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Institut Français: Programme PISCCA

Par Emilien Miner,

Le programme “Projets innovants des Sociétés civiles et Coalition d’Acteurs” (PISCCA) a pour but d’appuyer des petites initiatives associatives locales, portées par des structures n’ayant jamais reçu de financements ou très rarement.

Ce programme s’articule autour de trois composantes :

  • Encourager la participation inclusive des jeunes et des femmes à la vie publique locale
  • Favoriser les activités génératrices de revenus et d’emplois en lien avec l’économie sociale et solidaire
  • Soutenir des projets innovants et de mobilisation citoyenne en matière de développement durable et d’environnement

Il concerne trois espaces géographiques :

  • Les gouvernorats de l’intérieur et du centre et du nord-ouest
  • Les quartiers défavorisés des grandes villes
  • Les zones rurales

La logique d’intervention du PISCCA est de soutenir des micro-projets de taille adaptée aux besoins et aux capacités de bénéficiaires portés par des associations locales. Ce soutient se fait par des financements entre 8 000 et 30 000 DT pour des projets de 6 à 24 mois (pour une enveloppe totale de 600 000€). 10% d’autofinancements sont toutefois exigés pour les projets participant (avec possibilité d’inclure de la valorisation du bénévolat ou des locaux, par exemple.

Les projets incluant des dimensions liées à la durabilité ou à l’autoformation (y compris l’intervention d’un formateur extérieur) seront privilégiés. Il sera par ailleurs également possible d’ajouter à votre projet une annexe « actions de mise en réseau » qui inclura des activités de mise en réseau cohérentes avec le projet mais non indispensable à la réussite de celui-ci. Il est donc conseillé de réfléchir à un projet d’échelle modeste et qui permettra à votre association de gagner en expérience.

Un site officiel est en cours de publication, tous les détails concernant la participation y figureront. L’appel à candidature sera lancé officiellement fin Janvier.

Pour faciliter la participations d’une majorité d’associations, un chargé de mission par zone d’intervention accompagnera, dès maintenant les associations dans la préparation de leur projet, pour  qu’elle aient un maximum de chance de voir leur projet sélectionné. Un suivi du projet sera également effectué. Consultez le site de l’institut français pour prendre contact avec les chargés de mission.

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Signature de convention entre ATCT et le British Council en Tunisie.

Par Ghada Hadhbaoui,

Le British Council et l’Agence Tunisienne de Coopération Technique (ATCT) se sont associés pour la première fois pour offrir des ateliers en anglais sur l’employabilité à environ 5.000 demandeurs d’emploi au cours de l’année prochaine. Ces ateliers mettent l’accent sur les compétences requises pour la rédaction de CV et les techniques des entretiens.

Des ateliers pratiques ont déjà été offerts à 400 demandeurs d’emploi pour la première fois dans le cadre du Mois de la langue anglaise en novembre 2015, et seront bientôt livrés par des conseillers de l’ATCT spécialement formés pour assister les demandeurs d’emploi à se préparer aux possibilités d’emploi qui nécessitent de plus en plus un bon niveau d’anglais, des CV bien rédigés et de bonnes compétences de communication lors des entretiens de recrutement.

La première partie de l’atelier porte sur les compétences d’écriture des CV et les moyens employés pour décrocher une entrevue.

La deuxième partie se concentre sur les techniques d’entrevue et comment décrocher un emploi.

Kiros Langston, Directeur des programmes d’anglais au British Council a déclaré que ce premier partenariat entre le British Council et l’ATCT est passionnant car il combine entre l’expertise du British Council dans la formation en langue anglaise et l’expertise de l’ATCT dans le secteur de l’emploi pour offrir de nouveaux outils à ceux qui cherchent à améliorer leurs compétences linguistiques ainsi que leurs possibilités d’emploi.

Lamia Esseghaier, Directrice à l’ATCT, a déclaré que ce partenariat contribuera à renforcer le soutien de l’agence aux demandeurs d’emploi tunisiens inscrits dans la banque des candidatures de l’agence en leur permettant d’acquérir un meilleur niveau d’anglais, une exigence fortement exprimée par les employeurs en Tunisie et à l’étranger, en particulier dans les pays du Golfe, le Canada, les pays d’Afrique du Nord et l’Europe.

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Des ONGs de la société civile contre le terrorisme.

