26 Janvier 2022 Il y a 3 ans
Un bureau d’études chargé de l’Évaluation nationale des conditions cadres du Développement de l’Entrepreneuriat Féminin en Tunisie
Depuis plus de quinze ans, l’Organisation Internationale du Travail promeut le développement de l’entrepreneuriat féminin (DEF) comme moyen de créer des emplois, de renforcer l’autonomie économique des femmes et d’assurer l’égalité de genre. Le programme de développement de l’entreprenariat féminin de l’OIT est unique au sein de la famille des Nations Unies. Il vise à renforcer la capacité des partenaires locaux, nationaux et internationaux à aider les femmes à créer et à améliorer leurs entreprises en proposant des approches spécifiques aux femmes entrepreneurs pour qu’elles deviennent autonomes et génèrent des emplois décents, tout en prenant des mesures pour identifier et supprimer les obstacles systémiques. L’OIT est la seule organisation des Nations Unies à disposer d’une stratégie dédiée au DEF, adoptée par son Conseil d’administration tripartite en 2008. Le programme fournit un ensemble complet d’outils, de services de conseil et de renforcement de capacités. Des réseaux de formateurs et de partenaires locaux, nationaux et internationaux sont formés aux outils et approches de l’OIT et forment à leur tour des formateur(rice)s et/ou des entrepreneurs.
Afin de libérer le potentiel des entreprises appartenant à des femmes, il est important d’examiner où se situent les obstacles et de prendre des mesures pour y remédier. Par exemple, le manque d’accès des femmes au financement peut être lié à la faiblesse des droits de propriété (la propriété étant une forme importante de garantie). Dans certains pays, les femmes doivent obtenir le consentement de leur mari pour créer une entreprise, ce qui a pour effet de réduire considérablement la proportion de MPME appartenant à des femmes par rapport aux pays où cette exigence n’existe pas. En effet, les recherches révèlent une corrélation générale entre l’étendue de la différenciation juridique entre les sexes et la mesure dans laquelle les femmes travaillent, possèdent et dirigent des entreprises. Les barrières structurelles fondées sur le genre qui limitent la pleine participation des femmes à l’activité économique doivent être supprimées pour que les femmes puissent avoir des chances égales d’exercer une activité entrepreneuriale.
Avec sa méthodologie d’évaluation du développement de l’entrepreneuriat féminin, le BIT promeut un ensemble de conditions-cadres du développement de l’entrepreneuriat féminin (DEF) qui peuvent être évaluées au niveau national afin d’élaborer des recommandations
politiques clés pertinentes et adaptées localement pour améliorer l’environnement de la promotion de l’entrepreneuriat féminin. Les conditions cadres du DFE et la méthodologie d’évaluation fournissent un outil complet pour aider les évaluateurs au niveau national à rassembler et à analyser un ensemble cohérent d’informations sur le statut du DEF, ainsi qu’à identifier des mesures ciblées pour améliorer l’écosystème du DEF.
En évaluant ces conditions par le biais d’une méthodologie approfondie, l’OIT vise à aider les parties prenantes nationales (par exemple, les responsables politiques, les décideurs, les agences d’exécution, les points focaux, les organisations d’employeurs, les associations commerciales/sectorielles, les associations de femmes entrepreneurs et les ONG) à identifier des recommandations clés, adaptées au contexte local et stratégiques pour libérer le potentiel de l’entrepreneuriat féminin et des entreprises dirigées par des femmes afin de générer des “emplois décents” au niveau national. Ces recommandations doivent émaner d’un processus clair qui met l’accent sur le dialogue et être validées par un groupe multipartite (comprenant les femmes entrepreneurs) afin d’être utilisées pour la formulation d’un plan d’action national ou d’une stratégie nationale pour le DEF.
Une évaluation nationale du développement de l’entrepreneuriat féminin en Tunisie a été menée en 2016, dans le cadre du projet « Voies à suivre après la révolution : Travail décent pour les femmes en Egypte et en Tunisie » financé par le Ministère des Affaires étrangères de Finlande et a donné lieu à un nombre de recommandations clés. Cinq ans plus tard, le moment est venu d’évaluer les progrès effectués en Tunisie suite aux recommandations formulées. C’est dans ce cadre que le projet Appui aux Femmes Rurales en Entrepreneuriat (AFERE), financé par Affaires Mondiales Canada, recherche un cabinet de consultants (Bureau d’études) pour mener une évaluation du contexte national du développement de l’entrepreneuriat féminin.
Les tâches suivantes seront entreprises par un cabinet de consultants afin de fournir une évaluation nationale de l’entreprenariat féminin, mesurer les progrès réalisés depuis la dernière évaluation, et fournir des recommandations spécifiques pour améliorer l’environnement de l’entrepreneuriat féminin en Tunisie, en mettant en œuvre la méthodologie de l’OIT : ” Évaluation des conditions cadres pour le développement de l’entrepreneuriat féminin – Guide de l’évaluateur “. La collecte des données et la sélection des personnes interrogées se feront selon le processus indiqué dans le guide et selon les orientations du BIT. Les acteurs interrogés dans le cadre de cette deuxième évaluation nationale de l’entrepreneuriat féminin devront correspondre autant que possible à ceux interrogés dans le cadre de l’évaluation de 2016.
*Des conseils sont fournis dans le Guide des évaluateurs (y compris l’adaptation du questionnaire au contexte local et sa traduction dans la langue locale) et la formation et la supervision des enquêteurs à l’aide du guide et du module de formation dédiés du BIT.
1- Une revue de littérature concise (4-5 pages), un plan de travail et un questionnaire d’enquête adapté en français et dans une autre langue locale pertinente.
2- Un rapport concis (en français) de 40 pages maximums, évaluant les conditions cadres du DEF, sur la base de la méthodologie de l’OIT (qui sera mise à la disposition du/de la consultant(e)) et mesurant les éventuels progrès réalisés depuis la dernière évaluation. L’évaluation comprendra une présentation et une analyse des changements depuis 2016, et une liste de recommandations clés visant à améliorer l’environnement du DEF dans le pays étudié.
3- Une présentation PowerPoint d’une durée maximale de 20 minutes (15-20 diapositives) qui comprendra les principales conclusions et recommandations qui seront présentées par le/la consultant(e) au cours d’un atelier de validation (en personne ou par vidéoconférence).
Le prestataire peut être :
– un regroupement de consultants individuels experts nationaux
– un Cabinet ou Bureau d’étude national
Le prestataire devrait présenter parmi les personnes ressources affectées à la prestation :
Critères d’Evaluation Technique :
Critères | Max nombres de points |
Compréhension des Termes de Références max. points | 10 |
Pertinence de l’approche méthodologique max. points | 20 |
Pertinence des étapes de la mission | 20 |
Adéquation du calendrier | 20 |
Pertinence des CV proposés | 30 |
Les propositions seront évaluées (points attribués) en fonction de la qualité de l’offre par rapport aux critères d’évaluation technique définis ci-dessus. Le seuil minimum pour la qualification technique est de 70 points.
Seules les propositions financières des prestataires de services qualifiés à la suite de l’évaluation technique seront prises en considération dans l’évaluation financière et l’attribution de l’offre.
Cette opportunité n'est malheureusement plus disponible sur Jamaity. Visitez régulièrement la rubrique opportunités pour ne plus en rater.
Appel à consultants Publié sur Jamaity le 12 janvier 2022
Découvrez encore plus d'opportunités sur Jamaity en cliquant sur ce lien.