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Depuis son apparition, il y a presque un an et demi, la pandémie mondiale de COVID-19 affecte profondément les économies, les systèmes de santé publique, et l’éducation des jeunes. Ces problèmes sont très importants, mais il faut aussi penser à l’impact de la pandémie sur notre environnement. En Tunisie, la situation sanitaire continue à se dégrader. Avec une moyenne de tests positifs sur sept jours supérieure à 4,500 et un nombre de personnes complètement vaccinées de moins de 5% de la population (ourworldindata), la pandémie est loin d’être finie dans le pays (github).
Pendant la pandémie les experts médicaux ont trouvé des moyens pour ralentir la propagation du virus. Maintenir la distanciation sociale, porter des masques médicaux et se laver souvent les mains sont toutes de bonnes mesures préventives (mayoclinic). Malheureusement, certaines mesures envisagées produisent des déchets. Comme il faut qu’on pratique ces mesures pour la protection de notre communauté, il faut aussi s’occuper de la gestion des déchets créés par la pandémie parce que le virus lui-même n’est pas la seule chose qui menace la santé publique. Les déchets des équipements de protection individuelle comme les masques, les gants et les combinaisons médicales sont nombreux et représentent une grande partie des déchets solides en Tunisie et dans le monde. Les chiffres ne sont pas facilement disponibles pour la Tunisie, mais globalement la production des déchets médicaux a augmenté de 40% à cause du COVID (ifc). En Tunisie le risque posé par ses déchets solides est dans la gestion et surtout l’incinération qui peut créer des POP. Lors de “Parlons des Déchets Hospitaliers,” une conférence en ligne sur Facebook Live organisée par l’Association Tunisienne du Droit de l’Environnement le dimanche dernier, Mme Imen Diouani de la Direction Générale des Structures Sanitaires Publiques au sein du Ministère de la Santé nous a parlé des POP. L’acronyme POP est anglais et signifie “Persistent Organic Pollutants” qui veut dire polluants persistants organiques. Ces polluants peuvent être créés et par l’incinération des déchets médicaux et ensuite entrent dans la chaîne alimentaire sur terre comme dans la mer (eurowho). Ils sont dangereux car ils restent intacts dans l’environnement pendant longtemps, deviennent largement distribués. Ils s’accumulent dans les tissus des organismes vivants et sont toxiques aux êtres humains. Ils peuvent causer des tumeurs, des cancers et augmentent le risque de diabète.
Dans un rapport sur la gestion des déchets solides en Tunisie publié par la GIZ en 2014, les auteurs ont identifié le problème : beaucoup d’incinérateurs en Tunisie ne respectent pas les normes environnementales. Cette situation augmente le risque que la gestion des déchets par l’incinération peut contribuer à l’accumulation des POPs dans le pays. Comme la Tunisie est située sur la mer Méditerranée, cela relève aussi de la responsabilité des autres pays côtiers. Mais, Il y existe plusieurs projets qui sont déjà finis et en cours. Comme disait Mme Diouani pendant son discours, le convention de Stockholm en 2001 a défini la liste des substances classifiées POP. La liste repose sur 4 principes : l’interdiction et la restriction de la production, la limitation des émissions pour les substances produites de manière non intentionnelle, et la gestion des déchets qui sont constitués de POP. La convention est ratifiée par la Tunisie en 2004 qui s’engage à mettre les mesures nécessaires pour faciliter la mise en application de la convention. De plus, il y a un projet de deux phases intitulé “Projet de Démonstration et de Promotion des Bonnes Techniques et Pratiques” pour gérer les déchets des activités de soins et PCBs (un des douze types de POP) en Tunisie. La première phase de ce projet s’est déroulée entre 2013 et 2017 et s’est occupé de la gestion des PCBs. La deuxième phase qui va durer jusqu’à 2025 s’occupe de la retrait progressive des équipements de la production de ces produits chimiques. Vous pouvez regardez la conférence en totalité ici sur facebook live.
Il est important pour nous de suivre les bonnes pratiques pour ralentir la propagation du virus. Plus la pandémie dure, plus nous générons des déchets. On peut utiliser les autres moyens comme la distanciation sociale et les masques réutilisables pour réduire la quantité des déchets produits, mais l’utilisation des équipements personnels de protection est nécessaire et dans certains cas il est nécessaire d’utiliser des produits à usage unique pour la sécurité et la santé. Enfin, c’est la responsabilité des organisations qui s’occupent de la gestion et du traitement de suivre les bonnes pratiques, mais c’est à nous aussi de connaitre les règles, les buts et les risques pour réduire notre impact environnemental.
La Tunisie souffre d’une crise environnementale à cause des plastiques. Le long de la côte, près de soixante îles et archipels suffoquent des bouteilles et sacs en plastique parmi d’autres déchets toxiques et dangereux qui menacent de perturber l’industrie de la pêche et le tourisme et qui ont déjà détruit la beauté des nombreuses plages de la Méditerranée.
En Tunisie, 0.14kg de déchets plastiques sont produits par personne et par jour. Au total, le pays crée 2,5 millions de tonnes de déchets par an, mais le système de la gestion des déchets ne peut guérir que 1,8 millions de tonnes (ecomena). De plus, beaucoup de décharges ne répondent pas aux impératifs sanitaires. À cause des projets touristiques, la faible participation du public, la mauvaise gestion des fonds, l’absence de mesures correctives et la proximité de la mer aux grandes villes, beaucoup de déchets quotidiens risquent de finir en mer et sur les plages après leur courte période d’utilisation.
