C’est dans le cadre du projet intitulé « Mobilisation de la société civile dans le suivi des relations entre la Tunisie et l’Union européenne » que s’est tenu la 3e et la dernière session du groupe travail Droits économique et sociaux.
Durant trois sessions de travail, différents acteurs clés de la société civile se sont concertés et ont débattu de sujets d’actualités afin d’émettre des recommandations auprès des instances gouvernementales tunisiennes, de l’UE de certains de ses pays membres et de la délégation de l’union européenne en Tunisie.
Le partage des expériences au cœur de l’apprentissage
Un panel d’acteurs éminents et militants pour les droits économiques et sociaux en Tunisie ont partagé tour à tour leur expertise ainsi que leurs expériences, aussi bien stratégiques qu’opérationnelles, en Tunisie. Ceci a généré un débat riche en idées et a produit une base d’entente générale dans le groupe de travail.
La session de travail a commencé par l’intervention de Mme Lilia Rebaï qui a exposé les progrès faits durant ce projet, dans l’édification de nouvelles traditions basées sur le dialogue constructif entre la société civile, l’UE ainsi que les structures gouvernementales tunisiennes.
Monsieur Lotfi Ben Aissa est intervenu par la suite eta exposé plusieurs statistiques pertinentes issues de l’observatoire national de l’emploi et la qualification ainsi que de l’Institut National de Statistiques.
Début de la 1ère session: Droits économiques et sociaux et sa relation avec la formation et l'employabilité par M.Lotfi Ben Aissa #GDES
— Jamaity (@jamaity_tn) April 11, 2015
L'économie sociale et solidaire mène une bataille de reconnaissance en #TUNISIE qui n'est pas encore gagné #GDES
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"L'enseignement privé est couteuse et discriminatoire" Lotfi Ben Aissa #GDES
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"Le secteur informel assure 1 emploi sur 2 et représente la moitié de la richesse de l’état" Lotfi Ben Aissa #GDES
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Le secteur informel en #TUNISIE assure un emploi sur 2 #GDES pic.twitter.com/OrqHdvXSjg
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Taux de chômages en #Tunisie 25,7% au sud-est, 21% au nord-ouest selon L'observatoire national de l'emploi et la qualification #GDES
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Le taux de chômage a doublé entre 2007 et 2012 – Observatoire National de l'emploi et la Qualification #GDES
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Plus les personnes sont éduquées plus elles sont touchée par le chômages – Observatoire national de l'emploi et la qualification #GDES
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La nouvelle politique d'emploi doit s'attaquer au stock des chômeurs sans oublier et en maitrisant le flux des diplômés #GDES
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#Tunisie: 60 000 emplois créés par ans entre 2007 et 2012 contre 80 000 nécessaires #GDES
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Il faut 1% de croissances pour générer 16 000 emplois en #Tunisie #GDES
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Il est question de repenser le modèle économique et le rôle du secteur public, privé et de l' économie social et solidaire #GDES
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Le chômage des femmes est plus aigu que celui des hommes en #Tunisie #GDES
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86% des entreprises en 2010 en #TUNISIE sont unipersonelle #SUARL selon une étude de la Banque Mondiale et de l'INS #GDES
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Uniquement 0,5% des entreprises en #TUNISIE en 2010 embauche au delà de 100 personnes selon une étude de la Banque Mondiale et de l'INS
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Monsieur Atef Hermassi,Coordinateur technique spécialisé en Inclusion Financière auprès de Mercy Corps, est intervenu sur le thème de l’éducation financière en Tunisie. Riche de son expérience sur le terrain et dans les zone de développement prioritaires, M.Hermassi a partagé ses observations et a expliqué comment le manque de conscience financière des jeunes cause en partie leur perte.
