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Jamaity Tour: Situation de la Société Civile du Nord-Ouest

من طرف: Emilien Miner,

Jamaity Tour est la tournée de Jamaity visant à renforcer ses liens et à monter qu’elle est bien plus qu’une plateforme virtuelle, et ce, à travers un contact direct avec la société civile Tunisienne.

L’aventure Jamaity Tour a débuté dans les deux villes de Sousse et Monastir en 2014 et s’est poursuivi à Siliana, au Kef , à Gabes, Mednine , Tataouine et Tozeur en 2015.
Pour cette rentrée 2015, l’équipe a posé ses valises dans les gouvernorats de Jendouba et Béja le temps d’un tour associatif dans les villes de Béja, Ain Draham, Tabarka et Jendouba afin de rencontrer les associations locales, présenter les activités et les projets de Jamaity et connaitre les réalités et perspectives de la société civile de la région.

Durant ce tour associatif, l’équipe de Jamaity a eu l’occasion de rencontrer  plusieurs associations locales; Des échanges fructueux et des idées de collaborations ont pu naître de ces rencontres.

L’équipe a également été très touchée par l’accueil chaleureux et amical des membres des associations de Béja et de Jendouba qui ont réussi  à lui faire découvrir la plupart des actions civiles et des projets sociaux de la région en très peu de temps et avec un grand dévouement.

Nous remercions sincèrement toutes les personnes qui nous ont accueillis et qui ont renforcé, par leur implication et leur dévouement, notre foie en la société civile tunisienne.

Voici le bilan qu’a pu dresser l’équipe Jamaity sur la situation de la société civile locale, lors de la visite de chacune des villes.

Nous avons été marqués, au sein des deux gouvernorats, par la volonté de changement des associations actives dans la région. Ces dernières ont une bonne connaissance du terrain et des problématiques auxquelles la population fait face. Elles ont d’ailleurs fixé comme priorités la promotion de la culture locale, les problématiques liées à la jeunesse, l’intégration socio-économiques des femmes et la mise en place d’une économie sociale et solidaire.

Ces associations sont d’ailleurs d’une grande diversité et ont su se spécialiser pour travailler efficacement. La majeure partie d’entre elles possède d’ailleurs des système d’autofinancement fonctionnels qui leur permettent d’assurer leur fonctionnement, mais insuffisants pour mettre en place des projets à grande échelle.
D’autre part, peu d’associations sont actives: seulement 34 dans le gouvernorat de Jendouba et 10 dans celui de Béja. Il en existe d’autres, mais leur nombre exact n’est pas connu.

Nous avons pu lister, avec leur collaboration les difficultés et les défis auxquels elles font face. Le manque de financement et d’encadrement constitue un des principal frein à leur activité. Il a été constaté également que les associations ne collaborent que très peu entre elles, ainsi qu’avec les instances gouvernementales. Ces facteurs, combinés à une situation économique et sociale difficile, ainsi qu’un manque d’infrastructure et de formations a fait que le nombre d’associations actives diminue, et ces dernières manquent de soutien et de confiance, perdant ainsi en crédibilité.

Mais avec une mise en oeuvre adéquate et un bon encadrement, le travail des acteurs de la société civile des deux gouvernorats pourrait être rendu largement plus efficace. La société civile ne s’étant pas encore enracinée, le terrain est donc encore, pour ainsi dire, vierge. De nombreuses opportunités de développement s’ouvrent alors.
D’une part, une grande partie des problématiques sociales, économiques et environnementales des deux régions sont bien connues par la société civile locale qui pourra alors y répondre avec pertinence. Un certains nombres de bailleurs de fonds et d’acteurs internationaux sont d’ailleurs présents sur le territoire et donc susceptibles d’appuyer les associations dans leurs actions. La ville de Jendouba, par exemple, en compte six principaux:

A Beja, on en dénombre quatre principaux:

D’autre part, le Nord-Ouest tunisien, tend à recevoir de nouveaux financements pour les années à venir, puisqu’il avait été délaissé jusque là, au profit d’autres régions, notamment du sud. Ces paramètres, on l’espère, participeront à relancer et appuyer le travail des associations locales.

