Le 5 Mars 2015 s’est tenu à la Cité des sciences de Tunis un colloque internationale intitulé “Genre et VIH au Maghreb : la Relation d’Aide à Distance à l’écoute des populations clés”. Différents intervenants internationaux ont témoignés sur la thématique de l’assistance et de l’écoute téléphonique sur la santé sexuelle et plus spécifiquement sur l’atteinte par le VIH/SIDA et tout ce qui s’en suit de suivi juridique et psychosocial.
Le colloque a rassemblé des intervenants de plusieurs associations et organismes non gouvernementaux français tels que le réseau SIS ( Mr Patrice Gaudineau), la coordinatrice de la plateforme ELSA ( Mme Anne Susset) et la psychologue et coordinatrice régionale de Sida Info Service ( Mme Gaelle Sitbon) . L’intervention de ces différents orateurs était riche et surtout intéressante vue leurs expériences dans le domaine de l’écoute et de l’encadrement à distance des individus concernés par le VIH.
Jeunes, âgés, homme, femme, toute les tranches de la société ont accès facilement à l’aide à distance ce qui garantit une grande couverture. L’aide à distance permet à l’interlocuteur, en l’occurrence la femme dans notre cas, de discuter de ses problèmes d’une manière plus directe et spontanée et par la suite d’avoir une intervention plus adaptée.
Quel est donc le rapport entre le genre, le VIH et l’importance de l’aide à distance?
Actuellement, nous observons une féminisation de l’épidémie : 15 à 24 ans représentent 22% des nouvelles infections dans le monde. Plus spécifiquement en Afrique, 58% des personnes vivants avec le VIH sont des femmes.
La disparité entre les genres dans la zone africaine est des plus flagrantes et augmente ainsi la difficulté de bien mener les campagnes de prévention.
Parmi ces difficultés, le manque d’accès à l’information, à l’éducation, au travail des femmes mais aussi les stéréotypes socio-culturels et la difficulté d’instaurer la parité dans certaines structures et plus spécifiquement au niveau des hauts échelons. Ces paramètres empêchent, directement ou indirectement, d’axer la sensibilisation d’une manière efficace et adaptée à la population féminine.
La zone du Maghreb possède un faible taux de couverture médicale concernant le VIH malgré une faible prévalence du virus comparé aux pays d’Afrique sub-saharienne ( une petit idée ici ). Les différents intervenants ont ainsi mis l’accent sur l’importance de la Relation d’Aide à Distance comme un outil simple et direct vu qu’il préserve l’anonymat, garantit la confidentialité et qui s’est montré efficace dans les premières lignes de lutte.
L’échange était très fructueux surtout que les associations tunisiennes telles que ATL MST SIDA, malgré leur initiative Infosida Tunisie depuis quelques années, manquent d’expérience.
La ligne Infosida a été crée en 1993 et depuis s’est vue s’étendre sur trois gouvernorats tels que Tunis, Sousse et Sfax.
La majorité des appelants ont entre 20 et 35 ans et sont principalement de Tunis. le nombre d’appels de femmes a augmenté depuis de 2008. Il n’empêche que pour s’étendre Infosida a besoin de plus de ressources.
Une participation marocaine a été aussi notée. Mr Mohcin Harri, Responsable du centre de santé sexuelle et reproductive “El Borj” a présenté une initiative innovante avec un haut taux d’impact en traitant directement avec une population clé de la zone.
Il est clair que l’Aide à Distance est une approche capitale et innovante pour la sensibilisation aux VIH mais surtout un outil simple d’accès pour les personnes intéressées. L’échange des expériences était effectif et a permis aux associations tunisiennes d’avoir une vision plus claire et pérenne; Comment faire évoluer le service de Relation d’Aide à Distance afin de garantir une lutte efficace contre le VIH, avoir un encadrement adéquat et garantir une information fiable et accessible à toute personne.
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