Dans le cadre du Jamaity Meeting du 04 mars 2016, plusieurs acteurs de la société civile ont été conviés par Jamaity pour débattre du positionnement de la société civile face au terrorisme et à la radicalisation en Tunisie. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte de montée constante de la radicalisation et de l’extrémisme violent qui, on l’a encore constaté avec effroi ce lundi 07 mars, est une problématique plus qu’urgente.
Étaient présentes lors de cette rencontre les associations suivantes: Association DHIAA, MASSAR, SHAMS, Association Tunisienne de Soutien aux Minorités, Association Dom Polski, Association Manouba pour les Monuments et la Culture, Association de Sauvetage des Tunisiens Bloqués à l’Etranger, Association Jeunes Artistes, La Troupe Théâtrale de la Chebba, ADAM for Equality and Development, Findme .
La piste principale de débat concernait la position que devrait adopter la société civile pour lutter efficacement et prévenir au mieux la radicalisation. Une série de constats et de recommandations a émané de ce débat.
Les constats, tout d’abord peuvent être classés en deux catégories. Les intervenants ont tout d’abord relevé des données factuelles liées à la radicalisation et au terrorisme. D’un autre côté, ils ont aussi procédé à une recherche des causes de cette radicalisation et à une auto-critique de la société civile pour, enfin, expliquer les erreurs qui ont empêchées de stopper la montée de la radicalisation.
Constat:
Données factuelles:
Selon le ministère de l’intérieur:
5500 tunisiens environ combattent aux côtés de Daech
800 y ont perdu la vie
12 000 personnes ont été arrêtées en tentant de rejoindre Daech
1000 personnes sont dans les prisons pour acte, ou préparation d’acte terroriste
Il existe trois niveaux de radicalisation (D’après les études psychologiques, les deux premières catégories peuvent revenir à la raison et recevoir un suivi psychologique efficace, mais n’en bénéficient malheureusement que très rarement):
Les personnes en phase d’endoctrinement
Les personnes déjà endoctrinées
Les personnes étant passées à l’acte de tuer
Selon les statistiques (Association RATTA), les principales cibles pour la radicalisation sont les jeunes entre 18 et 35 ans, surtout issus du Sud-Est, avec un profil scientifique
Le terrorisme et l’influence de l’islam radical et violent se retrouve de plus en plus dans la société tunisienne
Une grande partie de la radicalisation se fait en prison
Les personnes étant rentrées en Tunisie après avoir combattu dans les rangs de Daech, même celles s’étant enfuies, sont presque systématiquement mises en prison sans étude préalable au cas par cas
La société civile n’a pas le droit d’entrer en contact avec les prisonniers
Trop peu d’organismes tunisiens travaillent sur la radicalisation sur internet
Causes:
La société civile, malgré l’augmentation des attaques sur le territoire tunisien, n’a que peu réagi et jamais d’une voix commune. Elle a échoué pour ce qui est de la coordination et n’a pas su se présenter comme une alternative crédible contre le terrorisme.
Les lois trop répressives en Tunisie sont la cause d’une grande partie de la radicalisation, car elles mettent un grand nombre de personnes en prison. Il s’agit notamment des lois visant les minorités (concubinage sous l’appellation “atteinte aux bonnes mœurs”, homosexualité etc.) ou concernant des délits mineurs (consommation et détention de cannabis etc.)
Recommandations:
Suite à ces constats, les participants se sont penchés sur les mesures à adopter pour commencer à lutter efficacement contre ces phénomènes. Une série de recommandations a donc été établie. Nous pouvons les classer de la manière suivante: Celles qui portent sur la prévention de la radicalisation, celles qui portent sur le travail post-radicalisation (aspect curatif), celles qui portent sur le travail que devrait effectuer la société civile pour gagner en efficacité.