Ces dernières ont d’ailleurs émis des recommandations concernant leurs besoins. Notamment dans le gouvernorat de Béja, elles souhaitent des formations et un accompagnement de proximité, qui leur permettrait de devenir réellement autonomes et bien plus efficaces. Les thématiques souhaitées concernent notamment:

  • Suivi et accompagnement des projets
  • Formation des formateurs
  • Création des sites Web
  • Communication et Marketing associative
  • Gestion administratif
  • Financement et Comptabilité
  • Autofinancement
  • Financement Publique
  • Les droits économiques et sociaux
  • Formation Juridique
  • Archivage

Bien sûr, ces formations doivent être ciblées et résulter d’études évaluant les besoins des associations locales.

Lors des rencontres, les associations ont également évoqué la nécessité d’analyser plus en profondeur leurs besoins et de coordonner leurs actions pour plus d’efficacité, mais également d’aider la société civile du nord ouest dans ces démarches et de soutenir les associations en difficulté ou moins actives.
Ayant pu se rencontrer par le biais des rencontres liées au Jamaity Tour, elles ont pu émettre les idées suivantes sur divers projets:

  • Projet d’éducation, information et communication / santé
  • Marketing territorial (Observatoire de l’économie tunisienne)
  • Plaidoyer envers les municipalités afin de mieux accéder aux informations (budget – financements attribués)
  • Projet d’artisanat
  • Projet du festival de la neige (promotion de la culture locale)
  • Appel aux associations pour intégrer le comité d’hygiène avec le ministère de la santé
  • Création d’une maison des associations (Béja)

 


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La société civile… 5 ans après la révolution

من طرف: Ilef KASSAB,

S’est tenue le second samedi du mois d’octobre, dans l’enceinte de la bibliothèque nationale, une rencontre-débat organisée par l’association Beity et le Global Studies Institute de l’université de Genève. Cette table-ronde qui a rassemblé une vingtaine d’intervenants agissant au sein de la société civile dans des domaines variés, fût intitulée “La société civile cinq ans après la révolution”.


Il est indéniable que la société civile a joué un rôle majeur tout au long de la période transitionnelle sur les plans politique, social et juridique. En effet, sa mobilisation a été remarquable durant tous les événements illustres qui ont suivi la révolution, notamment la participation aux négociations et dialogues qui ont donné lieu aux gouvernements post-révolution et ce, jusqu’aux élections législatives de 2011, la participation aux dialogues nationaux, la participation à l’élaboration de certains projets-lois entre autres celui de la justice transitionnelle ainsi que la mobilisation pour la “constitutionnalisation” de certains principes tels que la parité et l’égalité homme-femme et de certains droits relatifs aux catégories vulnérables. Elle a même contribué à la réforme de certains médias.

La société civile agit  aujourd’hui de manière plus structurée dans le sens où elle encadre tous les aspects sociétaux de la nouvelle Tunisie; en effet, elle cherche à former les jeunes en matière de droits et de libertés, aide à la création de projets sans précédents qui garantissent transparence et démocratie, organise des rencontres-débats, conférences etc.

Ont participé à la table ronde

Des sociologues universitaires, des journalistes, des militants et représentants des organismes de la société civile à savoir de L’association Beity, l’ATFD, l’AFTURD, Amal pour la mère et l’enfant, Terre d’asile section Tunisie, l’association tunisienne de lutte contre le cancer, Groupe Tawhida pour la santé des femmes, le centre pour l’éducation civique, l’observatoire du forum social, Lab’ess, Atide, Mourakiboun, Ntalbek w Nhassbek de Dostourna, l’association de recherche sur les transitions démocratiques, l’ADLI et la FIDH ont été présents afin d’évaluer ensemble le fruit de ces cinq années de travail qui suivirent la révolution, de partager les difficultés et les obstacles qu’ils rencontrent, d’approfondir leurs connaissances les-uns des autres et de réfléchir aux défis stratégiques, économiques, sociaux et politiques qui se présentent à eux . Au cours de cette table ronde, plusieurs sujets ont été abordés et maintes problématiques ont été soulevées:

  • La marginalisation des jeunes.
  • Les violences et l’exclusion contre les femmes.
  • La question migratoire.
  • La santé et la justice sociale
  • La consultation électorale.
  • Le fonctionnement des institutions.
  • Les droits et libertés.
  • L’espace public et la sphère médiatique.

