21 Octobre 2018 Il y a 6 ans
Mis en oeuvre par Humanité & Inclusion en Tunisie Octobre – Décembre 2018
Les projets de Humanité & Inclusion en Tunisie
Les actions de l’association dans le pays ont comme objectif l’amélioration structurelle des conditions de vie, l’insertion et la pleine participation sociale des personnes vulnérables dont les personnes handicapées. Actuellement, les projets portés par Humanité & Inclusion en collaboration avec ses partenaires institutionnels et associatifs oeuvrent à :
De manière transversale, l’association travaille sur les questions liées au plaidoyer pour une participation accrue des personnes handicapées dans le développement économique et social, à la coordination des acteurs ainsi qu’à l’intégration du handicap au sein des politiques publiques locales et nationales.
Ces projets sont mis en oeuvre en partenariat avec des organismes publics et la société civile. Humanité & Inclusion collabore ainsi avec le ministère de l’emploi, des affaires sociales, de l’éducation et de la femme, y compris les structures sous tutelles de ces ministères.
Les organisations de personne handicapées, les associations intervenant dans le champ du handicap, de l’éducation, de l’emploi et des droits humains, de la femme sont les autres partenaires de HI.
« Pour l’accès à la formation et à l’emploi des personnes handicapées en Tunisie »
Le projet est mis en oeuvre par Humanité & Inclusion en partenariat avec l’Agence Nationale de l’Emploi et du Travail Indépendant (ANETI) et la Fédération des Associations Tunisiennes oeuvrant dans le domaine du Handicap (FATH) et cofinancé par l’Union Européenne, l’Agence Française du Développement et la fondation Drosos. Il vise à favoriser l’accès des personnes handicapées, en particulier les jeunes et les femmes, à des moyens d’existence et à des revenus suffisants, à partir du déploiement d’un dispositif pilote d’insertion professionnelle dans les gouvernorats de Ben Arous, Gabès, Gafsa et Bizerte
Plus concrètement, il vise à contribuer au renforcement de la cohésion sociale et territoriale, au coeur des enjeux de la période postrévolutionnaire. Parallèlement, l’action doit renforcer les capacités des partenaires sociaux – syndicats, organisations d’employeurs, organisations de la société civile – à intervenir collectivement au plan national et local pour la promotion de l’insertion professionnelle des personnes handicapées, leur permettant de jouer un rôle plus actif et d’être une force de proposition sur les questions liées à l’emploi.
Sur le plan local, le projet vise à consolider les mécanismes de coordination entre les différents acteurs de l’insertion professionnelle : pouvoirs publics, prestataires de services, associations et entreprises de manière à rationaliser les efforts et les investissements des différents intervenants, tout en contribuant à l’émergence d’une gouvernance locale plus efficiente et plus démocratique.
L’accès des personnes handicapées à des moyens d’existence et à des revenus suffisants pour permettre de vivre dignement contribue à l’amélioration de leurs conditions de vie et à la réduction des inégalités en Tunisie.
Les personnes handicapées, en particulier les jeunes et les femmes, ont accès à des opportunités d’emploi décent dans les gouvernorats de Ben Arous, Gabès, Gafsa et Bizerte en Tunisie.
Résultat 1 : Les acteurs de l’emploi se coordonnent au niveau local pour identifier et orienter des personnes handicapées vers des opportunités d’emploi en adéquation avec leurs capacités et avec les besoins du marché de l’emploi ;
Résultat 2 : Les personnes handicapées améliorent leur employabilité et sont accompagnés dans leur recherche d’emploi ou dans le développement d’activité économique ;
Résultat 3 : Les entreprises publiques, privées et spécialisées sont mobilisées et accompagnées pour recruter et intégrer des personnes handicapées ;
Résultat 4 : Les OPH influencent les partenaires sociaux au niveau national et local pour développer et Promouvoir de façon concertée des instruments et des pratiques entrepreneuriales socialement responsables vis-à-vis du handicap.
500 demandeurs d’emploi en situation de handicap ; 100 professionnels des services d’insertion professionnelle (60 conseillers d’emploi de l’ANETI, 27 professionnels des associations spécialisées dans le domaine du handicap et 13 formateurs de l’ATFP); 100 entreprises publiques, privés et spécialisés ; Les partenaires sociaux (syndicats de salariés, organisations patronales); Les autorités publiques locales et nationales (les cadres des Ministères des Affaires Sociales et de la Formation professionnelle et de l’Emploi).
