metter en avant
  Commentaires: Aucun


أنا يقظ تدرس رأي المرأة الريفية في دورها في عملية اتخاذ القرار

Par Msaddak Mouna,

في إطار مشروعها المتعلق بالتمكين السياسي للمرأة التونسية عموما وللمرأة الريفية خصوصا ومزيد تشريكهن في الحياة السياسية، من خلال اعتماد مقاربة تشاركية تسهم في تعزيز المرأة الريفية في الحياة العامة، أنجزت منظمة أنا يقظ دراسة حول “رأي المرأة الريفية في دورها في عملية اتخاذ القرار”.

ويأتي هذا المشروع كاستجابة من قبل المنظمة لضرورة الوقوف على واقع المرأة الريفية المستضعفة والمستبعدة من المشاركة بفعالية الحياة السياسية والحياة العامة وفي أخذ القرار. ومع قرب حلول الانتخابات البلدية، ارتأت المنظمة دعم تقدم المرأة الريفية نحو تقلد مسؤوليات على المستوى المحلي من خلال تمكينها وتكوينها وتدعيم قدراتها والانصات لها لمعرفة مشاغلها وفهم مختلف معرقلات نشاطها على المستوى السياسي، من خلال إعطائها فرصة تقديم آرائها وتمتيعها بحرية التعبير عن رآها، إيمانا أن عملية الإصلاح لا تكون إلا من خلال تشريك الأطراف المعنية في مسار تشخيص الواقع.

وتجدر الإشارة أن الدراسة التي أنجزتها منظمة أنا يقظ هي من دعم كل من “الوكالة الاسبانية للتعاون الإنمائي الدولي”، و”المعهد الدولي للعمل اللاعنفي”، تقوم على استبيان ميداني استهدف نساء ريفيات في 8 ولايات تونسية وهي: نابل وجندوبة وصفاقس القيروان وسيدي بوزيد وقابس وتوزر وسوسة، مع اعتماد اللهجة التونسية. وقد مكن هذا الاستبيان من تقييم وتشخيص الوضع الراهن، ومعرفة مدى حضور المرأة الريفية في الحياة السياسية، ومعلاقتها مع السلطات المحلية، ودرجة ثقتها في المنظمات والمؤسسات، مشاركتها في الانتخابات، ومشاغلها وأولوياتها.

ولقد تبين من خلال الاستبيان، أن أغلب النساء المستجوبات متفائلات حول مستقبلهن بنسبة 40.5% و16.5% متفائلات بشدة. بينما 33.2% من نفس العينة متفائلات حول مستقبل الجهة و31.3% متفائلات حول مستقبل تونس.  كما تمت ملاحظة أن النساء الشابات هن الأكثر تفاؤلا مع الإشارة أن إجمالي المتفائلات بلغ 57.4% بينما المتشائمات 11.9%. هذا كشفت الدراسة الميدانية أن قرابة نصف النساء المستجوبات في الولايات الثمانية، صرحن بتفاوت أن الوضع ليس سيئا على المستوى الوطني والجهوي والمحلي والشخصي.

وفي إدلاء رأيها حول مبدأ التناصف في الانتخابات التشريعية، 80% من النساء عبرن عن رضائهن به، 13% رفضن هذا المبدأ، و7% يعتبرنه غير كاف وأن هناك حاجة لتعزيز مشاركة المرأة في الانتخابات. كما اتفقت أغلب النساء أن الدولة لا تولي أهمية لتحسين وضع المرأة الريفية، وأنها، لو سنحت الفرصة لمشاركة إحدى قريباتها في الحياة السياسية ستشجعها.  واتضح كذلك أن المستجوبات راضيات بما يكفي عن أداء النساء في المناصب القيادية المحلية أو في الحكومة أو في الجمعيات أو في الأحزاب السياسية أو في مجلس نواب الشعب.

وبخصوص علاقاتها بالسلطات المحلية أفادت النساء بنسبة 38.10% أنها تقدمت بمطلب لأحد المسؤولين أما البقية فلم تتقدم لأي مسؤول بطلب. وكانت أغلب المطالب التي تم التقدم بها هي مطالب شخصية ثم أسرية وبنسبة محدودة المطالب المتعلقة بطلبات المجتمع المدني. وأكدت معظم النساء المستجوبات أنه لم تقع الإجابة على مطالبهن كما أن 71% يعتقدن أن المسؤولين المحليين لا يقومون بإيصال المطالب إلى الجهات المعنية.

