17 Novembre 2019 Il y a 5 ans
L’Union européenne (UE), consciente du rôle clé de la gouvernance des collectivités locales dans le contexte tunisien, ainsi que du poids des disparités régionales dans les événements de 2011 et de janvier 2018, a fait du développement régional et local et de l’appui à la décentralisation une des priorités du Cadre unique d’appui pour 2017-2020.
L’objectif global du programme “Initiative pilote de développement local intégré (IPDLI°” est d’accompagner et crédibiliser une nouvelle approche de développement régional et local adoptée par la Tunisie qui veut faire de la décentralisation et la mise en place d’un vrai pouvoir local un instrument pour libérer les initiatives et créer les conditions nécessaires à des processus de développement endogènes, inclusifs et efficaces et réduire ainsi la fracture territoriale. L’idée de base étant que le développement local doit été endogène et partir de la mobilisation de tous les acteurs (société civile, communautés, secteur privé) et des ressources propres du territoire : naturelles, financières et capital social pour créer de la valeur ajoutée et du développement.
Ce programme vise à accompagner l’Etat tunisien pour renouer le lien entre citoyens et institutions publiques par des projets de nature à susciter l’adhésion des populations à leurs collectivités (mise à niveau des communes, amélioration de l’accès aux services de base, relance de l’activité économique locale par l’investissement).
Le point d’entrée de ce programme est naturellement les communes, l’échelon de base des collectivités locales. Il intervient dans 26 communes nouvelles dans les gouvernorats de Jendouba, Kasserine, Gafsa, Kebili et Tataouine.
Les principes de base de la démarche adoptée par le programme reposent sur deux axes:
Ce programme se décline en quatre axes :
Le présent appel à propositions a pour objectif général :
Le présent appel à propositions a pour objectifs spécifiques:
iii) L’encadrement des OSC dans l’exercice effectif de participation, d’implication et de contrôle citoyen des politiques publiques des collectivités locales.
Le présent appel à propositions a pour priorité:
Pour atteindre les objectifs de cet appel à proposition, le soutien financier aux tiers sera un outil de mise en œuvre indispensable et principal. Ainsi, au moins 60% de la subvention de l’action devra être prévue pour le soutien financier à des tiers (voir également point 2.1.4).
Toute action présentée dans le cadre de cet appel à propositions se doit de soutenir et renforcer une approche basée sur les droits et sur le genre, y compris l’égalité entre les genres, les droits des femmes, des mineurs et jeunes majeurs et la défense et promotion des droits humains et libertés fondamentales ainsi que les principes généraux de « Ne pas nuire » et « Ne laisser personne pour compte ». Les actions proposées doivent être conçues de manière à produire des résultats spécifiques et mesurables. Leur justification doit se fonder sur des renseignements fiables récents.
Les actions doivent, par ailleurs, en pleine conformité avec les orientations du programme de l’UE en faveur de l’égalité des sexes (Gender Action Plan II, 2016-2020) et adopteront une approche différenciée des questions de genre.
Le montant indicatif global mis à disposition au titre du présent appel à propositions s’élève à 2.500.000 EUR. L’administration contractante se réserve le droit de ne pas allouer la totalité des fonds disponibles.
Montant des subventions
Toute subvention demandée dans le cadre du présent appel à propositions doit être comprise entre les montants minimum et maximum suivants:
Toute subvention demandée dans le cadre du présent appel à propositions doit être comprise entre les pourcentages minimum et maximum suivants du total des coûts éligibles de l’action:
Le solde (c’est-à-dire la différence entre le coût total de l’action et le montant demandé à l’administration contractante) doit être financé par des sources autres que le budget de l’Union européenne ou le Fonds européen de développement[1].
La subvention peut couvrir l’intégralité des coûts éligibles de l’action si cela est jugé indispensable à la réalisation de cette dernière. Dans ce cas, le demandeur chef de file doit justifier le financement intégral, à la section 2.1 de la partie B du formulaire de demande de subvention. La validité de la justification fournie sera examinée pendant la procédure d’évaluation. L’absence de justification peut entraîner le rejet de la demande.
Les présentes lignes directrices définissent les règles de soumission, de sélection et de mise en œuvre des actions financées dans le cadre du présent appel à propositions, conformément aux dispositions du Guide pratique des procédures contractuelles applicables à l’action extérieure de l’UE (PRAG), qui s’applique au présent appel (disponible sur internet à l’adresse suivante: http://ec.europa.eu/europeaid/prag/document.do?locale=fr)[1].
Il existe trois séries de critères d’éligibilité, qui concernent respectivement:
Les actions susceptibles de bénéficier d’une subvention (2.1.4);
Demandeur chef de file
(1) Pour prétendre à une subvention, le demandeur chef de file doit:
Cette obligation ne s’applique pas aux organisations internationales et
(2) Ne peuvent participer à des appels à propositions, ni être bénéficiaires d’une subvention, les demandeurs potentiels se trouvant dans l’une des situations décrites à la section 2.6.10.1 du PRAG;
Les demandeurs chefs de file, les codemandeurs et les entités affiliées et, s’il s’agit d’entités légales, les personnes ayant sur eux un pouvoir de représentation, de décision ou de contrôle sont informés du fait que, s’ils se trouvent dans une des situations de détection rapide ou d’exclusion conformément à la section 2.6.10.1 du PRAG, leurs coordonnées (nom/dénomination, prénom si personne physique, adresse/siège social, forme juridique et nom et prénom des personnes ayant un pouvoir de représentation, de décision ou de contrôle, si personne morale) peuvent être enregistrées dans le système de détection rapide et d’exclusion et communiquées aux personnes et entités concernées dans le cadre de l’attribution ou de l’exécution d’un contrat de subvention. A cet égard, les demandeurs chef de file, les codemandeurs et les entités affiliées sont tenus de déclarer qu’ils ne sont pas dans l’une des situations d’exclusion en signant une déclaration sur l’honneur (PRAG Annexe A14). Pour les subventions inférieures ou égales à EUR 60 000, aucune déclaration sur l’honneur n’est requise.
