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Mouvement contestataire en Tunisie : EuroMed Droits soutient les demandeurs d’emploi et condamne toute violence

من طرف: Idbichou Emna,

Suite aux graves évènements qui secouent actuellement le pays, les organisations de la société civile signataires déclarent ce qui suit :

Nous suivons avec beaucoup d’inquiétude le mouvement contestataire des demandeurs d’emploi qui a embrasé le Gouvernorat de Kasserine depuis le 17 Janvier et qui s’étend, depuis, à plusieurs autres régions du pays.

Nous exprimons notre déception par rapport à l’incapacité des différents Gouvernements, qui se sont succédés depuis 2011, à tracer une politique économique en phase et en cohérence avec les revendications à l’origine des soulèvements populaires qui traversent la Tunisie depuis 2008 et qui ont été à l’origine de la révolution de 2011.

Après une longue attente qui a duré 5 ans et surtout après les élections de 2014, la classe politique a montré son inertie devant des aspirations légitimes de dignité et de justice sociale.  Prise par sa division, cette classe politique ainsi que les institutions de l’Etat, ont laissé la corruption se propager au détriment d’une économie saine qui prend en charge l’équilibre et la paix sociale.

En tant que défenseurs des droits humains y compris des droits économiques et sociaux, nous apportons tout notre soutien aux sans-emplois ainsi qu’aux jeunes en situation de précarité qui expriment leur mécontentement à travers des manifestations publiques et pacifiques.

Nous appelons les manifestants et les manifestantes à éviter toute forme de violence et à être vigilants par rapport à toute tentative de « récupération » du mouvement de contestation pacifique et légitime des sans-emploi par des parties externes dont le seul objectif est de déstabiliser le pays et de l’engager dans la voie de la violence et de la terreur.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté tous les actes de violence, les attaques contre les forces de l’ordre, les actes de vandalisme visant les institutions et les biens tant publics que privés ainsi que les appels à la haine et à la destruction.

Enfin, nous appelons à l’adoption d’un modèle économique dont l’objectif est la réduction des disparités régionales et des inégalités sociales, notamment à travers la promulgation de lois et la mise en place de mécanismes garantissant la bonne gouvernance, une réelle démocratie participative locale et une décentralisation des pouvoirs et des structures socioéconomiques conformément à la nouvelle Constitution.

Liste des ONGs signataires :

  1. Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH)
  2. Forum Tunisien pour les Economiques et Sociaux(FTDES)
  3. Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD)
  4. Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT)
  5. Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD)
  6. Plateforme d’Economie Sociale et Solidaire (Platess)
  7. Le Comité pour le Respect des Libertés et Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)
  8. Union des Diplômés Chômeurs (UDC)
  9. Vigilance pour la Démocratie et l’Etat Civil 
  10. Association Citoyenneté et Libertés
  11. Association Amal du Bassin minier pour l’environnement
  12. Association Thala Solidaire
  13. Association TIGAR Kasserine
  14. Association horizons el Kef pour le développement intégral
  15. Association Tunisienne de la Défense du Droit à la Santé (ATDDS)
  16. Association pour la Justice et l’égalité
  17. Le groupe TAWHIDA Ben Cheikh
  18. UTOPIA Tunisie
  19. IRTIKAA
  20. Free Sight
  21. Association Tunisienne de Défense des Libertés Individuelles (ADLI)
  22. Centre de Tunis pour la migration et l’asile (CETUMA)
  23. Réseau Euro-méditerranéen des droits humains (EuroMed Droits)
  24. Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH)
  25. Oxfam
  26. Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)
  27. Article 19
  28. Association Tunisienne de Défense des Demandeurs d’Emploi (ATDDE)
  29. Amal Kasserine
  30. Younga Solidaire
  31. Association de Développement Local de Borj Ennour (ADL Borj Ennour)
  32. Création et Créativité de Développement et de l’Emploi (CCDE)
  33. Tunisian Forum For Youth Empowerment (TFYE)

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communiqué de presse sur les violences à kasserine FTDES

من طرف: Ghada Hadhbaoui,

 

Communiqué

La ville de Kasserine vie depuis dimanche 17 janvier une ascendance des protestations des jeunes suites au décès du jeune Ridha Yahyaoui à cause d’un choc électrique après son suicide du haut d’un poteau d’électricité qui se trouve dans la place en face du gouvernorat de Kasserine pour protester sur la suppression de son nom d’une liste des nouveaux recrutés et des suspicions sur une manipulation de la liste de recrutement des diplômés chômeurs.

Le ministère de l’intérieur à décréter le couvre-feu hier soir dans le gouvernorat de Kasserine suite aux manifestations organisées par l’UDC.

Le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux rend hommage au défunt Ridha Yahyaoui et rappel son soutien au droit au travail revendiqué par les jeunes de la région et de toutes les autres régions marginalisées et exclues, ainsi que son soutien à leurs mouvements pacifiques pour défendre leurs droits et les droits de leurs régions au développement et la promotion sociale.

Le Forum rappel au gouvernement et à l’opinion publique ses demandes répétitives envers les autorités publiques pour trouver des solutions urgentes et sérieuses pour mettre fin à la souffrance des jeunes, des classes populaires et des habitant-e-s des régions de l’intérieure du pays, et il :

  • Alerte à nouveau du danger de continuer à ignorer les revendications des marginalisé-e-s et des pauvres 5 ans après la révolution de la liberté et de la dignité.
  • Déclare son refus du retour aux solutions sécuritaires qui ont prouvé leur échec durant le règne de l’ancien régime, et qui sont en désaccord avec l’Etat de droit et de la constitution de la deuxième république qui garantit le droit au travail, à l’éduction, à la santé et à la protestation pacifique.
  • Invite la coalition gouvernementale à adopter un programme de développement urgent pour les régions les plus pauvres et à mettre en œuvre des réformes fiscales audacieuses pour réduire l’injustice sociale et redistribuer plus équitablement la richesse.
  • Le forum appel toutes les composantes de la société civile et les forces politiques et sociales vers un front de salut qui adopte les revendications sociales légitimes pour un développement juste, lutter contre la corruption et concrétiser l’ensemble des principes et des droits stipulés par la constitution.