Le principal blocage au développement économique et social en #Tunisie est juridique #GDES
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L'instauration d'un Programme National d'éducation Financière est une bonne solution pour l'inclusion financière des jeunes #GDES #Tunisie
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Nécessité d'améliorer l'inclusion financière à travers l'accès et la qualité des instruments financiers #GDES pic.twitter.com/hLL5Qnuqh2
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Nécessité compréhension des considérations socio-économiques qui font que les #femmes sont moins sollicitées sur le marché de l'emploi #GDES
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Des 3,5 millions déposés sur des comptes épargnes, 10% seulement sont détenus par les 18-35ans #Tunisie #GDES
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Des 1,7 millions déposés sur les comptes bancaires courants, 50% détenus par les 18-25 ans en #Tunisie #GDES
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Nécessité d'une politique inclusive qui situe les jeunes au centre des stratégies de développement #GDES @mercycorps pic.twitter.com/APVFdjorsI
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M.Abdeljalil Bedoui a pris la parole par la suite pour faire un riche exposé sur l’évolution historique des droits économiques et sociaux en Tunisie et exprimer ses inquiétudes sur les perspectives d’évolution de ces dernière lors des prochaines années en Tunisie.
Le dumping social, fiscal et écologique entretient le modèle économique fragile actuel de la #Tunisie #GDES
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La scolarisation obligatoire en #Tunisie n'a malheureusement pas empêché l'abandon scolaire #GDES
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L'éducation est toujours considérée comme un ascenseur social en #Tunisie #GDES
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L'économie en #Tunisie base essentiellement sa compétitivité sur la compression des couts #GDES
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La création d'emplois assistés mais précaires se base essentiellement sur les côtes en #Tunisie #GDES
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44% de ceux qui travaillent le font sans contrats en #Tunisie #GDES
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60% des retraités touchent une retraite inférieure au salaire moyen en #Tunisie #GDES
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La scolarisation obligatoire en #Tunisie n'a malheureusement pas empêché l'abandon scolaire #GDES
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La #Tunisie souffre du manque d'indexation entre salaires et prix #GDES
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Abdeljalil Bedoui termine son intervention par des chiffres alarmants sur les conditions des droits économiques et sociaux en #Tunisie #GDES
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M.Bedoui a présenté différents arguments pour montrer que les DES est une responsabilité partagée et qu’une stratégie inclusive est à implémenter au plus vite pour réduire les écarts entre les régions, genres et classes sociales. Selon lui, combattre la corruption est la 1 ère bataille à mener dans les administrations en Tunisie en appliquant les fondement de la transparence à travers notamment la mise en place de plateformes de communication et dénonciation des dépassements observés.
8% de chômage à #Zaghouan et à #Monastir contre jusqu'à 40% à #sidiBouZid et à #Kasserine #GDES #Tunisie
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Combattre la corruption est la 1ère bataille à mener dans les administrations en #Tunisie avec la #transparence comme arme. #GDES
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La politique économique et sociale en #Tunisie est dirigée par des ententes internationales (CNSS, Banques publiques, retraites…) #GDES
— Jamaity (@jamaity_tn) April 11, 2015
Plusieurs exemples d’anomalies en matière de gestion des ressources du pays ont été cités comme “la mauvaise gestion de la Présidence de la République tunisienne, qui a connu la réduction de ses prérogatives et qui au même moment connait une augmentation démesurée de son budget” – Dixit M. Bedoui.
Des recommandations ont commencé à émerger du débat. Parmi ces dernières figurent la révision de la conception de l’Etat, la redéfinition du rôle des acteurs et des relations entre eux, le redéploiement des ressources du pays et leur redistribution sur une base plus juste et plus équitable. Le rééquilibrage entre l’import et l’export (ainsi que la révision des destinations traditionnelles). Enfin les participants ont recommandé au gouvernement de fixer des priorités de réformes en gardant à l’esprit celle du système bancaire tout en s’assurant de la cohérence des actions à entreprendre en les inscrivant dans un cadre stratégique globale.