ويبدو أن الأرقام التي تتعلق بنسب الثقة في المنظمات والمؤسسات تبعث على القلق خاصة تلك المتعلقة بالولاة ورؤساء النيابات الخصوصية. كما أن أزمة الثقة تبدو واضحة فيما يتعلق بالأحزاب السياسية وغيرها.

وحول الانتخابات البلدية القادمة، بدا أن 76.30% لا يعرفن بعد أن ما إذا كانت الانتخابات البلدية ستجرى السنة القادمة وأن 53% لا ينوين التصويت فيها، أما العوائق التي تم رصدها بصفة متفاوتة فهي: طول المسافات، إنعدام الثقة، غياب الإرادة، مشاكل طبية.. هذا وأكدت نصف العينة المستجوبة أنها تلقت زيارة من قبل الأحزاب السياسية خلال الحملة الانتخابية وحوالي النصف أكدن أن اهتمامهن بالشؤون العامة والسياسات ليس بالكبير.

هذا ومثل الاستبيان فرصة عبرت فيها النساء عن ترتيب القضايا التي تشغلهن فاحتلت مسألة التشغيل الصدارة تلتها مسألة تحسين البنية التحتية ثم موضوع مكافحة الإرهاب.

للاصلاع على كامل الدراسة، أنقر هنا.

هذا المقال منشور بالجريدة المدنية

  Répertoriées sous: Actu des associations, Actualités, Enquête, Metter en avant
  Commentaires: Aucun


المركز التونسي للبحوث والدراسات حول الإرهاب: عندما يثبت المجتمع المدني جدارته في تشخيص وتحليل الظواهر الوطنية

Par Ons Mhimdi,

نظم المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية يوم الأربعاء 26 أكتوبر 2016 بقاعة سينما أفريكا في تونس العاصمة ندوة صحفية للإعلان عن تأسيس ‘المركز التونسي للبحوث والدراسات حول الإرهاب’ و لتقديم أولى الدراسات التي صدرت عن المركز تحت عنوان: الإرهاب في تونس من خلال الملفات القضائية.

تعود فكرة تأسيس هذا المركز إلى ضرورة إيجاد فضاء يتناول ظاهرة الإرهاب في بعدها العام من خلال الدراسات التشخيصية و التحليلية التي تبحث في الأبعاد النظرية والفكرية لهذه الظاهرة على الصعيد الوطني و الإقليمي (الشرق الأوسط و إفريقيا الشمالية) و العالمي من ناحية ، و يهتمّ من ناحية أخرى بالتركيز على ‘النموذج الإرهابي التونسي’ و تحليل دواعيه و ديناميكيات تسارع و تفشي هذه الظاهرة بعد ثورة 17 ديسمبر 14 جانفي انطلاقا من عملية الروحية بسليانة و مرورا بعمليات الاغتيال السياسي و وصولا إلى محاولات السيطرة على مواقع من التراب التونسي.

أهداف المركز :

تتفاوت أهداف المركز على المدى القصير والمتوسط والبعيد و تتوزع كالآتي:

على المستوى القصير: كشف روابط الشخصية الإرهابية التونسية وانتماءاتها و متابعة تطور الظواهر الإرهابية في تونس وكيفية تمركزها بالتراب التونسي

على المستوى المتوسط: رصد التحولات نحو المرور لتنفيذ العمليات الإرهابية و محاصرة الظاهرة الإرهابية والتمكن من آليات تفكيكها بهدف الحد من آثارها

على المستوى البعيد: تكوين بنك معلومات وقاعدة بيانات توضع على ذمة الدارسين لهذه الظاهرة من أفراد ومؤسسات و المساهمة في نشر مقاومة الإرهاب واقتراح الحلول لمعالجة الظاهرة وجبر ضررها عن طريق ما سينشر من كتب ودراسات.

الإرهاب من خلال الملفات القضائية: أول دراسة للمركز

من اوكد اهتمامات المركز التونسي للبحوث والدراسات حول الإرهاب البحث في المثال الإرهابي التونسي و خصوصياته الزمانية و المكانية و الأرضيات التي هيّأت وجوده و غيرها من المعطيات التي تميزه عن جموع الأمثلة الإرهابية في العالم، لذلك تم اعتماد الملفات القضائية التونسية كمادة محللة رئيسية لتحديد طريقة تفكير الإرهابيين التونسيين و أسلوبهم في التنظيم و حالاتهم الاجتماعية و المدنية و تفاوت مستوياتهم التعليمية و غيرها من المعطيات المصورة لمفهوم النموذج الإرهابي في تونس و اختلافاته مع النموذج العالمي.

