Au moment où le domaine du cinéma en Tunisie ne cesse de battre de l’aile (ce même pays qui, dans les années 70 comptait plus de 100 salles de cinéma alors qu’actuellement seulement 12 salles ont continué à voir le jour), les acteurs de la société civile sont venus avec une initiative plutôt révolutionnaire dont l’esprit était quasi-inexistant auparavant afin de contrer la vague d’obscurantisme naissant qui a sévi dans les rangs des tunisiens et surtout de la jeunesse, une jeunesse qui a besoin plus que jamais de s’enivrer de culture ; il s’agit en effet du cinéma en plein air.
Le but est de sortir du cadre traditionnel voire même archaïque qui dit que cinéma est synonyme de grandes salles de projections, de sièges confortables, et d’obscurité totale pour enfin opter pour un joli jardin, une légère brise estivale, un transat, une chaise, ou la pelouse même, et ce, selon les envies de chacun.
Sur ce, trois organismes de la société civile ont décidé de faire du mois de septembre le mois du cinéma alternatif dont les mots d’ordre sont gratuité (ou presque), convivialité et plein air.
Association Tunisienne Pour le Cinéma Alternatif (ATCA): L’ATCA organise cet été la 2ème session des Ciné-Nightsdu 29 Août au 2 Septembre 2015 dans la ville de Menzel Temime chaque soir à la Galerie Rid’art à 21h.
C’était une occasion de regarder des films, des court-métrages et des long-métrages et de s’enivrer avec de la bonne musique alternative.
la clôture des Ciné-Nights a été marquée par la projection du film “Mommy” de Xavier Dolan.
La Maison du Droit et des Migrations: Après “CinéAsile”, La Maison du Droit et des Migrations, en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, continue à promouvoir le vivre-ensemble à travers un cycle de projections-débats autour de films promouvant la diversité et la lutte contre toutes les formes de discrimination intitulé “CinéDiversité” et ce chaque vendredi soir, à partir de 19H, du 28 août au 18 septembre 2015, sur la terrasse de la Maison de l’Image.
Les 4 films sélectionnés traiteront du racisme, des discriminations liées à l’origine, au genre, et à l’handicap.
L’évènement se clôturera le vendredi 18 septembre avec le film Selma de Ava DuVernay.
L’Institut français de Tunisie (IFT): Du 22 août au 13 septembre, une nouvelle édition du Festival “la Route du Cinéma” (créée en partenariat avec l’association du Cinéma Itinérant Roadmovie (CIR) et le Ministère de la Culture) redémarre sur les routes de la Tunisie dans pas moins de dix-huit gouvernorats pour dix-huit projections de courts-métrages !
Le principe du festival est de proposer au public une succession de plusieurs courts-métrages français et tunisiens lors d’une même soirée.
La surprise fût surtout de constater une faible participation de la part des tunisiens dans ce genre d’événements par rapport à la participation étrangère surtout que le cinéma (ainsi que toutes formes d’art) est un facteur de l’aboutissement du processus transitionnel et du développement culturel d’une jeunesse post-révolutionnaire qui a longtemps été marginalisée. Ceci dit, vive le cinéma !
Dans les années soixante, la Médina de Tunis devenait de plus en plus menacée par les démolitions qui pouvaient résulter de la percée de grandes avenues à travers le tissu historique.
En réponse à ces menaces, la Municipalité décida en 1967 la création de l’Association de Sauvegarde de la Médina. Celle-ci se fixa pour objectifs, entre autres, de réhabiliter l’image de la vieille ville et de redéfinir son rôle dans l’agglomération.
L’A.S.M. a pour vocation non seulement de conserver la spécificité et l’unité de la ville historique mais aussi d’assurer son intégration au reste de la ville, afin d’éviter sa marginalisation.
Trente neuf ans après sa création, et grâce à son atelier d’architecture et d’urbanisme et à son équipe de chantier, l’A.S.M. assure, désormais, diverses missions dans la Médina (conseil, maîtrise d’œuvre, restauration, bureau d’étude, formation…). Elle reste, surtout, un lieu de rencontres et de recherches sur les questions urbaines, architecturales et socio-économiques qui concernent la ville historique.