Depuis les années 1990, de nombreuses campagnes de sensibilisation au respect de l’environnement ont vu le jour. Une mascotte qui s’appelait Labib, modelée sur un fennec et conçue par Chedly Belkhamsa, a été crée pour sensibiliser à la cause environnementale. Un symbole contre le détritus, il y avait des statues de lui partout. Malheureusement Labib était vu comme trop associé avec l’ancien régime, ce qui a conduit à détruire la plupart des statues après la révolution de 2011. Aujourd’hui, face à l’absence d’une volonté collective, on voit beaucoup de déchets dans les rues et sur les plages. La mauvaise gestion des municipalités et les grèves fréquentes lancées depuis la révolution ont compromis la collecte et la gestion des déchets¹. De plus, en été, il s’y ajoute la pollution touristique. A Djerba, par exemple, les hôtels font 35-40% des déchets annuels². Le tourisme apporte beaucoup d’argent dans la région, mais le coût économique de la pollution à Djerba était évalué à TND 17,8 million incluant la perte des opportunités environnementales.
Le fait que la plupart de la population Tunisienne habite sur la côte ajoutent au danger que les déchets peuvent se trouver dans la mer. Le nord et l’ouest du pays sont les plus peuplés et Tunis, la capitale et la plus grande ville, se trouve dans cette région³. L’archipel de Kerkennah est face à la plus grande crise des plastiques dans le pays. Ces problèmes arrivent à cause du tourisme, y compris les pêcheurs qui utilisent de nouveaux filets de pêche en plastique qui remplacent les anciens faits en feuilles de palmier. Ces filets en plastique sont souvent jetés dans la mer après une courte période d’usage4.
C’est vrai qu’il y a beaucoup de systèmes et pratiques qui contribuent à la pollution des plages et l’environnement en général en Tunisie, mais heureusement qu’ il y a aussi beaucoup d’initiatives qui luttent contre ces problèmes. Comme Kerkennah est l’un des lieux les plus pollués, cet archipel est le cœur de plusieurs initiatives de lutte contre les déchets plastiques dont l’une se déroulera ce weekend.
“Clean-Up Kerkennah Wetlands” un projet collectif organisé par WWF Tunisie, Tunisie Recyclage, Abysse Plongée et Tounes CleanUp en partenariat avec la mairie de Kerkennah. Selon leur page Facebook, l’objectif est de mettre en lumière “la dynamique locale engagée pour faire de Kerkennah un territoire pilote, un laboratoire vivant de lutte contre la pollution plastique et de protection des écosystèmes insulaires en Tunisie compte tenu des particularités environnementales et économiques de cet archipel d’exception.” L’initiative accueille toutes les personnes désireuses de participer au nettoyage des plages et marécages. Ces efforts de nettoyage des espaces naturels pollués sont très importants pour réparer les dégâts qui ont déjà été causés, mais c’est aussi important d’aller vers la source du problème. Un exemple d’un effort à assurer que des événements touristiques n’ajoutent pas à la pollution est l’effort au festival de Woodstock Tunisia fait par Tounes CleanUp, un des organisations impliqués dans “Clean-Up Kerkennah Wetlands.” Ils ont passé le weekend du 14 juin à vérifier les mesures environnementales durant le festival. Ils ont travaillé avec les équipes des hôtels à Tabarka pendant l’événement.
L’implication des hôtels dans les efforts environnementaux est très importante parce qu’ils représentent, particulièrement en été, l’une des principales sources de production de déchets. Les hôtels ont une grande responsabilité pour le ramassage et le tri des déchets avant qu’ils ne soient jetés. Cela aide avec la gestion des déchets et le recyclage parce qu’il est beaucoup plus facile de recycler les déchets s’ils sont séparés selon leur matière. L’industrie touristique doit avoir un grand intérêt dans la conservation des plages et espaces naturels car ils attirent les touristes.
Avec plus de coordination entre les ONGs et entreprises, on peut améliorer la situation environnementale beaucoup plus vite. Les incitations économiques et environnementales sont liées au futur du tourisme et de la santé publique en Tunisie et on peut y trouver de l’espoir pour nos plages.
Le vendredi 4 juin a marqué la fin du projet d’étude du manuel de la déclaration internationale pour la paix et la cessation des guerres organisé par HWPL, une ONG qui œuvre pour la paix dans le monde et l’Université de Sfax, en Tunisie.
Ce projet a vu le jour fin février et s’est déroulé en 8 sessions au cours desquelles des étudiants en droit et leurs encadrants de 6 universités de renom dont celles de Sfax, Tunis, Carthage, Jendouba, Gabès et Sousse se sont réunis en ligne pour analyser le manuel de la déclaration internationale pour la paix d’HWPL. Cette dernière session a été une belle occasion de célébrer, en compagnie de plusieurs acteurs de la société civile, les trois mois de découverte des valeurs fondamentales de la paix et de sa mise en œuvre. Abdessatar Ben Musa, avocat et activiste tunisien qui a reçu le prix Nobel de la paix avec le Quartet du dialogue national, a également assisté à l’événement et a délivré un message d’espoir aux étudiants.
La Déclaration pour la Paix et la Cessation des Guerres (DPCW) qui se compose de 10 articles et 38 clauses a été rédigée par ” le Comité du droit international pour la paix d’HWPL “, composé d’experts en droit international de 15 pays. Publiée en 2016, cette déclaration internationale a été établie dans le but d’instaurer de façon permanente la paix, en supprimant et en arbitrant les causes des guerres avant le déclenchement de celles-ci comme des dispositions qui succèdent aux traités internationaux existants et, aux instruments internationaux convenus par la communauté internationale.