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Mobilisation de la société civile dans le suivi des relations entre la Tunisie et l’Union Européenne.

من طرف: Ghada Hadhbaoui,

Après la révolution, une volonté claire est apparue du côté européen pour répondre à l’une des revendications clés de la société civile tunisienne, à savoir, la participation de cette dernière dans le suivi des affaires publiques, notamment des  relations entre la Tunisie et l’Union Européenne, surtout suite au rôle primordial qu’elle a joué dans le processus de transition démocratique. Cette demande a rencontré une réponse graduelle de la part du Gouvernement Tunisien, réponse qui s’est notamment manifestée à travers les liens tissés dans le cadre du projet de mobilisation de la société civile dans le suivi des relations entre la Tunisie et l’Union Européenne lancé par le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme(REMDH) en janvier 2014. Le projet consiste en un dialogue tripartite rassemblant le Gouvernement Tunisien, l’Union Européenne et les composantes de la société civile et vise à faire participer activement la société civile dans le dialogue bilatéral.

Le projet est basé sur quatre thématiques principales traitées dans le cadre des relations entre l’Union Européenne et la Tunisie, à savoir :

Les droits des femmes et l’égalité hommes-femmes, la réforme du système judiciaire et la garantie de l’indépendance de la Justice, la mobilité et la défense des droits des migrants et des réfugiés, et le respect des droits économiques et sociaux à travers la mise en place d’un modèle de développement économique et social respectant les droits de l’Homme, réduisant le chômage – surtout dans les rangs de diplômés – , encourageant l’égalité des  chances  entre les personnes et luttant contre les disparités régionales.

Dans ce cadre, Rami Salhi, directeur du bureau Maghreb du REMDH, a déclaré que : « Ce projet vise à faire participer la société civile tunisienne dans le suivi des affaires politiques y compris les relations internationales qui lient la Tunisie à ses partenaires et surtout à l’Union Européenne et ses États membres. »

Il a souligné d’un autre coté que « le premier défi de ce projet consiste à créer une collaboration et une interaction entre la société civile et le Gouvernement, basée sur des propositions précises et réalistes qui prennent en compte l’ensemble des défis qu’affronte la Tunisie, avec la nécessité de respecter parfaitement les droits de l’Homme, les libertés, la souveraineté nationale et le droit des générations futures aux richesses du pays. »

Rami Salhi a ajouté que « ce projet a été initié afin de surmonter les défis relatifs à certains accords signés entre la Tunisie et l’Union Européenne et qui ne répondent pas aux principes fondamentaux des droits de l’Homme, tels que l’accord de partenariat de mobilité dont l’annonce politique a été signée en mars 2014 en l’absence des organisations de la société civile et qui comprend plusieurs violations des droits de l’Homme et surtout des droits des migrants et des réfugiés ». « Il s’agit en outre d’un accord ne garantissant pas la liberté de circulation et qui fait primer la protection de frontières européennes au détriment des intérêts des migrants, ce qui a entraîné plusieurs tragédies et catastrophes humanitaires et engendré des milliers de victimes et de disparus. Sans oublier les grandes difficultés que rencontrent les tunisiens pour l’obtention d’un visa et la sélectivité dont font preuve les États membres », a-t-il précisé.

Il a souligné que « l’accord, malgré ce qu’il a intégré d’éléments et de signaux impliquant une politique de développement visant à réduire le phénomène de disparités entre les régions ainsi que le chômage, demeure insuffisant et déséquilibré », soutenant que « la société civile, si elle est impliquée activement, est en mesure de modifier ces accords et de parvenir ainsi à une vision unifiée et convergente sur de nombreux points, surtout que le pays s’apprête à discuter un grand nombre d’accords importants où la vision de la société civile et ses propositions sont nécessaires, tels que l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) dont les négociations démarreront en juin 2015. »

Synthèse des recommandations: « mobilisation de la société civile dans le suivi des relations entre la Tunisie et l’Union européenne »

Synthèse des recommandations des groupes de travail du projet « mobilisation de la société civile dans le suivi des relations entre la Tunisie et l’Union européenne » mis en place par le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH), en partenariat avec l’Union européenne (UE), en vue de la mission de plaidoyer sur la situation des droits de l’Homme en Tunisie. –  Bruxelles, 22-24 juin 2015

La présente mission de plaidoyer est entreprise dans le cadre de l’aboutissement du projet « mobilisation de la société civile dans le suivi des relations entre la Tunisie et l’Union européenne » (projet Tunisie-UE), mis en place par le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme en partenariat avec l’Union européenne. Ce document vise à présenter les recommandations et positions exprimées par les organisations de la société civile membres des 4 groupes de travail thématiques tout au long de ces 18 mois (janvier 2014-juin 2015).

Concernant l’implication de la société civile dans le dialogue UE-Société civile, la délégation appelle l’UE à :

  • Mettre en place des mécanismes et des procédures permettant à la société civile d’accéder à l’information pertinente dans des délais lui permettant de réagir à temps ainsi que d’être pleinement associée dans la discussion sur les questions stratégiques relatives à la pérennisation du processus démocratique et au développement inclusif du pays;
  • Mettre en place des mécanismes permettant à la société civile de suivre le financement alloué par l’UE à la Tunisie ainsi que l’usage qui en est réellement fait ;
  • Impliquer la société civile dans la planification et l’évaluation des projets mis en place par l’UE en Tunisie ;
  • Assurer que la révision de la Politique Européenne de Voisinage, actuellement en préparation, prenne réellement en considération les besoins spécifiques du pays et soit fondée sur le respect des droits humains en privilégiant les intérêts communs, y compris en ce qui concerne la dimension sécuritaire.

