L’économie tunisienne se trouve à un carrefour critique, confrontée à des défis complexes en matière de financement et de développement. Le Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDES) dévoile une analyse approfondie dans son étude “La Problématique du financement de l’économie tunisienne”. Cette étude plonge dans les racines de la problématique financière en Tunisie, examinant la transition vers le capitalisme et les limites d’un modèle de croissance extraverti. Elle explore également les conditions nécessaires pour une transition vers un modèle de développement plus intensif, équilibré, durable et équitable.
Étude I: Aux Origines de la Problématique du Financement
La première partie détaille les origines de la problématique du financement en Tunisie, mettant en lumière les enjeux liés à la transition capitaliste. Elle explore les limites d’un modèle de croissance extensif et extraverti et identifie les conditions nécessaires pour une transition réussie vers un modèle de développement plus équilibré.
Étude II: La Contribution du Système Bancaire
L’étude suivante se plonge dans la contribution du système bancaire au financement de l’économie tunisienne, analysant la libéralisation des services bancaires, ses déphasages avec les objectifs de développement, les obstacles au financement des PME et des ménages, ainsi que l’inefficacité du modèle d’affaire des banques tunisiennes.
Étude III: Financement Extérieur et Composition
La troisième étude explore le financement extérieur de l’économie tunisienne, mettant en lumière les défis de l’intégration dans l’économie mondiale, les modalités de financement extérieur, et les moyens d’améliorer la nature des Investissements Directs Étrangers (IDE) tout en réduisant l’endettement.
Étude IV: Promouvoir l’Épargne pour Financer les Investissements
La quatrième partie propose des solutions pour promouvoir l’épargne et l’utiliser comme levier pour le financement des investissements en Tunisie. Elle présente les différents types d’épargne, les actions nécessaires pour augmenter le niveau d’épargne, et souligne l’importance d’une réforme fiscale.
Étude V: Économie Sociale et Solidaire
La cinquième étude explore l’économie sociale et solidaire (ESS) comme source de financement et vecteur de développement économique et social en Tunisie. Elle définit l’ESS, examine son rôle stratégique, présente quelques réussites, et propose des actions pour financer efficacement l’ESS.
Étude VI: Microfinance comme Catalyseur de l’Inclusion
La dernière étude met en lumière le rôle crucial de la microfinance en tant que catalyseur d’inclusion pour les populations exclues en Tunisie. Elle analyse le rôle des institutions de microfinance, identifie les contraintes à l’inclusion financière, et propose des axes stratégiques de développement pour renforcer ce secteur.
Croisement des Solutions: Vers un Avenir Financièrement Inclusif
En conclusion, cette étude appelle à une approche diversifiée et intégrée pour relever les défis économiques en Tunisie. Elle souligne l’importance d’une transition maîtrisée vers un modèle de développement plus équilibré, de la promotion de l’épargne, du renforcement du système bancaire, de l’essor de l’économie sociale et solidaire, et de l’expansion de la microfinance. C’est à travers ces actions coordonnées que la Tunisie peut espérer bâtir un avenir économiquement inclusif et durable.
Du 23 au 25, l’équipe de Jamaity a effectué une visite de trois jours à Madrid, au cours de laquelle elle a eu l’occasion de rencontrer diverses organisations de la société civile espagnole. Cette expérience a été une opportunité pour explorer les différentes facettes de la coordination et des échanges au sein du milieu associatif espagnol.
Cette visite s’inscrivait dans la phase finale du projet “Renforcement des capacités des réseaux, des plateformes et autres collectifs pour la promotion des droits humains et des libertés fondamentales en Tunisie par la formation, l’échange, et la structuration de réseaux locaux en vue d’assurer l’efficacité de leurs activités d’impact politique”, un projet qui vise à contribuer à la protection des droits humains et des libertés individuelles en Tunisie. Plus spécifiquement, il cherche à renforcer les compétences des réseaux, plateformes et collectifs actifs dans le domaine des droits humains et des libertés individuelles en Tunisie, dans le but d’assurer l’efficacité de leurs actions de plaidoyer.
Lors de ces trois journées de rencontres, l’équipe de Jamaity a été chaleureusement accueillie par La Coordinadora de Organizaciones para el Desarrollo Red de ONGD de Madrid, l’Asociación Española de Fundaciones et la Coordinadora Organizaciones para el Desarrollo CyL. Ces échanges ont permis de partager des bonnes pratiques, d’apprendre les uns des autres, et de renforcer les liens entre Jamaity et les organisations espagnoles.