Les participants ont échangé sur les difficultés et obstacles qu’ils rencontrent quotidiennement et qui tournent autour du financement, du régime d’imposition fiscale, des amalgames par rapport au rôle de l’Etat, du manque de coordination entre les organisations de la société civile et du désintérêt de la jeunesse du travail bénévole.

Selon une étude réalisée par l’Association Tunisienne de Défense des Libertés Individuelles “ADLI” sur le travail associatif en Tunisie de 2011 à 2014 sur 120 associations, Les besoins immédiats sont:

  1. L’encadrement et la formation dans le domaine de la gestion,
  2. Le soutien financier,
  3. Trouver une bonne stratégie de travail,
  4. La mise en oeuvre des lois relatives aux associations.

Perspectives et plans d’action:

Pour résumer, les acteurs de la société civile présents se sont mis d’accord sur un nombre de perspectives et de plans d’action pour les années à venir, à savoir:

  • Contrer tout ce qui tend à segmenter la société.
  • Élaborer en tant que société civile une stratégie collective qui se concentre sur les problèmes des jeunes et sur leur marginalisation due:

1. Au système éducatif qui se base, selon Mr Amara Ben Romdhane du centre pour l’éducation civique SDEC, sur les vérités absolues, le conflit de valeurs et le discours paradoxal. Selon lui, l’école est une institution sectorielle dont les programmes archaïques reflètent la politique de l’Etat et des experts et les besoins de la société et qui rejette par la suite les visions et les intérêts de la jeunesse.

2. Au vieillissement des élites au sein de la société civile et la mise en quarantaine des jeunes qu’on trouve rarement dans les postes de commande.

3. Au désintérêt de la société civile vis-à-vis des problèmes de la jeunesse durant l’ère Ben Ali vu qu’elle se concentrait sur le combat contre la dictature.

  • Encadrer sérieusement le domaine de l’enseignement et combattre  l’abandon scolaire.
  • Sensibiliser les jeunes quant aux services de santé sexuelle et reproductive et les catégories marginalisées quant à leurs droits et s’adonner à des thématiques dites tabous telles que l’IVG, l’homosexualité, le statut des mères-célibataires, etc.
  • Fonder ses revendications sur la technique du plaidoyer dans le but de convaincre, pour que ses actions ne soient pas une mauvaise reproduction du travail syndical.
  • La revendication des cadres juridiques nécessaires à l’activité des acteurs de la société civile pour qu’ils parviennent à atteindre les objectifs qu’ils s’étaient fixés en toute légalité.
  • Continuer à faire du monitoring en ce qui concerne le respect des droits humains. En effet, l’Etat doit respecter les libertés fondamentales telles que la libre circulation des individus.
  • Promouvoir le réseautage entre les acteurs de la société civile. En effet, selon l’étude faite par l’ADLI, uniquement 48 réseaux ont vu le jour à partir de 2011 sur 7500 associations créées depuis la révolution.
  • Rester vigilant par rapport au financement extérieur et à la possibilité de se faire dicter son agenda.
  • Revoir la question du financement public et le régime fiscal applicable aux associations.
  • Avoir plus d’implication dans le domaine de la justice sociale.
  • Changer de méthode de travail vu que le contexte actuel est différent de celui qui a précédé la révolution.
  • La nécessité pour chacun des acteurs de s’auto-évaluer en premier lieu et puis d’évaluer le travail de la société civile durant les cinq années qui ont suivi la révolution de manière générale.

