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La société civile se mobilise contre la déscolarisation

5 September 2015

La société civile se mobilise contre la déscolarisation

1 950 000 est le nombre d’enfants tunisiens qui rejoindront les bancs de l’école cette année. La rentrée scolaire demeure ainsi un des événements majeurs dans la vie aussi bien au niveau de la famille, que de la société en général. De la fourniture au transport , il faut penser à mille et une choses afin de garantir une bonne rentrée et une bonne année scolaire à nos enfants et adolescents.
La rentrée scolaire est aussi l’occasion pour la société civile de rappeler l’importance fondamentale de l’éducation pour notre avenir en tant que société et en tant que nation.

Misant sur la jeunesse depuis la révolution, la société civile tunisienne se mobilise sur différents plans afin de fournir un terrain favorable pour l’épanouissement et le développement des différentes capacités des jeunes . Elle mise surtout sur l’éducation qui représente un pilier et une base fondamentale pour les générations futures.

Malheureusement, un danger existe et commence à persister de plus en plus :la déscolarisation. En effet, de plus en plus, de jeunes enfants quittent les bancs de l’école pour différentes raisons.

Dénombrables ONGs et projets œuvrent afin de palier à ce problème, y consacrant toutes leurs ressources.
Parmi eux, le projet “Fatma”, né d’une collaboration entre le Ministère de l’éducation et de l’association Al Madanya. Ce projet innovant a un apport réel pour contrer le risque d’abondant scolaire. le programme était lancé depuis 2011. Il consiste à fournir un transport quotidien à des milliers de jeunes écoliers vers leurs écoles et cela dans différents gouvernorats, 11 au total: le Kef, Siliana, Kairouan, Bizerte, Sidi Bouzid, Nabeul, Sousse, Jendouba, Mahdia, Guebili et Beja. En signant des conventions avec des taxis ruraux, le programme a permis à 5000 élevés de retrouver les bancs de l’école.

Selon le fondateur de l’Association Al Madanya, Mr Lotfi Maktouf  l’abandon scolaire a atteint 140 000 en 2014. Il a insisté par la même occasion que ce phénomène est un réel problème pour notre société car il est la base de la naissance de l’extrémisme, la précarité, l’ignorance et l’oisiveté. Il est tout aussi important de signaler que les jeunes filles représentent une fraction plus à risque (60% des filles tunisiennes quittent l’école avant l’age de 12 ans selon Shems Fm), cependant le taux d’abandon est deux fois plus élevé chez les garçons que les filles au niveau du collège.

Ce projet a eu un impact clair et net avec la diminution du taux d’absentéisme qui a atteint dans ces régions près de  0.2%.

En 2014, l’UNICEF ainsi que l’institut de statistiques de l’UNESCO se sont aussi intéressés à la déscolarisation des élèves en publiant un rapport empirique traitant de la situation actuelle des enfants non scolarisés et des différentes causes de ce phénomène. Le rapport détaille les différents facteurs sociopolitiques aussi que culturels tels que la difficulté d’atteindre l’établissement scolaire ; pour certains cas l’école est loin de plus de 5 Km ( 50 000 éléves doivent parcourir plus de 3 Km pour atteindre leurs établissements scolaire selon Shems Fm, une certaine précarité mais aussi l’arrêt des études en vue d’aider la famille au travail.

Le FTDES a publié en 2014 une étude réalisée par la section de monastir, concernant la déscolarisation volontaire. Cette étude effectuée par Mr  Mounir Hssin, président de la FTDES section Monastir a interviewé 601 individus répartis comme suit : 262 cas à Monastir, 187 cas à Kairouan et 152 à Kasserine. Elle a décelé trois causes:  le système éducatif, l’environnement familial et l’environnement social.
L’étude a révélé des chiffres assez alarmants : 71% des interrogés affirment avoir interrompu leurs études pour une raison liée au système éducatif, 12.3% pour des raisons matérielles, 8.14% pour des raisons familiales, 5.25% pour leurs états de santé et 3% pour le mariage (principalement les filles).
D’autres raisons ont été citées, 80% des interrogés affirment avoir subi une violence physique ou verbale au sein de l’établissement scolaire et 90% des élèves interrogés ont avoué qu’ils ont refait au moins une année avant d’interrompre leurs études.
Au final, 21% des interrogés ont affirmé qu’ils ne se sentent pas à l’aise en classe.

Une fraction qui nécessite tout autant d’attention est celle des élèves handicapés puisque du primaire au collège, le nombre des élèves handicapés diminue de près des deux tiers et on n’en retrouve qu’un quart au lycée. Handicap International a mis en place différents projets visant cette population d’élèves : L’éducation des enfants en situation de handicap au cœur des dynamiques de développement territorial au Maghreb, qui  se focalise au niveau local et régional afin de fournir les conditions optimales pour ces élèves. Un autre projet de la même organisation  a pour but d’améliorer l’accès aux écoles à travers la coordination des acteurs locaux et l’émergence de pratiques inclusives et cela dans 9 écoles pilotes. Plus spécifiquement, le projet veut instaurer des services qui répondent aux besoins socio-éducatifs de ces élèves.

Il est sans oublié l’association Afreecan qui s’est fixé comme but dès sa création de fournir un support aux enfants en situation précaire pour avoir une éducation digne. Cette initiative appelée “Instruire pour construire” est déjà à sa quatrième édition cette année, plus d’informations dans notre article : “Parrainez un élève en difficulté avec AFREECAN” .


Organismes concernés


Actions associatives concernées





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