Par Ghada Hadhbaoui,

La réponse de la société civile aux dernières attaques qu’a connues la Tunisie ne s’est pas faite attendre. En effet, 35 associations, des plus actives en Tunisie, ont publié un communiqué de presse où elles exprimaient clairement leur attachement à l’unité nationale face à la barbarie de l’attaque perpétrée à l’encontre des 13 martyrs de la garde présidentielle.

Dans ce communiqué,  les associations concernées ont  manifesté leur détermination à poursuivre leur  action en faveur de l’édification d’une société juste et libre, tout en veillant  à éradiquer les racines du terrorisme dans sa tentative de faire échouer le dernier espoir des Révolutions du monde arabe.

La société civile tunisienne qui s’est fortement mobilisée depuis le 14 janvier 2011 pour instaurer un état de loi et de droit semble, malgré les menaces grandissantes, de plus en plus déterminée à lutter contre le fléau de l’extrémisme religieux comme elle l’avait notamment fait à Kasserine. les 35  signataires du communiqué ont  rappelé que la réponse au terrorisme ne pouvait aucunement être sécuritaire.

Voici le communiqué conjoint:

Des ONGs de la société civile condamnent fermement l’attentat et appellent à une stratégie globale contre le terrorisme

À la suite de l’attentat terroriste qui a frappé la Tunisie, ce mardi 24 novembre 2015, en plein cœur de sa capitale, les organisations de la société civile, ci-dessous signataires, adressent leurs hommages et leurs condoléances aux familles et proches des victimes et aux blessés ainsi qu’à l’ensemble du peuple tunisien.

En ces moments difficiles, où nos valeurs de paix et de démocratie sont attaquées, nous appelons au recueillement et à l’unité nationale pour continuer à bâtir ensemble un Etat de droit, démocratique, pacifique et respectueux des droits humains.
Nous sommes déterminés à poursuivre notre action en faveur de l’édification d’une société juste et libre et à éradiquer les racines du terrorisme dans sa tentative de faire échouer le dernier espoir des Révolutions du monde arabe.

Ces actes barbares s’opposent diamétralement aux valeurs véhiculées par les courants éclairés de notre culture plusieurs fois millénaire et à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Ils n’infléchiront en rien notre lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, avec discernement, dans le strict respect de la dignité humaine, conformément aux principes et valeurs énoncées dans la Constitution.

Nous rappelons que la lutte contre le terrorisme passe par une gouvernance du secteur de la sécurité efficace, permettant aux contre-pouvoirs constitutionnels de jouer leur rôle à travers la mise en place de mécanismes d’audits, de surveillance et de reddition des comptes.
Il est primordial également d’apporter les moyens et le soutien nécessaire à l’institution judiciaire pour exercer son rôle, en toute indépendance et neutralité, afin d’assurer l’équilibre entre et la protection des droits et libertés et la lutte efficace contre les terroristes.

Nous appelons les autorités à entreprendre des consultations aussi larges que possible qui incluent toutes les parties aptes à donner une expertise sur ce fléau et ce pour la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme ayant une dimension culturelle, éducative, sociale et économique.
Enfin, nous appelons également à la tenue d’un congrès national contre le terrorisme dans lequel tous les acteurs de la nation, Etat, partis politiques et organisations de la société civile affirment leur engagement dans la lutte contre le terrorisme.

Liste des Organisations signataires :

– Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT)

– Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH)

– Ordre National des Avocats Tunisiens (ONAT)

– Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD)

– Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES)

– Association Des Magistrats Tunisiens (AMT)

– Syndicat des Magistrats Tunisiens (SMT)

– Observatoire Tunisien de l’Indépendance de la Magistrature (OTIM)

– Coordination Nationale Indépendante pour la Justice Transitionnelle (CNIJT)

– Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT)

– Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT)

– Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD)

– Association Beity

– Al Bawsala

– Comité du Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)

– Association Tunisienne de Défense du Droit à la Santé (ATDDS)

– Plateforme Tunisienne d’Economie Sociale et Solidaire (Platess)

– Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des Deux Rives (FTCR)

– Organisation contre la Torture en Tunisie (OCTT)

– Centre de Tunis pour la Migration et l’Asile (CeTuMA)

– Groupe Tawhida Bechikh

– Collectif 95 Maghreb Egalité

– Association Thala Solidaire

– TIGAR (Kasserine)

– Le labo démocratique

– Association Citoyenneté et Démocratie de Hammam Ghzaz

– Ligue des Electrices Tunisiennes (LET)

– Association Citoyenne et Liberté de Jerba (ACL)

– Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET)

– Union des Diplômés Chômeurs (UDC)

– Avocats sans Frontières (ASF)

– Cairo Institute for Human Rights studies (CIHRS)

– Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH)

– Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)

– Réseau Euro-méditerranéen des Droits humains (EuroMed Droits/REMDH)

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L’Entrepreneuriat une arme contre le terrorisme

Par mehdi mahjoub,

Les Jeunes de La Junior Entreprise Tunisie « JET »  montrent l’exemple de LA VOLONTÉ !