Concernant la garantie d’une égalité de genre et la lutte contre toutes les formes de discrimination et de violences à l’égard des femmes en Tunisie, la délégation de la société civile appelle l’UE, dans ses relations bilatérales avec la Tunisie, à encourager cette dernière à :

  • Adopter la loi intégrale contre la violence à l’égard des femmes et des filles et effectuer les réformes législatives en conséquence ;
  • Ratifier la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul) ;
  • Lever la réserve sur déclaration générale de la Tunisie relative à la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) ;
  • Inclure la dimension genre dans l’élaboration des lois, des budgets de l’Etat et des plans de développement ;
  • Ratifier les conventions de l’Organisation internationale du travail, en particulier la Convention 183 et les conventions relatives aux droits économiques et sociaux des femmes pour garantir l’égalité de rémunération et combattre le chômage des femmes ;
  • Garantir la parité horizontale et verticale dans la loi électorale relative aux élections municipales et veiller à une représentativité équitable des hommes et des femmes dans les postes de décision.

Sur la question de la protection des droits des migrants et la politique migratoire européenne, les représentants de la société civile tunisienne appellent l’UE à :

  • Respecter les droits humains des personnes migrantes, réfugiées et demandeuses d’asile dans la politique migratoire de l’UE et dans la coopération avec la Tunisie. En ce qui concerne la coopération avec la Tunisie, encourager l’adoption et la mise en oeuvre de textes législatifs tunisiens en pleine conformité avec les conventions internationales. Plus précisément, encourager la Tunisie à ;

– supprimer les sanctions prévues en cas d’entrée, de séjour ou de sortie non autorisés et abroger la loi du 3 février 2004 ;

– adopter des lois sur les migrations en conformité avec les traités internationaux ratifiés par la Tunisie et lutter contre toutes les formes de discrimination, de racisme et d’exclusion à l’égard des populations migrantes en Tunisie ;

– ratifier les conventions de l’Organisation internationale du travail n°97 et n°143 relatives aux travailleurs migrants et la convention des Nations Unies sur la protection des migrants et des membres de leur famille ;

– mettre en place un système d’asile effectif basé sur le respect des droits humains et l’application du principe de non-refoulement ;

– mettre rapidement en place le conseil supérieur des tunisiens à l’étranger et renforcer la consultation de la société civile sur les questions migratoires et la protection des droits des travailleurs migrants ainsi que sur le partenariat pour la mobilité.

  • Exclure la clause de réadmission de tous les partenariats et accords signés avec la Tunisie ;
  • Assurer, dans le cadre des conventions bilatérales et du Partenariat de Mobilité, une liberté de circulation réelle et effective pour les ressortissants tunisiens en offrant une facilitation d’octroi de visa accessible à toutes et à tous et non pas seulement aux personnes hautement qualifiées ;
  • Lutter contre la traite des migrants en assurant des conditions d’accès à l’emploi digne pour toutes et tous, en ne pénalisant pas les victimes de trafic qui seraient en séjour irrégulier, et en permettant aux victimes de trafic d’obtenir réparation pour la violation de leurs droits (soutien médico-social ; accès effectif à la justice ; condamnation des trafiquants). Travailler au démantèlement des réseaux de recrutement illicites ;
  • Renforcer la coopération entre les acteurs de la société civile en Tunisie pour la défense des droits des personnes migrantes tunisiennes et notamment via la coopération syndicale.

En ce qui concerne les droits économiques et sociaux, les membres de la délégation appellent l’UE à adopter les orientations suivantes :

  • Orienter l’aide de l’UE vers les besoins nationaux et non pas plier les stratégies nationales des pays partenaires en fonction des fonds existants ;
  • Adopter des solutions concrètes, communes avec les Etats membres de l’UE, pour alléger l’endettement actuel de la Tunisie qui pénalise la transition démocratique en cours ;
  • Encourager la Tunisie à assurer la sécurité alimentaire, une meilleure autonomie énergétique et une meilleure gestion de l’eau. Appuyer dans ce sens la coopération technique et scientifique dans le domaine des énergies renouvelables et de l’économie sociale et solidaire ;
  • Eviter les conditionnalités qui entrainent l’adoption de réformes et de politiques d’austérité défavorables aux droits économiques et sociaux des citoyens et citoyennes en Tunisie ;
  • Plus spécifiquement, concernant l’ALECA :

– Envisager l’ALECA dans un cadre de coopération plus équitable (asymétrique en faveur de la Tunisie). En effet, et puisqu’il s’agit d’un accord entre pays ayant des niveaux très différents, l’équité des échanges doit être assurée ;

– Assurer la transparence de l’information dans les négociations de l’ALECA, permettre à la société civile d’accéder à l’information concernant les discussions en cours et mettre en place des échanges tripartites ;

– Ne pas remettre en question la protection de l’Etat tunisien concernant le secteur agricole tant que la Politique agricole commune (PAC) existe ;

– Assortir la liberté de circulation des biens, des services et des capitaux de la libre circulation des personnes.

Pour accompagner un processus de réforme de la Justice respectueux des droits humains et des principes fondamentaux d’un Etat de droit, la délégation appelle l’UE, dans ses relations bilatérales avec la Tunisie, à encourager cette dernière à :

  • Assurer un processus de réforme de la Justice transparent et participatif, reconnaissant la nécessité et l’importance d’impliquer la société civile tunisienne en tant qu’acteur concret dudit processus ;
  • Informer et sensibiliser les citoyennes et citoyens quant à leurs droits, plus précisément :

– En garantissant un accès facile et complet à l’information juridique ;

– En garantissant un accès facile à l’aide juridictionnelle et en particulier pour les groupes les plus vulnérables ;

  • Renforcer la capacité des magistrats et des avocats en matière de déontologie pour assurer leur indépendance, leur impartialité et leur intégrité dans le respect de la Constitution tunisienne et des conventions internationales ratifiées par la Tunisie ;
  • Assurer une justice de proximité en décentralisant la justice administrative et en réformant la carte judiciaire ;
  • Amender la loi sur la justice transitionnelle pour assurer sa conformité avec la nouvelle Constitution et les standards internationaux dans le but d’assurer l’aboutissement du processus et de lutter contre la politisation de ce dernier, notamment :

– revoir le nombre et la répartition des chambres spécialisées au sein des tribunaux de première instance ;

– assurer le respect du droit au double degré de juridiction par la création de chambres spécialisées au sein des Cour d’appel.

