15 Septembre 2023 Il y a 1 an
Malgré les engagements internationaux et les avancées légales initiées par l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, la lutte contre les violences basées sur le genre et pour l’égalité entre femmes et hommes se heurte à une culture patriarcale profondément ancrée, sociétale et systémique, qui freine l’atteinte des objectifs affichés et l’application effective des politiques publiques. Il existe un fossé important entre l’évolution du cadre légal et la réalité de la situation des femmes, largement dû à des normes culturelles et des stéréotypes sexistes persistants, que les médias contribuent à véhiculer. Les mouvements féministes militent depuis de nombreuses années et leurs combats ont été à l’origine d’avancées légales importantes en matière d’égalité. Après 2011, une nouvelle génération de mouvements, collectifs et associations féministes a émergé, faisant valoir des approches et modalités d’action renouvelées. Mais ces jeunes associations doivent relever de nouveaux défis de façon à renforcer leur influence, leur impact et initier un réel changement dans les mentalités et les comportements.
Le projet « SaMMa – la voix/e de l’égalité » vise à promouvoir la culture de l’égalité et à lutter contre les violences basées sur le genre, en Algérie, au Maroc et en Tunisie, en agissant à la fois en soutien aux associations locales pour la prévention des violences et la protection et prise en charge des victimes, et en collaboration avec les médias pour influer sur les stéréotypes de genre qui favorisent les inégalités et les violences. Porté par une coalition de 5 organisations de la société civile, le projet appui des associations féministes jeunes, pour la plupart récemment créés et des médias alternatifs et indépendants, qui ciblent prioritairement les jeunesses des 3 pays, avec des approches innovantes alliant communication digitale et travail de terrain. Enfin, SaMMa s’appuie sur l’expertise des organisations partenaires qui travaillent en collaboration et dialogue avec les autorités nationales et locales pour favoriser un changement du cadre légal, des pratiques et des mentalités.
L’équipe d expert.es recruté.es (1 expert.e au Maroc et 1 en Tunisie) auront pour mission de mener une analyse participative des mécanismes de protection et de prise en charge des Femmes Victimes de Violences (FVV) en Algérie (avec l’appui d’un.e consultant.e national.e), au Maroc et en Tunisie. Cette évaluation vise à analyser les politiques publiques existantes, identifier les bonnes pratiques et les leçons apprises, ainsi que formuler des recommandations de plaidoyer à l’échelle nationale et régionale. A cet effet, les consultants seront amenés à rédiger un seul rapport global à soumettre en fonction du calendrier indicatif proposé (voir section XIII ).
Cette activité rentre dans le cadre du premier pilier du projet SaMMa « Renforcement des OSC / Protection » qui a pour objectif de doter les Organisations de la société civile (OSC) d’outils, de capacités techniques et de pouvoir d’influence et de plaidoyer pour lutter efficacement contre les violences basées sur le genre (VBG).
Les expert.es (1 au Maroc et 1 en Tunisie) organiseront, en collaboration avec les partenaires du projet dans les deux pays, quatre ateliers de consultation/évaluation/analyse de pratiques, deux au Maroc et deux en Tunisie. Pour chacun de ces ateliers, les expert.es collaboreront avec les différents acteurs.trices de la prise en charge des FVV, y compris les ministères, les établissements de protection sociale, les centres d’écoute ou d’accueil, les OSC locales, les agents de police et le secteur de la justice. Concernant l’Algérie, ces ateliers pourront prendre la forme d’entretiens individuels ou de petits focus groups. Pour éviter toute duplication, l’équipe des expert·e·s réalisera une revue des évaluations et publications déjà réalisées dans chaque pays pour capitaliser sur ces dernières. L’étude interrogera également les bénéficiaires finales, les femmes victimes de violence, et analysera leurs difficultés dans l’accès à la prise en charge prévue par les lois et différentes politiques publiques.
Lorsque cette analyse par pays aura été conduite, une analyse comparative de la situation dans les 3 pays devra être réalisée, avec pour objectif de (1) favoriser le partage de bonnes pratiques et (2) produire des recommandations de plaidoyer et (3) proposer un plan d’action à l’échelle nationale et régionale.
L’objectif général de cette mission est de conduire une analyse participative des mécanismes de protection et de prise en charge des femmes victimes de violences (FVV) en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
Cette évaluation permettra d’analyser les politiques publiques existantes, d’identifier les meilleures pratiques et les leçons apprises, et de formuler des recommandations de plaidoyer aux niveaux national et régional.
1. Note méthodologique
La note méthodologique ne doit pas dépasser 15 pages au maximum à soumettre dans un délai de 21 jours à compter de la signature du contrat.
Cette note comportera :
A l’issue de la réalisation de cette note, une réunion de cadrage avec l’équipe du projet sera réalisée avant de valider la méthodologie et les outils proposés.
2. Compte rendu des interventions :
Après l’organisation des ateliers au Maroc et en Tunisie, et les focus groupes et interviews en Algérie, les expert.e.s devront soumettre les comptes rendus de chaque interventions, incluant :
3. Rapport provisoire de l’étude :
Le rapport de l’étude, 30 à 40 pages maximum, devrait être sous forme d’un seul document consolidé, structuré de manière à fournir une vue complète et détaillée de l’analyse menée, . Il fera l’objet d’une revue par les partenaires du projet. Ci-dessous les éléments clés qu’il devrait contenir :
4. Feuille de route :
Les consultant.es seront chargé.es d’élaborer une proposition de feuille de route qui sera déclinée en un plan d’action à mettre en œuvre par les partenaires du projet SAMMA. Elle servira de guide pour l’élaboration d’une stratégie de plaidoyer qui sera mise en place tout au long de la durée du projet, la planification et le suivi de l’avancement des actions entreprises, et assurera la cohérence et la clarté de la mise en œuvre du projet.
La feuille de route devrait être soumise avec le rapport provisoire, puis mise à jour si nécessaire pour refléter les réactions des partenaires, et ensuite jointe au rapport final.
5. Rapport final de l’étude :
Le rapport final devrait être un document complet et bien organisé qui résume de manière détaillée les résultats, les analyses et les recommandations de l’étude. Voici les éléments clés que le rapport final devrait comporter en plus des éléments citées dans la section précédente :
Cette version finale prendra en compte les commentaires et recommandations retenues à la suite de la réunion de l’équipe du projet. Une présentation Powerpoint ne dépassant pas 25 slides devrait être préparée et présentée à l’équipe du projet comprenant :
La version finale du rapport sera considérée comme livrable final après validation de l’équipe du projet.
Les acteurs.trices de prise en charge des femmes victimes de violences, les autorités locales et nationales, ainsi que les associations / mouvements féministes, toute autre partie prenante considérée ressource clé pour mener l’étude.
La mission s’étalera sur une durée totale de 4 mois, incluant la réalisation des ateliers de concertation avec les acteurs, l’analyse comparative, la rédaction du rapport provisoire et la soumission du rapport final, à compter de la date de signature du contrat.
Les consultant.e.s seront sélectionné.es par les cinq partenaires selon un processus compétitif et transparent. Ils/elles devront proposer une méthodologie qualitative et harmonisée pour l’étude afin de permettre des éléments de comparaison.
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Appel à consultants Publié sur Jamaity le 21 août 2023
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