Lors de la clôture de la semaine mondiale de l’entreprenariat,  les jeunes étudiants de la Junior Entreprise Tunisie se sont réunis tout un week-end pour réfléchir l’entreprenariat.
Cette organisation, à but non lucratif, est officiellement reconnue dans le mouvement Junior Entreprise mondiale depuis 2012. Elle est entièrement gérée par des étudiants, liés à leurs domaines d’études, qui offrent des services de conseil sur le marché professionnel. Ainsi, l’expérience et les possibilités d’apprentissage uniques sont les outputs escomptés, en faisant des travaux de projet professionnel d’un côté et la gestion des petites juniors entreprises de l’autre côté. En effet, la junior entreprise créée et gérée par des étudiants, leur permet d’avoir une expérience pratique, développer leurs compétences théoriques et combler le gap entre le monde universitaire et le monde des affaires.

La plupart des Juniors entreprises en Tunisie sont dans les écoles d’ingénieurs et des écoles de Commerces et de gestion soit 33 Juniors entreprise en Tunisie, de Gabes à Bizerte. Elles sont toutes gérées, telle une entreprise, avec un organigramme d’entreprise. L’idée de ce mouvement est que les universitaires, qui vont vers les entreprises, offrent leurs compétences pour sous-traiter des projets, outre les événements et les séminaires qu’ils organisent.
En Trois ans d’activité officielle, la JET a connu un développement exponentiel, en passant de moins de 10 bureaux à + 33 juniors entreprises dans différentes universités avec  tout l’effectif qui peut suivre.

Au JOBS (leur séminaire annuel) 2012, il  y avait 250 participants. Au JOBS 2015, les inscriptions ont dépassé les 900 et ils étaient obligés d’arrêter les inscriptions à défaut de capacité d’accueil des adhérents. Personnellement, je ne connais aucun congrès associatif universitaire en Tunisie d’une telle envergure. Le JOBS 2015 est géré par des étudiants, pour des étudiants et sans aucune intervention externe. Conférences, Workshop et des compétitions en Innovations sont les rubriques programmées tout au long du week-end.
Sérieux, rigueur, labeur, discipline, créativité sont les qualificatifs qui décriraient au mieux leurs conférences et séminaires. Pour un congrès local, autogéré par des étudiants, sans aucune assistance externe,  le taux de présence était très élevé avoisinant les 100%.

La mission de JET est de développer les compétences de l’étudiant, afin qu’il soit performant dans le cycle économique. Les Juniors, tels qu’ils se nomment, se démarquent par leur excellence opérationnelle. La notion de “Bien Faire ” les choses est l’une des grandes qualités des jeunes étudiants de la Junior Entreprise. Ce capital immatériel est consolidé via des élections régulières, après un mandat de deux ans, une passation en bonne et due forme. Des séances d’audit sont effectuées chaque année,dans les bureaux locaux et ce par le bureau nationale via des visites sur terrain et un appui continu envers les bureaux nouvellement créés.

Un aspect innovant de cet événement est qu’il est géré par des étudiants sous forme d’entreprise. Ces derniers  développent les compétences de leur effectif, organisent des évènements qui répondent aux attentes des universitaires de leur régions. La gouvernance rentre dans le cadre de  mandats de deux ans qui sont évalués régulièrement. C’est un mouvement ouvert à toutes les autres structures; associations et entreprises. Ils ont signé à ce titre un partenariat avec INJAZ TUNISIE (membre de INJAZ EL ARAB et du mouvement mondial Junior Achievement) qui offre le savoir-faire de ses cadres aux  universitaires, en étant gouverné par des entreprises.

Un mouvement proche de ce que fait JET et qui la complète. En effet, La JET c’est l’université qui va vers l’Entreprise. INJAZ c’est l’entreprise qui va vers l’université. Un pont qui sera certainement bénéfique pour les « 3 E » l’Etudiant, l’Entreprise et l’Economie tunisienne.

