02 Juin 2017 Il y a 8 ans
Lieu : Ben Arous
Type de contrat : Consultation nationale (SSA)
Langues : Français
Nombre de jours travaillés : 15 jours étalés sur 2 mois
Evaluation finale externe de la mise en oeuvre du projet à l’échelle de la zone expérimentale (Ben Arous) / travail de coordination du CAP‐ONFP
Durée maximale de la consultation : 15 jours
Le projet « Appui à la création de mécanismes intersectoriels pour la prise en charge des femmes victimes de violence dans le Grand Tunis» mené en partenariat avec le MFFE‐ ONFP et ONU Femmes, mené conjointement par le MFFE, l’ONFP et ONU Femmes a pour ambition de créer des mécanismes intersectoriels pour la prise en charge des femmes victimes de violence(FVV) dans le Grand Tunis, grâce à la mise en place d’une expérience pilote dans le gouvernorat de Ben Arous, qui est le seul gouvernorat en Tunisie qui dispose déjà d’un centre public d’assistance psychologique pour les femmes victimes de violence (CAP), relevant de l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP) et qui assure une prise en charge multidisciplinaire (psychologique, juridique, sociale et médicale) des FVV.
Cette évaluation du projet a pour objectif principal d’analyser les résultats de cette première phase afin d’améliorer la conception et la mise en oeuvre de la deuxième phase (élargissement de l’expérience initiale).
La proposition de projet agréée et qui a fait l’objet d’un accord formel avec ONU Femmes prévoit une Evaluation à mi‐parcours et une Evaluation finale. A vu de l’avancement du projet, l’évaluation à miparcours à fin 2015 n’a pas été réalisée. Les partenaires du projet ont prévu de conduire l’évaluation du projet à ce stade, 6 mois avant la fin du dit projet. Cette Evaluation est donc obligatoire. Le projet a été conçu dès le départ comme une expérience pilote qui s’appuierait sur les informations, les mécanismes, les pratiques et modalités pratiquées par les intervenants auprès des femmes victimes de violence sur le gouvernorat de Ben Arous. Il a prévu d’initier une extension à d’autres gouvernorats au cours de la dernière année et en priorité de toucher les intervenants des 3 autres gouvernorats du Grand Tunis (Manouba, Ariana, et Tunis). Les produits phares de ce projet étant des outils et procédures formalisées et validés à l’échelle gouvernementale, cette Evaluation vise à fournir les éléments et modalités permettant l’extension de ce projet pilote de façon graduelle aux autres gouvernorats de la Tunisie.
Ce projet est né suite à deux initiatives concomitantes, la première de la part de l’ONFP qui après deux ans d’activités du CAP‐ ONFP, unique centre de jour pour les FVV en Tunisie dont la directrice a ressenti la nécessité de structurer et formaliser le cadre de travail des intervenants locaux autour des femmes victimes. La seconde a émané du Ministère de la femme, famille et enfance qui venant d’annoncer et de lancer le premier centre d’hébergement et de prise en charge des FVV. Face à ces deux requêtes,ONU Femmes avait proposé aux deux partenaires de joindre leurs initiatives et d’élaborer un projet commun vu que l’objet final des deux initiatives ciblait l’offre d’un meilleur service aux FVV.
Aussi, au niveau national, cette initiative s’inscrit dans la mise en oeuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes (VFF) à travers le cycle de vie (mise à jour en 2013) et plus spécifiquement en réponse à l’axe II « services appropriés et diversifiés ». Pour ONU Femmes, cette initiative s’inscrit dans le plan stratégique 2014‐2017, l’axe « Prévention de la violence à l’encontre des femmes et des filles et étendre l’accès des survivantes et victimes de violences aux services ».
A fin 2012, ONU Femmes avait soutenu le Ministère de la Femme Famille et Enfance par la préparation logistique du centre d’hébergement pour les FVV, l’étape ultérieure était d’apporter son soutien aux services effectifs pour les FVV.
Le projet initié en 2014 prendra fin en Décembre 2017. Le projet est conduit par les deux partenaires à travers un comité technique représentant les trois paries. Le CAP‐ONFP ayant été chargé de la coordination de la mise en oeuvre du travail intersectoriel grâce aux protocoles sectoriels, aux outils de travail intersectoriel et aux mécanismes développés.
Le projet, d’une durée de trois ans, 2014‐2017, est composé de deux phases :
Au cours de la première phase (octobre 2014‐décembre 2016), des mécanismes intersectoriels de prise en charge des femmes victimes de violence seront développés à l’échelle du gouvernorat de Ben Arous. Cette expérience sera par la suite étendue à trois localités de la Région du Grand Tunis durant la deuxième phase du projet (janvier ‐décembre 2017).
