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L’ambassade du Canada à Tunis a été la première, dans la région du Maghreb à ouvrir ses portes en 1961. Au départ, l’ambassade a été stimulée par un important programme d’aide au développement. Aujourd’hui, les relations entre les deux pays reposent sur la coopération politique, les investissements du secteur privé, les relations culturelles et universitaires ainsi que l’immigration.
Le Canada et la Tunisie ont établi des relations diplomatiques en 1957. Leurs relations bilatérales sont cordiales et les deux pays sont membres de la Francophonie. On dénombre entre 15 000 et 20 000 Canadiens d’origine tunisienne; ils résident principalement dans la province de Québec. Le Canada, qui est l’une des destinations les plus populaires en ce qui a trait aux études à l’étranger, attire près de 2 000 étudiants tunisiens chaque année.
Le Canada se réjouit des progrès réalisés par la Tunisie sur le plan des réformes démocratiques depuis la révolution du jasmin en janvier 2011 et collabore avec le gouvernement tunisien et la communauté internationale pour appuyer la transition politique et économique du pays. Au Sommet de Deauville en 2011, le premier ministre Stephen Harper a appuyé l’intégration de la Tunisie comme membre du Partenariat de Deauville, en soulignant l’importance de la libéralisation pour favoriser la relance économique en Tunisie.
En 2012, le Canada a manifesté son soutien à la transition de la Tunisie vers la démocratie par une visite de haut niveau visant à renforcer et à consolider les liens bilatéraux. Le ministre des Affaires étrangères John Baird a effectué, le 17 décembre 2012, une visite en Tunisie où il a eu des discussions constructives avec le président Moncef Marzouki, l’ancien premier ministre Hamadi Jebali et l’ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem (communiqué). Le ministre Baird a profité de cette occasion pour discuter de questions politiques économiques et commerciales clés, notamment la transition de la Tunisie vers la démocratie et la rédaction d’une nouvelle constitution, la bonne gouvernance et les droits de la personne, la sécurité régionale, les négociations relatives à la conclusion d’un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers et l’établissement de liaisons aériennes directes entre Montréal et Tunis. Outre les responsables tunisiens, le ministre Baird a également rencontré Mme Leila Bouazizi, dont le frère Mohamed, par son acte de désespoir du 17 décembre 2010, a allumé l’étincelle de la révolution tunisienne et des printemps arabes. Le ministre Baird a également visité le cimetière militaire de Massicault, en dehors de Tunis, où il a déposé une couronne pour honorer la mémoire des soldats canadiens qui y ont été inhumés après la victoire des forces alliées combinées sur les puissances de l’Axe en 1943.
La visite du ministre Baird en Tunisie a coïncidé avec l’organisation, par la Tunisie, du Forum pour l’avenir de l’Initiative du G‑8 pour le Moyen-Orient élargi et l’Afrique du Nord (BMENA), une réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères visant à renforcer les liens existant entre les pays du G‑8 et le monde arabe, ainsi que les liens entre les gouvernements et la société civile. Le Forum a été la deuxième grande réunion internationale qui s’est tenue à Tunis en 2012, la première ayant été la Conférence des Amis du peuple syrien, à laquelle a participé également le ministre Baird, en février 2012. Auparavant, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Canada, M. Lawrence Cannon, s’était rendu en visite à Tunis en août 2009, et le ministre des Affaires étrangères de la Tunisie, M. Kamel Morjane, avait effectué une visite à Ottawa en avril 2010.
Bien que le Canada et la Tunisie ne soient pas liés par un traité d’extradition bilatéral, les deux pays sont parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption et à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, qui permettent l’extradition, en conformité avec le droit canadien et la Charte canadienne des droits et libertés. Le Canada a également adopté la Loi sur le blocage des biens de dirigeants étrangers corrompus (Tunisie et Égypte), qui rend exécutoires les demandes écrites du gouvernement tunisien de bloquer tous les actifs déposés dans des institutions financières canadiennes par de hauts dirigeants de l’ancien régime, ainsi que par des membres de leur famille et leurs associés.
Relations commerciales
Les relations commerciales entre le Canada et la Tunisie sont relativement modestes, toutefois, le Canada est résolu à poursuivre de nouvelles occasions de resserrement des liens commerciaux entre les deux pays et d’expansion des investissements en Tunisie. La Tunisie présente des débouchés commerciaux dignes d’intérêt pour le Canada dans les secteurs de l’infrastructure, de l’agriculture et des aliments transformés, des services de génie-conseil, de l’éducation et des technologies durables. Nos deux pays ont entamé des négociations en vue de conclure un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE). En 2013, nos échanges bilatéraux avec la Tunisie se sont élevés à presque 425,3 millions de dollars CAD. La Tunisie était le 67e partenaire commercial bilatéral du Canada en 2013. La Tunisie fait partie des pays prioritaires identifiés dans le Plan d’action des marchés mondiaux du Canada. Le 24 octobre 2013 et le 1er avril 2014, deux missions d’affaires tunisiennes comprenant chacune plus d’une centaine de participants sont venues au Canada. Le 1er avril 2014, la compagnie aérienne tunisienne Syphax a inauguré un vol direct Tunis-Montréal.
Le programme d’aide du Canada
La contribution de 15 millions de dollars du Canada au Fonds de transition de Deauville permet le financement de plus d’une demi-douzaine de projets en appui à la transition démocratique. Dans la foulée de la révolution du jasmin du début de 2011, le gouvernement du Canada a fourni une aide à la transition sous la forme, notamment, de programmes de renforcement des capacités dans les domaines suivants : inscription des électeurs en vue des élections de l’Assemblée nationale constituante de 2011, liberté d’expression et d’information, engagement civique et politique des femmes, formation des médias et droits de la personne. Pendant la révolution libyenne de 2011, le Canada a également octroyé une aide humanitaire de 10,6 millions de dollars destinée à alléger la pression exercée par le conflit sur les pays voisins, dont la Tunisie.
Les projets financés se déroulent soit uniquement en Tunisie, soit dans plusieurs pays. En général, il s’agit de subventions apportées à des projets portés par des grandes organisations internationales ou par des agences des Nations Unies.
Projets en Tunisie :
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