Le lauréat du prix Nobel de la paix en 2015, Abdessattar Ben Moussa, a assisté à l’événement et a déclaré : “Ce projet de manuel de la DPCW aide les étudiants à devenir les futurs leaders de la paix en leur donnant la capacité d’analyser le droit international et la promotion du droit international dans la paix. La déclaration est particulièrement précieuse pour encourager la participation des gouvernements et des acteurs de la société civile dans plus de 170 pays du monde entier afin de garantir la résolution pacifique des conflits et le développement durable, et de mettre fin au racisme, à la xénophobie et au terrorisme. Dans ce sens, nous devons nous unir pour réussir l’introduction de la DPCW en Tunisie.”
Pendant ces trois mois, les étudiants ont analysé le texte intégral de la Déclaration pour la Paix et la Cessation des Guerres (DPCW), étudié des cas spécifiques de conflits sous la supervision d’enseignants, et résolu des solutions telles que le respect et la durabilité de la paix internationale, la coopération entre les pays, l’établissement de relations pacifiques et la participation active de la société civile. Les étudiants de chaque université ont présenté les résultats de ce programme. L’Université de Carthage a annoncé que la Tunisie, qui entretient des relations diplomatiques avec de nombreux pays du Moyen-Orient, fera des efforts pour discuter du contenu de la déclaration dans les forums internationaux. L’Université de Jendouba a souligné la nécessité pour la société civile d’insister sur l’adoption de la déclaration par le corps législatif afin de réaliser la paix de la même manière que la Tunisie a œuvré pour l’instauration de la démocratie. L’Université de Gabès a déclaré qu’elle sera mise en œuvre afin que l’éducation gratuite de la DPCW puisse être menée à l’avenir. L’Université de Tunis a mentionné qu’il est nécessaire que les jeunes, et pas seulement le gouvernement, participent à toutes les décisions politiques et juridiques concernant la paix. Enfin, à l’Université de Sfax, le principe de base de la DPCW est le capital humain du monde, et la nécessité de l’éducation aux valeurs de la DPCW pour les jeunes qui sont les futurs décideurs, et de mener des campagnes innovantes telles que des cliniques juridiques avec des personnes influentes.
Par ailleurs, cette journée a également été suivie par la remise d’un certificat officiellement signé par l’Université de Sfax et l’ONG HWPL permettant aux étudiants de développer des compétences dans l’analyse du droit international.
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* Cet article vous a été présenté par l’ONG HWPL (Heavenly Culture, World Peace, Restoration of Light), une ONG internationale qui œuvre pour la paix et dotée d’un statut consultatif auprès de l’ECOSOC des Nations unies.
يعتبر التلوث مصدر قلق عالمي بسبب عواقبه الوخيمة على البيئة و المحيط خاصة عند الحديث عن تلوث الهواء و البحر و المياه و الذي من أهم أسبابه الصناعات الملوثة وغير الصديقة للبيئة. هذا الوضع البيئي المتردي زاد في التأزم عالميا ووطنيا حيث احتلت تونس منذ عقود مراتب عالمية في إنتاج الفوسفات و تحويله و توجيهه نحو التصدير إذ كانت خامس أكبر مصدر للفوسفات عالميا سنة 2010 و يعتبر من أهم أرقام المعادلة الاقتصادية في تونس لكن هذا النمو الاقتصادي كان له ضريبة بيئية كارثية على مستوى ولاية قابس و الولايات المجاورة .
في سبعينات القرن الماضي تمركزت المجموعة الكيميائية التونسية في قابس بالقرب من البحر وهي قرابة 20 وحدة تصنيع و تصدير بما فيهم وحدات المجمع الكيميائي و التي تحول الفوسفات الى حمض الفوسفوريك الأسمدة .
لكن ضريبة هذا المنوال التنموي القائم على الصناعات الملوثة و التي لا تحترم البيئة جعلت العديد من المدن ملوثة و منكوبة نذكر من ذلك مدن الحوض المنجمي و صفاقس و قابس ..
تشهد بعض الملفات في تونس تردي في الوضع البيئي على غرار قطاع النفايات والبلاستيك والتلوث الصناعي الناجم عن القطاع الصناعي والطاقي. بدأت مخاطر التلوث في قابس مع إنشاء المجمع الكيميائي الذي ينتج مادة الفوسفوجيبس أي “جبس الفوسفات” و التي تلقى مخلفاتها في البحر منذ عقود وتسببت الغازات المنبعثة من وحداته في التلوث الجوي للمنطقة.
يتركز المجمع الكيميائي التونسي على شواطئ البحر، أين تتم الأنشطة الكيميائية والتحويلية مثل تكرير الفسفاط لاستخراج الحمض الفسفوري الذي يفرز بدوره فضلات خطيرة و التي يتم الإلقاء بها في البحر بمعدل يقدر بـ25 ألف طن يوميا وهي نسبة مرتفعة و كارثية حسب ما جاء به نشطاء في المجتمع المدني في قابس و حسب احصائيات منظمات بيئية وتصنف مادة الفوسفوجيبس مادة مشعة نظرا لاحتوائها على نسبة عالية من المعادن الصلبة كـ«اليورانيوم» و«الكادميوم» و«الرادون» .
