09 Octobre 2017 Il y a 7 ans
Titre du poste : Coordinateur/trice technique Migration-Développement du Grdr en Tunisie.
Projet : Intégration des questions migratoires au niveau local en Tunisie (UE-AFD).
Type de contrat : CDI – Expatrié(e) (NB : Profil double nationalité accepté).
Zone d’intervention : Tunisie – Tunis, déplacements fréquents en région, Missions en Europe/Sahel
Calendrier: Poste à pourvoir au 1er novembre 2017
Ville : Tunis – Déplacements : fréquents en régions, possibles en Europe/Sahel.
Fonctions : Coordination, Gestion de projet
Activités : Appui institutionnel, Décentralisation
Pays : Afrique, Tunisie
Contrat : CDI
Durée du contrat : CDI – Expatrié(e) (NB : Profil double nationalité accepté).
Salaire / Indemnité : Suivant grille Grdr en vigueur.
Depuis sa création en 1969, le « Grdr, Migration-Citoyenneté-Développement » (www.grdr.org) accompagne les initiatives portées par les migrants et leurs partenaires sur les territoires le long des parcours migratoires [Afrique de l’ouest (Mali, Mauritanie, Sénégal, Guinée Bissau), Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) et Europe (France, Italie, Espagne)].
Le Grdr inscrit son action dans un monde où les interdépendances entre continents, pays et régions se renforcent, alors que les inégalités et la précarité augmentent. Il veut contribuer à la construction d’un monde plus juste et plus solidaire. Il considère que la mobilité des hommes et des femmes est une chance pour les sociétés, une nécessité pour la construction du monde de paix de demain dans lequel nos sociétés en Afrique et en Europe sont liées (cf. charte).
La Tunisie connait d’importantes mobilités internes qui reflètent l’accroissement du déséquilibre et des inégalités entre les territoires côtiers du nord et de l’est avec les régions de l’intérieur et du sud. Mais c’est aussi un pays de forte tradition migratoire – 12 % de la population totale a émigré1. Elle est également devenue depuis quelques années un pays de transit légal ou clandestin pour les migrants en direction de l’Europe et enfin un pays d’immigration qui connait un afflux de migrants liés aux crises des pays voisins (Lybie, Mali) et des populations d’Afrique Sub-saharienne désireuses de rejoindre l’Europe.
Ainsi, la Tunisie s’est donné pour objectif de renforcer la contribution de la migration au développement socio-économique au niveau local, régional et national. Suite à la révolution de Jasmin (2010-2011), le gouvernement tunisien a lancé le processus d’élaboration du document intitulé Stratégie Nationale sur la Migration (2012) qui, en 2015, a été repris et enrichi suite aux commentaires et ajouts des partenaires nationaux et internationaux. Cette mise à jour du document de la Stratégie nationale migratoire – en attente d’adoption – a coïncidé avec le lancement des travaux pour la préparation du Plan quinquennal de développement économique et social 2016-2020 qui accorde une importance particulière au soutien des Tunisiens résidant à l’étranger.
C’est dans ce contexte que le Partenariat pour la mobilité (PPM) a été signé le 3 mars 2014 entre l’UE, 10 de ses Etats membres (dont les 3 pays accueillant le plus de Tunisiens : la France, l’Italie et l’Allemagne) et la Tunisie (cf. Projet Lemma, Soutenir le Partenariat UE-Tunisie pour la Mobilité (2015-2018). Par la suite, fin 2016, l’Union Européenne a instruit les premiers projets de la fenêtre Afrique du Nord du Fonds fiduciaire d’urgence (FFU) en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique, dont le présent programme intitulé « Favoriser la mise en oeuvre de la stratégie nationale migratoire de la Tunisie ».
Depuis la révolution de Jasmin (2011), l’Etat tunisien a fait de la décentralisation un des piliers du développement du pays. Il est prévu un processus de planification du développement territorial à deux échelles : la Région et la Commune. La création du Ministère des Affaires Locales et Environnementales (MALE, janvier 2016) renouvèle la volonté de mettre en oeuvre cette politique de décentralisation, creuset favorable au déploiement des articulations « migration-développement » (élections locales fin 2017 ?).