L’après-midi, ce fut au tour de M.Vincent Forest, Directeur du Département Plaidoyer du Réseau Euromed, de présenter les méthodes et techniques de plaidoyer avec l’Union Européenne. M.Vincent a présenté à cette occasion les différentes structures et mécanismes de l’Union Européenne afin que les membres présents puissent, lors de leurs missions de plaidoyer mieux identifier et mieux cibler personnes adéquates.
Diviser pour mieux régner sur le sujet
Durant la fin de la 1ère journée, la plénière s’est divisée en 4 groupes pour travailler sur les recommandations qui seront adressées aux décideurs concernés et entre autorités locales, nationales et l’union européenne.
Début de l'atelier en groupes de travail autour des missions de plaidoyer #GDES pic.twitter.com/hqTUMSVItj
— Jamaity (@jamaity_tn) April 11, 2015
La deuxième journée a commencé avec la santé comme thème principal. La 1ère intervention,par M.Moncef Belhadj Yahya, a porté sur l’accès des tunisiens et leurs droits à la santé. Durant cette session, M.Belhadj Yahya a exposé l’évolution du système de santé et a expliqué, chiffres et statistiques à l’appui, le large fossé qui existe entre les engagements de la Tunisie et la réalité . Pire encore, selon l’intervenant, le système de santé publique subit une dégradation considérable et est à l’origine d’injustice sociale.
A titre d’exemple: “Les dépenses “catastrophiques” de la santé représentent 40% des dépenses des ménages, touchent 5% d’entre eux et entraînent certains sous le seuil de la pauvreté”
La #Tunisie a adhéré au Pacte relatif aux Droits économiques et sociaux en Avril 1968. #GDES
— Jamaity (@jamaity_tn) April 12, 2015
M.Moncef Belhadj Yahya nous explique l'évolution du système de santé en #Tunisie #GDES
— Jamaity (@jamaity_tn) April 12, 2015
Les dépenses catastrophiques de la santé représente 40% des dépenses des ménages en #Tunisie
— Jamaity (@jamaity_tn) April 12, 2015
Le PIB est passé de 5.5% à 7.1% sans amélioration du système de la santé en #Tunisie
— Jamaity (@jamaity_tn) April 12, 2015
21,7% des tunisiens n'ont pas accès à une couverture sociale. #Tunisie #GDES
— Jamaity (@jamaity_tn) April 12, 2015
La mortalité maternelle et infantile est beaucoup plus élevée dans les régions intérieures. #Tunisie #GDES
— Jamaity (@jamaity_tn) April 12, 2015
Le tabagisme et pollution sont à l'origine de plusieurs maladies en #Tunisie #GDES
— Jamaity (@jamaity_tn) April 12, 2015
Plus de 50% des centres de santé de base n’offrent qu’une consultation par semaine en #Tunisie #GDES
— Jamaity (@jamaity_tn) April 12, 2015
Le secteur de la santé en #Tunisie est très affecté par la corruption #GDES
— Jamaity (@jamaity_tn) April 12, 2015
La santé en #Tunisie est basée sur la médecine spécialisée qui est couteuse et n’améliore pas forcément la qualité de vie des citoyens #GDES
— Jamaity (@jamaity_tn) April 12, 2015
Pour remédier à ces dysfonctionnements, M.Belhadj Yahya propose d’appliquer les principes de la discrimination positive comme prévu dans la constitution.
Suite à cet exposé, s’en est suivit un tour de table pour un échange autour des perspectives du système de la santé en Tunisie qui souffre, outre de la mauvaise gestion des ressources, du manque de techniciens suffisamment formés .
M.Nabil Ben Nassef, représentant de l’Union européenne dans le groupe de travail, est intervenu pour exprimer son soutien au groupe de travail féliciter les représentants de la société civile pour l’incroyable travail qu’elle est en train d’accomplir en Tunisie. Le groupe de travail a profité de l’occasion pour communiquer ses recommandations en matière de Droits économiques et sociaux.
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