تم الاعتماد في هذه الدراسة على عينة من ألف متهم (منهم 988 صاحب جنسية التونسية، 6 جزائريين، 5 من ليبيا و شخص واحد مجهول الجنسية) مع الالتزام بالموضوعية والحيادية اعتمادا على محاكمة الأفكار و المعتقدات و التصورات الذهنية والنظرية.

كما وضحت هذه الدراسة الشاملة للظاهرة الإرهابية التونسية مختلف المؤشرات الخارجية للانتماء للتنظيمات الإرهابية ونذكر منها البيعة والكنية وشبكات السفر والتسفير وكيفية الانضمام إلى المعسكرات والتدرب داخل وخارج التراب التونسي التي يمكن الاطلاع عليها بكتاب الإرهاب في تونس من خلال الملفات القضائية المتوفر بمقر المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية.

أخيرا يعتبر تأسيس هذا المركز مكسبا للمجتمع المدني التونسي أولا ولتونس و لعموم الشعب التونسي ثانيا ولكن مسألة اخذ مثل هذه المبادرات بعين الإعتبار من قبل الدولة والحكومات المتعاقبة على تونس تبقى دائمة مطروحة

  Répertoriées sous: Actu des associations, Actualités, Couverture, Metter en avant, Reportage
  Commentaires: Aucun


ملحمة البدائل …صوت بيئي مقاوم في وجه النظام الرسمي

Par Mansouri Hayfa,

في كلّ سنة ، يلتقي كبار الساسة و قادة الاعلام و صنّاع الر أي الرسمي و الأفواج الدولية للمفاوضين، وممثلي الشركات متعددة الجنسيات و مستشارو أعتى المنظمات في العالم ليتباحثوا شأن التهديدات المناخية التي تنذر بخطر عظيم يحدق بكوكب الأرض و يجعل نظام توازنها يختل كلّ عام أكثرفأكثر .يلتقون في اطار القمة العالمية للمناخ او ما يسمى قمّة الأطراف COP التي تنعقد هذه السنة في المغرب. و ككلّ سنة و رغم كلّ التهديدات المتزايدة  تواصل الحكومات نفس السياسات الايكولوجية و تسمح بانبعاث اكثر ما يمكن من غاز الكربون و الغازات المسببة للانحباس الحراري و تواصل الشركات العملاقة التخفي وراء الاوهام التي تتعهد بها محققة في الوقت نفسه أرباحا قياسية من خلال استغلال الموارد الطبيعية و التنقيب و التعدين و التكرير …

ربما أو بالاحرى من غير العدل الحديث عن التزامات دولية بالتخفيض من انبعاثات الغازات و تلويث البيئة في عالم تحكمه اللاعدالة و يحكمه منطق الشمال المصنّع و الجنوب الذي مثّل دائما مخزنا للموارد من ناحية و مقبرة لنفايات الشمال من ناحية أخرى: فالقارة الافريقية التي تعاني من الجفاف و انخفاض حادّ في الموارد المائية و التصحّر و انخفاض معدلات خصوبة الاراضي و الاحتقان الحراري الشديد  و من المتوقع ان تكون من اكبر المتضررين بيئيا في السنوات القادمة في حين انها لا تساهم الا ب 3 بالمائة من الانبعاثات الغازية في العالم فعن أية عدالة مناخية تتحدث هذه القمم التي تنعقد مناسباتيا كلّ سنة و تصاحبها جعجعة لا نرى لها طحينا أبدا .

في هذا الإطارو انطلاقا من وعي المارقين عن النظم الرسمية في كل انحاء العالم و ايمانا منهم أن المؤتمر الثاني والعشرين للأطراف الذي ينعقد في المغرب (7-18نوفمبر) 2016 لن يختلف عن غيره جاءت فكرة تكوين ملحمة البدائل ‘الاوديسة ‘ التي جابت البحر الابيض المتوسط منطلقة من اسبانيا مرورا بفرنسا و ايطاليا ثمّ تونس و الجزائر و المغرب في نهاية المطاف . هذه الملحمة التي انطلقت بامكانيات متواضعة شهدت احتضانا كبيرا من المناضلين الحقيقين للبيئة و حركات الاحتجاج التي تعي جيّدا أن العلاقات الدولية المحكومة بمنطق السوق لا يمكن ابدا ان تراعي الجانب البيئي متى تعلق الأمر باستنزاف الثروات الباطنية و استخراج كلّ الموارد الطبيعية مقابل مليارات الدولارات .