On the evening of Sunday, October 22nd, the Mediterranean Film Festival in Chenni, from the state of Gabes, announced its eighteenth session, with programming aimed at enhancing exchange between the two shores of the Mediterranean, under the title “Environment and Climate Change”
Over the course of 4 days, the festival’s audience watched a group of long and short feature films in the heart of the Shenni Oasis. The visions differed from one film to another, but they agreed to address topics related to human rights of all kinds, especially environmental and developmental ones,13 Arab and Western countries participated in the activities of the eighteenth session of the Mediterranean Film Festival in Chenni, which is organized by the Association of Oasis Shapes and Colors (Association Formes et Couleurs Oasiennes) within partnership with ( Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs/Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux/ Association Le Petit secouriste/L’association des amis du printemps arabe/houloul/Lapat/Rosa Luxembourg/Association Terre solidaire/Association De Sauvegarde De L’Oasis De Chenini Gabes/Nawaat/Greengrants fund /Greenpeace)
Noomen Noomen, assistant in the Communication and Media Department at Jamaity , accompanied all the activities of this session of the Mediterranean Film Festival in Chenini as a guest at the festival through the screening of his environmental documentary film “Earth is Home”.
In addition to cinema, the festival also included a number of workshops and round tables that addressed many environmental and sustainable development topics. The Shenni region, with its beautiful oases, witnessed many days of meetings and discussion sessions on the rights of nature, biodiversity, and water conservation, in the presence of many experts, researchers, and environmental filmmakers, as well as a group of activists in civil society such as (UNESCO Gafsa, Association cinéma bizerte ABC,Croissant Rouge Tunisien,Association Le Petit secouriste,Association De Sauvegarde De L’Oasis De Chenini Gabes…)
the fetisval dedicated this session to the people of Palestine in solidarity with what the Gaza Strip is experiencing these days of violent Israeli military bombing and genocide , which has left thousands martyred and wounded.
In a world teetering on the precipice of ecological imbalance, a profound call to salvage our home resounds with urgency. The relentless alarm of the climate emergency reverberates from the depths of the oceans to the peaks of the mountains, compelling profound empathy, unwavering strength, and immediate action. Responding to this call, Youth for Climate Tunisia presents an extraordinary event that seamlessly blends art, introspection, and environmental consciousness.
From September 8th to 10th, the bustling Central Carthage Street in Downtown Tunis will be transformed into a captivating art exhibition, showcasing the creations of exceptionally talented national and international artists. Prepare to be enthralled as you embark on an immersive journey that challenges preconceptions and inspires the shaping of a sustainable future.
Starting from 5 PM till 8 PM, a coalition of visionary artists, creators, and activists emerges to address the most pressing challenge of our era. Armed with cameras, voices, and chisels, they bear witness to the delicate interplay between humanity and nature. Their mission is to unveil the consequences of our actions, unmask the beauty and fragility of our interconnected existence, and ignite a profound sense of responsibility.
This exhibition stands as a sanctuary of truth and introspection, transcending boundaries imposed by capitalist and patriarchal structures. It is an oasis where awe-inspiring canvases capture the ethereal essence of endangered ecosystems and communities, beckoning viewers to confront the vanishing beauty of our shared heritage.
Be prepared to be captivated by the thought-provoking works of art by esteemed artists who have dedicated themselves to raising awareness about the climate crisis. The featured artists of this event are Astrid, El Seed, Hichem Driss, Skander Khlif, Jilani Ben Cheikh, Saba Hamzah, Zied Ben Romdhane, and Oumeima Bouzaiene.
Immerse yourself in a world where artistic expression intertwines seamlessly with environmental consciousness. Each artwork serves as a catalyst for profound conversations, challenging societal norms, and cultivating a deeper understanding of our collective responsibility towards the planet. The exhibition features breathtaking canvases that vividly capture the endangered beauty of ecosystems, sculptures that symbolize hope and resilience in the face of adversity, and immersive multimedia installations that evoke a compelling sense of urgency.
