Domaines concernées par cet événement: Droit des femmes
Les rencontres sont organisées dans le cadre du projet « Appui à l’Observatoire National pour l’élimination des Violences à l’égard des Femmes (ONVEF) en Tunisie au moyen de l’amélioration des conditions-cadres et du renforcement de la société civile et des acteurs institutionnels » financé pour l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID).
Depuis les années 80, après l’arrivée de la démocratie en Espagne, les organisations féministes ont commencé à travailler sur la question des violences sexistes et ont commencé à mettre en place des services pour l’accompagnement aux femmes victimes de violence de genre.
En 1997 le meurtre d’Ana Orantes aux mains de son ex-mari, après être apparue dans une émission télévisée racontant les violences subies pendant des années, a été un choc et a eu un grand impact sur l’approche de la violence à l’égard des femmes. Ce cas a contribué à faire comprendre à la société et aux institutions que la violence de genre est un problème public, et non privé, contre lequel l’État devait intervenir. En 2003, le registre officiel des victimes mortelles de violence sexiste a commencé. En 2004, la loi organique 1/2004 du 28 décembre sur les mesures de protection intégrale contre la violence sexiste a été approuvée.
En 2017, le Pacte d’État contre la violence de genre a été approuvé. Ce 25 novembre la majorité des groupes parlementaires, sauf l’extrême droite, viennent de se mettre d’accord pour renouveler le Pacte d’État dont la validité expirait en 2022.
María Antonia Caro et Begoña Zábala, deux activistes qui ont joué un rôle très important dans ce processus en Espagne nous accompagneront dans cette première rencontre qui vise à analyser le rôle du mouvement féministe en Espagne dans la mise en place de ce cadre institutionnel de la lutte contre la violence en faisant des propositions et des critiques.