Cependant, malgré le rôle crucial de contre-pouvoir qui a été joué par la société civile et qui lui a fait mériter le prix Nobel de la paix, il est nécessaire de noter qu’un nombre énorme d’associations religieuses et autres partisanes ont aussi été créées depuis 2011, ainsi que d’autres qui ont même été soupçonnées de financer le terrorisme. Une sérieuse enquête doit s’ouvrir quant à ces sujets.


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Vous pouvez lire aussi: Projet de loi intégrale sur les violences faites aux femmes et au filles: Recommandations de la société civile

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Journée internationale de la femme rurale

من طرف: Emilien Miner,

Ce jeudi 15 octobre sera, à l’initiative des Nations Unies, consacré à la femme rurale; Acteur majeur de la vie économique et sociale de nombreuses régions. Cet événement est l’occasion de dresser un bilan des défis auxquels elle fait face aujourd’hui dans le monde, et plus spécifiquement en Tunisie.

Selon un rapport de la banque mondiale datant de 2010, les femmes rurales (près d’un quart de la population mondiale selon les estimations) dépendent principalement des ressources naturelles et de l’agriculture pour leur subsistance.

Dans les pays en voie de développement, elles représentent en moyenne 43% de la main d’oeuvre agricole selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture.

L’enjeu aujourd’hui, selon les Nations Unies est de garantir aux femmes rurales un accès constant aux ressources agricoles et de développer leur autonomie. D’autant que, 76% de la population pauvre vivant en milieu rural, la part des femmes est très importante, et son autonomisation pourrait permettre de lutter d’avantage contre la faim et la pauvreté. Il faut savoir que les problématiques liées au statut de la femme rurale ont commencé à être traitées en 1975 lors de la conférence de Mexico.

Aujourd’hui, plusieurs acteurs internationaux travaillent sur des programmes en ce sens, notamment le PAM, la FAO, le FIDA et “ONU Femmes” qui œuvrent pour l’autonomisation de la femme rurale. Des concertations ont également été engagées par de nombreux chefs d’Etats, à l’instar de la table ronde qui s’est tenue le 15 octobre 2014 visant à mettre en place des “mesures indispensables qui permettraient de mieux tenir compte des contributions et du rôle des femmes rurales […] dans le programme de développement pour l’après-2015”. Cette table ronde comprenait également des acteurs d’organisations luttant pour le droit des femmes pour établir un dialogue constructif.

De nombreuses autres concertations et programmes d’appuis existent également, aux échelles nationales et régionales. Un travail est aussi fait à l’échelle locale par les ONGs proches des populations.

En Tunisie, une étude intitulée “La situation de la femme dans le milieu rural” réalisée par le secrétariat de l’Etat en collaboration avec l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement a mis en exergue les difficultés auxquelles font face les femmes rurales dans le pays. Il a été en effet démontré que 32% des femmes vivant en milieu rural ne savent ni lire, ni écrire et que 19% seulement disposent de ressources économiques qui leurs sont propres. Cette enquête a aussi dressé un état des lieux des services dont elles bénéficient comme l’enseignement, la santé et les opportunités économiques qui peut servir de base pour les ONGs locales qui traitent de ces problématiques.

Cette journée de la femme rurale doit donc rappeler qu’un long chemin reste à parcourir et que les organisations liées à cette thématique œuvrent activement en ce sens.

De la voix pour la femme amazighe

Au début du mois d’octobre 2015 a été annoncée la création de l’Association Tunisienne de la Femme Amazighe. Présidée par Nour El Baz, elle a pour but de préserver et mettre en valeur le patrimoine amazigh et le savoir-faire, principalement détenu par les femmes. Ce travail se fera par le biais d’ateliers dans les domaines artisanal et culinaire, avec en parallèle la création de projets visant à promouvoir la condition féminine amazighe. On estime à environ 500 000 leur population en Tunisie. Ils vivent principalement dans le sud du pays, aux frontières Algérienne et Libyenne.