  • Assurer à la société civile tunisienne un meilleur accès à l’information et l’impliquer dans le suivi des activités de l’Instance Vérité et Dignité dans le but que la société civile puisse assurer un monitoring citoyen ;
  • Clarifier les textes de loi relatifs aux archives pour assurer un accès et une utilisation encadrés et pertinents, conformément aux nécessités de la justice transitionnelle.

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DECLARATION SUR LA JOURNEE INTERNATIONALE DES MIGRANTS

من طرف: Ghada Hadhbaoui,

DECLARATION SUR LA JOURNEE INTERNATIONALE DES MIGRANTS

MOBILISATION, SOLIDARITE ET ENGAGEMENT MONDIAUX POUR UNE VIE DIGNE DES MIGRANTS BASEE SUR LE RESPECT DES DROITS FONDAMENTAUX DE L’HOMME

 

A l’occasion du 18 Décembre 2015, date anniversaire de la célébration de la Journée Internationale des migrants, coïncidant avec le 40ème anniversaire de l’adoption de la convention 143 de l’OIT sur les Travailleurs migrants, 1975

Les Organisations Signataires de cette déclaration :

  • Notant un développement des mouvements migratoires accompagné par l’aggravation constante de la violation des droits des travailleurs migrants, plus particulièrement ceux des femmes (49% des migrants), et des enfants (10% des migrants sont âgés de moins de 15 ans), la précarisation de leurs situations,
  • Prenant connaissance des déclarations des différents sommets et autres réunions régionales et sous régionales, sans engagements concrets pour une réponse humaine à la tragédie humanitaire des migrants et réfugiés,
  • Affirmant que les migrations ne doivent nullement être considérées comme un danger et une menace pour la sécurité et la stabilité des pays d’accueil, mais comme un facteur d’enrichissement mutuel, une opportunité d’épanouissement et de progrès, une occasion pour vivre ensemble et travailler ensemble dans le respect réciproque.
  1. Expriment leurs vives préoccupations au sujet de la dégradation des droits des Migrants et l’aggravation des manifestations de xénophobie, de discrimination, de racisme, de vulnérabilité et d’exclusion qui menacent la stabilité sociale mondiale,
  2. Exhortent instamment les Etats à ratifier et mettre en œuvre les dispositions des conventions de l’OIT (97 et 143) sur les Travailleurs migrants, de la convention des Nations Unies (1990) pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et celles relatives à la convention de l’OIT (189) les travailleuses et travailleurs domestiques,
  3. Soulignent la nécessité de respecter les dispositions du Pacte International sur les droits économiques et sociaux relatives à la liberté de circulation des personnes ainsi que la Déclaration universelle des droits de l’Homme qui stipulent que toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat et que toute personne a le droit de quitter tout pays y compris le sien et de revenir dans son pays,
  4. Dénoncent toutes mesures de verrouillage des frontières (construction de murs et installation de barbelés), d’amalgame migrations/terrorisme, de dénigrement des immigrés du sud, et ce, en plus des restrictions de visas et actions de refoulement vers les pays d’origine et les pays de transit. Les murs n’arrêtent pas les flux de migrants et réfugiés,
  5. Demandent instamment la fermeture des centres de rétention et de tri qui constituent des violations des droits humains fondamentaux,
  6. Exigent la suppression de Frontex dans sa caractéristique super sécuritaire et la révision de ses modalités d’activités en se basant sur le respect des droits de l’Homme,
  7. Considèrent que les défis et les difficultés complexes des Migrations internationales exigent une coopération solidaire, responsable, globale et cohérente entre les différents pays et les régions, en partenariat étroit avec les principaux acteurs de la société civile. Ils exigent aussi un meilleur partage des responsabilités entre les différents pays et le respect intégral des droits de l’Homme des migrants quel que soit leur statut.
  8. Appellent la communauté internationale à se souvenir des migrants et réfugiés disparus et à prendre toutes les mesures nécessaires pour établir la vérité sur les conditions de leur disparition. A cet effet, le Secrétaire Général des Nations Unies a déclaré « l’année 2015 est une année marquée par les souffrances humaines et la tragédie des migrants, 5000 femmes, hommes et enfants ont perdu la vie, alors qu’ils cherchent la sécurité et une vie meilleures ».
  9. Saluent l’engagement des dirigeants mondiaux, dans le cadre de l’agenda 2030 de développement durable, de protéger les droits du travail des travailleurs migrants et de lutter contre les réseaux criminels transnationaux de traite des être humains et de favoriser la régulation de voies de migrations sûres et la mobilité réelle. Ces déclarations doivent cependant être traduites en actes. Les Déclarations pour la Mobilité signée par l’UE avec certains pays sont souvent apparentées à des accords d’immobilité,
  10. Exigent la régularisation de la situation des sans-papiers et leur insertion économique et sociale, car les travailleurs migrants sans-papiers étant souvent exposés à la violence, à l’exploitation, à la discrimination et surtout au refoulement,
  11. Se félicitent de la création du Réseau Syndical Migrations Méditerranéennes Sub-Sahariennes (RSMMS) pour la protection des droits des migrants et du partenariat qu’il développe avec le Réseau Syndical Européen et les autres observatoires, régionaux et sous régionaux pour la défense et la promotion des droits des migrants,
  12. Appellent les organisations syndicales et les acteurs de la société civile à renforcer leur solidarité pour se positionner sur l’échiquier international comme interlocutrices incontournables sur les débats en cours sur la problématique migratoire,
  13. Considèrent que la question migratoire, dans sa dimension transversale, doit être analysée dans ses causes profondes liées aux politiques de développement, de paix, de justice, de travail décent, de droits humains, d’environnement, de genre….

