Réaliser une cartographie des sites de regroupement des migrants en Tunisie-ATSR Retour vers les opportunités

Réaliser une cartographie des sites de regroupement des migrants en Tunisie

Contexte :

Depuis plus de 10 ans et le durcissement des conditions de migration régulière vers l’Europe, la Tunisie se transforme en un pays d’accueil pour des migrants qui, faute de pouvoir continuer leur projet migratoire vers l’Europe, voient leur séjour en Tunisie de prolonger.

En Tunisie, la protection sociale contre la maladie, les accidents de travail, l’invalidité ainsi que le bénéfice des droits sociaux (retraite, congés de maladie, salaire minimal légal) ne sont garanties qu’aux personnes exerçant un emploi déclaré, c’est-à-dire soumis aux dispositions du Code du travail. La déclaration implique une cotisation, aussi bien pour l’employeur que pour l’employé. La population migrante désormais se retrouve face à des difficultés d’avoir une sécurité sociale ce qui contribue à sa vulnérabilité sanitaire et la conduire à des pratiques de médecine traditionnelle. D’après les constats réalisés lors de Analyse des barrières d’accès aux services de prévention et de soins du VIH auprès de la population migrantes assurée par l’association NESS, plusieurs Migrants ont eu recours à la médecine traditionnelle pour des soins des IST et ce en absence de structure sanitaire publique répondant à leurs besoins et acceptant leur statut. Afin de saisir et assurer une meilleure réponse aux besoins des migrants, il est nécessaire de réaliser une cartographie des sites de regroupement des migrants afin d’orienter efficacement les activités de prévention combinée. 

Cartographier les mobilités migratoires, c’est-à-dire obligatoirement « immobiliser » un système spatio-temporel, social, relève d’un véritable défi. Non seulement les individus en migration et/ou sur le chemin de l’exil se croisent, mais ils font aussi des « pauses », plus ou moins longues, ils/elles s’installent temporairement en Tunisie, dans un lieu, y restent quelques jours, quelques semaines ou quelques années et parfois en repartent. La géographie et la cartographie des migrations sont soumises au temps et à des évolutions politiques qui peuvent être très rapides. 

Dans le cadre des activités inscrites dans le plan d’action de l’association Tunisienne de la santé de la reproduction avec l’appui financier du Fonds Mondial, une cartographie sera réalisée afin de mieux cerner le flux moratoire et avoir une image claire sur les lieux de concentration des personnes migrantes en Tunisie.

L’objectif général 

De mettre à disposition des activités de prévention combinée une cartographie des personnes migrantes en Tunisie afin de mieux connaître cette communauté transnationale pour élaborer des stratégies appropriées de prévention combinée du VIH/IST et de mobilisation. En particulier, cette cartographie vise à définir le profil géo-démographique et socioéconomique des diasporas.

Résultats attendus/livrables

Note méthodologique succincte (moins de 8 pages) expliquant de façon détaillée la démarche qui sera adoptée par le/la consultant.e, en termes de méthodologie d’ensemble d’approche, de livrables et de chronogramme

Un rapport d’étude détaillé qui comprendra notamment :

• Une introduction contextualisée établissant succinctement l’état de la littérature sur le flux migratoire en Tunisie ; 
• Une présentation méthodologique d’ensemble
•  Une présentation de l’échantillonnage et de la méthodologie de la cartographie sur la réalité des conditions de recrutement, d’arrivée et de parcours de vie des migrants en Tunisie ; 
• La présentation de la cartographie et de ses résultats ; 
• Un rapport de synthèse de la cartographie
• Des recommandations sur les pistes d’amélioration de la prise en charge en matière de prévention VIH des migrants.

Qualification et expérience :

• Expérience confirmée dans la réalisation d’études auprès des populations clés et vulnérables, et spécialiste dans le domaine du VIH ;
• Expérience confirmée d’au moins 10 ans dans la coordination de projet de recherche ;
• Expérience confirmée dans le travail avec les groupes hautement vulnérables au VIH ;
• Bonne capacité d’écoute et de dialogue ;
• Une expérience confirmée dans le travail avec la société civile.