This transformative event holds great importance. Don’t miss this opportunity to join the movement for change, draw inspiration from the transcendent power of art, and actively contribute to shaping a sustainable future. By attending the exhibition, you become an integral part of the dialogue surrounding the climate crisis. Together, we can amplify the voices of those advocating for environmental justice and forge a harmonious relationship between humanity and nature.
The link of the event: https://www.facebook.com/jamaity.org/posts/pfbid02SLkBXSoGP5xiophUPnvqLaAMnnnDvqh7wWUAQWTYgm78Sfx7HidnvBVCa4xqstEPl
The Alliance for Security and Liberties (ASL) has recently released its 5th report, focusing on the
rule of law and the state of freedoms in Tunisia, following the 25 of July 2021 decisions. Initiated in
response to President Saïed’s coup de force, this report provides a comprehensive analysis of
the subsequent events, decisions, and reactions, particularly following the contentious vote on
the new Tunisian Constitution on July 25 th , 2022
In the wake of President Saïed’s activation of Article 80 of the Constitution and the declaration of a
state of exception, the dismantling of institutions that emerged during the post-2011 transition began.
This included the freezing and subsequent dissolution of parliament, the dissolution of constitutional
bodies, the exercise of full powers through decrees, and the ratification of a Constitution
unilaterally drafted by Saïed and voted upon under questionable circumstances.
The contents of this bulletin leave little doubt about President Saïed’s authoritarian intentions and his
determined aim to definitively conclude Tunisia’s democratic transition. Through his unilateral
imposition of a political project, the details of which remain unclear, but undeniably characterized as
top-down, authoritarian, and populist in nature.
ASL’s monitoring and analysis work reveal several notable tendencies and developments.
At the institutional level, the period was marked by the adoption the new Constitution, which resulted in a concentration of power in the executive branch at the expense of the legislative and judicial powers. The electoral process leading up to the Constitution vote and the election of the first chamber of Parliament were marred by non-compliance with electoral norms and historically low turnout rates. Simultaneously, the judiciary continued to face attacks and dismantlement amidst a major socio-economic crisis.
Furthermore, there has been a continuous erosion of rights and freedoms, with the judiciary and security apparatus being exploited as tools to prosecute dissent, while opposition members, press, and trade unions face repression. Arbitrary administrative measures and the adoption of oppressive decree-laws have become commonplace. Recent months have witnessed a surge in racist violence, fueled by the state’s hateful rhetoric and practice against sub-Saharan populations, occurring alongside an increasing number of Tunisian and non-Tunisian migrants that continue to risk their lives to reach Europe by sea.
The grip on the opposition, that struggles to present a united front against the regime, has tightened even further. The political landscape remains unstable and in flux, with various civil and political opposition initiatives coexisting but failing to form a cohesive force capable of challenging the President’s authoritarian plans, while some of the Presidents’ allies are distancing themselves.
On the international stage, Tunisia is increasingly isolating itself. The recent wave of arrests targeting public figures and the xenophobic discourse against sub-Saharan migrants has resulted in repeated condemnations, with the intensity of international criticism growing. In light of these circumstances, the President is engaged in diplomatic efforts, particularly with Arab states, seeking new allies.
The Alliance for Security and Liberties (ASL) is an alliance of Tunisian and international civil society organizations based in Tunisia. In line with the spirit of the Revolution for Freedom and Dignity, ASL reflects, mobilizes, and takes action to ensure that Tunisia consolidates the construction of a democratic state where public policies serve its citizens, guaranteeing peace, respect for human rights, and equality for all.