18 Décembre 2015

 

LES ORGANISATIONS SIGNATAIRES

  • Forum Tunisien pour les Droits Economiques et sociaux FTDES
  • Réseau Syndical Migrations Méditerranéennes Sub-Sahariennes (RSMMS) -UGTT Coordinateur
  • Freidrich Ebert Fondation
  • REMDH

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الذكرى 67 للاعلان العالمي لحقوق الانسان 10 ديسمبر 1948 – 10 ديسمبر 2015

من طرف: Ghada Hadhbaoui,

نحيي اليوم مع باقي شعوب العالم ذكرى الاعلان العالمي لحقوق الانسان الصادر يوم 10 ديسمبر 1948 عن الجمعية العامة للأمم المتحدة و الذي مثّل منطلقا جديدا من اجل ترسيخ مبادئ الحقوق المدنية و السياسية و الحقوق الاقتصادية و الاجتماعية من خلال الاتفاقيتين الصادرتين لاحقا سنة .1966.
لقد قدّمت مختلف شعوب العالم تضحيات كبرى منذ ذلك التاريخ و قبله من أجل تحويل هذه المبادئ من اعلانات عامة الى واقع ملموس يتمتع فيه كل انسان دون تمييز عرقي او ديني او جنسي بحقوقه كاملة و لاتزال الطريق طويلة من اجل ازالة كل أشكال التمييز القائمة الى الان بين النساء و الرجال و بين الفئات و الطبقات و بين الجنسيات.
و يتميز الظرف العالمي الذي نحيي فيه هذا العام هذه الذكرى بتراجع لافت لمبادئ حقوق الانسان تحت تهديد نزعات التطرف الديني و القومي من جهة و تعدد مظاهر العنف فضلا غن تراجع الحقوق الاقتصادية و الاجتماعية و البيئية من جهة أخرى أمام استمرار السياسات الليبرالية المتوحشة و المتبعة منذ عقود على حساب حقوق الشعوب ويتزامن احيائنا لذكرى هذا الاعلان في تونس بحصول الرباعي الراعي للحوار الوطني على جائزة نوبل للسلام و هي جائزة جاءت لتؤكد مدى الاعتراف الدولي بالخطوات الناجحة لمسار الانتقال الديمقراطي التي قطعناها.
لقد كانت كلفة هذه الخطوات المقطوعة غالية بعد سلسلة العمليات الارهابية التي استهدفت السياسيين و الامنيين و العسكريين و الاهالي و الذين نجدد اليوم الترحم على أرواحهم الطاهرة .
و نحن اذ نعتبر معركة التصدي للإرهاب معركة كل الوطنيين و معركة الدولة و المجتمع فإننا نبقى على يقين راسخ في المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية و الاجتماعية ان نجاح التحول الديمقراطي يقتضي:
1. استكمال بناء مؤسسات دولة القانون و الحكم الديمقراطي على المستوى المركزي و الجهوي و المحلي حتى تتجسد فعلا مبادئ المواطنة و المشاركة الفعلية في ادارة الشأن العام .
2. ازالة كل العراقيل امام تحقيق عدالة انتقالية فعلية تضمن تحقيق المصالحة بعد المسائلة و كشف الحقيقة و جبر الضرر تجسيدا لأهداف الثورة و تطلعا لنظام ديمقراطي لا ينتكس .

3. بلورة رؤية تنموية متكاملة للحد من الفقر و التفاوت بين الجهات و الطبقات لضمان حق النفاذ الى التعليم و الصحة و الخدمات العامة لكل مواطن تونسي دون تمييز و من أجل تحسين ظروف اوسع للفئات الشعبية امام ارتفاع كلفة العيش و ارتفاع نسبة التضخم.
4. وضع استراتيجية وطنية لمعالجة مشكل البطالة الهيكلية و المزمنة في صفوف الشباب خاصة الحاملي الشهادات و الذين تبقى نسبتهم مرتفعة خمسة سنوات بعد الثورة.
5. تعزيز قدرات المجتمع المدني و تنمية موارده حتى يكون قوة تعديل ازاء الدولة و ضامن لبناء مقومات ديمقراطية تشاركية مستقرة و ناجعة لا تحتكر فيها مؤسسات الدولة المجال العام.
و يبقى المنتدى حريصا على تجسيد علاقاته و تشبيكها على المستويين الوطني و المغاربي و الدولي خدمة لمبادئ حقوق الانسان و للثقافة الديمقراطية عموما.

عن الهيئة المديرة للمنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية و الاجتماعية
الرئيس عبد الرحمان الهذيلي

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Signature de convention entre ATCT et le British Council en Tunisie.

من طرف: Ghada Hadhbaoui,

Le British Council et l’Agence Tunisienne de Coopération Technique (ATCT) se sont associés pour la première fois pour offrir des ateliers en anglais sur l’employabilité à environ 5.000 demandeurs d’emploi au cours de l’année prochaine. Ces ateliers mettent l’accent sur les compétences requises pour la rédaction de CV et les techniques des entretiens.

Des ateliers pratiques ont déjà été offerts à 400 demandeurs d’emploi pour la première fois dans le cadre du Mois de la langue anglaise en novembre 2015, et seront bientôt livrés par des conseillers de l’ATCT spécialement formés pour assister les demandeurs d’emploi à se préparer aux possibilités d’emploi qui nécessitent de plus en plus un bon niveau d’anglais, des CV bien rédigés et de bonnes compétences de communication lors des entretiens de recrutement.

La première partie de l’atelier porte sur les compétences d’écriture des CV et les moyens employés pour décrocher une entrevue.

La deuxième partie se concentre sur les techniques d’entrevue et comment décrocher un emploi.

Kiros Langston, Directeur des programmes d’anglais au British Council a déclaré que ce premier partenariat entre le British Council et l’ATCT est passionnant car il combine entre l’expertise du British Council dans la formation en langue anglaise et l’expertise de l’ATCT dans le secteur de l’emploi pour offrir de nouveaux outils à ceux qui cherchent à améliorer leurs compétences linguistiques ainsi que leurs possibilités d’emploi.

Lamia Esseghaier, Directrice à l’ATCT, a déclaré que ce partenariat contribuera à renforcer le soutien de l’agence aux demandeurs d’emploi tunisiens inscrits dans la banque des candidatures de l’agence en leur permettant d’acquérir un meilleur niveau d’anglais, une exigence fortement exprimée par les employeurs en Tunisie et à l’étranger, en particulier dans les pays du Golfe, le Canada, les pays d’Afrique du Nord et l’Europe.