أدى إلقاء الفوسفوجيبس إلى تدمير الثروة البحرية والذي ساهم في تضرّر الكائنات البحرية و تهديد جودة الحياة والأنشطة الزراعية والسياحية في المنطقة. كما ان الغازات المنبعثة ليلا نهارا من المجمع لوثت الهواء واصابت المواطنين بمختلف أعمارهم بالاختناق والأمراض.
كانت مدينة قابس معروفة منذ القدم بالثروة السمكية و جودة المنتجات الفلاحية كالرمان و أشجار الحناء و الواحات المطلة على البحر والتي تعتبر من أهم خاصياتها وهويتها التي بدأت في الاندثار منذ السبعينات . التلوث الصناعي و صب الفضلات الصناعية في البحر اضر بالكائنات البحرية مما أثر على قطاع الصيد البحري و كذلك بجمالية الجهة مما أدى إلى موت القطاع السياحي و تدهور القطاع الفلاحي و التنوع البيولوجي في المنطقة المجاورة للمجمع الكيميائي و أضر أكثر بالمائدة المائية في وضع تعاني منه البلاد من فقر مائي.
يعتبر المجمع الكيميائي ركيزة من ركائز الاقتصاد الوطني من خلال المردودية و الطاقة الشغيلة إلا أن مضار التلوث الصناعي في قابس أضرت بكل القطاعات الحيوية للمواطنين و بالتنمية في الجهة. قبل الثورة كان الحديث عن الملف البيئي في قابس من المحرمات لكن بعد سنة 2011 وضمانا لحرية التعبير و بالارتكاز على المواثيق الدولية التي أمضت عليها تونس و المبادئ الدستورية التي تضمن العيش في بيئة سليمة أصبح من الضروري فتح العديد من الملفات البيئة الشائكة والتي أثرت على الأجيال الحالية و ستؤثر على الأجيال القادمة إذا لم نتحرك.
رغم تأكيد الدولة على وعيها بالملف البيئي في قابس و على تهيئة البنية التحتية للمصانع التي نبه الخبراء إلى الأخطار الممكن حصولها و تشبيهها بانفجار بيروت إلا أن الإرادة السياسية في تونس لم تقدم على أي حلول و لم تنفذ وعودها من خلال تطبيق قرار 29 جوان 2017 القاضي بإيقاف سكب مادة الفوسفوجيبس في البحر و تفكيك الوحدات الملوثة التابعة للمجمع الكيميائي بقابس و إحداث مدينة صناعية صديقة للبيئة خارج مناطق العمران.
مؤخرا عاشت قابس على وقع كارثة الانفجار الذي جد في المنطقة الصناعية، تحديدا مصنع الإسفلت و الذي أدى الى مقتل 5 عمال و جريح. هذا الانفجار ليس الأول من نوعه حيث سبقه حريقان في مارس و افريل 2020 في مصنع الامونيتر. رغم تحذيرات النقابات العمالية والحركات البيئية من أجل تطوير وتطبيق معايير السلامة والبنية التحتية كل هذه العوامل من شأنها أن تنبئ بكارثة تعصف بالمدينة و تهدد حياة سكانها لكنها لم تحرك ساكن السلطات .
رغم الحملات و الاحتجاجات التي قادها المجتمع المدني في عديد المدن التونسية تنديدا بالتلوث الصناعي مثل حملة نحب نعيش stop pollution و التي نددت بحادثة الانفجار التي وقعت مؤخرا في قابس و خلفت ضحايا، بإمكانها أن تقع مجددا في صورة تواصل أنشطة المجمع الذي تسبب في تلويث البيئة كما طالبت بضرورة إرساء منوال تنموي جديد في جهة قابس يحترم البيئة ويراعي صحة الإنسان و حق المواطن في العيش في بيئة سليمة و بالعدالة البيئية و المناخية.
التلوث الصناعي في قابس ليست مسألة جهة بعينها بل هي مسالة وطنية وجب الوقوف عليها. ذلك أن أضرار التلوث الصناعي لا تعترف بالحدود الجغرافية ولا يمكن الحد منها في حيز زمني صغير وستكون آثارها كارثية مع تواصل سكوت الدولة عنها بل ستصبح جريمة دولة باعتبار أن المجمع الكيميائي شركة عمومية.
Face à l’essor des événements publics et privés depuis 2011, il est urgent d’intervenir afin de lutter contre l’impact écologique de l’événementiel en Tunisie. Dans ce sens, la Fondation Heinrich Böll, l’association Zero Waste Tunisia et Ftartchi, ont élaboré ce guide complet et précis pour encadrer et aider les acteurs de l’événementiel.
Prenant en compte les conséquences concrètes des activités économiques, culturelles et politiques, à une échelle nationale et internationale, ce manuel vise à sensibiliser aux enjeux écologiques et à proposer des solutions durables et efficaces pour l’organisation d’événements dits “eco-friendly”.
Mais qu’entendons-nous par “eco-friendly” ? Il s’agit d’approches durables et rentables qui permettent aux individus, aux organisations et aux institutions de minimiser l’impact de leurs événements sur l’environnement. Les activités événementielles peuvent être polluantes de diverses manières, de la production élevée de déchets (alimentaires et non alimentaires) à l’utilisation excessive de l’énergie. Mais encore, la pollution climatique par les émissions de gaz à effet de serre et celle causée par les déchets ne se limite pas à l’environnement lorsque ces derniers ne sont pas éliminés correctement.