Dans le cadre du projet MEDNETA qui oeuvre, entre autre, pour le développement socio-économique des régions du bassin méditerranéen; l’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis a concocté une série de vidéos pour promouvoir les métiers traditionnels de la médina. Une occasion pour redécouvrir nos métiers traditionnels tunisiens
Le Métier de la Calligraphie
Le Métier de Taqchich & du Naqch sur bois
Le Métier de Hrayri
Le Métier de la Jebba
Le Métiers de Forgeron
Découvrez un métier d’exception, celui du métier de forgeron en vidéo.
Le Métier du Sellier
Découvrez un métier mythique et pas des moindres, celui du sellier, en vidéo.
Avec toutes ces richesses et plus encore, la Médina de Tunis n’a pas fini de vous étonner.
100.000; est le nombre alarmant d’élevés déscolarisés, en 2012 en Tunisie. 5.2% de la population scolarisée quitte les bancs de l’école et le nombre augmente sans cesse. Des études menées par Mounir Hssin, président de la FTDES section Monastir, sur la déscolarisation volontaire montre que:
“… “71% des interrogés affirment qu’ils ont interrompu leurs études pour une raison liée au système éducatif, 12.3% pour des raisons matérielles, 8.14% pour des raisons familiales, 5.25% état de santé et 3% pour mariage (filles essentiellement)”…
Face à cette catastrophe, l’association AFREECAN s’engage à prend en charge 200 élèves nécessiteux recensés lors de ses visites sur le terrain.
Cette prise en charge se traduit par l’octroie de livres, cahiers et fourniture scolaire pour toute l’année. Les élèves bénéficieront également d’un suivi scolaire sur toute l’année et d’un suivi social et familial.
Des aides pour les familles et des caravanes médicales sont également prévues.
L’association ambitionne enfin de créer un mécanisme de jumelage avec une école des grandes villes pour connecter les enfants du pays.
Aujourd’hui AFREECAN lance un appel pour tous ceux qui souhaitent parrainer un écolier en difficulté. Le parrainage consiste à financer la scolarité d’un élève avec possibilité de le suivre pendant toute l’année que vous soyez en Tunisie ou à l’étranger.
Le coût de la cotisation annuelle est de 75 dinars. Tout participant recevra un reçu mais aussi le nom, la photo et le dossier de l’enfant afin de suivre son évolution. AFREECAN et ses bénévoles le tiendront au courant de l’évolution et il pourra s’il le souhaite contacter l’enfant ou le voir pour l’encourager.
Si vous souhaitez changer la vie d’un élève en difficulté, vous pouvez remplir un de ces formulaires:
Le 11 décembre 2008, l’Assemblée générale des Nations Unies décide, par sa résolution 63/1391:
« …de désigner le 19 août Journée mondiale de l’aide humanitaire afin de contribuer à sensibiliser le public aux activités humanitaires dans le monde et à l’importance de la coopération internationale dans ce domaine et de rendre hommage à tout le personnel humanitaire, au personnel des Nations Unies et au personnel associé qui s’emploient à promouvoir la cause humanitaire, ainsi qu’à celles et ceux qui ont perdu la vie dans l’accomplissement de leur mission, et invite tous les États Membres, les entités du système des Nations Unies, dans les limites des ressources existantes, ainsi que les autres organisations internationales et les organisations non gouvernementales, à marquer cette Journée chaque année comme il convient. »
Le 19 août 2003 fut la date d’un terrible attentat à la bombe contre le Bureau des Nations Unies en Iraq faisant 22 morts. Cette date a alors été choisie afin de d’honorer la mémoire de ces humanitaires qui ont perdu leurs vies en tentant de venir en aide aux communautés en détresse et qui, pour beaucoup, provenaient de ces mêmes communautés.
Le Dessein de cette journée est d’attirer l’attention sur les besoins humanitaires mondiaux, faire connaitre le travail humanitaire et rendre hommage à ceux qui perdent leurs vies pour la bonne cause.