Sur la question de prévention:
Inclure les familles et l’entourage lorsqu’un travail sur la sensibilisation est effectué
Effectuer des recherches sur quelle approche adopter afin d’adapter les messages de prévention au grand public
Faire du plaidoyer pour changer la loi concernant l’accès de la société civile aux prisonniers
Renforcer le plaidoyer pour l’assouplissement des lois sur les minorités et les délits mineurs
Il serait également bon de faire intervenir des organisations expertes sur la radicalisation et la communication liée à cette thématique telles que:
RAN: Radicalization Awarness Network (Pays-Bas)
ICSR: International Center for Studying Radicalization (Royaume-Uni)
RICU (Royaume-Uni)
Sur la question de l’aspect Curatif:
Créer plus de centres de réhabilitation avec un accompagnement psychologique
Établir une stratégie à adopter pour les personnes qui sont rentrées des zones de conflits (qui diffère de la stratégie répressive du gouvernement)
La société civile doit travailler sur la réintégration des ex-détenus pour prévenir tout sentiment d’abandon
Sur le travail sur la société civile:
La société civile est trop souvent élitiste et paraît très éloignée des individus et notamment des jeunes. Il faut donc à tout prix laisser de côté l’ego pour parler d’une seule voix et devenir une alternative crédible au terrorisme. Le travail en réseau doit devenir une priorité. Cela peut se faire par exemple, en organisant un congrès national pour présenter la société civile comme alternative et œuvrer en faveur de la sensibilisation et la prévention. Il faut, pour cela le rendre attractif (y compris dans le choix du nom) d’un point de vue marketing pour attirer les jeunes.
La raison pour laquelle Daech attire autant de jeunes est notamment que ce groupe maîtrise les outils de communication. La société civile doit donc renforcer ses capacités à communiquer
Donner la parole aux jeunes et les convaincre de leur utilité et du rôle qu’ils peuvent jouer (art, culture, gouvernance, éducation, sport etc.), notamment pour combattre le sentiment d’incapacité et de désœuvrement auquel ils font face
Créer une feuille de route commune à toute la société civile et faire de la thématique “radicalisation” une thématique transversale que chacune des associations peut traiter avec son domaine spécifique d’activité
Il est aujourd’hui, plus que temps de se mobiliser. La thématique “Terrorisme” concerne tous les domaines d’activité et doit être combattue par toutes les associations en fonction de leurs domaines d’activités. Ces dernières doivent travailler main dans la main, quelques soient les divergences politiques ou d’opinion. Le terrorisme prend des vies et détruit des familles au quotidiens. La société civile peut représenter une alternative idéale pour revaloriser les jeunes et leur permettre de créer des changements et avoir leur mot à dire.
Acteurs de la société civile, nous sommes l’arme contre le terrorisme!
مثّل مشروع القانون الأساسي الجديد للميزانية موضوع ملتقى نظّمته وحدة التصرّف حسب الأهداف التّابعة لوزارة المالية بالإشتراك مع منظمة التعاون والتنمية الاقتصادية لفائدة ممثّلي المجتمع المدني، وذلك يوم الجمعة 12 فيفري الجاري.
الملتقى الّذي افتتحه وزير المالية سليم شاكر وحضره ممثّلون عن عشرات الجمعيات والمنظّمات ووسائل الإعلام، تناول بالتقديم والنقاش قانون الميزانية الأساسي الجديد وتوقّف خاصّة عند منظومة التصرّف في الميزانية حسب الأهداف.
حيث أكّد وزير المالية سليم شاكر أنّ أهمية القانون المقترح تكمن في سماحه بمزيد من الوضوح والشفافية في التصرّف في الميزانية، موضّحا أنّ الميزانيات المرصودة لفائدة الوزارات ستكون على أساس برامج محدّدة وذات مؤشّرات أداء موضوعة مسبقا. بحيث يمكن لمجلس نوّاب الشعب المصادقة على المشاريع وميزانياتها ثمّ تقييمها ومعرفة ما إذا تمّ تحقيق الأهداف المحدّدة أم لا، وفق تعبيره.
واعتبر الوزير في كلمته الافتتاحية أنّ القانون الجديد سيمكّن، في حال المصادقة عليه، من إضفاء ديناميكية جديدة على التصرّف في المالية العمومية قوامها العلم والثقة والشفافية.
وكان مجلس الوزراء قد صادق في نوفمبر 2015 على المشروع المذكور قبل أن يحيله إلى مجلس النوّاب للدّرس والمصادقة.
الملتقى الذي انتظم في حصّتين صباحية ومسائية، شهد تقديم ثلّة من الخبراء التونسيين والأجانب والإداريين وموظّفي وزارة المالية مداخلات حول القانون المقترح ومنظومة التصرّف حسب الأهداف ودراسة مقارنة لهذه المنظومة مع نظيرتها الفرنسية. تخلّلتها حصص نقاش أمّنها ممثّلو المجتمع المدني المدعوّون وشفعت بمداخلة لممثّل جمعية “البوصلة” تضمّنت توصياتها بالتنقيح والتعديل للقانون.