La migration est un phénomène mondial qui a pris une ampleur particulière au cours des dernières décennies. Elle peut être volontaire, forcée ou clandestine. Les migrants peuvent être des réfugiés, des demandeurs d’asile, des travailleurs temporaires, des étudiants étrangers, ou des personnes qui cherchent simplement à améliorer leur vie. Quelle que soit la raison de leur déplacement, les migrants ont des droits humains fondamentaux qui doivent être protégés, y compris le droit à la vie, à la dignité et à la liberté
Les instruments juridiques en la matière
D’un point de vue juridique, la migration est encadrée par plusieurs instruments internationaux, notamment la Convention relative au statut des réfugiés de 1951 qui établit les critères d’octroi du statut de réfugié et les obligations des États en matière d’accueil et de protection des réfugiés. D’autres instruments internationaux, tels que la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille de 1990 et le protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer de 2000, prévoient également des normes de protection des droits des migrants
Le principe de non-refoulement est un élément clé du droit international qui interdit aux Etats de renvoyer des réfugiés vers des pays où leur vie ou leur liberté serait menacée en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques. Cette règle est consacrée dans la Convention de Genève de 1951, ainsi que dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme. Le principe de non-refoulement s’applique non seulement aux réfugiés, mais à toute personne qui se trouve dans une situation où sa vie ou sa liberté est en danger
Le droit international reconnaît également que les migrants, quelle que soit leur situation, doivent être traités avec dignité et respect. Les États ont l’obligation de fournir une protection contre la violence, l’exploitation et la discrimination, ainsi que l’accès aux soins de santé, à l’éducation et à d’autres services de base. Le traitement minimum international est une norme de droit international qui établit les droits fondamentaux et les conditions minimales de traitement pour les personnes en détention, y compris les migrants détenus pour des motifs liés à la migration. Ce traitement minimum comprend notamment le droit à la vie, à la sécurité, à l’information, à la santé, à l’éducation, à la liberté de mouvement, à la protection contre la discrimination et à l’accès à la justice. Cette norme est énoncée dans plusieurs instruments internationaux, notamment la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que dans des traités régionaux
Les différents types de migration
En ce qui concerne la migration forcée, elle est définie par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) comme étant « la situation dans laquelle une personne est contrainte de fuir son pays d’origine en raison de conflits armés, de persécutions, de violations des droits de l’Homme ou de catastrophes naturelles ». Les migrants forcés sont souvent considérés comme des réfugiés et bénéficient donc de la protection du principe de non-refoulement. Ils ont souvent des besoins spécifiques en matière de protection et ont besoin d’une assistance humanitaire urgente pour survivre
La migration volontaire, en revanche, est le résultat d’un choix individuel et peut être motivée par des opportunités économiques, des perspectives d’éducation ou des raisons familiales. Dans de nombreux cas, les migrants volontaires apportent des contributions positives à leur pays d’accueil et à leur pays d’origine, notamment en envoyant des fonds à leur famille et en contribuant à la croissance économique
Enfin, la migration clandestine fait référence aux mouvements de personnes qui traversent les frontières de manière irrégulière ou sans documents de voyage valides. Elle est souvent dangereuse et peut entraîner l’exploitation, la traite des êtres humains et d’autres violations des droits de l’Homme. Les migrants clandestins ont souvent des difficultés à accéder aux services de base et sont vulnérables aux abus
Vers une gestion plus juste et humaine
La mise en œuvre des instruments juridiques rencontre de nombreux obstacles, notamment en raison de la souveraineté des États et de l’absence ou la mal-utilisation des mécanismes de coordination et de coopération entre les Etats
Sur le terrain, les migrants sont souvent confrontés à des difficultés liées à leur situation administrative, notamment en matière de demande d’asile ou de régularisation de leur séjour. Ils sont également exposés à des risques de discrimination, de stigmatisation, de violence et d’exploitation, notamment par les passeurs. Ces problématiques sont particulièrement aigues dans les zones de transit et d’accueil, où les conditions de vie peuvent être précaires et les systèmes d’assistance limités
Face à ces défis, il est important de promouvoir une approche globale et coordonnée de la migration, qui prenne en compte les droits et les besoins des migrants, tout en garantissant la sécurité et le contrôle des frontières. En matière de migration, la coopération internationale est essentielle pour garantir la protection des droits des migrants et pour gérer les flux migratoires de manière sûre et ordonnée
Les États ont l’obligation de coopérer pour prévenir et combattre la traite des êtres humains, le trafic illicite de migrants et d’autres formes d’exploitation. Cela nécessite une réforme des politiques migratoires et une lutte contre les causes profondes de la migration forcée, telles que les conflits, la pauvreté et les changements climatiques, ainsi que la promotion de la diversité et de l’inclusion dans les sociétés d’accueil
Pièces de théâtre, films documentaires et de fiction, festival de l’humour, rencontres-débats, ateliers de bande dessinée, etc. : l’édition 2023 des Journées de la Francophonie en Tunisie nous réserve de belles surprises tout le long du mois de mars.
