Sept ans après la révolution, la torture continue et les mauvais traitements perdurent dans les centres de détentions et lors des arrestations. L’impunité en cause, ce constat est apparu dans le rapport Sanad 2017, le programme d’assistance juridique, sociale, psychologique et médicale aux victimes de torture et de mauvais traitements initié par l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) par son bureau en Tunisie.
L’objectif du programme Sanad est la lutte contre la torture, mais également la prévention et le soutien des victimes. En effet, il vise à réhabiliter les personnes ayant subi des tortures, des violences et des traitements humiliants et inhumains de la part des agents publics.
A travers les centres régionaux créés en 2013 au Kef et Sidi Bouzid mais également celui de Tunis, Sanad accompagne 308 victimes directes et leurs familles, victimes indirectes, issues principalement des quartiers défavorisés et marginalisés. Le choix géographique des trois centres sur lequel s’est basée l’OMCT, s’explique par le fait que les victimes proviennent surtout de ces régions, soit: 11,7 % de Tunis, 16,5% du Kef et 26,1 % de Sidi Bouzid.
Chiffres élevés et alarmants, ces statistiques ne couvrent pas réellement le phénomène de la torture en Tunisie, elles ne représentent que les victimes accompagnées par le programme Sanad. Malheureusement, d’autres victimes – intimidées, désespérées ou pas informées – ne se dirigent pas aux trois centres de Sanad, et n’ont pas l’opportunité de raconter leurs calvaires ni de bénéficier de l’assistances et du soutien nécessaires.
Le rapport Sanad 2017 est visible à travers ce lien
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Merci pour le partage de la vidéo de l4OMCT, c’est intéressant