L’objectif de la JET est clair : création de la valeur ajoutée immatérielle, à savoir vulgariser le savoir-faire et offrir de la visibilité à leur Université via les évènements qu’ils organisent et les compétences des étudiants. C’est l’une des rares associations qui reconnait les efforts de ses adhérents, en organisant un évènement annuel en fin d’année pour valoriser les meilleures performances. Ils entreprennent également des évènements et des projets dans tous les domaines, Ingénierie (dans toutes ses spécialités), Marketing, Commerce, Art, Informatique….

Certaines initiatives de Juniors entreprise ont été faites auparavant mais elles n’ont pas abouti à de telles performances. Une telle ascension exponentielle, ces dernières années, de ce phénomène reflète :

  • La bonne gouvernance au niveau du bureau nationale.
  • Un intérêt et sérieux au niveau local de chaque bureau.
  • Une soif des jeunes à créer de la valeur ajoutée.

Ils ont démontré aussi, que nous n’avons pas besoin de gros moyens pour créer de la valeur,  notamment le savoir et le développement des compétences. Développer les compétences des Jeunes étudiants et leur offrir l’expérience de gestion d’équipe, gestion de projet, gestion d’évènement et d’entreprise c’est leur OFFRIR :

  • Le LUXE de faire des erreurs pour apprendre gratuitement.
  • La Chance de découvrir ses atouts et les développer.
  • L’Espoir de faire leurs projets en leur ouvrant les yeux sur l’entrepreneuriat.

A travers ce week-end de dur labeur des Jeunes de La Junior Entreprise Tunisie, une idée importante nous vient à l’esprit : sans expérimentation, expression, développement, le terrorisme  récupérera nos jeunes , car rares sont les entreprises qui offrent autant de chance de recrutement sans expérience. Le terrorisme se nourrit du désespoir du jeune, l’incompétence du politicien, et l’ignorance des gouverneurs. C’est ainsi que la junior entreprise a donné un exemple qui pourrait être suivi aussi bien par les politiciens que par les économistes.

Avancez les Juniors de la JET ! Bravo et vulgarisez, développez les compétences et l’Entrepreneuriat, offrez de l’espoir pour lutter contre le terrorisme !


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Le programme “Soyons Actifs/ Actives” au mois de novembre.

Par Ghada Hadhbaoui,

« Soyons Actifs / Actives » est un programme pilote initié par Solidarité Laïque en Tunisie, d’une durée de 22 mois, ayant pour objectif de contribuer à la lutte contre les inégalités au sein des territoires marginalisés de Tunisie à travers des interventions en matière de promotion de la citoyenneté, d’éducation et des formations à l’insertion professionnelle. L’approche retenue pour cette démarche est le renforcement des organisations de la société civile tunisiennes, leur mise en réseau ainsi que leur ouverture aux autres acteurs de développement au niveau local (notamment les collectivités locales), national et international.

Pour le mois de Novembre 2015, le programme a connu nombres d’activités dont voici un aperçu:

Le comité de pilotage Tuniso-français s’est réuni en visioconférence le 10 novembre 2015 afin de boucler la stratégie d’intervention du programme pour les trois prochaines années. Trois axes de travail ont été retenus suite aux consultations effectuées avec les membres du programme :

· 1er Axe : innovation sociale sur les questions d’éducation et d’insertion socioprofessionnelle et d’économie sociale et solidaire

· 2ème Axe : démocratie participative et décentralisation

· 3ème Axe : dialogue et influence sur les acteurs privés et publics

Le programme a également lancé des pôles thématiques « éducation » et « insertion socioprofessionnelle ». La première réunion du pôle « Insertion socioprofessionnelle/Economie sociale et solidaire » a eu lieu les 22 et le 23 Octobre 2015 tandis que celle du pôle « éducation » a eu lieu le 11 et le 12 Novembre. Ces travaux ont permis d’élaborer une feuille de route pour les trois prochaines années, un plan d’actions pour 2016 ainsi que des modalités d’organisation et de fonctionnement de ces espaces.

Lors de la Solidarité Internationale à Lyon les 12, 13 et 14 Novembre 2015 , le programme Soyons Actifs/Actives était présent. Cette visite d’échange s’inscrivait dans le cadre du cycle de travail sur la décentralisation. La délégation a ainsi pu rencontrer des acteurs de la démocratie participative du Grand Lyon et la région Rhône Alpes. Les membres du programme ont ensuite animé une table ronde publique sur le rôle de la société civile dans la décentralisation et la démocratie participative en Tunisie. 