ويمثّل تكريس مبادئ الشفافية والمساءلة والمصداقية والتقييم أهمّ أهداف مشروع القانون الجديد وفق ما بيّنه المدير العامّ للهيئة العامّة للتصرّف في ميزانية الدّولة صلب وزارة المالية طارق بن حاج صالح، مضيفا أنّه سيكون أكثر ملاءمة لمتطلّبات التصرّف الحديث وللدستور التونسي وسيتجاوز النقائص الموجودة في القانون الحالي. حيث ستكون الشفافية والمرونة والمساءلة والتقييم والتحكّم في التوازنات وتكريس أحكام الدستور التوجّهات الكبرى لهذا القانون.
وأوضح بن حاج صالح أنّه على خلاف القانون الحالي الذي يتكوّن من 3 عناوين هي: الأحكام العامّة، ومشروع قانون المالية، وتنفيذ وغلق الميزانية، يتكوّن القانون المقترح من 7 عناوين هي: الأحكام العامّة، وموارد الدّولة وتكاليفها وحساباتها، ومشروع قانون المالية، والتصرّف في ميزانية الدولة، والمراقبة والتقييم، وغلق ميزانية الدولة وأخيرا الأحكام الإنتقالية والختامية.
وعن كيفية ضمان الشفافية في ميزانية الدولة، كشف المدير العامّ للهيئة العامّة للتصرّف أنّ مشروع القانون الأساسي ينصّ على تحديد الميزانيات وفق السياسات العمومية (البرامج)، أي توزيع الميزانية حسب المهمّات والبرامج مع تحديد أهداف مستقرّة لكلّ برنامج ومؤشّرات لقيس مدى تحقيق الأهداف. ممّا من شأنه أن يجعل ميزانية الدولة أكثر وضوحا ويساهم في تحسين نجاعة التصرّف في المالية العمومية ويضمن المساءلة حول إستعمال الموارد وتحقيق الأهداف وتحديد المسؤوليات.
وأضاف أنّه، بمقتضى القانون المقترح، ستصبح كلّ وزارة “مهمّة” تقوم على برامج تنقسم بدورها إلى سياسة عمومية وبرنامج فرعي. بحيث تكون مختلف الوزارات بما فيها رئاسة الجمهورية “مهمّات” ويكون كلّ من مجلس نوّاب الشعب والمجلس الأعلى للقضاء والمحكمة الدستورية والهيئات الدستورية المستقلّة ونفقات التمويل والنفقات الطارئة وغير الموزّعة “مهمّات خاصّة”.
من جهتها، بيّنت مستشارة المصالح العمومية ريم كنزاري أنّ منظومة التصرّف في الميزانية حسب الأهداف التي تمثّل أحد ركائز قانون المالية الجديد، تمثّل أسلوبا حديثا للتصرّف العمومي ورصد الميزانيات وتنفيذها وتندرج في إطار برنامج إصلاح المالية العمومية بما يمكّن من ترسيخ الحوكمة وتحسين نجاعة السياسات العمومية وتوفير معطيات حول أداء القطاع العمومي الأمر الذي يستجيب لانتظارات المواطن ودافع الضرائب والمتعامل مع الإدارة.
وعدّدت كنزاري في مداخلتها أهداف هذه المنظومة وهي دعم الشفافية والمراقبة البرلمانية، وتوجيه التصرّف العمومي نحو تصرّف مبنيّ على النتائج إضافة إلى جعل السياسات العمومية واضحة ومفهومة من قبل الجميع.
أمّا خصائص منظمومة التصرّف في الميزانية حسب الأهداف فتتمثّل أساسا، وفق مستشارة المصالح العمومية، في تقسيم الميزانية بحسب البرامج وفق أفق زمني متوسّط المدى. بحيث يترجم كلّ برنامج سياسة عمومية ويتكوّن من مجموعة متناسقة من العمليات الرّاجعة بالنظر إلى نفس الوزارة والتي تساهم في تجسيم خطّة ذات مصلحة وطنية. إذ يهدف التقسيم البرامجي إلى بيان المحاور الاستراتيجية لتدخّل الوزارة، بحيث تخصّص لكلّ برنامج جملة من الإعتمادات وفق إطار زمني متوسّط المدى قصد تحقيق أهداف محدّدة ونتائج يمكن تقييمها. كما يتولّى قيادة البرنامج “رئيس للبرنامج” يعيّن من طرف الوزير المعنيّ.
