26 Juin 2016 Il y a 8 ans
La Révolution de janvier 2011 a constitué, en Tunisie, une rupture avec plusieurs décennies de régime autoritaire et a permis d’engager une transition démocratique devant conduire à l’établissement d’un système de gouvernement fondé sur la légitimité populaire et capable de répondre aux attentes des populations. Elle a également permis à de nombreux Tunisiens de prendre conscience de leur rôle de citoyens et de leur capacité à participer à la gestion des affaires publiques, comme en témoigne l’épanouissement du tissu associatif. Bénéficiant d’un niveau élevé d’instruction et d’accès à l’Internet, la société civile s’est activement engagée pour le changement démocratique, notamment à travers les réseaux sociaux. La transition politique initiée se trouve désormais dans une phase de consolidation démocratique. En effet, le recours au dialogue national, célébré par le prix Nobel de la paix en 2015, et l’adoption d’une nouvelle Constitution suivie d’un processus électoral accepté par l’ensemble des acteurs politiques esquissent les contours d’une pratique effective et pérenne de la démocratie.
Toutefois, si les révoltes populaires ont incontestablement eu un impact positif sur la notion de citoyenneté et le rapport à l’Etat, cet engagement reste essentiellement le fait des élites intellectuelles et urbaines. Plusieurs études indiquent une désaffection des jeunes par rapport aux canaux d’engagement traditionnels (partis, associations, élections). De même, les initiatives de la société civile soutenues par le PNUD en Tunisie ont révélé la faiblesse de la culture démocratique dans les milieux populaires. A cela s’ajoute, dans un certain nombre de ‘régions défavorisées’ (telles que Médenine et Tataouine, dans le Sud-Est, Gafsa, Sidi Bouzid et Kasserine, au centre et El Kef, au Nord-Ouest) un sentiment d’abandon et d’exclusion, qui nourrit de fortes et récurrentes frustrations sociales et le développement de tendances centrifuges, qui s’expriment, parfois, par l’incivisme, par le rejet de l’autorité de l’Etat, l’apparition de groupes radicaux et le désenchantement à l’égard du système démocratique et des institutions.
Dans ce contexte, il apparaît prioritaire pour le PNUD d’accorder un intérêt particulier à la promotion de la citoyenneté et au renforcement de la cohésion sociale. Cette intervention devrait s’appuyer sur les acquis de la phase précédente en matière d’appui aux acteurs institutionnels et à la société civile tout en ciblant de manière plus spécifique les vecteurs ayant une incidence directe sur le renforcement de la cohésion sociale. A ce titre, le projet Tamkeen vise à promouvoir l’implication de la société civile dans la consolidation de la paix sociale à travers la promotion de la citoyenneté et la prévention de la violence.
A cet effet, le PNUD prévoit, dans le cadre du projet TAMKEEN, le lancement d’un appel à propositions pour la sélection d’initiatives de la société civile contribuant à la consolidation de la démocratie et à la prévention de l’extrémisme violent par la promotion du dialogue et de la citoyenneté. L’objectif général est de renforcer les capacités des acteurs émergents de la société civile pour consolider les acquis démocratiques et accompagner les réformes en cours. Le présent appel à propositions s’articule autour de trois lots, à savoir :
Montant des subventions
L’appui financier proposé par le PNUD dans le cadre du présent appel à propositions est plafonné à 20 000 TND pour des projets dont le budget total ne doit pas dépasser 30 000 TND.
L’appui du PNUD peut couvrir 100% du coût total de l’action (c’est-à-dire que le demandeur n’est pas tenu d’apporter une participation financière au projet soumis).
Le solde (c’est-à-dire la différence entre le coût total de l’action et le montant demandé au PNUD) doit être financé via les ressources propres du demandeur ou des partenaires, ou par des sources autres que le budget du PNUD.
Le PNUD se réserve la possibilité de réduire et de ne pas attribuer tous les fonds demandés, selon la qualité des projets présentés.
L’appui proposé comprend, par ailleurs, un accompagnement technique durant toute la durée d’exécution du projet, à travers des conseils et des orientations, ainsi qu’une assistance en matière de suivi et d’élaboration des rapports narratifs et financiers.
Durée
La durée prévue d’un projet doit être comprise entre un minimum de 4 mois et un maximum de 6 mois.
Les présentes lignes directrices définissent les règles de soumission, de sélection et de mise en œuvre des actions dans le cadre de cet appel à propositions, en conformité avec les procédures du PNUD.
Éligibilité des demandeurs
Le demandeur doit satisfaire aux conditions suivantes pour pouvoir prétendre à une subvention :
Ne peuvent participer à des appels à propositions, ni être bénéficiaires d’une subvention les demandeurs et les partenaires :
Sont exclus de la participation à l’appel à propositions ou ne peuvent bénéficier d’une subvention, les demandeurs qui, au moment de l’appel à propositions et pendant son évaluation :
Éligibilité des actions
L’éligibilité des actions est déterminée par les conditions suivantes :
Les types d’actions suivants ne sont pas éligibles :
Un demandeur ne peut soumettre plus d’une (1) demande dans le cadre du présent appel à propositions.
Éligibilité des coûts
Seuls les “coûts éligibles” peuvent être pris en considération dans la subvention. Les coûts éligibles doivent être des coûts réels, prévus par le projet et validés par le PNUD et étayés par des pièces justificatives.
Le PNUD se réserve le droit de demander des clarifications quant au budget soumis pouvant donner lieu à des modifications du budget final approuvé. Le budget ne peut être changé, par la suite, qu’avec l’accord explicite du PNUD. En conséquence, il est dans l’intérêt du demandeur de fournir un budget réaliste et un bon rapport coût-efficacité.
Coûts directs éligibles
Les coûts directs éligibles doivent respecter les critères suivants :
Coûts administratifs éligibles
Les coûts administratifs couvrent les frais occasionnés au bénéficiaire par l’exécution du projet, hors dépenses directes. Il peut s’agir des frais de personnel non directement liés au projet, de matériel, de consommables, de fournitures de bureau et des locaux de l’association (électricité, etc.).
Les coûts administratifs doivent entrer dans les limites d’un montant forfaitaire de 7% des coûts directs du projet.
Les apports en nature ne sont pas permis et ne sont pas considérés comme du cofinancement. Par « apports en nature », il faut entendre les biens ou services fournis gracieusement par une tierce partie à un bénéficiaire.
Le coût du personnel affecté à l’action n’est pas une contribution en nature et peut être considéré comme cofinancement dans le budget de l’action, quand il est payé par le bénéficiaire ou ses partenaires.
Coûts inéligibles
Les dépenses suivantes ne sont pas éligibles :
Pour mieux expliquer les objectifs de l’appel à propositions et présenter le formulaire de proposition, huit sessions d’information ont été programmées selon l’agenda suivant :
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Appel à projets Publié sur Jamaity le 17 juin 2016
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