Le programme a également organisé une formation sur les techniques de plaidoyer et ce dans le cadre du cycle de formation « Approche basée sur les Droits Humains », la 3éme session de formation sur les techniques de plaidoyer s’est tenue du 6 au 8 Novembre 2015 à Kasserine. Cette session avait pour objectif de définir ce qui est un plaidoyer et comment le réussir. Elle sera suivie d’un exercice sur terrain dans la région de Kasserine autour de l’école rurale.

La chargée de communication du programme soyons actifs /actives, Hela Chebbi, afin de mieux connaître les associations membres du programme, leurs besoins en matière de communication, mais également l’avancée du programme, a commencé une tournée depuis le 26 Octobre 2015. Il est à noter que toutes les organisations membres du programme seront rencontrées d’ici la fin de l’année.

Pour tous ceux et toutes celles qui sont intéressés par le programme soyons actifs/ actives, nous vous rappelons que nous vous communiquerons à chaque fois les nouvelles activités en temps voulu. Sinon vous pouvez d’ores et déjà suivre l’actualité à cette adresse

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Dream City by Jamaity – Doolesha

Par souhayel hedfi,

Quoi de mieux qu’un tour de la Médina pour en découvrir l’artisanat, l’architecture, l’histoire. C’est la démarche qu’a entreprise le collectif Doolesha.

Après nous avoir fait découvrir le dernier atelier de filage artisanal de la médina, situé en face du palais Kheireddine, notre guide nous emmène à un rythme soutenu dans le labyrinthe de ruelles. Au préalable, il nous confie à chacun un fil de couleur que l’on doit accrocher en faisant un vœux. Le fil, il s’agit de ne pas le perdre, tant la visite s’annonce riche.
Notre guide s’arrête de temps en temps devant les portes des différents styles pour nous en expliquer l’histoire, décrivant l’architecture et les styles des maisons, décrivant avec passion les couleurs…

Au coin d’une rue, il pousse même la porte d’une ancienne école coranique construite au 18ème siècle, aujourd’hui changée en école publique, la “Medersa el Bachia”. L’architecture y est très riche et les ornements courant le long des murs et des portes possèdent tous leur histoire et témoignent d’une grande diversité culturelle qui caractérise si bien la Tunisie.

La Medersa éblouit tout le groupe:

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Mais sans plus attendre, la visite se poursuit! Ce tourbillon de couleur vient de commencer et continuera ainsi pendant presque une heure. Le temps d’un voyage, non seulement dans la médina, mais aussi au cœur de son histoire et de ses racines.

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Dream City by Jamaity – Les hommes de Sabra

Par souhayel hedfi,

Les hommes de Sabra de Souad Ben Slimane et Jean-Paul Delore.
Deux noms qui s’associent pour une oeuvre transcendante qui ne laisse pas de marbre.

Fiction et théâtre s’entre-mêlent pour effacer toute frontière et toute notion.
Voyeur au début, on commence à se mouvoir dans l’environnement pour se rendre compte qu’on est au cœur du décor.
On est projeté directement sur la scène, les acteurs nous entourent et soudain, la pièce prend vie.
On titube, on comprend un peu l’histoire au début. Du voyeurisme jusqu’à la performance, on se perd dans le jeu d’acteurs mais surtout dans le décor.
On est guidé, on se laisse porter par la musique, par le dialogue et par l’atmosphère de la maison Dar Abdelwahab.
Une demeure discrète qui s’avère être un immense labyrinthe. Un lieu bien choisi qui nous fait vivre la pièce. La peur de perdre le fil de l’histoire nous coupe le souffle outre le jeu d’acteurs frôlant la perfection.

Au final, de nombreuses interprétations peuvent découler de cette pièce à la fois culturelle, psychologique et politique. Une oeuvre complète qui mérite d’être vue et revue, une performance marquante de 45 mn qui se vit…

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Dream City by Jamaity – Musée National de l’appareil sécuritaire de l’état

Par souhayel hedfi,

La caserne El Attarine a été reconvertie pour un temps, en musée. Ce musée n’est pas anodin. Il traite d’un sujet qui a meurtri la Tunisie pendant toute une époque: les méthodes d’interrogatoire, de surveillance et de torture de l’Etat contre tout opposant politique potentiel.