Ce projet a impliqué de nombreuses institutions publiques du gouvernorat de Ben Arous, partenaires du Centre d’assistance psychologique de Ben Arous (CAP) qui oeuvrent dans le domaine de la prise en charge des femmes victimes de violence. Il s’agit des Directions régionales de la santé (Ministère de la Santé), des affaires sociales (Ministère des Affaires Sociales), de la justice (Ministère de la Justice), de la sécurité (Ministère de l’intérieur), de la femme et de la famille, ainsi que des Organisations Non Gouvernementales.
Les bénéficiaires directs sont les intervenants dans la prise en charge des femmes victimes de violence, l’élaboration participative de protocoles réglementant le travail intersectoriel et la mise en place d’une plateforme pour le recueil des données et le suivi intersectoriel. Les bénéficiaires indirects seront les femmes victimes de violence.
Le projet pilote « Mise en place des mécanismes intersectoriels pour la prise en charge des femmes victimes de violences dans le grand Tunis » a pour objectifs spécifiques de :
Le projet s’est décliné selon les résultats suivants :
Objectif général du projet : Les femmes victimes de violence bénéficient d’une réponse intersectorielle efficace et coordonnée dans le Grand Tunis.
Résultat 1 : Des mécanismes de coordination intersectorielle en matière de prise en charge des FVV sont mis en place et utilisés par les prestataires
La mise en oeuvre du projet a commencé par le renforcement de capacités des équipes concernées puis a mis en place d’un mécanisme participatif et itératif qui s’est basé sur l’apport des intervenants directs des institutions gouvernementales et de la société civile locale ainsi que sur les textes et réglementations nationales et les standards internationaux en matière de prise en charge des FVV.
Le projet est mis en oeuvre principalement sur le gouvernorat de Ben Arous et durant la 4éme année une extension sur le grand Tunis (les 3 autres gouvernorats), le seul partenaire technique et financier du projet est ONU Femmes. L’ONFP et le MFFE contribuent en nature en mettant à disposition du projet les ressources humaines et logistiques pour le suivi régulier du projet.
La Théorie de changement du projet serait :
Si les intervenants directs des 5 représentations locales des ministères et de la société civile locale sont formés, si des outils de travail sont élaborés et validés, si des protocoles, convention multisectoriels sont agréées par les autorités compétentes, alors les femmes victimes de violences qui se présenteront à l’une de ses structures dans le grand Tunis pourront bénéficier d’une réponse coordonnée et individualisée , car les intervenants disposent du savoir‐faire et ont instauré un travail coordonnée et systématisé entre eux.
L’évaluation couvrira la période de mise en oeuvre du projet (octobre 2014 à mi‐ 2017). L’évaluation devra analyser les stratégies et les résultats du projet en mettant l’accent sur les leçons tirées et en traduisant les conclusions en recommandations opérationnelles et stratégiques pour l’extension du projet.
Dans ce contexte, le consultant devra organiser au moins 10 entretiens individuels avec les partenaires nationaux de référence (y compris les experts qui ont accompagné le processus, les intervenants de première ligne au niveau local, les participants aux ateliers participatifs dont l’UNFPA).
Le projet sera évalué selon les critères suivants : la pertinence, l’efficacité, l’efficience et la durabilité.
Les questions ci‐après donnent une indication des informations clefs à obtenir. Celles‐ci seront développées et définitivement établies durant la phase de démarrage de l’évaluation, notamment dans le rapport préliminaire.
Pertinence
Efficacité
Efficience
Durabilité
L’ONU FEMMES fait appel à un/e consultant ayant une expérience confirmée dans le domaine de l’évaluation basée sur l’approche genre.
Cette évaluation devra utiliser une approche de méthode mixte qui s’alignera avec la matrice finale des questions (complétée en concertation avec le groupe de référence), et qui devra proposer des méthodes de collecte innovateurs et participatifs. La recherche approfondie inclura la planification, l’analyse documentaire, l’organisation des entretiens individuels et des focus group avec les parties prenantes ainsi que tout autre outil quantitatif et/ou qualitatif qui s’avérerait utile pour recueillir des données pertinentes. La méthodologie devra assurer l’intégration de l’approche droits humains et de l’approche genre, et ce dans les différentes étapes de l’évaluation (méthodologie, collecte et analyse des données, etc.). Elle devra également assurer la participation et l’inclusion des parties prenantes. L’évaluation sera conduite en conformité avec le Code de Conduite Ethique (voir annexe). L’analyse documentaire devra couvrir les documents relatifs au projet et tous les autres documents susceptibles d’apporter des informations pertinentes.
Toutes les parties prenantes, notamment les détenteurs de droits, devront être inclus dans la collecte des données. Dans ce contexte, l’équipe d’évaluation devra organiser des réunions avec les membres du comité de pilotage, les prestataires du CAP‐ONFP et des partenaires travaillant au niveau régional ainsi que des entretiens avec des femmes victimes de violence ayant bénéficié d’une PEC selon les protocoles intersectoriels dans le respect du code d’éthique. L’équipe devra également assister aux activités en cours (une réunion mensuelle et un atelier de sensibilisation) La méthodologie devra être décrite en détail dans le rapport préliminaire et dans le rapport final de l’évaluation. Les instruments utilisés pour la collecte et l’analyse des données doivent être annexés aux rapports.