S’il existe une certaine conscience des enjeux environnementaux et de la nécessité d’agir en conséquence, les acteurs de l’événementiel rencontrent plusieurs difficultés.Qu’il s’agisse d’identifier les sources de pollution ou de mettre en place des plans d’action efficaces, ces organisateurs manquent de moyens, d’informations et d’encadrement. De plus, en tenant compte des limites réelles de chacun des facteurs cités, à des degrés divers selon les régions et les villes de Tunisie, nous nous trouvons confrontés à plusieurs défis, notamment le manque d’accès aux matériaux biodégradables, aux infrastructures de recyclage ou à des services efficaces de transport en commun. Les coutumes culturelles et les stratégies économiques peuvent également entraver ou ralentir les actions environnementales.
En modifiant les méthodes d’organisation et de mise en place des événements, la pollution et le gaspillage s’en trouvent drastiquement réduits. Les organisateurs qui adoptent les bonnes mesures garantissent la protection de l’environnement, tout en encourageant les participants à en faire de même dans leurs propres domaines d’activité. Un événement respectueux de l’environnement s’organise et s’exécute en prenant en considération la chaîne complexe et interconnectée de “production/service” du début jusqu’à la fin. C’est en partant d’une compréhension réaliste de l’impact environnemental et de la dimension de l’événement en question, que l’on peut opérer les changements nécessaires pour réduire tout impact néfaste.
Nous avons organisé ce guide en fonction des possibles difficultés rencontrées concernant la préparation de l’événement, la communication, le choix du lieu, la restauration et la gestion des déchets.
Nous nous sommes aussi basés sur les divers facteurs à prendre en considération:
La conscience environnementale de la direction et des employés concernés,
La volonté de valoriser son évènement.
La sensibilisation et l’implication des participants dans la cause environnementale. Leur engagement étant un atout de plus.
La disponibilité de choix en ce qui concerne les produits, les prestataires de services, les lieux, etc.
L’existence et la fiabilité des infrastructures urbaines nécessaires (par exemple les transports publics et la sécurité),
Le soutien des gouvernements locaux et centraux, des institutions publiques locales et nationales en terme de réglementation, administration, etc.
En rédigeant ce manuel, nous nous sommes engagés à respecter les principes de précaution et de prévention dans le traitement des questions environnementales.[1] De ce fait, nous avons élaboré des politiques et des stratégies de planification permettant d’empêcher tout risque de dommages pour l’environnement. En prévenant les dégâts par des solutions immédiates, le pollueur évite les dépenses exorbitantes que peut lui coûter la réparation des dommages causés. Et ce processus est lui-même potentiellement polluant.
La concrétisation de certaines des approches proposées dans ce guide pourrait prendre un certain temps; elle demanderait aussi des ressources conséquentes. Toutefois, les organisateurs et les participants – particulièrement de la jeune génération – portent de plus en plus d’intérêt à la question environnementale, et se tournent vers des fournisseurs de produits engagés dans la protection de l’environnement et du climat. Enfin, ce Guide sera revu, révisé et mis à jour en fonction des changements importants des facteurs que nous avons mentionnés, dans le contexte tunisien.
[1] La précaution et la prévention sont des principes centraux du droit international de l’environnement et du militantisme. Le principe de précaution exige que si une activité présente un potentiel de pollution, il est impératif d’agir dans l’immédiat au lieu d’attendre de constater concrètement ces dégâts. Agir selon le principe de prévention c’est réduire les coûts et les méfaits, anticiper les dommages plutôt que de réagir a posteriori par des actions qui compensent plus qu’elles ne réparent.
“BLADI – Building Local Associations for Development and Innovation” est un programme de renforcement des capacités des acteurs de la société civile tunisienne mis en place depuis 2019 ayant comme objectif de favoriser une participation et un engagement plus efficaces des citoyens afin de contribuer à la mise en place d’une citoyenneté active.
Ce projet phare a pris fin en décembre 2020. Une cérémonie de clôture a été organisée en ligne à l’occasion, pour mettre la lumière sur les principaux résultats de travail développés dans 7 différents gouvernorats de la Tunisie depuis plus de 2 ans. Onze associations ont été mises à l’honneur pour présenter leurs projets, leurs expériences et les défis rencontrés.
Le discours d’ouverture a rendu hommage à tous les participants, l’équipe organisatrice et aux partenaires et a aussi compris une récapitulation du parcours d’accompagnement technique, en matière de communication et réseautage du projet, sans oublier la mise en valeur du suivi et évaluation des résultats et du progrès des associations.
La conférence comportait plusieurs panels, le premier était autour des « espaces artistiques, lieux pour et par les jeunes » où s’est mené un court débat avec l’intervention de l’association « Mash’hed » de Gafsa, l’association tunisienne de théâtre d’enfants et des jeunes de Agareb et l’association « khotwa » de Manouba.
« Centres de défense et d’intégration sociale pour une meilleur inclusion des jeunes menacés de rupture sociale » était l’objet du deuxième panel, où les représentants de chacun des associations « espoir d’enfance » de Gabès et médenine et « graines d’espoir » de sfax, ont rejoint la discussion pour présenter divers faits et résultats obtenu lors de ce projet.
Les modérateurs ont aussi consacré un autre panel pour discuter comment le développement des compétences professionnelles peut être un levier pour l’emploi, en donnant la parole aux représentants des associations « Afek » de Blidet et « commerçants de Ben guerdane » de Médenine.