Chaque guide, ancien(ne) victime du régime, mène les groupes de pièce en pièce. La visite en devient poignante, difficile. Les larmes aux yeux, chacun écoute avec compassion, le témoignage courageux du guide qui multiplie les anecdotes glaçantes, rattrapant ainsi ce que beaucoup croyaient être un mythe.

La visite s’entame avec un passage par les cellules et la salle de torture. Avec plus ou moins de distance, selon sa timidité, ou son vécu, le guide décrit les méthodes de torture. La salle suivante est celle des archives. Toute information, même la plus futile est conservée concernant les personnes surveillées même celle suspectés… Et ces dernières étaient nombreuses, c’en était déconcertant.

La visite se poursuit avec les salles d’interrogatoire. La méthode est rodée et élaborée. Le détenu est déboussolé, toutes les salles d’interrogatoire du pays sont tout à fait similaires. Les questions pleuvent et sont toujours les mêmes. Les procès verbaux mensonges sont signés sous la contrainte par le détenu.

La dernière partie du musée est consacrée aux témoignages, aspect fondamental pour que cette blessure ne soit pas oubliée. Le guide nous installe autour de lui et nous conte son histoire…

Un texte de Najoua Rezgui est accroché au mur, relatant une de ses arrestations, difficile de rester de marbre devant ce témoignage. Visite se termine par une projection d’interviews de différentes personnes à qui on pose des questions sur le système sécuritaire de l’état.

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التمويل العمومي مكسب أم إشكالية؟

Par Aly Bouzwida,

لقاءات جمعيتي سلسلة من اللقاءات الشهرية التي تنظمها جمعيتي، تهدف لخلق أُطُر تواصل بين الجمعيات، الجهات المانحة وبرامج الدعم التقني، كفرصة للنقاش حول مشاغل المجتمع المدني

وفي هذا الإطار تتنزل أولى لقاءات جمعيتي يوم 27 أكتوبر 2015 في مقر الشبكة الأورومتوسطية لحقوق الإنسان, لينطلق اللقاء حول مضوع التمويل العمومي للجمعيات في تونس  بحضور مركز الكواكبي للتحولات . الديموقراطية وجمعية ريزو بالإضافة ل23 جمعية

إستهلت حلقة النقاش بمداخلة السيد أمين غالي مدير برامج مركز الكواكبي للتحولات الديموقراطية والتي شرح من خلالها الجانب التشريعي والتنظيمي للتمويل العمومي, مبرزا أن مسألة الشفافية في المجتمع المدني أهم المشاغل المطروحة في علاقة بالتمويلات سواء كانت أجنبية أو عمومية, وأن على الدولة الممثلة في هياكلها العمومية أن تكون مثال في الشفافية من خلال توفير المعلومة حول تمويلها للجمعيات: المبالغ المرصودة, الهياكل المانحة, الجمعيات المنتفعة, المشاريع المنجزة

وقد قدم مركز الكواكبي مقترح منهجية عمل لوضع إطار ينظم مسألة التمويل العمومي بصفة تشاركية بين الوزارة المكلفة بالعلاقة مع المجتمع المدني والهيئات الدستورية ومنظمات المجتمع المدني و قد إنطلق العمل بهذه المنهجية من خلال إستشارة وطنية حول التمويل العمومي في مختلف جهات الجمهورية بهدف إستشارة المجتمع المدني والإستئناس بآراء الفاعلين الجمعياتيين

من ناحية أخرى تتطرق أمين غالي في توصيفه للوضع القائم, أن التمويل العمومي يرتكز على ثلاث أقطاب: الوزارات, المحليات (الولايات المعتمديات البلديات والمندوبيات الجهوية) والمنشآت العمومية أو ذات المساهمة العمومية (إتصالات تونس, شركة الفولاذ ببنزرت, شركة النقل بالساحل..) كما أن للتمويل العمومي ثلاث أشكال: التمويل المباشر,تقديم طلب عروض,شراكات مع الجمعيات

تجدر الإشارة أن الوزارة المكلفة بالعلاقة مع المجتمع المدني والهيئات الدستورية ومنظمات المجتمع المدني قيد درس سبل تنقيح أو تغيير قانون تمويل الجمعيات قصد تيسير عملها وتمكينها من التمويلات العمومية