35.000 PSH en âge de travailler des Gouvernorats de Ben Arous, Gabès, Gafsa et Bizerte bénéficieront de dispositifs d’insertion professionnelle et d’offres d’emploi adaptés à leurs besoins et capacités
L’Agence Nationale de l’Emploi et du Travail Indépendant (ANETI) et la Fédération des Associations Tunisiennes oeuvrant dans le domaine du Handicap (FATH)
46 mois du 1er septembre 2016 jusqu’au 30 juin 2020
Parmi les prestataires de services d’insertion professionnelle, la FATH fédère les efforts de plus de 300 associations tunisiennes oeuvrant dans le domaine du handicap à l’échelle nationale. Celles-ci proposent des services spécifiques par type de handicap et elles accueillent des personnes avec différents types de déficiences. Leurs principaux domaines d’intervention sont la réadaptation, l’accompagnement éducatif, social et professionnel des personnes handicapées. Plusieurs d’entre elles proposent même des ateliers protégés d’insertion professionnelle.
Les associations spécialisées développent une activité de prise en charge des usagers, et participent par là-même à la rupture de l’isolement et de la stigmatisation des personnes handicapées et de leurs familles. L’accompagnement médico-social qui y est délivré est une vraie richesse pour l’enfant et le jeune en situation de handicap et pour sa famille.
Le cahier des charges organisant les centres spécialisés est un document de référence qui permet de préciser le rôle, les conditions de création, les règles et les exigences de la structure de base. Il sert aussi à cadrer, formaliser et organiser le fonctionnement au sein de l’établissement. Le cahier des charges actuel précise que ces établissements prennent en charge les personnes handicapées tout au long de leurs processus d’apprentissage et de réhabilitation
dans le but d’améliorer leurs compétences et leurs performances et de maximiser leur autonomie dans la vie quotidienne et de les préparer à s’intégrer dans la vie socioéconomique.
Néanmoins, il résulte de l’institutionnalisation actuelle un sentiment d’infériorité et des pratiques d’exclusion pour les usagers et une insatisfaction des services proposés par les familles. D’autant plus que le mode de fonctionnement de ces structures n’est plus en adéquation avec le cadre juridique international et national actuel. En effet, la Tunisie a ratifié depuis 2008 la convention relative aux droits des personnes handicapées (CRDPH) qui postule parmi ses principes généraux le respect de l’autonomie individuelle et de l’indépendance des personnes ; la participation et l’inclusion pleine et effective dans la société ainsi que l’égalité des chances. A travers son article 19, La CRDPH oblige les Etats parties à s’assurer que « les personnes handicapées aient accès à une gamme de services à domicile ou en établissement et autres services sociaux d’accompagnement, y compris l’aide personnelle pour leur permettre de vivre dans la société et s’y insérer et pour empêcher qu’elles ne soient isolées ou victimes de ségrégation ».
Au niveau national, l’article 48 de la Constitution Tunisienne stipule que « Tout citoyen handicapé a le droit de bénéficier, selon la nature de son handicap, de toutes les mesures qui lui garantissent une pleine intégration dans la société ; il incombe à l’Etat de prendre toutes les mesures nécessaires à cet effet ».
La Loi d’orientation nº 2005-83, du 15 août 2005, relative à la promotion et à la protection des personnes handicapées reconnait la personne handicapée comme sujet détenteur de droits et reconnait le rôle de l’Etat à fournir les services nécessaires pour assurer la pleine intégration des personnes handicapées.
Lien vers la loi d’orientation n ° 2005-83
Au niveau des politiques publiques, la Tunisie a développé la « Stratégie Nationale pour l’insertion socio-économique des personnes handicapées en Tunisie », issue du projet de jumelage AISEPH (Appui à l’Insertion Socio-Economique des Personnes Handicapées) entre la Tunisie et l’Union Européenne et élaborée entre 2012 et 2014. Cette stratégie vise à s’aligner avec le cadre légal et a pour but de promouvoir les droits des personnes handicapées et de favoriser leur insertion socioprofessionnelle. Cette stratégie se base sur sept principes inspirateurs:
Cette stratégie propose un certain nombre de recommandations et d’objectifs qui ciblent les centres spécialisés :
Développement de la législation qui tend à la création d’une formule d’emploi qui favorise la création des entreprises dont la majorité des travailleurs soient des personnes handicapées (Centres Spéciaux d’Emploi).
Néanmoins, malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics qui ont participé à l’évolution du contexte national, les personnes handicapées restent marginalisées dans la société et dépendantes des structures spécialisées et de leurs familles. En effet, parmi les contraintes observées dans les centres spécialisés :
Les ateliers de formation professionnelle proposés dans les centres sont limités et prédéterminés et ne correspondent pas forcément à la demande de la personne ni à celle du marché de l’emploi, ce qui limite l’objectif d’insertion professionnelle.