Célébrer la création culturelle francophone, sa diversité et la nécessité de valoriser sa « découvrabilité » sont autant d’enjeux cruciaux pour l’avenir de la langue française. À cet effet, « 321 millions de francophones, des milliards de contenus culturels » a été choisi par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) comme thème de la célébration de la Journée internationale de la Francophonie (20 mars 2023).
Autour de cette date, en Tunisie comme dans le reste du monde, une riche programmation culturelle est organisée par diverses organisations tunisiennes et représentations de pays membres de la Francophonie. Le Canada, la France, l’Autriche, la Suisse, l’Argentine, le Burkina Faso, le Sénégal, Wallonie-Bruxelles, l’Égypte, la Grèce ou encore les Alliances Françaises de Tunis et de Kairouan proposent ainsi tout le long du mois de mars des ateliers, master classes, projections, spectacles et rencontres-débats autour du cinéma, de l’humour, du slam, du théâtre, de la littérature, de la bande dessinée, etc. Tout un programme !
La Semaine du film francophone du 13 au 18 mars 2023
Organisée dans le cadre des Journées de la Francophonie, la Semaine du film francophone est un rendez-vous incontournable des cinéphiles. Cette année, 14 films -courts, longs et documentaires- seront projetés du 13 au 18 mars 2023 à l’Institut Français de Tunisie. Autant de films de 11 nationalités différentes qui permettront d’assouvir sa soif du 7 e art tout en saisissant la diversité des cultures francophones. Et de plus, l’accès est libre et gratuit !
Chaque année, les activités des Journées de la Francophonie sont organisées autour du 20 mars, qui marque la Journée internationale de la Francophonie. Une date qui vient nous rappeler que la diversité et la richesse de la communauté francophone est faite de tout ce qui nous rapproche mais aussi de tout ce qui nous distingue.
Face à l’essor des événements publics et privés depuis 2011, il est urgent d’intervenir afin de lutter contre l’impact écologique de l’événementiel en Tunisie. Dans ce sens, la Fondation Heinrich Böll, l’association Zero Waste Tunisia et Ftartchi, ont élaboré ce guide complet et précis pour encadrer et aider les acteurs de l’événementiel.
Prenant en compte les conséquences concrètes des activités économiques, culturelles et politiques, à une échelle nationale et internationale, ce manuel vise à sensibiliser aux enjeux écologiques et à proposer des solutions durables et efficaces pour l’organisation d’événements dits “eco-friendly”.
Mais qu’entendons-nous par “eco-friendly” ? Il s’agit d’approches durables et rentables qui permettent aux individus, aux organisations et aux institutions de minimiser l’impact de leurs événements sur l’environnement. Les activités événementielles peuvent être polluantes de diverses manières, de la production élevée de déchets (alimentaires et non alimentaires) à l’utilisation excessive de l’énergie. Mais encore, la pollution climatique par les émissions de gaz à effet de serre et celle causée par les déchets ne se limite pas à l’environnement lorsque ces derniers ne sont pas éliminés correctement.
S’il existe une certaine conscience des enjeux environnementaux et de la nécessité d’agir en conséquence, les acteurs de l’événementiel rencontrent plusieurs difficultés.Qu’il s’agisse d’identifier les sources de pollution ou de mettre en place des plans d’action efficaces, ces organisateurs manquent de moyens, d’informations et d’encadrement. De plus, en tenant compte des limites réelles de chacun des facteurs cités, à des degrés divers selon les régions et les villes de Tunisie, nous nous trouvons confrontés à plusieurs défis, notamment le manque d’accès aux matériaux biodégradables, aux infrastructures de recyclage ou à des services efficaces de transport en commun. Les coutumes culturelles et les stratégies économiques peuvent également entraver ou ralentir les actions environnementales.
En modifiant les méthodes d’organisation et de mise en place des événements, la pollution et le gaspillage s’en trouvent drastiquement réduits. Les organisateurs qui adoptent les bonnes mesures garantissent la protection de l’environnement, tout en encourageant les participants à en faire de même dans leurs propres domaines d’activité. Un événement respectueux de l’environnement s’organise et s’exécute en prenant en considération la chaîne complexe et interconnectée de “production/service” du début jusqu’à la fin. C’est en partant d’une compréhension réaliste de l’impact environnemental et de la dimension de l’événement en question, que l’on peut opérer les changements nécessaires pour réduire tout impact néfaste.