على الرّغم من وصوله إلى طاولة النقاش بمجلس نوّاب الشعب، فإنّ ممثّلي المجتمع المدني الذين حضروا الملتقى قدّموا عددا من الملاحظات والتوصيات القاضية بتعديل بعض جوانب مشروع القانون بشكل يسمح وفق رأيهم بضمان أكثر شفافية ومصداقية في التصرّف في المالية العمومية. حركة إيجابية أكّدت على ديناميكية المجتمع المدني ودوره الريادي في تقييم السياسات العمومية.
لمزيد المعلومات حول القانون الأساسي للميزانية ومنظومة التصرّف في الميزانية حسب الأهداف، يمكنكم الاطّلاع على الوثائق التالية:
مواصلة لعمل مركز الكواكبي للتحولات الديمقراطية إنعقدت يوم 02 فيفري 2016 ندوة حول إصلاح منظومة التمويل العمومي للجمعيات بدعم المركز الدولي لقوانين المجتمع المدني بالشرق الأوسط وشمال إفريقيا, حيث نظمت مصالح الوزير لدى رئيس الحكومة المكلف بالعلاقة مع الهيئات الدستورية والمجتمع المدني بالشراكة مع مركز الكواكبي للتحولات الديمقراطية ثلاث لقاءات حول منظومة التمويل العمومي في كل من تونس باجة وصفاقس بحضور عدد هام من الجمعيات من كل الولايات, خبراء في مجال الجمعيات ومجموعة من المسؤولين بالجهات المكلفة بملفات التمويل العمومي
وقد تبين على إثر صدور الأمر 5183 لسنة 2013 المتعلق بضبط شروط وإجراءات إسناد التمويل العمومي للجمعيات, بعد فترة من تطبيق بعض مقتضياته, وجود إشكالات وهانات, طالبت كل المصالح ذات الصلة بوجوب إدخال تعديلات
وفي هذا الإطار انكب عدد من خبراء القانون من بينهم الأستاذ سليم اللغماني على إعادة تنقيح الأمر 5183 والهدف منه تلافي النقائص والصعوبات المعترضة قصد تبسيط الإجرات ودعم مبادئ الشفافية والعدالة على منظومة التمويل العمومي للجمعيات وذلك من خلال توسيع مفهوم التمويل العمومي ليشمل كل ما هو تمويل عيني (من مقرات أو قاعات لعقد الندوات ) أو في شكل خدمات يمكن أن تقدمها الدولة (كوضع أطباء على ذمة الجمعيات أو تخصيص يوم معين لإسداء خدمة ما) في كل المجالات أو تخصيص يوم معين لإسداء خدمة ما) في كل المجالات
وقد تم استثناء الجمعيات الرياضية والجمعيات التي تسدي خدمات لموظفي الدولة (الوداديات/ التعاونيات والجمعيات الرياضية) كما تم إستثناء الجمعيات التنموية للمدارس
مزيد تكريس مبدأ الشفافية من طرف الهياكل العمومية من خلال نشر في بداية كل سنة الاعتمادات المخصصة للتمويل العمومي للجمعيات
ادخال مرونة على شرط سلامة وضعية الجمعيات تجاه إدارة الجباية والصناديق الاجتماعية، بتمكينها من الحصول على القسط الأول من التمويل حتى وان كانت الوضعية غير سليمة على شرط التزامها بتصحيحها في أجل ثلاثة أشهر، ويتم سحب الموافقة وارجاع المبالغ المسندة في صورة عدم الايفاء بالالتزام باعتبار أن هذا الشرط كان من أكثر الشروط التي طالبت الجمعيات بالاستغناء عنه
فتح المجال للجمعيات للحصول على تمويل بعنوان نفس المشروع من عدة هياكل عمومية في نفس الوقت
التخلي عن ربط التمويل العمومي في اطار طلبات مباشرة بسقف معين وترك أكثر مرونة للهيكل العمومي في اسناد التمويل وتوزيعه على مختلف الآليات
تحديد آجال لتقديم الطلبات المباشرة لتمكين الهيكل العمومي من آجال معقولة للنظر في الطلبات المباشرة ومن حصول الجمعية على التمويل قبل آجال تنفيذ النشاط لتحقيق مزيد من النجاعة والفاعلية
إقرار مبدأ بطلان قرارات اللجان الفنية فيما يتعلق بجمعية ما في صورة ثبوت تضارب المصالح في أحد أعضاء اللجنة الفنية المشاركين في مداولاته
ضمان حق الجمعيات في المطالبة باحترام بنود العقد المبرم مع الهيكل العمومي والزامه بذلك
