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Les initiatives tunisiennes pour la lutte contre la discrimination à l’égard des femmes

29 December 2014

Les initiatives tunisiennes pour la lutte contre la discrimination à l’égard des femmes

Le 25 Novembre était la journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard de la femme suivie par les 16 jours d’activisme pour l’élimination de la violence basée sur le genre.

Plusieurs événements dans le monde et en Tunisie ont été organisés par différentes associations.

Un ensemble d’organisations tel que le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux, le secrétariat de l’état pour les affaires de la femme et de la famille, l’institut arabe pour les droits de l’Homme, le Fonds des Nations Unies pour la population et l’Association des Femmes Tunisiennes Pour la Recherche sur le Développement ont organisé une marche à l’Avenue Habib Bourguiba suivie d’une suite d’ateliers au local de l’UGTT dans le but de clôturer les 16 jours d’activisme et  commémorer la  signature du CEDAW du  17 décembre 1979 .

Les ateliers ont traité de la situation de la femme dans différents domaines tel que l’héritage culturel et son influence, la situation légale et les lois en relation avec les droits de la femme dans la nouvelle constitution et en fin la place de la femme dans la société civile et les perspectives à venir.

Cette initiative respectueuse aspire à mettre en valeur la femme tunisienne.

Nous nous intéresserons dans cet article à la raison d’être du CEDAW, les droits qu’il garantit ainsi qu’à certains projets en rapport avec cette convention.

La « convention for the elimination of discrimination against women » est une convention supportée par l’ONU le 17 décembre 1979. Elle contient 30 articles sur 6 parties et elle est considérée comme l’une des conventions les plus signées dans le monde : 187 états l’ont signé dont 19 pays arabes.

La Tunisie en fait partie et cela depuis le 12 Juillet 1985 via la loi 68-85 avec certaines rectifications.

Elle traite de tous les types de discrimination envers la femme en lui garantissant les droits nécessaires. Cette convention traite de la discrimination dans différents domaines (travail, santé, éducation, femme paysanne), l’égalité dans le cadre du mariage mais aussi le mode de fonctionnement de l’Instance pour l’élimination de la Discrimination à l’Egard de la Femme.
Pour ainsi dire, cette convention représente une étape importante pour tout pays voulant garantir un cadre légal et social correct et respectueux pour la femme.

Sur le terrain, la Tunisie a adopté en 2008 une stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes et ce, sur un modèle participatif et inclusif élaboré par le Ministère des Affaires de la Femme et de la Famille et le Fonds des Nations Unies pour la Population. Cette stratégie s’est articulée sur quatre axes :

axes-strategiques

Outre la convention qui vient renforcer l’implication de l’état dans la protection de la femme, on cite le projet régional «  Le rôle des partis politiques et des syndicats dans le renforcement de la participation politique des femmes » orchestré par l’institut arabe pour les droits de l’Homme en collaboration avec Oxfam et avec le soutien de l’Union Européenne et qui vise à permettre aux femmes de contribuer d’une manière efficiente et de participer au changement démocratique ainsi qu’aux mouvements politiques et sociaux. Vue la dimension régionale de ce projet, plusieurs partenaires y ont pris part :

  • Institut Arabe des droits de l’Homme (Tunisie, Maroc)
  • Women’s Studies Center (Palestine)
  • Rassemblement Démocratique des Femmes Libanaises (RDFL WOMEN, Liban)
  • Center For Egyptian Women’s Legal Assistance (Egypte)

Ce projet vient suite à la constatation de l’efficience de la femme dans le militantisme mais son absence dans les organes de prise de décision, aussi varié soient-ils.

La femme tunisienne en statistique

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Malgré sa participation active, son efficacité et sa capacité d’exceller dans les différents domaines ; notamment la politique, les sciences, l’économie et la culture, la femme tunisienne a encore du mal à accéder aux postes de prise de décision, et elle est encore victime de stéréotypes qui la classent comme étant inférieure. Il est clair qu’il faut œuvrer pour garantir un cadre légal et social adéquat pour permettre à la femme d’user de tout son potentiel et ainsi avoir plus de parité dans les différents domaines d’activités. Les initiatives sont nombreuses et s’étalent sur différentes régions de la Tunisie pour renforcer les capacités et les aptitudes des femmes pour qu’elle soit un acteur plus efficient.

 


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