Cette année, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) souhaite attirer l’attention sur les attaques persistantes visant les personnels et les établissements de santé à travers le monde et a appelé à les protéger.
En effet, pour l’année 2014, l’OMS a répertorié plus de 372 attaques menées dans 32 pays contre des personnels de santé lesquelles se sont soldées par 603 décès et 958 traumatismes; des incidents similaires ont été recensés cette année.
L’OMS lance une nouvelle initiative destinée à rendre hommage aux agents de santé en créant une plateforme en ligne permettent de reconnaître les efforts déployés par les médecins, personnels infirmiers et autres, et de rappeler aussi aux États Membres qu’ils se doivent protéger les agents de santé et le système de santé au sens large.
Une campagne en ligne intitulée #ThanksHealthHero vise à recueillir des témoignages rendant hommage à l’action des professionnels de santé et attirer l’attention sur les menaces auxquelles sont exposés les agents de santé et sur la nécessité d’intensifier l’action pour les protéger.
Dans le cadre du projet MEDNETA qui oeuvre, entre autre, pour le développement socio-économique des régions du bassin méditerranéen; l’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis a concocté une série de vidéos pour promouvoir les métiers traditionnels de la médina. Une opportunité pour redécouvrir l’un des métiers les plus emblématiques de Tunis; Le métier de la chechia.
Importé d’Espagne par les arabes andalous, le petit bonnet rouge en laine ‘’ Chéchia ‘’ est devenu au fil du temps un signe distinctif de l’identité nationale des populations berbères et orientales mais c’est à Tunis , à souk Chaouachine, que la chéchia est devenue une véritable industrie.
La confection traditionnelle de la chéchia passe par six étapes :
Le tricotage qui permet d’obtenir le kabous : sorte de grand bonnet de laine naturelle.
Le foulage destiné au durcissement du Kabous, autrefois au pied.
Le cardage au moyen du chardon initialement (grâce à une brosse métallique aujourd’hui).
La teinture rouge vermillon à base de cochenille.
Le moulage.
La finition.
A la fin du XVIIIème siècle, la chéchia connaît un essor sans précédent et sa notoriété dépasse nos frontières pour atteindre l’Algérie, la Libye où elle est de couleur noire, le Cameroun, le Nigeria, l’Egypte, le Soudan et jusque la Turquie et la Grèce.
Unique fournisseur dans le monde, la Tunisie exportait dans un nombre de pays africains et européens, le souk des Chéchias (le marché des bonnets en laine), qui date de la dynastie hafside, constitue, avec le souk Parfumeurs (al-Attarine), l’un des souks nobles de la médinade Tunis à proximité de la vénérable mosquée de la Zitouna.
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Petite anecdote:
Assommés par le bruit du foulage de la chechia (une opération très bruyante et généralement exécutée la nuit), les habitants de Tunis portent plainte auprès du Bey qui convoque dans sa cour l’un des “chaouachis” pour cause de tapage nocturne. En guise d’excuse, le chaouachi confectionne alors une chéchia pour le Bey, sur laquelle il fixe la couronne du Maître. Ce dernier et ses ministres en furent éblouis. Désormais, ministres, dignitaires et hauts responsables du pays portent une chéchia. Une mode est crée! Tous les Tunisiens de l’époque se mettent à la porter . La chéchia est alors vue comme un signe de prestige. Elle sera particulièrement appréciée car elle protège contre le froid (grâce à sa laine) et le tonnerre (grâce, disait-on, à la Qobbyâ en soie).
Apres avoir été quelques peu oubliée près de 60 ans, la Chechia connait un nouvel essor suite à la révolution de 2011, où elle revêt un symbole de liberté et d’identité nationale.
Le 17 décembre 1999, dans sa résolution A/RES/54/120, l’Assemblée générale a approuvé la recommandation de la Conférence mondiale des ministres de la jeunesse (Lisbonne, 8-12 août 1998) visant à faire du 12 août la Journée internationale de la jeunesse.