Quant au dernier panel intitulé « les clubs au sein des établissement scolaires, un instrument d’éducation non formelle », le débat s’est déroulé entre des intervenants de l’association « Kon sadiki », l’association « Soutkom », l’association renouvellement et appartenance et l’association de culture et éducation de la citoyenneté.
Ces courts débats fructueux ont insisté sur l’inclusion des jeunes dans les espaces culturels et l’importance de la continuité des activités pour sensibiliser, protéger et libérer ces jeunes talents de l’influence négative de leurs milieux et leur ouvrir de nouvelles perspectives.
“ليست المياه للحياة فقط… المياه هي الحياة. المياه هي الصحة. المياه هي الكرامة. المياه هي حق من حقوق الإنسان. وما من شيء أكثر أهمية من المياه لوجودنا.” – بان كيمون الامين العام للامم المتحدة
يمثل فقدان المياه او نقصانها أحد اكبر التحديات التي تعيشها المنطقة العربية على وجه الخصوص وهو ما نعبر عنه بشكل أكثر دقة بالفقر المائي او شح المياه والذي بدوره تغير مفهومه حيث استخدم حتى تسعينات القرن الماضي للتعبير عن توفر إمدادات مياه كافية لتلبية متطلبات سكان بلد معين ليتحول الى الأمن المائي للفرد.
و بالرجوع إلى عديد المؤشرات الدولية و الوطنية، تصنف تونس من الدول التي تعاني من الفقر المائي. فعلى الرغم من أهمية الجهود المعتمدة لمواجهة هذا الإشكال منذ عقود عبر سياسات مائية تمت بلورتها و تنفيذها، الا ان هذا لم يردع الفقر المائي الذي بدأت بوادره بالظهور في السنوات القليلة الماضية.
إمكانيات تونس المائية
تقدر الإمكانيات المائية المتاحة في تونس بحوالي 4,865 مليار متر مكعب سنويا وتتوزع بين المياه السطحية و الجوفية و التساقطات المطرية. و أمام ضعف الكمية المتاحة و تزايد الطلب الفلاحي و الصناعي و السياحي والخدماتي عموما فإن نصيب الفرد من الماء في تراجع مستمر إذ يقدر حاليا ب400 متر مكعب سنويا مرشحة للنقصان في السنوات القادمة إلى 350 متر مكعب سنويا وهو أقل بنسبة 50% من الكمية المطلوبة للفرد وفقا للمعايير الدولية و المقدرة بين 750 و 900 متر مكعب سنويا حسب تقرير التقييم المواطني للماء في تونس لجمعيّة نوماد 08.
كما أن نسبة التساقطات التي تراجعت أثرت على امتلاء السدود و التي بلغت في سبتمبر 2020 حوالي 40% فقط حسب تصريحات وزارة الفلاحة. مما يعني أن مخزون السدود شهد تراجعا ملحوظا مقارنة بنفس الفترة من السنة الماضية .
كل هذه المؤشرات تعني وجود تونس تحت خط الفقر المائي و المحدد عالميا ب500 متر مكعب سنويا و هو ما يعني عجز الدولة على توفير المياه العذبة في كل الجهات و لكل المواطنين و المنتفعين في كل القطاعات الاقتصادية و الفلاحية و الخدماتية .
أسباب تراجع مخزون المياه في تونس
إن الأسباب الأساسية التي جعلت تونس تحت خط الفقر المائي متعددة رغم تشابهها في باقي الدول العربية التي تعاني نفس الازمة و هي بالأساس : المناخ و الكثافة السكانية و سوء التصرف في الموارد المائية و السياسات المائية غير الملائمة للوضع.
أثرت التغيرات المناخية بشكل كبير على الموارد المائية و ذلك بارتفاع درجات الحرارة خاصة في الجنوب التونسي و ساهمت بشكل كبير في تبخر المياه. كما ساهم الاحتباس الحراري بشكل أكبر في خفض نسبة التساقطات السنوية للأمطار ما جعل سنوات الجفاف تتوالى وهو ما زاد في انخفاض المياه السطحية و في مستوى امتلاء السدود و البحيرات الجبلية .
إن ازدياد عدد السكان أو التضخم السكاني في عديد المناطق في تونس أدى الى تزايد طلب استهلاك المياه وهو ما سيزيد العبئ على الموارد المائية المتاحة و المتسمة بالشح.
بالإضافة إلى هذا، الفساد و سوء التصرف في الموارد المائية من قبل المصالح المختصة ساهم بشكل كبير في تعميق أزمة الفقر المائي. ويرجع هذا أساسا للمؤسسات العمومية الموصومة بعديد الاخلالات وأهمها البيروقراطية و مركزية صنع القرار الذي فتح الباب أمام الفساد وسوء التخطيط و البرمجة و الإهمال و جعلها غير قادرة على التصرف بشكل رشيد في الموارد المائية ما أساء الى جودة المياه و طريقة ايصاله للمواطن.
كذلك فان الاصلاحات البطيئة و غير الجوهرية لا تتماشى مع تسارع التغيرات المناخية و تفاقم مشكلة الاحتباس الحراري وأثرها على مصادر المياه.
لم تضع الدولة التونسية برنامجا استراتيجيا مواكبا للتغيرات المناخية و للفقر المائي الحالي وما زالت تعمل بنفس نسق السنوات الماضية دون تجديد او تغيير في سياساتها خاصة في سياسة صنع القرار و هذا ما سيعمق أزمة المياه الحالية أكثر لتتواصل مع الأجيال القادمة.