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Des ONGs de la société civile contre le terrorisme.

من طرف: Ghada Hadhbaoui,

La réponse de la société civile aux dernières attaques qu’a connues la Tunisie ne s’est pas faite attendre. En effet, 35 associations, des plus actives en Tunisie, ont publié un communiqué de presse où elles exprimaient clairement leur attachement à l’unité nationale face à la barbarie de l’attaque perpétrée à l’encontre des 13 martyrs de la garde présidentielle.

Dans ce communiqué,  les associations concernées ont  manifesté leur détermination à poursuivre leur  action en faveur de l’édification d’une société juste et libre, tout en veillant  à éradiquer les racines du terrorisme dans sa tentative de faire échouer le dernier espoir des Révolutions du monde arabe.

La société civile tunisienne qui s’est fortement mobilisée depuis le 14 janvier 2011 pour instaurer un état de loi et de droit semble, malgré les menaces grandissantes, de plus en plus déterminée à lutter contre le fléau de l’extrémisme religieux comme elle l’avait notamment fait à Kasserine. les 35  signataires du communiqué ont  rappelé que la réponse au terrorisme ne pouvait aucunement être sécuritaire.

Voici le communiqué conjoint:

Des ONGs de la société civile condamnent fermement l’attentat et appellent à une stratégie globale contre le terrorisme

À la suite de l’attentat terroriste qui a frappé la Tunisie, ce mardi 24 novembre 2015, en plein cœur de sa capitale, les organisations de la société civile, ci-dessous signataires, adressent leurs hommages et leurs condoléances aux familles et proches des victimes et aux blessés ainsi qu’à l’ensemble du peuple tunisien.

En ces moments difficiles, où nos valeurs de paix et de démocratie sont attaquées, nous appelons au recueillement et à l’unité nationale pour continuer à bâtir ensemble un Etat de droit, démocratique, pacifique et respectueux des droits humains.
Nous sommes déterminés à poursuivre notre action en faveur de l’édification d’une société juste et libre et à éradiquer les racines du terrorisme dans sa tentative de faire échouer le dernier espoir des Révolutions du monde arabe.

Ces actes barbares s’opposent diamétralement aux valeurs véhiculées par les courants éclairés de notre culture plusieurs fois millénaire et à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Ils n’infléchiront en rien notre lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, avec discernement, dans le strict respect de la dignité humaine, conformément aux principes et valeurs énoncées dans la Constitution.

Nous rappelons que la lutte contre le terrorisme passe par une gouvernance du secteur de la sécurité efficace, permettant aux contre-pouvoirs constitutionnels de jouer leur rôle à travers la mise en place de mécanismes d’audits, de surveillance et de reddition des comptes.
Il est primordial également d’apporter les moyens et le soutien nécessaire à l’institution judiciaire pour exercer son rôle, en toute indépendance et neutralité, afin d’assurer l’équilibre entre et la protection des droits et libertés et la lutte efficace contre les terroristes.

Nous appelons les autorités à entreprendre des consultations aussi larges que possible qui incluent toutes les parties aptes à donner une expertise sur ce fléau et ce pour la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme ayant une dimension culturelle, éducative, sociale et économique.
Enfin, nous appelons également à la tenue d’un congrès national contre le terrorisme dans lequel tous les acteurs de la nation, Etat, partis politiques et organisations de la société civile affirment leur engagement dans la lutte contre le terrorisme.

Liste des Organisations signataires :

– Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT)

– Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH)

– Ordre National des Avocats Tunisiens (ONAT)

– Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD)

– Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES)

– Association Des Magistrats Tunisiens (AMT)

– Syndicat des Magistrats Tunisiens (SMT)

– Observatoire Tunisien de l’Indépendance de la Magistrature (OTIM)

– Coordination Nationale Indépendante pour la Justice Transitionnelle (CNIJT)

– Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT)

– Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT)

– Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD)

– Association Beity

– Al Bawsala

– Comité du Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)

– Association Tunisienne de Défense du Droit à la Santé (ATDDS)

– Plateforme Tunisienne d’Economie Sociale et Solidaire (Platess)

– Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des Deux Rives (FTCR)

– Organisation contre la Torture en Tunisie (OCTT)

– Centre de Tunis pour la Migration et l’Asile (CeTuMA)

– Groupe Tawhida Bechikh

– Collectif 95 Maghreb Egalité

– Association Thala Solidaire

– TIGAR (Kasserine)

– Le labo démocratique

– Association Citoyenneté et Démocratie de Hammam Ghzaz

– Ligue des Electrices Tunisiennes (LET)

– Association Citoyenne et Liberté de Jerba (ACL)

– Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET)

– Union des Diplômés Chômeurs (UDC)

– Avocats sans Frontières (ASF)

– Cairo Institute for Human Rights studies (CIHRS)

– Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH)

– Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)

– Réseau Euro-méditerranéen des Droits humains (EuroMed Droits/REMDH)

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Communiqué de Presse ALECA: Démarrage des négociations sur l’Accord de Libre Echange avec l’Union Européenne

من طرف: Emilien Miner,

A l’occasion du démarrage officiel des négociations sur l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi (ALECA) entre la Tunisie et l’UE, en présence de Madame Cecilia Malmström, Commissaireeuropéenne au Commerce, les organisations de la société civile ayant institué un groupe de travail autour des droits économiques et sociaux tiennent à rappeler les recommandations adoptées le 6Décembre 2014 et les 11 et 12 et 21 avril 2015.

Les recommandations spécifiques présentées ci-dessous sont le résultat de réflexions menées   par l’ensemble des ONGs signataires et sont le fruit des échanges  qui ont eu lieu durant 18 mois detravail collectif marqués par plusieurs sessions de débat et de travail, appuyés par des contributions d’experts, ainsi que des missions de plaidoyer auprès des différentes instances de l’UE.