مواصلة الدولة وبصفة استثنائية وإلى غاية 31 مارس 2019 التكفل بإسداء المنح والتمويلات والأجور للجمعيات المحدثة قبل 2011 والتي اضطلعت بمهمة إسداء مرفق عام في إطار معاضدة مجهودات الدولة والتي واجهت صعوبات في التأقلم مع النظام الجديد للتمويل نظرا لغياب الشفافية في التصرف في مواردها مع انعدام التسيير الديمقراطي
جدير بالذكر أن التنقيحات تستجيب في مجملها لما طالبت به الجمعيات من دعم للشفافية والعدالة بين المتقدمين لطلب تمويل عمومي لكن لم تتم الإشارة إلى سبل توفير موارد مالية تضمن إستدامة الجمعيات عدا عن إقتصارها على تمويل المشاريع وتوفير دعم عيني (من مقرات أو قاعات لعقد الندوات ) وقد يكرس هذا الأمر إستفادة الجمعيات التي تمتلك مداخيل دائمة وذات الهيكلة الجيدة من هذه المنظومة الجديدة للتمويل
Durant l’année 2009, l’Institut Arabe des Droits de l’Homme (IADH) a acquis une vieille auberge (Oukala) couvrant un terrain de 1550 m² se composant de trois blocs à 2 niveaux avec 50 pièces autour de deux patios et une grande salle. Le local se situe dans une zone centrale du grand Tunis, dominant à l’Est le quartier résidentiel « Montfleury » et surplombant à l’Ouest le quartier populaire de « Sijoumi ».
Le centre Dar Essaida est un pôle culturel populaire dont les diverses activités tourneraient autour des droits de l’Homme dans leur acception universelle et intégrale. Pour la restauration et le réaménagement de ce bâtiment, l’IADH a mis à contribution plusieurs intervenants supervisés par un bureau de pilotage en Tunisie pour coordonner et superviser les travaux de réaménagement.
Nous avons rendu visite à Dar Essaida fin janvier 2016, cet espace réaménagé est un centre dont l’emplacement est stratégique. Le choix de cet emplacement a une portée symbolique. D’après les déclarations de Monsieur Abdelbasset Ben Hssan, dans une interview qu’il nous a accordé, le choix de l’emplacement relève d’une conviction profonde de l’IADH celle “des droits de l’Homme pour tous”. Il insiste sur le fait que “cette culture ne doit aucunement être l’apanage de certaines classes aisées au dépend d’autres et qu’elle tire même sa valeur du fait d’intégrer les classes exclues et marginalisées”.
Dar Essaida serait donc un espace de proximité pour les enfants et les jeunes de Sijoumi et ce afin de développer un leadership plus proche des communautés. Ce centre vise à développer de nouvelles méthodologies et pédagogies qui intégreraient toutes les classes sociales.
A la question de la duplication de ce projet dans d’autres régions, Mr Ben Hssan a exprimé son vif souhait de rendre cette approche plus générale. Selon lui, les associations des droits de l’Homme ont souffert à l’ère Ben Ali de marginalisation et d’une quasi exclusion de l’espace social. Il déclare à ce propos : « les associations des droits de l’Homme manquent peut-être de filiations sociale, d’une présence dans la société qui peut rallier les gens autour de leurs objectifs », et c’est en ce sens que le centre Dar Essaida peut apporter une réponse. Ce centre s’inscrit dans la continuité d’une réflexion stratégique profondément menée par l’IADH : comment les droits de l’Homme peuvent être fédérateurs ? Comment peuvent-ils bannir le cloisonnement ?
