23 Juin 2020 Il y a 5 ans
Introduction :
Financé par l’Agence Française de Développement, « 7oumti, m’engager pour mon quartier » est un projet qui traite la filière déchets et l’aménagement de l’espace publique, dans des quartiers précaires, en impliquant tous les acteurs dans une gestion communautaire participative tout en améliorant les conditions de travail pour les personnes engagés dans ces filières.
Le projet est mis en œuvre par Mercy Corps en partenariat avec Association Culture et Développement- Sbeïtla et Jamaity. Il s’étale sur une période de 36 mois (Décembre 2017- Novembre 2020). Le programme est mené en coordination étroite avec Le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement, aussi bien qu’avec l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (l’ANGED) et l’Agence de Rénovation et de Réhabilitation Urbaine (ARRU).
Le projet intervient dans 3 municipalités (1) des gouvernorats de Tunis (Sidi Hassine) et de Kasserine (Ennour, Sbeïtla).
L’objectif global : L’expérimentation des mécanismes de résilience urbaine et gouvernance locale participative autour des problématiques ressentis au quotidien dans 3 quartiers précaires de la Tunisie contribuera à la modification de comportements dans la gouvernance locale et la décentralisation et mènera à la standardisation de processus par l’intégration des meilleurs pratiques.
Les quartiers précaires dans les villes de Tunisie se caractérisent par un habitat spontané, un environnement immédiat insalubre, sale, présentant des dangers de santé publique, ainsi qu’une absence d’infrastructures de base (réseaux, espaces communs, habitat). Les municipalités font le constat d’une participation et implication citoyenne quasi-nulle (conséquence des années du régime précédent) et d’un désengagement des habitants pour les problématiques locales, notamment sur la gestion des déchets et de l’environnement, impliquant des coûts des gestions municipales augmentés par la mobilisation continue des moyens additionnels non-programmés.
En Tunisie, la collecte et le tri sélectif des déchets sont essentiellement assurés par le secteur informel. Si certaines filières privées de tri et de collecte de déchets spécifiques existent (métaux, bouteilles plastiques, canettes etc.), le volume reste limité et centré sur les déchets les plus facilement valorisables.
En l’absence d’une véritable organisation de la profession (coopératives et/ou associations), la multiplication des intermédiaires dans certaines villes (du collecteur individuel au grossiste récupérateur et au broyeur qui accepte indistinctement les déchets issus des services municipaux et ceux issus de la collecte informelle), assure des rentes de situation sans améliorer la qualité du service rendu. Si ces activités sont génératrices d’emplois pour une main d’œuvre peu qualifiée, elles sont peu rentables et la répartition des gains reste inversement proportionnelle à la pénibilité du travail. Les conditions de travail restent difficiles pour les employés du secteur. Plusieurs travaux ont montré que les récupérateurs et les éboueurs travaillent en général dans des conditions sociales précaires et sont exposés à de sérieux risques pour leur santé (maladies respiratoires, maux de tête, maladies de peau, maladies oculaires, etc.).
Selon l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGed), chargée de gestions des déchets et du recyclage, 8 000 personnes travaillent dans le secteur informel des déchets, et le secteur du recyclage constituerait près de 18 000 emplois. La formalisation de leur travail de récupération, collecte et transport est une étape qui s’est imposée pour une couverture optimale des rues, où les ‘’barbéchas’’ sont les pionniers. Leur intégration s’annonce rentable : elle répond à la fois aux objectifs environnementaux et sociaux.
Cette consultation a pour objectif d’améliorer la sécurité sanitaire des chiffonniers ainsi que leurs conditions de travail et de les accompagner à mieux comprendre les opportunités à se constituer en groupement et les orienter vers cela.
Le consultant/le bureau de consulting mènera des sessions de formation autours les techniques de collectes des déchets en assurant la sécurité et la bonne santé des chiffonniers. Il est appelé aussi à animer des ateliers aux profit des chiffonniers afin de leur sensibiliser à l’importance et les avantages de se formaliser en groupement.
Dans le même cadre, le consultant produira un document illustrant les expériences menées des différentes parties prenantes travaillant sur l’activité de gestion de déchets informelle par les chiffonniers (expériences réussites et leur limites s , les expériences/les projets ayant rencontrés des obstacles et non aboutis et les leçons apprises.) Ainsi que la valorisation de la réponse du projet 7oumti sur la question des chiffonniers dans une synergie plus grande avec d’autres programmes (institutionnel, tissu associatif, ONGI ou autres ) pour poursuivre l’accompagnement.
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Appel à consultants Publié sur Jamaity le 9 juin 2020
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