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Tunis: 35e assemblée générale de l’AIMF

من طرف: Alya Belkhodja,

Tunis a accueillit du 7 au 9 octobre 2015, la 35e assemblée générale de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) qui a été placée sous le thème “Apprendre les villes innovantes”.
Lors d’une conférence de presse donnée le 1 octobre 2015 à la Municipalité de Tunis à La Kasbah, Saifallah Lasram, le maire de Tunis a déclaré que l’événement constituait un «rendez-vous important pour la Tunisie qui s’apprête à organiser les élections municipales et oeuvre à consacrer la décentralisation». Elle sera également une occasion pour les maires des différents pays francophones de partager leurs visons.

Le chef du gouvernement, Habib Essid, qui s’est exprimé à Tunis  à l’ouverture officielle de la 35e Assemblée générale de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) a déclaré que “De nos jours, l’innovation territoriale se définie comme étant un élément de réponse adéquat aux défis majeurs des sociétés et permet à chaque territoire de se développer, par et grâce, à ses atouts et ses spécificités »
Il a également salué le rôle de l’AIMF dans la collaboration des élus des grandes villes, des universitaires, des experts et des représentants de la société civile pour créer une dynamique de dialogue et d’action au profit de 130 millions d’habitants disséminés sous la bannière de la francophonie. Il a également souligné l’importance du secteur  municipal qui constitue « le socle sur lequel repose toute politique de développement ».

La rencontre comporte deux volets
-Le premier concerne les activités de l’AIMF (réunion du bureau et assemblée générale).
-Le second prévoit l’organisation de trois ateliers qui devront répondre à  des questions d’actualité

  • Quelles innovations urbaines en faveur des relations internationales, de la paix, des échanges et de la prévention des conflits?
  • Comment le Maire fait-il le lien entre la stimulation de l’entrepreneuriat féminin et des startups ?
  • Et la mise en œuvre du partenariat stratégique AIMF-Commission européenne : plus d’autonomisation des villes pour un développement durable et inclusif des territoires.

Les travaux de l’assemblée qui ont commencés le 7 octobre avec la participation des élus locaux de 40 villes francophones ont été inaugurés par le secrétaire d’état en charge des collectivités locales , Hedi Majdoub.
Il a indiqué que l’innovation territoriale doit être introduite dans toutes les actions gouvernementales et locales tant elle représente un élément de réponse aux défis sociaux, économiques et territoriaux auxquelles nous sommes confrontées.
Les participants ont été reçus par le président de la République, Béji Caïd Essebsi.
Le ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie Numérique, Noomen Fehri a introduit les débats sur le thème : Quelle gouvernance pour libérer l’innovation ?

 

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Rapport FAO septembre 2015: Baisse des prix agricoles

من طرف: Alya Belkhodja,

Le début de l’année 2015 a été marqué par plusieurs événements  qui ont bouleversé l’économie mondiale. Après la chute des cours du pétrole, la bourse chinoise a connu une crise sans précédent.
L’effondrement des prix du pétrole a résulté d’un déséquilibre entre l’offre et la demande globale, dû à un accroissement de la production mondiale et une baisse de la demande des pays émergents (particulièrement la Chine, avec la baisse de sa croissance.)

Cependant, la baisse des cours du pétrole, aussi conséquente soit elle, a causé une autre baisse des prix : Celle des produits agricoles dont le prix était pourtant croissant depuis plusieurs années.
Cette baisse qui a commencé au début de l’année, s’est accentuée pendant le mois d’août 2015 selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO

 

Le prix des denrées alimentaires baisse depuis le mois de janvier a connu une chute de 5,2% lors du mois d’août.
L’indicateur des prix de la FAO (un indice composite des cours de plusieurs produits agricoles dont les céréales, l’huile, la viande, le sucre et les produits laitiers basé sur le cours de 2002) s’établit aujourd’hui à 155,7 points soit son niveau d’il y six ans.

Pourquoi cet effondrement des prix ?