En cette année historique au cours de laquelle nos dirigeants s’apprêtent à adopter un nouveau programme audacieux en faveur du développement durable, la participation de la jeunesse est plus importante que jamais. Au moment où nous allons aborder un tournant de notre histoire, j’en appelle à la jeunesse pour qu’elle exige que les progrès marquants dont notre monde a tant besoin deviennent rapidement réalité et qu’elle y contribue.
M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU Message 2015
Pour l’édition de 2015, Le thème de cette Journée est l’engagement civique des jeunes. Son objectif est de faire reconnaître le potentiel et le capital que représente la jeunesse pour le développement des pays et d’exposer les obstacles qui risquent de mettre ce capital en péril s’il ne trouve pas d’espace d’expression et de participation citoyenne.
En effet, malgré l’importance de la participation des jeunes pour atteindre un développement humain durable, les occasions pour les jeunes de s’engager politiquement, économiquement et socialement restent peu fréquentes voire inexistantes. Conscients que des efforts supplémentaires doivent être fournis, les gouvernements, tout comme les entités des Nations Unies, les organisations régionales et multilatérales, les jeunes et les chercheurs ont récemment porté plus d’attention à l’engagement civique des jeunes.
En Tunisie, les organisations de jeunesse tunisiennes en partenariat avec l’UNESCO dans le cadre de son projet Net-Med Youth et avec l’appui technique du système des Nations Unis en Tunisie, célèbrent cette journée à l’hôtel Africa à Tunis.
Le programme de la journée a été entièrement dédié à l’engagement civique des jeunes avec une rubrique clef « the Tunisian Youth Cares Challenge ». Le but des organisateurs est de faire de cette occasion un moment de réflexion et de formulation de projets associatifs autour l’engagement civique des jeunes pour un développement durable.
Reconnu par la constitution comme étant « une force motrice dans la construction de la nation » la jeunesse tunisienne fait face à plusieurs défis sociaux, politiques et économiques. Les personnes âgées de moins de 30 ans représentent 51% de la population totale tunisienne.
Plusieurs parties prenantes participent à cette journée dont des représentants d’organisations de jeunesse, des partenaires techniques et financiers, des jeunes leaders de la société civile, des jeunes leaders politiques et des jeunes parlementaires.
En marge de la journée une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux avec comme slogan « sois jeune et laisse ton empreinte » « كون شاب و خلي بصمتك »
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Vous pouvez aussi suivre la compagne sur Facebook pour en savoir plus sur « كون شاب و خلي بصمتك ».
La Médina de Tunis, fait l’objet d’une attention particulière de la part d’associations de la société civile en Tunisie. La Médina bien que riche de son passé glorieux qui a su défier les siècles est restée méconnue par bon nombre de citoyens en Tunisie et ne représente que LE lieu incontournable des soirées ramadanesques.
L’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis (ASM Tunis) et l’Organisation Tunisienne pour la préservation et la promotion du patrimoine matériel et immatériel – Carthagina comptent bien changer ça et aller bien au-delà dans le cadre du projet #MedinaPedia.
Et c’est dans cette optique qu’un mémorandum d’entente a été signé le 6 Août 2015.
MedinaPedia consiste à digitaliser les richesses historiques de la Médina de Tunis et ainsi les faire entrer dans le monde du savoir collectif virtuel. Cela sera possible à l’occasion d’une série d’ateliers pratiques sur le monde de Wikipédia, Wikimédia et autres outils qui peuvent favoriser l’objectif.
Ces rencontres auront lieux à divers endroits dont la mythique Dar Lasram, siège de l’ASM de Tunis qui fournira à l’occasion de MEDINAPEDIA l’aide logistique nécessaire à la réalisation des ateliers ainsi que l’accès aux informations disponibles dans sa bibliothèque.
Télécharger des données historiques, architecturales et sociales vérifiées et liées à plus d’une centaine de monuments historiques dans la Médina centrale de Tunis serait d’une très grande aide à des communautés telles que les scientifiques, les médias, les architectes et autres amateurs d’histoires.
Historiquement, et selon M.Zoubeir Mouhli – Directeur Général de l’Association Sauvegarde de la Médina de Tunis, la Médina a connu entre 600 et 700 monuments d’envergure aussi le temps n’en a laissé qu’environ 150 monuments.