Nous avons organisé ce guide en fonction des possibles difficultés rencontrées concernant la préparation de l’événement, la communication, le choix du lieu, la restauration et la gestion des déchets.
Nous nous sommes aussi basés sur les divers facteurs à prendre en considération:
La conscience environnementale de la direction et des employés concernés,
La volonté de valoriser son évènement.
La sensibilisation et l’implication des participants dans la cause environnementale. Leur engagement étant un atout de plus.
La disponibilité de choix en ce qui concerne les produits, les prestataires de services, les lieux, etc.
L’existence et la fiabilité des infrastructures urbaines nécessaires (par exemple les transports publics et la sécurité),
Le soutien des gouvernements locaux et centraux, des institutions publiques locales et nationales en terme de réglementation, administration, etc.
En rédigeant ce manuel, nous nous sommes engagés à respecter les principes de précaution et de prévention dans le traitement des questions environnementales.[1] De ce fait, nous avons élaboré des politiques et des stratégies de planification permettant d’empêcher tout risque de dommages pour l’environnement. En prévenant les dégâts par des solutions immédiates, le pollueur évite les dépenses exorbitantes que peut lui coûter la réparation des dommages causés. Et ce processus est lui-même potentiellement polluant.
La concrétisation de certaines des approches proposées dans ce guide pourrait prendre un certain temps; elle demanderait aussi des ressources conséquentes. Toutefois, les organisateurs et les participants – particulièrement de la jeune génération – portent de plus en plus d’intérêt à la question environnementale, et se tournent vers des fournisseurs de produits engagés dans la protection de l’environnement et du climat. Enfin, ce Guide sera revu, révisé et mis à jour en fonction des changements importants des facteurs que nous avons mentionnés, dans le contexte tunisien.
[1] La précaution et la prévention sont des principes centraux du droit international de l’environnement et du militantisme. Le principe de précaution exige que si une activité présente un potentiel de pollution, il est impératif d’agir dans l’immédiat au lieu d’attendre de constater concrètement ces dégâts. Agir selon le principe de prévention c’est réduire les coûts et les méfaits, anticiper les dommages plutôt que de réagir a posteriori par des actions qui compensent plus qu’elles ne réparent.
تشكل الانتخابات أبرز ركائز الديمقراطية و يظل صندوق الاقتراع الوسيلة الاقوى لحماية حق الشعوب في تقرير مصيرها. و المشاركة في الانتخابات حق من حقوق الإنسان، يحصنه الإعلان العالمي لحقوق الإنسان و القانون الدولي لحقوق الإنسان…ّ
منذ 2011 لعب المجتمع المدني دورًا حاسمًا في رسم الملامح التشريعية المهيكلة للمسار الانتخابي و حرصت مختلف الجمعيات الناشطة في المجال الانتخابي على مراقبة المسار والتصدي لأي تجاوزات أو إخلالات وعلى تهيئة بيئة انتخابية آمنة تحترم فيها حقوق الإنسان، خالية من التمييز، تضمن الحق في المساواة و الانتصاف الفعال و تكفل حرية الرأي والتعبير.
و في هذا الصدد، نشرت شبكة مراقبون قراءة في المرسوم 55 المنقح للقانون الانتخابي الذي أصدره رئيس الجمهورية يوم 15 سبتمبر 2022، معتبرة اياه “ضرب للمكتسبات وتضييق على الترشحات وتكريس لفكرة البناء القاعدي”.
اعتبرت شبكة مراقبون أن هذه التنقيحات المدخلة على القانون هي تغيرات عميقة تمس مختلف عناصر المسار الانتخابي و تضرب المبادئ الجوهرية المكرسة في الصكوك الدولية. حيث أضاف هذا المرسوم شروط ترشح تعجيزية تحرم ذوي الجنسية المزدوجة من الترشح في الدوائر الانتخابية في الداخل و تقصي عدة فئات أخرى.
كما “جاء المرسوم الجديد متراجعا عن بعض أهم المكتسبات الهامة التي تم تحقيقها نصا وممارسة، متمثلة أساسا في تمثيلية مختلف الشرائح المجتمعية، وعلى رأسها النساء والشباب وذوي وذوات الإعاقة. “
اما بالنسبة للعقوبات، أكدت شبكة مراقبون على ضرورة تناسب العقوبة مع طبيعة المخالفة لتفادي تطبيق عقوبات سالبة للحرية” في ظل الطابع الفضفاض للعديد من المصطلحات وامكانيات التأويل الواسع تبعا لذلك”.