إهدار المياه في القطاع الفلاحي يعد عاملا من عوامل الفقر المائي خاصة مع نظم الري المعتمدة سواء في زراعة الخضار أو في نظام الري في الواحات و الذي لم يتغير من القدم وهو ما تسبب في إهدار كميات هامة من المياه و الذي له أضرار كبيرة حتى على النخيل مع مرور الزمن…
أقرت الجمعية العامة للأمم المتحدة حق الإنسان في الحصول على كفايته من المياه وأن تكون متاحة في كل زمان و مكان و هذا ما أكده الهدف السادس من أهداف التنمية المستدامة و الدستور التونسي كحق أساسي للمواطن .
لكن بين سوء توزيع و سوء رقابة لجودة المياه و جفاف متواصل لمدة سنوات نتوقع تفاقم الوضع الاقتصادي و الاجتماعي و البيئي و كل المجالات المحيطة بحياة الإنسان.
Les procédures de création d’une association en Tunisie sont relativement simples et peu coûteuses. Toutefois, en ces temps d’incertitudes et tensions économiques, le chemin à parcourir afin d’obtenir des fonds pour son projet associatif reste long et semé d’embûches. Cette fiche technique récapitule les bonnes pratiques pour optimiser vos chances de remporter un financement.
Pilier central de protection et de promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, les organisations de la société civile (OSC) ont besoin d’être appuyées et accompagnées pour mener à bien leurs missions et mettre en œuvre des projets à impact. Les appels à projets et à propositions sont notamment là pour répondre à ce besoin de renforcement et de financement.
Plusieurs programmes de financement sont lancés à destination des OSC chaque année afin de sélectionner les meilleures propositions émises. Seulement, il faut savoir y répondre efficacement pour remporter un appel à projets.
Voici un aperçu des 3 principaux ingrédients pour maximiser vos chances :
Conseil #1 Cartographiez l’écosystème
Une bonne préparation pour la phase de recherche des financements est une condition très importante pour trouver le soutien nécessaire pour la mise en œuvre de votre projet. La préparation comprend la collecte d’informations et de données sur les financeurs potentiels.
Avant de pouvoir tenter de convaincre les bailleurs de fonds, prenez le temps de connaître votre environnementpour déterminer le profil du donateur qui sera susceptible d’être intéressé par votre projet.
Pour cela, vous avez besoin de :
Créer uneliste des financeurs et organisations d’appui présents en Tunisie(les coopérations internationales, les ambassades, les organisations non-gouvernementales internationales, les Nations Unies et les agences affiliées, les fonds et fondations privées, les institutions de financement etc.)
Classer les bailleurs de fonds selon leurs objectifs, les types de projets qu’ils financent et les modalités de financement
Identifier les organismes d’appui dont les objectifs et priorités thématiques sont compatibles avec les vôtres
Chercher les organismes d’appui qui ont déjà financé des projets dans la région où vous voulez implémenter votre projet
Contacter les associations qui ont mené des projets similaires afin de bénéficier de leur expérience
Conseil #2 Maîtrisez votre projet sur le bout des doigts
Une subvention va au-delà d’une relation purement transactionnelle entre un bailleur et un bénéficiaire de fonds. Lever des fonds est un processus qui implique l’établissement de relations de “proximité” et de liens de confiance mutuels avec les partenaires financiers.
Souvenez-vous que certains donateurs sont aussi des activistes engagés. Réussir votre collecte de fonds revient à les impliquer dans votre mission et les convaincre que votre organisation mérite cette aide. Il est donc impératif de maîtriser tous les aspects de votre projet, d’être en mesure de formuler clairement ses objectifs et d’être prêt à répondre à toutes les questions.
Les questions suivantes peuvent vous permettre de préparer votre argumentaire :
En quoi votre projet est-il unique ?
Quels sont vos points forts et vos champs d’expertise ?
Pourquoi votre cause mérite d’être soutenue ?
Quels sont les bénéficiaires et partenaires de votre projet ? Comment seront-ils impliqués ?
Quel serait l’impact de ces ressources financières sur votre travail ?
Conseil #3 Communiquez sur votre existence en amont
En règle générale, les donateurs ont besoin de savoir si leurs fonds sont utilisés à bon escient avant d’accorder leur appui. Pour optimiser vos chances de remporter un appel à projets, votre rôle est ainsi de renforcer votre notoriété et de montrer que vous pouvez mener à bien le projet proposé. Cela dit, développer sa notoriété est un processus qui implique du temps et de la persévérance.
En créant du contenu à forte valeur ajoutée, vous attirez l’attention sur l’impact de votre travail ce qui vous permettra de :
Mobiliser votre communauté en les informant sur votre cause
Promouvoir l’image de votre organisation
Attirer des futurs bailleurs de fonds
Aider vos donateurs à suivre l’avancement de votre projet
Astuces :1- Menez une veille active pour identifier les appels le plus tôt possible2- Concentrez-vous seulement sur les appels à projets que vous pouvez gérer3- Sachez que certains donateurs encouragent les candidatures libres, alors n’hésitez pas à prendre contact avec eux pour poser vos questions et solliciter leurs suggestions concernant les mécanismes d’appui proposés.
Nous espérons que cette fiche vous sera utile. Bon succès!
ان قضايا البلاستيك و النفايات ليست الا شوطا من معركة طويلة كانت بين صد و رد بين الناشطين البيئيين و الشركات التجارية و زاد في حدتها عدم وضوح سياسات الدولة وغياب رقابتها .