ومحاولة من مركز الكواكبي تقديم الدعم لكل الأطراف المهتمة بالتمويل العمومي تم إقتراح فكرة موقع واب تفاعلي يجمع كل المعلومات (طلب العروض, المبالغ المرصودة والمشاريع المنجزة ..)تكريسا لمبدأ الشفافية في التعامل بين الدولة والمجتمع المدني وحق النفاذ للمعلومة

في الجزء الثاني من حلقة النقاش قدمت السيدة بسمة الهمامي مديرة برامج جمعية ريزو مشروعكلنا بلدية  بالشراكة مع وكالة التعاون الدولي الألمانية والجامعة الوطنية للمدن التونسية والذي يهدف إلى إحداث قاعدة تواصل شفافة خلق أطر جديدة للتعاون بين الجمعيات والبلديات تكريس ميكانيكيات جديدة للشفافية تقريب الشباب نحو العمل البلدي توحيد آليات العمل الإداري والمالي بين الجمعيات والبلديات وضع خطة عمل موحدة بين الجمعيات والبلديات المستفيدة من برنامج كلنا بلدية

تم تعميم المشروع على 6 بلديات (الكاف, جندوبة, منزل بورقيبة, سوسة, المنستير والقيروان) حيث ستخصص كل بلدية, مبلغ عشرة آلاف دينار (10.000 دينار) لتمويل مشاريع تقدمها الجمعيات بالجهة على أن يكون المشروع الممول يتوجه لمواطني المنطقة الراجعة بالنظر للبلدية, وأن تكون الجمعية شبابية

بعد تقديم المداخلتين, تم فتح النقاش حول تجارب التمويل العمومي لمختلف الحاضرين وإبدا آرائهم في ما سبق وتقدمت الجمعيات بجملة من الإقتراحات لتحسين الأمر 5183 لسنة 2013 المتعلق بتمويل الجمعيات

نوهت الجمعيات الحاضرة خلال اللقاء بضرورة توضيح علاقة الجمعيات بالبلديات والهياكل المحلية خاصة في ما يتعلق بالتمويل وتطوير العمل الإداري ليتلاءم مع التحولات الجديدة وتنامي دور المجتمع المدني بالإضافة لتأهيل الموظفين العموميين في كل ما يتعلق بالحوكمة المفتوحة والعلاقة بالمجتمع المدني

تدعو الجمعيات الهياكل الحكومية لتوحيد آليات عملها في ما يتعلق بالتمويل العمومي وخلق موقع واب يشمل كل المعطيات المتعلقة ب :

المبالغ المرصودة المؤسسات المانحة وطلب العروض
إحداث صندوق وطني لدعم المجتمع المدني مسؤول على تمويل ومتابعة أنشطة الجمعيات المتحصلة على تمويلات عمومية
نظرا لما يشهده المجتمع المدني في تونس من تطور وديناميكية تطلب الجمعيات بتدعيم الموارد البشرية للإدارة العامة للجمعيات لإستيعاب ضغط العمل على المرفق العمومي الوحيد المكلف بالجمعيات

أشارت بعض الجمعيات الحاضرة أن المحاباة وشبهة الفساد تحوم حول التمويل العمومي خاصة في غياب إطار منظم للتمويل العمومي لذلك تدعو الجمعيات لضرورة إرساء مبادئ الشفافية وحق الوصول للمعلومة ضمن القوانين المتعلقة بالجمعيات وتمويلها

مسألة المساواة بين الجمعيات وضرورة توحيد الخاصيات المعتمدة لتمويل الجمعيات وعدم التمييز بين المترشحين أمام القوانين والآليات المعمول بها من طرف المؤسسات المانحة

أن المسؤولية مشتركة بين الدولة والجمعيات لتطوير والرقي بالمجتمع المدني, فعلى الجمعيات الإلتزام بالقانون وتسوية وضعياتها إداريا جبائيا وماديا لدى الهياكل المعنية (الإدارة العامة للجمعيات ودائرة المحاسبات) كما أن الدولة مطالبة بتكييف القوانين مع روح الدستور أولا ومتطلبات المجتمع المدني ثانيا من أجل تكريس قيم الديمقراطية

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Financement Public des associations en Tunisie: Les chiffres

Par Ghada Hadhbaoui,

Après une série de consultations sur terrain avec la société civile dont une à Sfax, l’autre à Béja, une troisième organisée sur Tunis avec la collaboration de Jamaity et une consultation avec les acteurs publics et après lecture de l’étude sur le « Financement Public des Associations» préparée par Mr Mohamed Salah Ben Aissa, Doyen de la Faculté de Sciences Juridiques Politique et Sociales de Tunis, et son équipe de chercheurs, dans le cadre de la collaboration entre le Centre Kawakibi pour les Transitions Démocratiques et le ICNL, voici quelques chiffres en rapport avec l’allocation du financement Public en Tunisie.