#MEDINAPEDIA ou quand l’histoire converge avec la philosophie du partage
Ces informations seront disponibles sur Wikimédia et Wikipédia en plusieurs langues. La numérisation de ces richesses se fera sur plusieurs formats écrits et multimédias par des jeunes volontaires, principalement des étudiants, des traducteurs et des férus de partage d’information en ligne.
Etant donné que les missions de L’ASM de Tunis et Carthagina convergent dans le cadre de MEDINAPEDIA, la jeune organisation s’est inspirée de ses actions passées pour établir ce projet et mettre à disposition ses compétences dans le but d’encourager le grand public à prendre part à la mission de l’ASM.
Les informations mises en valeur tout au long du projet seront disponibles pour les chercheurs et restaurateurs et serviront à améliorer la dynamique socio-économique dans la Médina grâce à la publication de ces données historiques sur la plus grande encyclopédie en ligne.
MedinaPedia est surement un excellent moyen de batir sur les recherches des autres et d’optimiser les efforts pour mieux connaitre l’histoire et les secrets de la Médina de Tunis – Zoubeir Mouhli – Directeur Général de l’Association Sauvegarde de la Médina de Tunis.
MedinaPedia est le début d’une longue aventure pour mettre en avant les richesses de notre patrimoine national – Emna Mizouni – Présidente de Carthagina
MedinaPedia constitue un projet pilote précurseur d’autres initiatives semblables. Dans un future projet, le projet serait même amener à s’étendre à d’autres Médinas notamment celle de Sfax.
Des associations unies pour mieux défendre la cause
Suite à la signature de ce mémorandum d’entente, les deux partenaires développeront et mettront en place un agenda prédéfini d’ateliers MEDINAPEDIA qui traiteront de thèmes spécifiques. Les deux parties annonceront les évènements et les ateliers sur leurs pages Facebook respectives pour garder le grand public informé ainsi que par courriel électronique.
Communiquer sur la situation économique des femmes arabes à travers le cinéma, voilà le projet de « Ana Hounna », initié par EconoWin, le programme d’intégration économique des femmes dans la région MENA Afrique du Nord et au Moyen-Orient, soutenu par la Coopération Internationale Allemande (GIZ) avec la participation du Centre de Recherche, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF).
Différents court-métrages, huit au total, ont été projetés dans différents pays arabes et européens pour expliquer et créer des discussions autour de la place de la femme, sa situation économique et les perspectives qui s’offrent à elle. Ce projet ayant démarré il y a un an, l’équipe de « Ana Hounna » a souhaité aller plus loin en rédigeant deux livrets. Un manuel d’une part et un kit pédagogique d’autre part sont donc en cours de publication.
Le manuel est principalement destiné aux ONG, aux étudiants, aux institutions publiques et tout autre organisme susceptible d’avoir un intérêt pour cette thématique. Il explique les méthodes à employer pour mener à bien une campagne de sensibilisation par le biais des outils médiatiques et cinématographiques.
Le Kit Pédagogique, est un petit guide expliquant l’utilisation qui peut être faite des courts-métrages dans une optique pédagogique, notamment au sein des écoles, universités, centres de formation.
En Tunisie, le projet « Ana Houna » a développé une Coopération avec le Ministère tunisien de la Femme, de la Famille et de l’Enfance pour soutenir les femmes rurales de Bizerte. Dans les zones rurales de la localité, de nombreuses jeunes filles quittent l’école pour aller travailler comme domestique. Le Ministère a exprimé sa ferme volonté de soutenir ces femmes à terminer leurs études pour leur offrir un meilleur avenir. Une première projection a été organisée par la délégation et a été suivie par trois autres projections à Sajnane, Zarzouna et El Alia.
Suivez, sur ce lien, l’actualité du manuel et du kit pédagogique.
Le mois de Ramadan tombe cette année aussi en pleine canicule. Un mois qui déjà, à la base, est connu par tous ses excès; mois de baisse extrême de la productivité, et de hausse extrême des dépenses supplémentaires et des palabres futiles et sans fin.