L’explication de cette chute est due à un inversement de tendance entre l’offre et la demande et la pression exercée sur les prix (engendrée par  la présence d’importants stocks mondiaux.)
Concernant l’offre mondiale des produits agricoles une forte croissance a été enregistrée pour la plupart des produits. Le blé a notamment connu une récolte record en 2015 avec prés de 728 millions de tonnes. Ces bonnes performances ne sont pas propres qu’au blé et concernent l’ensemble des céréales. Ainsi la FAO estime les stocks mondiaux de céréales à 643 millions de tonnes.
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L’accroissement  de l’offre concerne également l’huile de palme avec de grandes performances de la part des grands pays producteurs dont l’Indonésie et la Malaisie qui disposent aujourd’hui d’un stock de 3 millions de tonnes.
Les produits laitiers, le sucre, la viande, le café et bien d’autres produits ont également connus de bonnes récoltes.

A cette augmentation de l’offre, s’ajoute la crise économique des pays émergents qui a causé la diminution de leur demande sur les marchés globaux, notamment concernant la Chine avec une baisse de la demande de 50% concernant les produits laitiers.
Parallèlement à la baisse des importations chinoises, la Russie a décrété un embargo en août 2014 sur les produits alimentaires occidentaux .

Impact sur le marché agricole

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Cet effondrement des prix a eu des effets néfastes sur l’ensemble des  filières agricoles. Les paysans sont les premiers à souffrir d’une baisse de leurs marges. Les pays producteurs et grands exportateurs de produits agricoles (comme le Brésil et l’Argentine) sont aussi touchés par cette baisse qui a renforcé la récession qu’ils traversent durant les deux dernières années. Il faut également noter l’impact de cette baisse des prix sur les grandes sociétés de commerce international des produits agricoles  comme l’américain Cargill ou son concurrent Bunge qui ont vu leurs bénéfices fondre lors des derniers mois.

 

Impact sur la Tunisie

L’effondrement des prix des produits agricoles a aussi affecté les pays importateurs comme la Tunisie.
A court terme, il engendrera une  baisse de la facture des  importations alimentaires et des subventions et donnera une bouffée d’air aux finances publiques, handicapées par une croissance faible. A moyen terme cette baisse des prix représente une opportunité pour développer de nouveaux investissements et pour accroire la productivité agricole afin de réduire l’exposition de la Tunisie aux marchés globaux de plus en plus volatiles.

Cet article s’est appuyé sur le site officiel de l’FAO et sur du contenu Realités Tunisie tout au long de sa rédaction

Vous pouvez également consulter le Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales pour aller plus loin.

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Médenine: Nouveau projet pour la mise en valeur des oliveraies pluviales

من طرف: Alya Belkhodja,

Les oliveraies constituent un réel trésor pour le gouvernorat de Medenine. Les oliviers millénaires de la région sont un bien encore mal exploité  malgré une nappe phréatique d’une qualité exceptionnelle et l’intérêt croissant des investisseurs.

Plusieurs projets œuvrent pour la valorisation et le développement de l’exploitation des olives dans la région. Dans ce sens, le Commissariat régional du développement agricole et ses différents partenaires ont organisé un atelier pour les préparatifs du projet pilote pour la mise en valeur des oliveraies pluviales dans le gouvernorat de Médenine.
Le projet a deux objectifs principaux:

  • Chercher des solutions aux problèmes des oliveraies dans la région (essentiellement la dégradation des terres et des prestations agricoles).
  • Participer au développement agricole dans la région .

Le projet, qui est encore en phase d’identification et qui s’étalera sur une durée de 5 ans, promet de créer un cadre favorable pour les jeunes promoteurs et de fournir aux agriculteurs de meilleures prestations.

Dans le cadre de l’atelier, des groupes de travail ont œuvré pour présenter des propositions concernant l’état des lieux du sol, le renforcement d’un tissu institutionnel capable de fournir de meilleures prestations à l’agriculteur et la valorisation de la production des olives.