 

Concernant le Partenariat Privilégié de l’Union européenne avec la Tunisie, les  organisations signataires recommandent de:

  • Orienter les relations entre la Tunisie et l’UE dans une perspective stratégique qui contribue à relever les principaux défis qui se posent actuellement à la Tunisie, notamment ceux de lamaîtrise des technologies, de la sécurité alimentaire, de l’autonomie énergétique et de la gestion de l’eau.
  • Orienter l’aide de l’UE vers les besoins identifiés par la Tunisie et non pas subordonner les stratégies nationales des pays partenaires en fonction des fonds existants. Optimiser les emprunts et les subventions en les adaptant à une stratégie claire de développement durable et inclusif.
  • Etudier des solutions pour alléger l’endettement actuel de la Tunisie qui pénalise la transition démocratique en cours: envisager la reconversion de la dette multilatérale en financementsdirects de grands projets permettant une meilleure intégration régionale et sectorielle;

 

Concernant l’ALECA  entre la Tunisie et l’UE, les organisations signataires appellent l’UE à:

  • Placer l’ALECA dans un cadre de coopération équitable tenant compte de la compétitivité inégale entre les économies tunisiennes et européennes ainsi que de la persistance des aidespubliques européennes accordées à certains de leurs secteurs stratégiques ;
  • Effectuer un bilan du partenariat avec l’UE tel qu’il a été engagé depuis 1995 ;
  • Entreprendre, sans délais, des études indépendantes et actualisées d’impact multidimensionnel de l’ALECA en intégrant notamment la dimension des droits économiques et sociaux(disparités régionales, précarité des emplois, sous-traitance, perte d’emplois, protection sociale, pertes des ressources fiscales)
  • Renoncer aux   conditionnalités   susceptibles  d’imposer  des  réformes  structurelles  et  des politiques d’austérité défavorables aux droits économiques et sociaux des citoyens;
  • Prévoir des mécanismes d’exception, pour remédier au caractère asymétrique des relations entre la Tunisie et l’UE ;
  • Promouvoir la coopération technique et scientifique dans les domaines des TICs, des énergies renouvelables et de l’économie sociale et solidaire ;
  • Instituer un système d’accès à l’information pour la société civile garantissant la transparence du processus des négociations de l’ALECA ;
  • Assortir la liberté de circulation des biens, des services et des capitaux à la libre circulation des personnes ;
  • Développer un cadre institutionnel permettant l’expression et l’implication effective de la société civile aux différentes phases et volets des négociations ;
  • S’assurer que des mesures favorisant l’emploi et l’inclusion des femmes dans tous les domaines économiques soient intégrées dans tout le processus de négociation ;
  • Organiser un débat public sur l’ALECA au niveau global et sectoriel.

 

Enfin, et concernant les  fonds spoliés les organisations signataires  appellent l ’ UE à  :

  • Aider le peuple tunisien à mettre en place et accélérer les procédures pour récupérer les fonds spoliés par l’ancien régime;

 

Liste des Organisations signataires :

Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT)

Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH) Ordre National des Avocats Tunisiens (ONAT)

Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD)

Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES) Association des Magistrats Tunisiens (AMT)

Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT)

Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD)

Association Beity

Association Tunisienne de Défense du Droit à la Santé (ATDDS) Plateforme Tunisienne d’Economie Sociale & Solidaire (PLATESS) Coordination Nationale Indépendantepour la Justice Transitionnelle (CNIJT) Centre de Tunis pour la Migration et l’Asile (CeTuMA)

Association Amal du Bassin Minier pour l’environnement

Comité du Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie(CRLDHT)

Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives – FTCR Association Thala Solidaire

Association Citoyenneté et Démocratie de Hammam Ghzaz

Association TIGAR Kasserine

Association Citoyenneté et Liberté de Jerba (ACL) Réseau Dostourna

Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) Union des Diplômés Chômeurs (UDC)

La ligue des électrices tunisiennes

Réseau Euro-méditerranéen des Droits Humains (EuroMed Droits)

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Tunis: 35e assemblée générale de l’AIMF

من طرف: Alya Belkhodja,

Tunis a accueillit du 7 au 9 octobre 2015, la 35e assemblée générale de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) qui a été placée sous le thème “Apprendre les villes innovantes”.
Lors d’une conférence de presse donnée le 1 octobre 2015 à la Municipalité de Tunis à La Kasbah, Saifallah Lasram, le maire de Tunis a déclaré que l’événement constituait un «rendez-vous important pour la Tunisie qui s’apprête à organiser les élections municipales et oeuvre à consacrer la décentralisation». Elle sera également une occasion pour les maires des différents pays francophones de partager leurs visons.

Le chef du gouvernement, Habib Essid, qui s’est exprimé à Tunis  à l’ouverture officielle de la 35e Assemblée générale de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) a déclaré que “De nos jours, l’innovation territoriale se définie comme étant un élément de réponse adéquat aux défis majeurs des sociétés et permet à chaque territoire de se développer, par et grâce, à ses atouts et ses spécificités »
Il a également salué le rôle de l’AIMF dans la collaboration des élus des grandes villes, des universitaires, des experts et des représentants de la société civile pour créer une dynamique de dialogue et d’action au profit de 130 millions d’habitants disséminés sous la bannière de la francophonie. Il a également souligné l’importance du secteur  municipal qui constitue « le socle sur lequel repose toute politique de développement ».

La rencontre comporte deux volets
-Le premier concerne les activités de l’AIMF (réunion du bureau et assemblée générale).
-Le second prévoit l’organisation de trois ateliers qui devront répondre à  des questions d’actualité

  • Quelles innovations urbaines en faveur des relations internationales, de la paix, des échanges et de la prévention des conflits?
  • Comment le Maire fait-il le lien entre la stimulation de l’entrepreneuriat féminin et des startups ?
  • Et la mise en œuvre du partenariat stratégique AIMF-Commission européenne : plus d’autonomisation des villes pour un développement durable et inclusif des territoires.