يعتبر الحق في البيئة السليمة حقا من حقوق الانسان لاتصاله المباشر مع العديد من الحقوق الاساسية بما فيها الحق في الحياة و الغذاء و الصحة و مستوى عيش لائق، كما تمت دسترة هذا الحق بتونس سنة 2014 ما زاد في قيمته القانونية .
يتساءل الشباب اليوم رغم القيمة القانونية للحق في البيئة السليمة في تونس و واقع شوارعها المغطى بالفضلات و البلاستيك والتلوث بكل أصنافه، تونس إلى أين ؟
بعد أزمات التلوث التي عشناها في الماضي و نضالات العديد من الشباب سواء في قابس او صفاقس و غيرها من المدن التونسية التي تعاني من التلوث أو من التغيرات المناخية ما تزال سياسات الدولة في التخبط بين قرارات لم يتم تنفيذها و قرارات غير صديقة للبيئة و قضاء يبت في كل منهما .
رغم التمشي الذي قامت به وزارة البيئة منذ 2015 حيث أعلنت عن سياسة جديدة تحد من استيراد الأكياس البلاستيكية غير القابلة للتحلل وصولا إلى منعها بهدف حماية البيئة و التنوع البيولوجي والحد من التلوث بشكل عام و ذلك عبر تطبيقه تدريجيا لعدم الإضرار بصانعي البلاستيك و مورديه .
في هذا الوقت الذي تستعد فيه تونس لحظر استعمال البلاستيك بداية من السنة القادمة بهدف التوقي من مخاطر التلوث و حماية البيئة فوجئنا بقرار السلطات التونسية بالسماح باستخدام الأكياس البلاستيكية في نقل الاسمنت ما يدل على عدم تناسق مع سياسات الحكومة السابقة و ارتباك في القرارات وإدارة أزمات البلاد .
كما أن هذا القرار يعتبر انتكاسة لكل الجهود البيئية التي قام بها الناشطون و رجوعا الى الوراء و تهاونا مع القضايا البيئية و جعلها آخر سلم الأولويات، ما وضعه أمام القضاء محل طعن ذلك لتشريعه للتلوث و لتعارضه مع نصوص تشريعية سابقة له و لمخالفته بشكل خاص للدستور ما جعله محل إلغاء .
بعد قرار السماح باستخدام الأكياس البلاستيكية في نقل الاسمنت صدمنا بقضية توريد النفايات الايطالية و التي تحولت الى قضية رأي عام حيث تصدرت عناوين الصحف و وسائل التواصل الاجتماعي وأثارت جدلا واسعا لدى الناشطين المدافعين على البيئة .
و ذلك بعد أن أقدمت شركة تونسية مختصة في تدوير البلاستيك باستيراد أطنان من النفايات الإيطالية بهدف تدويرها و إعادة تصديرها و التي تبين فيما بعد تصنفها كنفايات منزلية غير قابلة للتدوير و بالتالي فإن القانون يمنع توريدها، مما يعني مخالفتها للقوانين التونسية و الاتفاقيات الدولية.
إن قضية استيراد النفايات الايطالية ليست الأولى من نوعها بإفريقيا و شمال إفريقيا على وجه الخصوص و أهمها مصر و المغرب ، فقد ارتفع حجم استقبال مصر للنفايات الأوروبية بنسب ضخمة وصلت إلى أكثر من 225% عن عام 2004 حيث استوردت عام 2018 حوالي 1,7 مليون طن , أما المغرب فقد استقبل أكثر من نصف مليون طن من النفايات سنة 2018 أما سنة 2016 استقبلت المغرب شحنة نفايات ايطالية لأجل حرقها في مصانع الاسمنت و هو الذي مثل قضية رأي عام مغربية و كان محل تحقيق أمام لجنة تقصي الحقائق في الغرفة الثانية في البرلمان المغربي و الذي أكد بدوره استيراد المغرب نفايات بلاستيكية و بقايا عجلات مطاطية.
ليكون شمال إفريقيا وجهة سهلة لتوريد النفايات الأوروبية رغم ضعف قدرة الدول النامية على المراقبة ليبقى من الصعب التحكم في مرور المواد السامة , كذلك فان التخلص من المواد البلاستيكية الغير قابلة للتدوير بحرقها يؤدي إلى الانبعاثات السامة و الزيادة في ثاني أكسيد الكربون وتزداد معه المخاوف أن تستخدم إفريقيا كمكب لنفايات الشمال.
ورغم مصادقة تونس على العديد من المعاهدات و الاتفاقيات الدولية من بينها اتفاقية بازل و هي معاهدة دولية تم إقرارها للحد من تحركات النفايات الخطرة بين الدول و التي صادقت عليها تونس سنة 1996 و اتفاقية ماربول و اتفاقية باماكو و الاتفاقية الثنائية مع إيطاليا واتفاقية الشراكة مع الاتحاد الأوروبي و التي تضع قواعد تعاون في مجال الصحة و البيئة فإننا نجد العديد من الاخلالات التي تساهم في وتيرة التلوث و تفاقم المشاكل البيئية و المناخية.
رغم القوانين و الدستور و المعاهدات الدولية التي تعنى بالبيئة والمناخ إلا أننا نتفاجأ كل حين بعديد الخرقات الصادمة التي تضر بشكل مباشر بالبيئة و تضع كل هذه التشريعات عرض الحائط.