Le centre Dar Essaida aura atteint ses objectifs une fois pris en charge par la société civile et les institutions concernées par les droits de l’Homme. Ce centre devra être exploité par tous les défenseurs des droits humains même de la région arabe car l’un des objectifs de l’IADH est d’initier des dynamiques dans la région. « Nous serions satisfait, une fois le centre devenu une plateforme d’échange nationale et internationale » nous confie le président de l’IADH.
Au-delà de toutes les opportunités et les projets que peut initier Dar Essaida, cet espace est un véritable message d’espoir pour les jeunes et les enfants afin qu’ils développent leur intelligence et l’esprit d’initiative, au profit de la société mais également une occasion pour mettre l’Homme au cœur de la société et des politiques du pays. Une telle approche ne peut selon Mr Ben Hssan que « donner aux jeunes des possibilités de rêver ». Et oui, le rêve et la dimension idéaliste et utopique des droits de l’Homme prennent une forme grâce à cet espace puisque le voisinage a beaucoup aidé lors de la construction de Dar Essaida. Les artisans, les autorités locales n’ont pas hésité à mettre une pierre à l’édifice, chacun avec ses moyens. Ils ont très vite intégré les locaux après les travaux « depuis la rénovation, on a fondé un club de cinéma pour enfant qui continue à organiser des activités régulièrement. Le club « cinéma Essalém » connait un succès énorme, il a reçu le 1er prix en participant à un festival international au Maroc ».
L’IADH a également formé un conseil scientifique dont les membres sont les 17 directeurs des écoles primaires et lycées de la région et il démontre que le désir de culture n’est pas le dada des classes aisées mais qu’il y a une réelle soif pour la culture qui nous donne espoir et nous réconforte dans ce choix stratégique.
Les prochaines grandes étapes pour le centre Dar Essaida sont :
Equiper le centre avec les moyens techniques qui assureraient le bon fonctionnement
Installer une radio et une web tv (formation des journalistes en droits de l’Homme et citoyenneté)
Préparer l’hébergement
Développer des mécanismes d’interaction avec le quartier
Dar Essaida projet initié par l’IADH et ses partenaires est une initiative qui met du baume au cœur et qui rappelle que la culture des droits de l’Homme sans toutes les classes sociales est une culture vouée à l’échec dans le processus de mise en place des politiques économiques et sociales de la Tunisie.
Depuis 2011, la Tunisie connait un nombre important d’évolutions dans plusieurs domaines grâce notamment à l’effort des associations professionnelles. Le domaine des Technologies de l’Information (IT) compte parmi les secteurs qui ont connu le plus de changements, notamment grâce à l’essor du secteur corporatif et de la société civile.
Dans ce sens, et pour inspirer un changement positif stimulé par l’ascension de la technologie, l’association itSMF pousse depuis quelques années au partage des bonnes pratiques parmi les professionnels et leaders du monde de l’IT et de la gestion.
L’association, qui fait partie d’un réseau international de partage de bonnes pratiques (itSMFI),
La 3eme édition de l’itSMF a eu lieu le 28 janvier dernier rassemblant d’éminents décideurs (Directeurs Généraux, Directeurs des systèmes d’information, Chief Technology Officers, Chief Information Officiers…) sous le thème “The new Style of IT”. Lors de ce forum, deux points clés ont été traités : Le Cloud computing et la sécurité.
Au programme, des experts tunisiens et internationaux ainsi que des décideurs, diagnostiquent et partagent des solutions; objectif: pousser le management et les équipes IT à mieux communiquer pour mieux collaborer et résoudre mutuellement les problèmes auxquels ils pourraient faire face, de manière efficace.
Les interventions se basent sur les prescriptions recommandées par l’ITIL (Information Technology Infrastructure Library) et de la gestion des services informatiques.
L’importance de l’ITIL a très bien été mis en valeur à travers un scénario ou le Titanic aurait pu être sauvé si ces formes de recommandations existaient à l’époque.
Le cloud computing a été au coeur des débats et les groupes de télécommunications sont les premiers concernés. Leurs responsables ont exposé les enjeux de la technologie et les défis à relever pour les années à venir.
Dans le même sens, le ministère de la technologie et du développement numérique insiste sur l’importance du cloud dans le plan de développement quinquennal et son impact sur la Tunisie de demain