وأكد مراقبون، خلال ندوة صحفية يوم الخميس 6 أكتوبر 2022، أن نظام الاقتراع الجديد يُلغي الديمقراطية التمثيلية إذ أن المعايير المعتمدة في تقسيم الدوائر هي معايير غير واضحة تكرس عدم التوازن بين الدوائر الانتخابية.
صدر بتاريخ 13 سبتمبر 2022 المرسوم عدد 54 المتعلق بمكافحة الجرائم المتصلة بأنظمة المعلومات والاتصال. وقد تضمن هذا المرسوم 38 فصلا موزعة على خمسة أبواب،تنص على تسليط عقوبات سجنية مشددة على مرتكبي، ممارسات مصنفة حسب المرسوم، جرائم مثل إنتاج وترويج الإشاعات والأخبار الزائفة، نشر وثائق مصطنعة أو مزورة، وعرض بيانات ذات محتوى إباحي تستهدف الأطفال.
حيث نص الفصل الأول منه انه ” يهدف الى ضبط الأحكام الرامية إلى التوقّي من الجرائم المتصلة بأنظمة المعلومات والاتصال وزجرها وتلك المتعلقة بجمع الأدلة الإلكترونية الخاصة بها ودعم المجهود الدولي في المجال، في إطار الاتفاقيات الدولية والإقليمية والثنائية المصادق عليها من قبل الجمهورية التونسية.”
و تجدر الاشارة انه في ظل حكومة الحبيب الصيد طلبت تونس الانضمام لاتفاقية بودابست لمكافحة الجرائم الإلكترونية وتم بناء على ذلك إعداد مشروع قانون يتعلق بمكافحة الجرائم المتصلة بانظمة المعلومات و الاتصال. كما أنه في سنة 2018 صادقت حكومة يوسف الشاهد على مشروع قانون يتعلق بمكافحة الجرائم المتصلة بانظمة المعلومات و الاتصال دون أي تشريك لمنظمات المجتمع المدني.
اتسم مسار المصادقة علىالمرسوم عدد 54 بالتعتيم والغموض مما أثار الكثير من الانتقادات من منظمات المجتمع المدني ووصفته نقابة الصحفيين في هذا الإطار بأنه “فصل جديد من فصول التضييق على حرية التعبير التي تعتبر أبرز مكاسب الثورة.”
و في هذا الاطار نضمت منظمة أكساس ناو (AcessNow) ومؤسسة سمول ميديا (Small Media) ملتقى “الحقوق الرقمية في تونس في إطار الاستعراض الدوري الشامل: تشريعات منقوصة وحقوق مهدّدة”، وذلك يوم الثلاثاء 20 سبتمبر 2022. و تضمن هذا الملتقى حلقات نقاش أتاحت الفرصة لممثلي مختلف منظمات المجتمع المدني لتقديم قراءة نقدية لهذا المرسوم و التنبيه حول أهم مخاطره التي تهدد حرية التعبير، الحق في النفاذ إلى المعلومة، الحق في احترام الخصوصية وحماية المعطيات الشخصية و حرية التجمع السلمي وتكوين الجمعيات.
كما اعتبرت منظمة أنا يقظ أن هذا المرسوم ليس” إلا مرسوما يضع سيف القمع والخوف على رقاب المواطنين والصحفيين ويؤسس لرقابة وصنصرة ذاتية تمس من الحقوق الكونية للإنسان المضمنة بالاتفاقيات الدولية كالحق في التفكير والتعبير عن الرأي والحق في الخصوصية”.
وأضافت في بيان لها، أن هذا المرسوم يجبر جميع مزودي الاتصال على حفظ جميع البيانات المتعلّقة بحركة الاتصال والأجهزة الطرفية للاتصال، ليطال حفظ الموقع الجغرافي للمستعمل لمدّة لا يمكن أن تقلّ عن السنتين، “وهو ما يجعل من المواطن مراقبا مدى الحياة مع حرمانه من حقه في حياة خاصّة”، وفق تقديرها.
وبينت المفكرة القانونية باحدى مقالاتها ان “سعيّد استطاع تمرير هذا التشريع من دون أدنى نقاش مجتمعيّ وفي غياب أي إمكانية للتصدّي له” واعتبرت أن هذا المرسوم يتعارض مع المعايير الدولية المتّصلة بالحقّ في حريّة التعبير.