Alors que les centres spécialisés devraient pouvoir proposer à leurs bénéficiaires des services de qualité visant l’inclusion pleine et effective de la personne dans tous les domaines, assurer l’autonomisation de la personne de sorte qu’elle puisse prendre les décisions qui la concerne par elle-même ainsi que lui permettre de participer activement à la vie de sa communauté.
A cette fin, la FATH, l’ANETI et HI ont convenu, à la suite d’une concertation lors du comité de pilotage du projet en septembre 2017, de travailler sur un projet de réforme du cadre organisant les centres spécialisés. En effet, le cahier des charges actuel régissant le système d’accompagnement des personnes handicapées par les structures spécialisées n’est plus adéquat au cadre légal ni au cadre stratégique actuels précédemment cités.
C’est pourquoi, l’équipe projet fera recours à un consultant qui se chargera d’accompagner une équipe de volontaires parmi les professionnels des centres spécialisées pour concevoir, orienter et élaborer une proposition de réforme du cadre organisationnel des structures spécialisées de sorte à ce qu’elles s’alignent avec les principes de la stratégie nationale et ceux de la CRDPH. Cette mission intègrera des sessions de formation sur l’approche inclusive, la CRDPH et le cadre légal et stratégique national afin que tous les participants aient le même niveau de connaissances et les mêmes références.
L’enjeu de cette mission sera de concerter les participants sur une proposition de réforme du cahier des charges dans l’objectif de faire sortir les personnes handicapées de leur isolement social (au niveau de la famille, de l’environnement proche, de la société, des structures spécialisées) mais aussi de favoriser l’autonomie et l’inclusion de ces personnes. L’institution spécialisée doit donc avoir pour intention ultime de répondre aux besoins des personnes handicapées, de vivre dans la société comme leurs pairs et pour que cela puisse se réaliser, les centres spécialisés doivent changer leurs modalités organisationnelles et faire évoluer leurs pratiques d’où la nécessité de réformer le cahier des charges.
4.1. Objectif général
Mettre en adéquation e cadre organisationnel actuel organisant le système d’accompagnement des personnes handicapées par les structures spécialisées avec la CRDPH et assurer une inclusion socio-économique des personnes handicapées.
4.2. Objectif spécifique
Proposer une réforme du cahier des charges relatif à la création et organisation des Etablissements Spécialisés vers une autonomisation et une inclusion socio-économique des personnes handicapées conformément à la CRDPH et à la politique publique actuelle selon une approche participative organisée par la FATH. 4.3.
4.3.Résultats attendus
R1 : Sur la base d’une appropriation des concepts du handicap et de l’inclusion ainsi que des cadres légaux existants, les participants ont développé une analyse critique de l’actuel cahier des charges.
1. Élaboration d’une synthèse de ces documents par les acteurs sélectionnés (condition de participation)
2. Formation sur la Convention relative aux droits des personnes handicapées et sur les concepts du handicap
3. Formation sur l’approche inclusive
R2 : les acteurs ont élaboré une proposition de révision du cahier des charges existant qui permette à la FATH de faire une proposition de réforme. Pour atteindre ce résultat, il sera nécessaire de
1. Mettre en place des groupes travaillant sur la réforme du cahier des charges
2. Valider la proposition de réforme dans le cadre d’une assise élargie
3. > Utiliser les documents validés comme référence dans la réforme du cadre organisationnel
> Activer un processus de plaidoyer visant à faire adopter la réforme de FATH
4.4. Les participants
Les participants à cette mission (formations + ateliers de travail) seront parmi les professionnels et dirigeants des centres spécialisés au niveau national (représentants administratifs et formateurs). Environ 45 participants prendront part aux trois sessions de formation.
Ces derniers seront sélectionnés sur la base de leur motivation et leur intérêt porté à ce projet et identifiés à partir d’une étude réalisée en amont.
4.5. Lieu de la mission
Les formations et ateliers seront répartis sur trois zones géographiques : nord, centre et sud, selon la localisation des structures d’appartenance des participants.
4.6. Livrables attendus
Dans le cadre de sa mission, le consultant devra fournir les éléments ci-après :
4.7. Calendrier indicatif proposé
La mission se déroulera en 3 étapes :
Le total de jours devra être entre 10 à 12 jours, à affiner en fonction des propositions. Le premier atelier devra démarrer au plus tard fin octobre 2018 avec une remise du rapport final des travaux des ateliers au plus tard le 15 décembre 2018. Le consultant proposera un plan de travail détaillé, faisant apparaître les différentes phases : préparation, animation des ateliers et la remise du rapport final.
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