En 2014, l’association Grdr a réalisé, pour le compte de l’Agence Française de Développement (AFD), une étude intitulée « La dimension locale de la dialectique Migration-Développement – le Cas France-Sénégal ». L’utilisation des outils proposés (3ème partie) a ensuite fait l’objet d’une expérimentation réussie en Tunisie (fin 2015- début 2016) dans le cadre d’un projet « Santé pour tous » mobilisant les ressortissants tunisiens en Italie et financé en région de Kasserine et en Toscane (Italie) par l’Initiative Conjointe Migration-Développement (ICMD). L’objectif était de former les acteurs étatiques et locaux sur les techniques d’approche territoriale des problématiques articulant « Migration et Développement » (M&D).
Depuis 2012, de con côté, l’association Mercy Corps a développé un projet intitulé « Tounes Tekhdem » (« La Tunisie au travail »), en partie financé par l’AFD : il s’agit d’un programme de soutien à l’emploi et à l’entreprenariat des jeunes dans les Gouvernorats de Gafsa, Kasserine, Médenine et Tataouine. Ce projet a permis la mobilisation des compétences personnelles des jeunes, la formation en éducation financière, la création de services d’accompagnement aux entrepreneurs, l’appui à la création d’entreprises, la création d’emplois. La spécificité du travail de Mercy Corps est en effet de redonner aux jeunes leur capacité d’initiative, la volonté de construire un projet personnel d’activité par ses séances de coaching.
C’est fort de ces expériences que le partenariat entre l’AFD, Mercy Corps, spécialisé sur l’insertion socio-économique des jeunes, et le Grdr, spécialisé sur les stratégies de développement local dans les zones de migration, est né. Ils ont ainsi pu élaborer ensemble le contenu du projet intitulé « Intégration des questions migratoires au niveau local en Tunisie » qui constitue la quatrième composante du programme « Favoriser la mise en oeuvre de la stratégie nationale migratoire de la Tunisie » (FFU, UE-Tunisie). Cette initiative est fondée sur la mise en valeur inédite et innovante des expertises de chacune des parties prenantes qui résulte d’une série d’études et d’actions pilotes et d’une coopération efficace et durable.
Le projet « Intégration des questions migratoires au niveau local en Tunisie » vise conjointement à :
L’objectif général de l’action est de contribuer au développement de mécanismes efficaces pour aborder la problématique de la migration au niveau local à travers des initiatives d’intégration économique et sociale dans les régions affectées par la migration.
Les objectifs spécifiques et les résultats attendus (RA) sont :
Le/La coordinateur/trice technique du Grdr en Tunisie, salarié(e) du Grdr (de droit français), travaillera :
Il/Elle aura pour tâche de mener à bien toutes les activités prévues dans le cadre du projet « Intégration des questions migratoires au niveau local en Tunisie » [composante 4 du programme « Favoriser la mise en oeuvre de la stratégie nationale migratoire de la Tunisie » (FFU, UE-Tunisie)].
Plus particulièrement, il/elle sera chargé(e) de coordonner les activités des objectifs 1 et 2 du programme, en lien avec les équipes de chargés de mission de Mercy Corps dans les 4 régions ciblées. R1- Résultat 1 Les profils migratoires territoriaux sont élaborés et partagés dans des cadres de concertation locaux
Les activités du Résultat 1 visent à améliorer la connaissance des acteurs locaux de la situation migratoire de leur territoire. Elles constituent un préalable indispensable aux activités du Résultat 2, axées sur l’intégration des questions migratoires dans les stratégies de développement local.
Ces activités seront ainsi destinées à l’ensemble des acteurs locaux indispensables à l’animation d’un dialogue territorial autour des questions migratoires : institutions publiques du gouvernorat, élus communaux (ou délégués), société civile, secteur privé, représentants de la diaspora2, représentants de la population y compris immigrés, migrants de retour et jeunes susceptibles de migrer. Les acteurs de la recherche (enseignants-chercheurs, universités) seront également associés aux travaux de production de connaissances et d’analyses.
Les activités du Résultat 2 visent à renforcer la prise en compte des enjeux migratoires dans les stratégies de développement local, en adoptant une approche globale qui embrasse à la fois l’impact positif (comment maximiser les plus-values apportées par les migrations ?) et négatif (comment minimiser les moins-values ?) de la migration sur le développement.
Le public visé par ces activités est le même que celui du Résultat 1, s’agissant de la poursuite du processus engagé avec les acteurs locaux autour du profil migratoire.
A NOTER :
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Offre d'emploi Publié sur Jamaity le 5 octobre 2017
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