وأكدت البوصلة في تقرير لها تضمن مختلف الإخلالات الواردة في المرسوم على أصعدة حرية التعبير وواجب التحفظ وغياب هيكل رقابي، أن الدول والأنظمة الديمقراطية لم تعد تعتمد على النصوص السالبة للحرية لتعديل المحتوى على شبكات التواصل أو غيرها من المواقع، بل اتخذت أساليب أخرى مثل تكثيف الجانب التوعوي لدى الأفراد والقصر.
واعتبرت أن تونس بصدور المرسوم 54، انضمت لنادي الدول المعادية لحرية التعبير تحت غطاء مكافحة الجريمة الإلكترونية، وفق ما جاء في التقرير.
و في بيان مشترك لها، ادانت مجموعة من منظمات حقوق الإنسان المرسوم الجديد لجرائم الاتصال والمعلومات في تونس وخاصة القسم الفرعي الثالث بخصوص ” الإشاعة والأخبار الزائفة” حيث ينص الفصل 24 “يعاقب بالسجن مدة خمسة أعوام و بخطية قدرها 50.000 دينار كل من يتعمد استعمال شبكات وأنظمة معلومات واتّصال لإنتاج أو ترويج أو نشر أو إرسال أو إعداد أخبار أو بيانات أو إشاعات كاذبة أو وثائق مصطنعة أو مزورة أو منسوبة كذبا للغير بهدف الاعتداء على حقوق الغير أو الإضرار بالأمن العام أو الدفاع الوطني أو بث الرعب بين السكان. ويعاقب بنفس العقوبات المقررة بالفقرة الأولى كل من يتعمد استعمال أنظمة معلومات لنشر وإشاعة أخبار أو وثائق مصطنعة أو مزورة أو بيانات تتضمن معطيات شخصية أو نسبة أمور غير حقيقية بهدف التشهير بالغير أو تشويه سمعته أو الإضرار به ماديا أو معنويا أو التحريض على الاعتداء عليه أو الحث على خطاب الكراهية.وتضاعف العقوبات المقررة إذا كان الشخص المستهدف موظفا عموميا أو شبهه.”
واستنكرت عدة منظمات من المجتمع المدني قيام رئاسة الجمهورية بنشر مرسوم يهدد جوهر حرية التعبير والصحافة قبل بضعة اسابيع من انطلاق فترة الانتخابات التشريعية السابقة لأوانها.
كما أن هذا المرسوم لا تتناسب العقوبات والجريمة فيه بصورة واضحة، مما يمثل خرقا للشروط المنصوص عليها صلب الفصل 55 من دستور 25 جويلية 2022 التي ينبغي احترامها عند وضع العقوبات ومن بينها احترام شرطي الضرورة والتناسب حيث نص هذا الأخير “لاتوضعقيودعلىالحقوقوالحرّياتالمضمونةبهذاالدّستورإلاّبمقتضىقانونولضرورةيقتضيهانظامديمقراطيّبهدفحمايةحقوقالغيرأولمقتضياتالأمنالعامّأوالدّفاعالوطنيّأوالصّحةالعموميّة. ويجبألاّتمسّهذهالقيودبجوهرالحقـــوقوالحرّياتالمضمونةبهذاالدّستوروأنتكونمبرّرةبأهدافها،متناسبةمعدواعيها.”
إن المجتمع المدني يؤكد وجود وسائل بديلة لمكافحة “الاخبار المزيفة و الاشاعات” دون المساس من حرية التعبير و الصحافة التي تعتبر مكسبا من مكاسب ثورة 2011 مثل تعزيز آليات مستقلة للتحقق من الأخبار، دعم الدولة لوسائل الإعلام المستقلة والمتنوعة،والتعليم وتعميم التربية على وسائل الإعلام، لذلك يحث المجتمع المدني رئيس الجمهورية على سحبه فورا من أجل دعم حرية التعبير وحرية الصحافة في البلاد و يدعو الى تنظيم مشاورات مع المجتمع المدني لإعداد تشريعات جديدة تتناول جرائم الإنترنت مع ضمان احترام حقوق الإنسان الأساسية والحريات للجميع في تونس.