Le financement public octroyé aux associations est défini, selon l’article 2 du décret n° 2013 / 5183 comme étant

Les fonds affectés dans le budget de l’Etat ou les budgets des collectivités publiques ou les établissements à caractère administratif ou les établissements et entreprises publics ou les sociétés dont les participations publiques dépassent les 34% du capital ou les entreprises à majorité publique dans le but de supporter et aider des associations à réaliser des projets et à développer leurs activités, et ce, sur la base de compétence et la faisabilité des projets et des activités

Ce type de financement se caractérise essentiellement par son caractère hétérogène, il se divise en :
Financement direct par le biais de subventions accordés aux associations sur la base de demandes directes formulées par ces dernières.
-Financement indirect destiné à « mettre en œuvre des projets faisant partie des activités d’un organisme public et visant à réaliser un intérêt général et ce, soit en fonction d’un appel à candidature lancé par l’organisme public concerné, soit en fonction d’un accord de partenariat sur une initiative de l’association ».

Le volume du financement public accordé aux associations diffère selon la nature de ces dernières et de façon précise selon la nature de l’activité de l’association bénéficiaire, surtout que le secteur social en Tunisie s’appuie en grande partie, contrairement aux autres secteurs, sur le financement public.

Ainsi, le montant des subventions allouées aux associations culturelles passe de 1600000 dinars au titre de l’année 2012 à 1700000 dinars au titre de l’année 2013. Il en est de même des associations féminines. Le montant des subventions accordées à ces dernières a évolué de 188000 dinars au titre de l’année 2012 à 730000 dinars au titre de l’année 2013.
A travers le financement public des associations, l’administration publique reconnaît l’importance de la contribution associative à l’intérêt général.
On notera aussi que le décret – loi ° 2011 – 88 du 24 septembre 2011 qui a abrogé la loi n° 59 – 154 du 7 novembre 1959, contrairement au décret n° 2013 – 5183 du 18 novembre 2013, est resté très laconique sur la nature juridique des donateurs publics.

En effet, l’article 34 dudit décret – loi ne parle que de subventions publiques en termes généraux et son article 36 n’évoque que l’Etat.

Mais ce laconisme n’a pas interdit au pouvoir réglementaire d’élargir la liste des donateurs publics comme le prévoit l’article 2 du décret n°2013 – 5183 sus évoqué.
Les communes sont, parfois, considérées parmi les plus importants organes finançant les associations. On peut citer, à titre d’exemple, la commune de Thyna qui accorde périodiquement à l’association ATL MST (SIDA)  à Sfax une subvention publique de 5000 dinars.
Dans ce même cadre, on pourrait indiquer la subvention accordée en 2013 par la commune de Tunis à l’association tunisienne la voix du sourd – muet estimé à 1000 dinars en rappelant que le montant global des subventions accordées par les communes au profit des associations au titre de l’année 2013 a atteint la somme de 3.609.753dinars.

Il convient de noter que le montant des subventions publiques accordées par les communes au profit des associations diffère en fonction des communes elles – mêmes et selon la nature des activités des associations bénéficiaires.
Dans ce cadre, la commune de Ben Arous accorde aux associations actives dans le secteur culturel des subventions publiques équivalent à 310.000 dinars, alors que le montant des subventions accordées aux associations actives dans le domaine social ne dépasse pas 83.000 dinars. Enfin, le montant des subventions accordées par la même commune aux associations intervenant dans le domaine sportif est de 190.000 dinars et à celles intervenant dans le domaine de l’enfance est de 11.000 dinars.

D’après les différentes interventions lors de la consultation de Kawakibi avec les acteurs publics, nous pouvons dire que 60 à 70 % du budget du financement public est alloué aux amicales.  Ces derniers réclament également le renforcement et l’activation des différentes commissions et corps de contrôle de la bonne gestion des fonds alloués par l’état à la société civile.

Vous trouverez ici-bas les subventions accordées par l’Etat aux associations au titre de la gestion 2013 .

 


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