29 Avril 2018 Il y a 7 ans
La mission consiste à effectuer l’évaluation finale du projet « pour l’accés à l’emploi des personnes handicapées en Tunsie » mis en œuvre par Humanité & Inclusion en partenariat avec l’Agence Nationale pour l’emploi et le travail Indépendant et la Fédération Tunisienne des associations oeuvrant dans le domaine du Handicap. Cofinancé par l’Union Europpéenne, la foundation Drosos et l’agence franciase de development, ce projet a démarré en octobre 2014 et s’achèvera en mars 2018. Il vise à améliorer l’accès à l’emploi des personnes handicapées dans les gouvernorats de Gafsa, Gabes et Ben Arous. D’une durée estimée de 20 jours, cette évaluation finale a un objectif rétrospectif (évaluation des résultats, de l’impact, de la pérennité, de l’efficience….) mais aussi un rôle prospectif (recommandations pour le futur).
Historique des interventions de Humanité & Inclusion au Maghreb Humanité & Inclusion intervient au Maroc depuis 1993, en Tunisie depuis 1997, en Algérie depuis 1998 et en Libye depuis 2011. La création de l’entité programme Maghreb est le résultat d’un processus de fusion engagé depuis 2009 entre deux programmes d’Humanité & Inclusion, l’un couvrant le Maroc et la Tunisie, l’autre couvrant l’Algérie. Sous managements différenciés, les deux programmes sont passés par une série d’étapes intégratrices ayant abouti en juillet 2011 à la naissance du programme Maghreb. En adoptant cette organisation, Humanité & Inclusion vise aussi et surtout à renforcer les échanges d’expériences et les synergies entre les acteurs des différents pays, qu’il s’agisse des organisations de la société civile, des structures professionnelles, des acteurs publics et parapublics. Elle soutient notamment un réseau maghrébin d’organisations de défense des droits des personnes en situation de handicap dans la participation directe au processus de transition démocratique. Depuis début 2017, le programme Maghreb a été scindé en deux programmes : programme Tunisie-Maroc et programme Algérie
Stratégie d’Humanité & Inclusion au Maghreb
Validé en novembre 2011, le Cadre Opérationnel Pluriannuel (COP) 2012-2016 Maghreb guide le développement stratégique et opérationnel du programme. Le COP s’articule autour des principes de l’accès aux services en accord avec la stratégie fédérale de FHI selon les axes suivants :
1. Sensibiliser et apporter un appui technique aux décideurs publics pour une meilleure prise en compte des personnes handicapées dans l’ensemble des politiques publiques au niveau national et local.
2. Accompagner et renforcer la formation des professionnels des services spécialisés et des services ordinaires pour des interventions de qualité orientées sur la personne.
3. Renforcer les capacités des structures offrant des services aux personnes handicapées, et participer ainsi à l’élargissement de l’offre de services.
4. Accompagner la structuration des associations représentatives des personnes handicapées afin qu’elles deviennent des acteurs clefs dans les dynamiques de développement au niveau local, national, régional (Maghreb) et international.
Humanité & Inclusion est en cours d’élaboration d’une nouvelle stratégie pluriannuelle.
Domaines d’intervention et projets
Plus particulièrement, le programme Tunisie-Maroc intervient dans les domaines suivants :
Historique de l’intervention de Humanité & Inclusion en Tunisie
Stratégie d’intervention de l’association dans le pays
Des actions partenariales : Le soutien aux associations de la société civile constitue un des fondements de l’action de l’association à travers un appui technique et méthodologique, dans le
respect de leurs orientations et programmes. Parallèlement, Humanité & Inclusion développe des projets en coopération avec des institutions publiques.