Ainsi, cette évaluation s’étalera sur les trois phases suivantes :
Etape 1. Planification de l’évaluation
Livrable : Rapport préliminaire
Etape 2. Collecte, revue documentaire et analyse des donnés
Livrable : Rapport provisoire de l’évaluation et présentation power point.
Etape 3. Rapport final
Livrable : Rapport final de l’évaluation, présentation power point et animation d’un atelier de présentation de l’évaluation)
Le comité technique, sera chargé notamment de :
N.B. Format du rapport :
Le rapport final répondra par ailleurs aux règles d’évaluation applicables dans le Système des Nations Unies, et devra contenir les renseignements suivants :
Les renseignements suivants doivent apparaître clairement dans les premières pages du rapport :
Le sujet à évaluer doit être décrit clairement. Le rapport doit contenir une description de l’importance, la portée et l’envergure du sujet à évaluer, une description des destinataires/des bénéficiaires et des parties prenantes, et les données budgétaires. La description du sujet à évaluer doit être aussi succincte que possible, tout en fournissant tous les renseignements pertinents. S’il est nécessaire de présenter des renseignements supplémentaires, ceux‐ci pourront faire l’objet d’une annexe.
L’objet et le contexte de l’évaluation doivent être décrits. L’objet de l’évaluation doit permettre de comprendre pourquoi l’évaluation est réalisée, comment elle sera utilisée et les décisions qui en seront la suite. Le contexte doit permettre de comprendre le cadre dans lequel l’évaluation a eu lieu.
Le rapport d’évaluation doit expliquer les critères d’évaluation retenus par les évaluateurs. Tous les critères ne sont pas applicables à chaque évaluation. Le rapport doit expliquer pourquoi tel critère particulier n’a pas été retenu, ainsi que toute limitation qui peut
s’appliquer aux critères retenus. Il doit aussi expliquer les règles de performance utilisées dans l’évaluation. La base sur laquelle s’appuient les jugements de valeur doit apparaître très clairement.
Le rapport d’évaluation doit exposer clairement les objectifs de l’évaluation, ainsi que la portée de celle‐ci. Les objectifs originaux de l’évaluation doivent être exposés, ainsi que tout changement qui aurait été apporté au devis de l’évaluation. La portée de l’évaluation doit être exposée, ce qui permettra d’expliciter la couverture de l’évaluation. Il faut également reconnaître les limites de l’évaluation. Il faut expliquer les questions originales posées dans le cadre de l’évaluation, ainsi que celles qui se seraient ajoutées en cours de route. Il s’agit là de références importantes auxquelles il doit être possible de comparer le contenu du rapport. Les objectifs et la portée de l’évaluation sont, eux aussi, des références importantes pour déterminer si les méthodes qui ont été choisies et les ressources qui ont été allouées ont été adéquates.
La méthode d’évaluation retenue doit être décrite de façon transparente, ainsi que les limites qu’elle comporte.
Le rapport d’évaluation doit présenter une description complète, sans être prolixe, des aspects essentiels des méthodes retenues afin de permettre aux utilisateurs de l’évaluation de se faire une idée de la qualité des données. La description des méthodes doit comporter les éléments suivants :
Les annexes doivent comporter les éléments suivants :
– Liste des personnes interrogées (si la confidentialité le permet) et des lieux visités ;
– Instruments de collecte des données (questionnaires, enquêtes, etc.) ;
– Mandat original de l’évaluation ;
– Liste des abréviations.
Les annexes renforcent la crédibilité du rapport et permettent de faciliter son utilisation.
Le/s prestataire/s doit/doivent assurer, dans les délais impartis, l’ensemble des prestations définies dans les termes de référence.
S’il s’agit d’une équipe d’expert, la présentation d’une équipe composée d’hommes et de femmes est fortement recommandée, et la précision du chef de file est requise
Plus précisément, cette mission sera confiée à un/e expert/e ou une équipe disposant de :
Le paiement afférent à l’exécution de la prestation sera réparti comme suit :
L’évaluation des offres se déroulera en deux temps :
1) Evaluation technique (70%) – max. 700 points :
Une note technique sur 700 sera attribuée à chaque soumissionnaire en fonction du barème suivant :
2) Evaluation financière (30%)‐max. 300 points
La note maximale (300 points) sera attribuée à l’offre techniquement qualifiée et la moins disante. La note des autres offres sera calculée au moyen de la formule suivante :
Analyse technico‐financière :
Les consultants seront évalués sur la base d’une analyse cumulative de leurs offres techniques et financières.
Le contrat sera attribué au consultant dont l’offre aura obtenu le score le plus élevé à l’issue de l’analyse technico‐financière telle que définie ci‐dessous.
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Appel à candidatures Publié sur Jamaity le 23 mai 2017
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