و في سياق الحديث عن تونس هذا البلد الذي لا تتجاوز مساهمتة 0.07 بالمائة من انبعاثات الغازات الحرارية في العالم كان لملحمة  البدائل ابن بطوطة وقفة هناك حيث رست المراكب في ميناء بنزرت و اتجه الفريق الاجنبي و التونسي للمدينة قابس التي تم اختيارها لاحتضان فعاليات الاوديسة انطلاقا من يوم الخميس 27 إلى الاحد 30 أكتوبر باعتبارها أحد أكثر المدن تضرّرا من الأنشطة الصناعية على المستوى البيئيّ.. قابس التي استقبلت الزائرين بجمال حزين لم نكن قادرين على فهمه الا عندما امعنا التأمل و التجوال فيها . هذه الزيارة كانت مناسبة للاحتكاك بالجمعيات المدافعة عن البيئة هناك و التي تعتبر STOP POLLUTION ابرزها و فرصة لاقامة ايام تحسيسية تلفت النظر للوضع الكارثي في قابس .

 اليوم الأول للفعاليات كان عبارة عن حلقات نقاش حول المواضيع البيئية الحارقة في تونس من خلال ورشات تفكيرية تناولت التحديات البيئية الراهنة و قضايا الماء و التلوث و النفايات و الطاقة و الفلاحة و الفسفاط …اما اليوم الثاني فخصص في الصباح لمداخلة جمعية واحات جمنة و جمعية برباشة و لكتابة اتفاقية تلزم مختلف مكونات المجتمع المدني في تونس و و بقية البلدان المشاركة في الملحمة و انبنت أغلب الآراء على ضرورة التوجه برسائل قوية للسلطة التونسية من جهة و للدول المشاركة في القمة المناخية من جهة ثانية. و خصص الجزء الثاني من اليوم لزيارة معاينة لشط السلام بقابس . أثثالزيارة الى شطّ السلام حيث يقبع المجمع الكيميائي التونسي على بعد 800 متر فقط عن المنطقة السكانية المأهولة كانت صدمة بأتم معنى الكلمة للحاضرين سواء من الوفد الأوروبي أو للتونسيين الذين ذهبوا الى هناك لأول مرّة. وربما لا يستطيع من يصف المكان أن يكون موضوعيا أبدا فما يشاهده هناك يرسم في الذاكرة خدشا لا يمحى عن مدى اجرام المؤسسات الصناعية في حقّ الأرض و البحر و الهواء و الحيوان و الانسان …جريمة في حقّ الأرض التي يكسوها الحصى الاخضر للمواد الكيميائية و في حقّ البحر لأن نهرا أسودا من المياه الملوثة تجري من مخرج الشركة و تصب مباشرة في الشاطئ غير عابئة بحيواناته و نباتاته و جريمة في حق المواطنين لأننا شاهدنا بأم أعيننا عمودا من الدخان الأصفر السّام يرتفع في السماء و ينتشر في الجو. هذا الدخان و هذه الغازات التي قتلت عون الصيانة بالشركة التونسية للكهرباء والغاز بقابس عبد القادر الزيدي، مساء يوم الأربعاء 26 أكتوبر الجاري إثر تعرّضه للتسمم والاختناق بسبب انبعاث غازات صناعية سامّة.

ختاما يمكن القول أن الفريق الذي اتجه على ظهر المراكب الى المغرب واصل طريقه في اتجاه وهران كمحطة جزائرية ثمّ طنجة في المغرب محملا برسائل قوية يحاول الدفاع عنها هناك خاصّة في ظلّ ما تابعناه من مقاطعتهم لهذه القمّة نظرا لمشاركة الكيان الصهيوني في فعالياتها و بأنهم يقودون هناك حملة كبيرة  و العائدون الى بقية الولايات في تونس عادوا محملين بفكرة قائمة على أن مجمل الإشكاليات البيئية والإيكولوجية في تونس، هي نتاج مباشر للسياسات العمومية المعتمدة تتجلى تداعياتها بكل وضوح في عدة مناطق (مثل الحوض المنجمي، قابس، قرقنة…). وبناء عليه، أية تصورات بديلة للإشكاليات البيئية تمر رأسا عبر مراجعة الخيارات الحكومية في افق تصور منوال تنموي يكرس أبعاد العدالة الإجتماعية والبيئية.

(كتب هذا المقال في إطار التعاون مع الملحق المدني لجريدة الشعب)

  Répertoriées sous: Actualités, Uncategorized
  Commentaires: Aucun