Quelques repères sur le Handicap en Tunisie
Le projet vise une meilleure insertion économique des personnes en situation de handicap en Tunisie. Depuis le changement du régime en Tunisie en janvier 2011, la problématique de l’emploi a été l’une des revendications principales des citoyens. Le chômage déjà très élevé avant la révolution, a gravement augmenté passant de 13% en 2010 à 17,8 % en 2012 Les disparités régionales ont engendré une hausse du chômage dans les régions de l’intérieur. A titre d’exemple, Gafsa présentait un taux de chômage supérieur à 27.3 % en 2017 alors que la moyenne nationale est de 15.3. Chez les femmes le taux de chômage est plus élevé (22.6 % en 2017) que chez les hommes (12.4 %), et il touche deux fois plus de diplômées femmes (40.3 %) que de diplômés hommes (18.8 %). Les personnes handicapées sont considérées comme un groupe ârticulièrement vulnérable et présentent un taux de chômage plus élevé que le reste de la population active, comme cela a été démontré par plusieurs études internationales récentes (OMS, 2010; OCDE, 2010). De plus le niveau d’activité des personnes handicapées en âge de travailler (de 15 à 65 ans) est particulièrement faible (OTDDPH, 2014) : environ 13,3% ont une activité régulière contre 34,8% des personnes contrôles (Figure 1)
Une récente analyse stratégique sur l’emploi (Ministère de l’Emploi, 2012) a permis de mettre en évidence les barrières structurelles existantes au niveau du système local d’insertion professionnelle en Tunisie, qui ne semble pas aujourd’hui en mesure d’accompagner efficacement les demandeurs d’emploi vers le marché de l’emploi notamment les personnes vulnérables dont les PSH. Parmi ces barrières:
A ces barrières se rajoutent d’autres obstacles tels que :
Pour l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap
Le projet est mis en œuvre par Humanité & Inclusion en partenariat avec l’Agence Nationale de l’Emploi et du Travail Indépendant (ANETI) et la Fédération des Associations Tunisiennes œuvrant dans le domaine du Handicap (FATH). Il vise à favoriser l’accès des personnes handicapées, en particulier les jeunes et les femmes, à des moyens d’existence et à des revenus suffisants, à partir du déploiement d’un dispositif pilote d’insertion professionnelle dans les gouvernorats de Ben Arous, Gabès et Gafsa. Plus concrètement, il vise à contribuer au renforcement de la cohésion sociale et territoriale, au cœur des enjeux de la période postrévolutionnaire. Parallèlement, l’action doit renforcer les capacités des partenaires sociaux – syndicats, organisations d’employeurs, organisations de la société civile – à intervenir collectivement au plan national et local pour la promotion de l’insertion professionnelle des personnes handicapées, leur permettant de jouer un rôle plus actif et d’être une force de proposition sur les questions liées à l’emploi.
Sur le plan local, le projet vise à consolider les mécanismes de coordination entre les différents acteurs de l’insertion professionnelle: pouvoirs publics, prestataires de services, associations et entreprises de manière à rationaliser les efforts et les investissements des différents intervenants, tout en contribuant à l’émergence d’une gouvernance locale plus efficiente et plus démocratique.
L’accès des personnes en situation de handicap à des moyens d’existence et à des revenus suffisants pour permettre de vivre dignement contribue à l’amélioration de leurs conditions de vie et à la réduction des inégalités en Tunisie.
Objectif spécifique
Les personnes en situation de handicap (PSH), en particulier les jeunes et les femmes, ont accès à des opportunités d’emploi décent dans les gouvernorats de Ben Arous, Gabès, Gafsa et Bizerte en Tunisie
Résultats attendus
Résultat 1 : Les acteurs de l’emploi se coordonnent au niveau local pour identifier et orienter des personnes en situation de handicap vers des opportunités d’emploi en adéquation avec leurs capacités et avec les besoins du marché de l’emploi ;
• Activité 1.1–Mobilisation des acteurs et mise en réseau des prestataires de services d’insertion professionnelle
• Activité 1.2 – Réalisation de deux études sur i) les besoins, les obstacles et opportunités d’emploi/auto-emploi des PSH dans les principaux secteurs d’activité de chaque territoire et ii) les Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) des acteurs/prestataires de servicespar rapport à la prise en compte du handicap
• Activité 1.3 – Sensibilisation des prestataires de services sur les modalités d’insertion professionnelle et les compétences recherchées par les entreprises locales
• Activité 1.4 – Adaptation et développement des outils et méthodologies d’accompagnement des PSH vers l’emploi
• Activité 1.5 – Amélioration de l’accessibilité des services d’insertion
Résultat 2 : Les personnes en situation de handicap améliorent leur employabilité et sont accompagnés dans leur recherche d’emploi ou dans le développement d’activité économique ;
• Activité 2.1 – Formation et coaching d’agents d’insertion sur l’accompagnement personnalisé des demandeurs d’emploi
• Activité 2.2 – Diagnostic et définition d’un projet professionnel pour les PSH
• Activité 2.3 – Formation des PSH sur les habiletés de la vie, les techniques de recherche d’emploi et le montage d’activité économique
• Activité 2.4 – Accompagnement et appui aux PSH en formation, en stage, en poste ou en auto-emploi
Résultat 3 : Les entreprises publiques, privées et spécialisées sont mobilisées et accompagnées pour recruter et intégrer des personnes handicapées ;
• Activité 3.1 – Identification d’entreprises avec un fort potentiel économique et social et cherchant des employés avec des qualités de productivité et de stabilité
• Activité 3.2 – Sensibilisation des dirigeants d’entreprises à l’embauche de PSH
• Activité 3.3 – Formation des cadres et DRH sur le développement de « politiques handicap »
• Activité 3.4 – Appui et accompagnement technique des ateliers protégés et mise en liens avec les entreprises publiques et privées
• Activité 3.5 – Appui et accompagnement des entreprises pour l’embauche et l’adaptation des postes de travail des PSH
Résultat 4 : Les partenaires sociaux se concertent au niveau national pour développer et promouvoir des instruments et des pratiques entrepreneuriales socialement responsables vis-à-vis du handicap.