Les travaux de l’atelier ont surtout porté sur l’importance de créer un laboratoire de recherche qui regroupe toutes les parties concernées et les associations actives dans le secteur tout en associant les agriculteurs pour trouver des solutions appropriées aux problèmes du secteur.

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Projet Tuniso-suisse pour l’alimentation en eau de Kasserine

من طرف: Emilien Miner,

Ce projet a été initié par un programme intitulé “L’eau à Kasserine”.
Il vise à approvisionner 14 000 familles, soit environ 26 000 personnes en eau potable jusqu’en 2018.
Selon Rita Adam, ambassadrice de Suisse en Tunisie, l’objectif est d’organiser un système de gestion efficace des ressources en eau et de garantir l’équipement des populations rurales.
Les travaux ont commencé en 2014 et s’étaleront sur 4 ans pour une valeur totale de 20 millions de dinars.
Les nappes phréatiques de Sbiba, Jadeliane et Sbitla, seront alimentées par le ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. En outre, la région de Kasserine possède des réserves d’eau évaluées à environ 140 millions mètres cubes par an, avec un taux de salinité inférieur à 2 grammes/litre. On y trouve aussi 3 grands barrages, 19 barrages dans les collines et 895 lacs de montagne pour un volume d’environ 89,6 millions mètres cubes d’eau douce.

Cette initiative Suisse, s’intègre dans sa politique de soutien de la transition démocratique tunisienne depuis 2011. 35 millions de dinars par ans ont été mobilisés depuis cette période, dont 50% aux régions défavorisées. Les projets de coopération de l’ambassade touchent divers domaines comme l’éducation, l’emploi, ou encore la culture.

 

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L’ONU adopte un nouveau programme de développement

من طرف: Emilien Miner,

25 septembre 2015, la majorité a tranché, un nouveau plan de lutte contre la pauvreté a été adopté par les 193 Etats-membres des nations unies. D’ici 2030, “Nous embarquons ensemble sur la voie du développement durable, pour nous consacrer collectivement à la poursuite du développement mondial et d’une coopération mutuellement bénéfique, susceptible d’apporter d’énormes gains à tous les pays et toutes les régions du monde”  affirme la Déclaration adoptée par les Etats membres.

Mais plus précisément en quoi consiste ce plan?

Nous connaissions en effet les objectifs millénaires des Nations Unies, notamment en terme de lutte contre la pauvreté. En quoi ce plan est-il différent?

Tout d’abord, ce plan se décline en 17 objectifs objectifs de développement durable (ODD) et 169 cibles. C’est donc un travail plus précis que les 8 objectifs millénaires et leurs 21 cibles. Ces derniers par exemple, concernant la lutte contre la pauvreté, s’appliquaient uniquement aux pays pauvres et à la pauvreté extrême. Alors qu’ici, l’objectif est de couvrir toutes les populations pauvres du globe, ainsi que tous les types de pauvreté, et ce, dans une période donnée beaucoup plus courte, donnant à ce projet un aspect plus concret et moins théorique.

Les 17 objectifs sont donc les suivants:

  • Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde
  • Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable
  • Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge
  • Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie
  • Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles
  • Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau
  • Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable
  • Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous
  • Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation
  • Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre
  • Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables
  • Établir des modes de consommation et de production durables
  • Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions
  • Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable
  • Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité
  • Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes
  • Renforcer les moyens de mettre en œuvre le partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser

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Accord de libre-échange (ALECA): Les associations revendiquent leur participation aux négotiations

من طرف: Emilien Miner,

L’Europe et la Tunisie négocient en ce moment un nouvel accord de libre-échange (ALECA) qui prendra effet courant du mois d’octobre. Il a pour objectif de combler les carences observées lors de la signature du précédent accord qui n’a pas apporté les améliorations promises, notamment vis à vis de la recherche scientifique, de l’augmentation des exportations tunisiennes et  de l’investissement direct européen destiné à remplacer les pertes tunisiennes en matière de ressources douanières.