Et pourtant, en ce mois où l’inspiration est à son plus bas, une bande de jeunes arrive à trouver une idée plutôt brillante, le café “Saha Chribtek”.
En effet, l’association fraîchement créée Jeunes Leaders de Tunis (mais dont les activités ont commencé depuis 2012) a profité de ce mois pour organiser une série de débats intitulée “Saha Chribtek” en partenariat avec Search for Common Ground.
L’association réunit à chaque fois dans un café au centre ville de Tunis après la rupture du jeûne, une trentaine de jeunes tunisiens issus de milieux différents et disposant d’idéologies divergentes, dans un débat libre et amical portant sur des sujets et des thématiques d’actualité.
Depuis le début du mois de Ramadan, deux réunions ont déjà été organisées; l’une d’entre elles portait sur “Le rôle des jeunes dans la lutte contre le terrorisme” où les personnes présentes ont librement exprimé leurs avis par rapport aux facteurs de la propagation du terrorisme. L’autre portait sur “La participation des jeunes dans la vie politique et associative” où l’importance de l’intégration des jeunes dans la société civile a été discutée.
A la fin des deux rencontres, les participants aux débats ont présenté un ensemble de solutions à ces problèmes qui leur paraissaient des plus logiques.
Encore un point positif; Parce que tous les avis sont importants, ce café est ouvert à tous les jeunes qui tendent à faire entendre leurs voix et à participer dans le processus de la création d’une Tunisie démocratique où la parole revient aux générations nouvelles.
A l’issue du Forum Jeunesse 2015, douze projets ont été sélectionnés parmi ceux des structures présentes. Ces lauréats recevront un appui de plusieurs mois pour les renforcer et assurer leur pérennité.
L’institut Français a publié les projets sélectionnés sur son site et a fait le choix de ne pas mentionner les associations porteuses, pour que leur mise en valeur soit indépendance du prestige ou non de leur structure porteuse.
Les douze projets sont donc :
L’éco-quartier de Jbel Lahmar qui vise à gérer de manière durable la problématique de déchets, en tentant également d’augmenter les revenus des petits collecteurs.
Les éclaireurs de Charme : Ce projet basé à Kairouan vise à promouvoir le tourisme solidaire en s’appuyant sur les associations locales et les zones rurales.
Professionnalisation des jeunes artistes de Sfax : Promouvant la culture et plus spécialement la danse, il professionnalise les artistes dans ce domaine.
Khadamni Tarba7 : Ce projet visant à intégrer les jeunes au milieu professionnel passe par l’amélioration de leurs connaissances sur le marché de l’emploi. Il leur apprend également à se mettre en valeur.
Projet de lutte contre l’abandon scolaire à Jendouba et au Kef : Cette problématique concernant particulièrement ces deux gouvernorats, le projet vise à sensibiliser les familles pour assurer une continuité de la scolarisation.
Conseil Régional des jeunes de Bizerte : Ce projet envisage d’apporter des formations à un panel de jeunes en vue de les faire participer au conseil régional
Darna : Projet visant à se réapproprier la maison des Jeunes de Nabeul pour la rendre effective, contrairement à la plupart de celles du pays qui sont souvent délaissées.
Elèves Actifs : Ce projet a choisi différents lycées pour y effectuer un programme sur un an, de participation des élèves à la société civile.
Lutte contre les discriminations institutionnelles : Pour lutter contre les discriminations, le projet passe par des actions culturelles telles que la danse
Inclusion des personnes handicapées dans la prise de décision à l’échelle municipale : A la Manouba, des personnes handicapées sont sélectionnées pour suivre des formations, en vue de participer aux prises de décisions et aux plans de développement locaux
Municipalité efficace : Le projet part du constat que la population est peu sensible à la problématique de la décentralisation, thème pourtant important et d’actualité. Par le biais d’interventions culturelles mêlant théâtre et débats, il informe et récolte aussi des opinions dans de nombreuses municipalités.
Jeunes pour la citoyenneté : Ce projet cherche à sensibiliser et à former les jeunes de l’Ariana à participer à la décision locale, à travers différents canaux.