• Activité 4.1 – Sensibilisation des partenaires sociaux aux concepts de la RSE et du Handicap
• Activité 4.2 – Création d’un groupe de travail national RSE et Handicap d’organisations d’employeurs, ainsi que d’un certain nombre d’ONG et d’OPH.
• Activité 4.3 – Voyage d’étude pour identifier des outils et pratiques RSE et Handicap innovants
• Activité 4.4 – Développement d’un code de bonne conduite et d’un label en matière de RSE et Handicap
• Activité 4.5 – Prix national des entreprises favorables à l’emploi des PSH
• Activité 4.6 – Collecte et diffusion des bonnes pratiques entrepreneuriales pour l’embauche de PSH
Groupes cibles
Bénéficiaires finaux
35.000 PSH en âge de travailler des Gouvernorats de Ben Arous, Gabès, Gafsa et Bizerte bénéficieront de dispositifs d’insertion professionnelle et d’offres d’emploi adaptés à leurs besoins et capacités.
Durée du projet
1er octobre 2014 au 31 mars 2018 cofinacement de l’UE, objet de l’évaluation avec une extension d’avril 2018 à juin 2020. En effet, Le projet a bénéficié de financements complémentaires de la fondation Drosos et de l’Agence française de developpement qui ont permis le cofinancement de cette action, un renforcement budgetaire permettant une extention géographique (gouvernorat de Bizerte prévu mi 2018) et une extension dans la durée représentant une seconde phase pour le projet.
La mise en oeuvre d’une évaluation finale constitue pour HI et ses partenaires une étape importante visant à mesurer les résultats et les effets d’un projet, et à en évaluer l’impact, tout en répondant aux dimensions de qualité, de redevabilité et d’apprentissage conformément au référentiel qualité de Handicap International. Afin d’evaluer les progrès de la mise en œuvre du projet d’insertion professionnelle des personnes handicapées dans les gouvernorats de Ben Arous, Gafsa et Gabès, une première évaluation intermédiaire à été réalisée en interne en mois de Mars 2017. Ses principales recommandations ont porté sur 3 axes :
1. Renforcer les mécanismes d’implication et de suivi des bénéficiaires et des acteurs cibles et les liens avec les programmes existants.
2. Renforcer les capacités de l’équipe du projet dans la gestion/coordination du projet
3. Renforcer les modalités de suivi des indicateurs du projet
L’évaluation finale devra permettre de fournir à l’Union Européenne une information qui puisse leur permettre d’apprécier la bonne exécution du projet. Elle devra également offrir à Humanité & Inclusion et aux partenaires principaux une analyse critique rétrospective des actions mises en œuvre ainsi que des orientations précises quant aux perspectives pour l’avenir. Les résultats de l’évaluation constitueront en ce sens un outil pour les parties prenantes impliquées dans cette première phase pour la poursuite de l’action. Enfin, au travers de cette évaluation les partenaires du projet pourront apprécier leur propre participation dans la mise en œuvre du projet et les conséquences sur leur développement endogène.
L’évaluation devra fournir une appréciation générale de la qualité du travail accompli et des résultats obtenus par rapport aux objectifs et indicateurs objectivement vérifiables mentionnés dans le
document de projet. L’évaluation aura pour but de mesurer (apprécier, vérifier, donner du sens, interpréter) ce qui a été fait, et de mettre en évidence les réalisations du projet. Elle devra permettre de vérifier quels objectifs ont été atteints, tant en termes de résultats qu’en termes de dynamiques et de processus impulsés. En sus de cette appréciation, des suggestions, recommandations, des points d’attention et de vigilance spécifiques seront proposés à Humanité & Inclusion et aux partenaires pour enrichir sa connaissance du contexte et pour améliorer sa stratégie globale d’intervention, au-delà de l’action évaluée.