Ces accords successifs sont le fruit d’un long processus qui a commencé en 1995. La Tunisie fût à l’époque le premier pays de la rive Sud de la Méditerranée à signer l’accord d’association avec l’Union Européenne, définit encore  aujourd’hui les domaines de coopération que sont la politique,  l’économique, mais également les thématiques  sociales, scientifiques et culturelles. En 2008 s’est ajoutée la dimension “espace de libre-échange”.

Après la révolution de 2011, l’Europe et la Tunisie se sont mis d’accord pour que la Tunisie franchisse un pallier supérieur d’intégration. C’est ainsi que le Conseil d’Association du 19 novembre 2012 a approuvé ainsi l’accession de la Tunisie au statut de partenaire privilégié avec les plans d’actions liés à celui-ci.

Ces étapes ont abouti à l’ALECA qui doit permettre une amélioration des conditions d’accès de biens et services tunisiens et européens dans leurs marchés respectifs, au développement du climat d’investissement.

Les principaux domaines concernés sont:

  • Défense commerciale
  • Transparence
  • La concurrence dans l’Aleca
  • Douane et facilitation des échanges
  • Questions liées à l’énergie
  • Les obstacles non tarifaires au commerce
  • Le commerce et le développement durable
  • Droits de propriété intellectuelle concernés par le rapprochement
  • Mesures SPS
  • Les services et le droit d’établissement
  • les marchés publics

Les récentes négociations sur le nouvel accord portent aussi sur d’autres domaines, principalement les services (y compris de santé) et l’agriculture.

Un reproche a toutefois été émis à l’encontre de cet accord. Il s’agit de la non-consultation de la société civile tunisienne, pourtant un acteur important. C’est pourquoi, dans le cadre de cet accord, une coalition de 15 associations (dont un syndicat) a revendiqué de participer aux négociations;

l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) ont demandé officiellement au gouvernement tunisien l’ouverture d’un débat national sur l’ALECA.

D’autres associations, ayant joué un rôle important dans la société civile tunisienne, comme  l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), ont demandé à être consultées par la commission européenne (CE) et le parlement européen, selon Lobna Jeribi, ancienne députée à l’ANC (Ettakattol) et responsable à l’association “Solidaire Tunisie sociale”, initiatrice de cette coalition. Cette dernière aurait le soutien du groupe parlementaire des sociaux démocrates. Les associations tunisiennes dont le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), le conseil de l’ordre des ingénieurs (COI) et l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH), ont également revendiqué leur participation.

Dans un contexte économique et social où la société civile a joué un rôle fondamental, il serait pertinent, voir indispensable d’en faire participer des acteurs actifs tels que les organisations citées plus haut aux négociations sur cet accord.

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Sfax accueille la 1e classe avec des élèves malvoyants

من طرف: Eya Chemli,

Cette année, 7 enfants malvoyants rejoindront le banc d’une école publique pour la première fois en Tunisie et dans le monde Arabe. Un vrai espoir pour les parents d’enfants souffrant de troubles visuels qui pourront désormais voir leurs enfants s’épanouir dans un environnement scolaire ordinaire .

En effet, une classe spécialisée au sein de l’école Med Ali Balhaouane à Sfax a été crée et va permettre à des élèves malvoyants de suivre des cours et s’intégrer au sein d’une école non spécialisée.
C’est les enseignants de l’école qui vont assurer les cours de cette classe de 7ème année. Par ailleurs,le cadre enseignant de l’école a suivi une formation afin de pouvoir assurer les cours de cette classe qui demande une attention spécifique.

Bien évidemment , cette classe a été munie d’équipements nécessaires afin d’offrir un cadre propice aux élèves de cette classe.

Cette initiative, fruit d’un partenariat entre l’association tunisienne d’éducation des enfants aveugles à Sfax et le ministère de l’éducation est un premier pas vers l’accès à l’éducation pour tous. D’après le président de l’association  Monsieur Nabil Triki , celle ci souhaite élargir ce projet pilote à l’échelle nationale et créer un centre dédié à l’encadrement éducatif,social et psychologique des personnes non voyantes .

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