Les travaux de l’assemblée qui ont commencés le 7 octobre avec la participation des élus locaux de 40 villes francophones ont été inaugurés par le secrétaire d’état en charge des collectivités locales , Hedi Majdoub.
Il a indiqué que l’innovation territoriale doit être introduite dans toutes les actions gouvernementales et locales tant elle représente un élément de réponse aux défis sociaux, économiques et territoriaux auxquelles nous sommes confrontées.
Les participants ont été reçus par le président de la République, Béji Caïd Essebsi.
Le ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie Numérique, Noomen Fehri a introduit les débats sur le thème : Quelle gouvernance pour libérer l’innovation ?

 

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Les 8 priorités de développement en Tunisie vues par la Société civile

من طرف: Emilien Miner,

La révolution tunisienne a permis l’essor des initiatives en faveur du développement de la société civile, cela dit il est  important d’apporter de l’homogénéité et de la coordination dans ces mouvements.

Le programme des nations unies pour le développement (PNUD) a donc engagé un processus consultatif avec de nombreux partenaires en vue de dresser un état des lieux de la situation actuelle et de formuler une ligne directrice pour les perspectives d’avenir.

Dans cette optique, 16 conférences regroupant des acteurs issus des 24 gouvernorats du pays ont été organisées. Cette démarche s’est déroulée au cours des mois de novembre et décembre 2013. Un rapport complet, terminé en Mars 2015 et adressé aux décideurs publics, à l’ensemble des organisations de la société civile ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers œuvrant en Tunisie a été dressé suite à ces consultations. Les grandes lignes de ce dernier vont être synthétisées dans cet article, dans le but de le rendre abordable au plus grand nombre.

 

Des participants de milieux divers

Le PNUD a tenté de convier un échantillon pertinent de chaque acteur ayant un impact sur le développement de la société civile. Quatre catégories sont dégagées :

  • Les médias
  • Les autorités religieuses (importantes au niveau local et régional)
  • Les organisations de la société civiles
  • Les personnalités locales

Une trentaine d’universitaires de différentes spécialités étaient également présents pour orienter et accompagner les participants dans les discussions.

 Plusieurs thématiques abordées

Pour définir le cadre des discussions, le PNUD s’est adressé à 1100 jeunes pour connaître leurs attentes concernant la transition démocratique en Tunisie. Les huit sujets les plus importants selon eux sont :

  • L’emploi
  • Les disparités régionales
  • Le rôle de la femme dans la transition démocratique
  • Le rôle des jeunes dans la transition démocratique
  • La sécurité
  • La lutte contre la corruption
  • La violence politique
  • L’environnement

Recommandations et mesures envisagées

Ces dernières vont être abordées ici, pour chacune des thématiques qui ont guidé les discussions.

Concernant l’emploi, les demandes portaient sur:

  • Plus de sensibilisation des hommes d’affaire à investir au niveau local et régional, de formation des demandeurs d’emploi et d’accompagnement dans les recherches.
  • Une dynamisation de la créativité et le lancement de projets en développant un plus grand soutien des projets dans les communes rurales
  • Une plus grande plaidoirie auprès des autorités pour améliorer la politique de l’emploi
  • Une adaptation des formations et des diplômes aux besoins du marché de l’emploi

Concernant les disparités régionales, les demandes portaient sur :

  • Une plus grande activité de promotion (favoriser une approche régionale des questions de développement, mise en place d’une « discrimination positive » en faveur des régions défavorisées etc.)
  • Développer les activités de contrôle, de veille et de collectes de données.

Concernant le rôle des femmes dans participation à la transition démocratique, les demandes portaient sur

  • L’information, la formation et la sensibilisation des femmes vis-à-vis de leurs droits
  • Le renforcement des cadres administratifs et législatifs
  • La mobilisation et l’appui de la société civile
  • L’insertion des femmes dans la vie politique
  • L’accompagnement et l’encadrement des femmes vulnérables
  • Le réaménagement du cadre socioprofessionnel de la femme active

Concernant le rôle des jeunes dans la participation à la transition démocratique, les demandes portaient sur :

  • La sensibilisation, la formation et l’encadrement
  • La révision des systèmes éducatif et législatif, ainsi que des réformes des politiques publiques
  • L’implication effective des jeunes dans la prise de décision
  • Une communication plus importante et ciblée
  • Le renforcement et l’élargissement de la représentativité et de l’implication des jeunes
  • La dynamisation des structures culturelles.

Concernant la sécurité, les demandes portaient sur :

  • La formation et la sensibilisation des citoyens
  • La mise en place d’un cadre propice à l’échange entre police et citoyens
  • La prévention et le traitement en matière de « radicalisation »

Concernant la lutte contre la corruption, les demandes portaient sur :

  • Le développement de la réglementation et des mécanismes de contrôle
  • Le renforcement du rôle des associations dans la lutte contre la corruption
  • La sensibilisation autour de la lutte contre la corruption et du rôle des médias
  • La garantie de la neutralité politique de l’administration et des associations

Concernant la violence politique, les demandes portaient sur :

  • La sensibilisation et la formation en faveur de la société civile et des partis politiques en matière de communication non-violente, résolution pacifique des conflits, sciences politiques, droits de l’homme et citoyenneté
  • La mise en place d’espaces propices aux échanges en dehors de l’arène politique
  • La veille et le contrôle de la part des citoyens (par le biais de formations à l’école, les maisons de jeunes etc.)

Concernant l’environnement, les demandes portaient sur :

  • La sensibilisation, l’éducation et la mobilisation (par le biais de vulgarisation et multiplication de pratiques “écoresponsables”)
  • Le contrôle et la mise en place de pressions, notamment au niveau des autorités étatiques, avec la mise en place de mesures protégeant l’environnement
  • La mise en place de mesures alternatives, telles que le tri sélectif, la création d’emplois en matière d’environnement etc.

Le but de ce rapport est, au-delà d’un bilan de la situation actuelle et des perspectives, est de sensibiliser les décideurs publics les partenaires techniques et financiers quant à leurs prises de décisions. Le but étant la conception de politiques efficaces accompagnées d’un suivi. En développant la concertation et la participation des différents acteurs sociétaux, il est possible de dynamiser et améliorer le processus de transition démocratique mis en place depuis la révolution.

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