L’évaluation finale du projet s’inscrira dans le cadre de la politique de Planification, Suivi et Evaluation (PSE)1 d’Humanité & Inclusion (2015). La politique est constituée de trois principes fondamentaux, 12 critères et 36 engagements minimaux d’action qui ont été fixés dans un ensemble cohérent visant à répondre aux principaux enjeux internes et externes de l’organisation :
Ces trois niveaux s’articulent autour d’un cadre d’analyse : le référentiel qualité projet, qui s’applique tout au long du cycle de projet.
Les 3 niveaux sont :
• Acteurs-rices : se référant à l’environnement du projet, la catégorie « Acteurs-rices » rappelle les notions essentielles de participation des bénéficiaires, de coopération des partenaires, de synergie avec toutes les autres parties prenantes, et de comportement éthique respectant les principes moraux universels et les valeurs promues par Handicap International.
• Management : La catégorie « Management » précise les exigences en termes de gestion, d’efficacité, d’efficience et de redevabilité. Sont ainsi fixées les caractéristiques d’une gestion optimale d’un projet, entièrement orientée vers l’atteinte des objectifs et résultats attendus.
• Bénéfices : Enfin, la catégorie « Bénéfices » constitue l’axe central du référentiel. Elle porte sur la pertinence du projet au regard des besoins des groupes cibles et à leur satisfaction, sur les changements induits par le projet, sur l’existence ou le renforcement de capacités locales mais aussi internes à l’association permettant de répondre à ces besoins, et enfin sur la pérennité de l’ensemble des bénéfices apportés par le projet.
Le référentiel est comme mentionné précédemment structuré autour de 12 critères : Participation, coopération, synergies, éthique, pertinence, changements, capacités, pérennité, gestion, efficacité, efficience et redevabilité.
L’évaluation finale se focalisera sur certains critères :
• Les critères standards (critères OCDE) à savoir la pertinence, l’efficacité, l’efficience, l’impact (changements) et la vialbilité (pérennité)
• Deux critères complémentaires seront particulièrement abordés (en lien avec le Référentiel HI) à savoir les synergies et la coopération.
Il est attendu une méthodologie de type croisée (analyse de documents et colecte sur le terrain), avec une forte dimension participative, permettant une appropriation des résultats par les différents partenaires et parties prenantes du projet
L’évaluateur s’appuiera notamment (non exhaustif) sur les documents ressources suivants :
En sus des groupes ciblés par le projet, les personnes suivantes pourront être impliquées dans le processus d’évaluation:
La prestation est estimée à environ 20 jours (à affiner en fonction des propositions) sur base de la répoartition suivante :
Le consultant(e) ou l’équipe de consultant(e)s devra proposer un plan de travail détaillé, faisant apparaître clairement les différentes phases de l’évaluation. L’évaluation devra démarrer au plus tard 10 Mai 2018 avec une remise du rapport final au plus tard le 15 Juin 2018.
L’évaluateur devra couvrir la visite des 3 gouvernorats obligatoirement
Le budget de cette mission d’évaluation finale est de 8800 euros (exonéré TVA) incluant les honoraires du/des consultant/s, les frais d’hébergement/repas, le transport international et local.
Une première restitution orale (en français) sera faite à l’équipe d’Humanité & Inclusion et aux partenaires du projet à l’issue de la mission de terrain, les premiers résultats et recommandations seront présentés par l’évaluateur et discutés collectivement.
Suite à cette restitution, un rapport préliminaire sera rédigé dans les 5 jours par l’évaluateur et envoyé à l’équipe d’Humanité & Inclusion pour relecture et commentaires, Le rapport final sera livré au plus tard le 15 Juin 2018.
Rédigé en langue française, le rapport final (40 pages maximum) comprendra au minimum les éléments suivants :
Les annexes du rapport devront également comprendre à minima :
NB : Les rapports provisoires et finaux seront la propriété exclusive d’Humanité & Inclusion et de l’Union Européenne. Toute communication ou publication liée au document du rapport devra
faire l’objet d’un accord préalable.
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Offre d'emploi Publié sur Jamaity le 6 avril 2018
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