Dans la partie A, section 3, et la partie B, section 8, du formulaire de demande de subvention («déclaration(s) du demandeur chef de file»), le demandeur chef de file doit déclarer que ni lui-même ni le ou les codemandeurs ou l’entité ou les entités affiliées ne se trouvent dans une de ces situations.
Le demandeur chef de file doit agir avec un ou plusieurs codemandeurs conformément aux prescriptions ci-après.
Si la subvention lui est accordée, le demandeur chef de file devient le bénéficiaire identifié comme le coordonnateur dans l’annexe G (Conditions particulières). Le coordonnateur est l’interlocuteur principal de l’administration contractante. Il représente les éventuels autres bénéficiaires et agit en leur nom. Il coordonne l’élaboration et la mise en œuvre de l’action.
Codemandeur(s)
Les codemandeurs participent à l’élaboration et à la mise en œuvre de l’action, et les frais qu’ils supportent sont éligibles au même titre que ceux supportés par le demandeur chef de file.
Les codemandeurs doivent satisfaire aux mêmes critères d’éligibilité que ceux qui s’appliquent au demandeur chef de file lui-même.
Les codemandeurs doivent signer le mandat figurant dans la partie B, section 4, du formulaire de demande de subvention.
Si la subvention leur est attribuée, les éventuels codemandeurs deviennent bénéficiaires dans le cadre de l’action (avec le coordonnateur).
(3) Les demandeurs figurant sur les listes des personnes, groupes et entités faisant l’objet de mesures restrictives de l’UE (voir section 2.4. du PRAG) au moment de la décision d’attribution ne peuvent se voir octroyer une subvention[1].
Le soutien financier aux tiers devra être soutenu par des activités d’accompagnement et de renforcement des capacités contribuant à réaliser le ou les objectif(s) de l’action proposée. L’expérience vérifiable et pertinente de(s) demandeur(s) dans l’appui, la formation et le renforcement des capacités des organisations de la société civile dans le domaine de la décentralisation, la mise en place de systèmes de suivi des performances des collectivités/autorités locales et de redevabilité sera prise en compte lors de l’évaluation de la proposition.
Des indicateurs de performance mesurables et vérifiables devront être proposés par le demandeur. Parmi ces indicateurs, certains doivent, obligatoirement, porter sur le genre et la participation des jeunes.
Les types d’action suivants ne sont pas éligibles:
Par ailleurs, étant donné que le Soutien financier à des tiers est l’action principale, le demandeur devra prévoir un encadrement et une formation pour accompagner les bénéficiaires du soutien financier dans la mise en œuvre de leurs activités, ainsi que dans la gestion des subventions (c.-à-d. les rapports financiers et narratifs, l’exécution du budget et les révisions, etc.). Une partie de l’action (et du budget) devrait en outre être prévue pour le renforcement des capacités dans l’expertise à travers, notamment, la formation et la mise en réseaux des organisations et autorités locales.
Afin d’assurer une gestion efficace de l’appel à proposition et des subventions qui en découleront, il conviendrait de prévoir un système de monitoring et de pilotage regroupant les différents acteurs de mise en œuvre du projet.
Le montant du soutien financier par tiers doit être compris entre les montants minimum et maximum suivants:
Conformément aux présentes lignes directrices, et notamment aux conditions ou restrictions fixées dans la présente section, le demandeur chef de file devrait indiquer obligatoirement, dans la section 2.1.1 du formulaire de demande de subvention:
(iv) les critères permettant de sélectionner ces entités et de leur octroyer le soutien financier;
En tout état de cause, les conditions obligatoires fixées ci-dessus pour l’octroi d’un soutien financier [points (i) à (vi)] doivent être strictement définies dans le contrat de subvention afin d’éviter que ce soutien financier soit attribué de façon discrétionnaire.
La durée initiale prévue d’une action financée par le financement à tiers ne peut pas être inférieure à 12 mois.
Les demandeurs doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour faire savoir que l’Union européenne a financé ou cofinancé l’action. Dans la mesure du possible, les actions totalement ou partiellement financées par l’Union européenne doivent comprendre des activités d’information et de communication destinées à sensibiliser des publics spécifiques ou généraux aux raisons de ces actions et du soutien de l’UE en faveur de ces actions dans le pays ou la région concernée, ainsi qu’aux résultats et à l’impact de ce soutien.
Les demandeurs doivent respecter les objectifs et les priorités et garantir la visibilité du financement de l’UE (se reporter au manuel de communication et de visibilité des actions extérieures financées par l’UE, établi et publié par la Commission européenne, qui peut être consulté à l’adresse suivante: lien
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Appel à projets Publié sur Jamaity le 18 octobre 2019
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