Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF)
منشور في01-10-2014.
أضيفت في24 juillet 2015
La réaffirmation forte, dans la nouvelle constitution tunisienne, du droit des jeunes à l’éducation et du devoir de l’Etat de tout faire pour assurer les conditions du développement de leurs capacités, impose à tous les intervenants, nationaux et internationaux, dans le secteur de l’éducation en Tunisie de cerner et de surmonter l’ensemble des difficultés empêchant que tous les enfants de 6 à 16 ans puissent être scolarisés. Or, la Tunisie actuelle, en transition vers la démocratie, ne peut que parler le langage de l’objectivité et de la transparence. Elle ne peut que reconnaître que si elle est arrivée à scolariser à l’école Primaire 99% des enfants de 6 à 11 ans, elle n’a pas réussi, et cela depuis plus de dix ans, à maintenir au Collège et au Lycée plus de 74-75% des enfants de 12 à 18 ans. Le ministère de l’Education a saisi l’opportunité offerte par l’Initiative mondiale en faveur des enfants non scolarisés (OOSCI), lancée par l’UNICEF et l’Institut de statistique de l’UNESCO, de soutenir la réalisation d’une étude sur les enfants non scolarisés afin d’approfondir l’analyse de ce phénomène, de mieux connaître les profils des enfants non scolarisés grâce à une méthode novatrice, d’établir des liens entre ces profils et les causes responsables de l’exclusion. Le but étant de disposer d’éléments pertinents pour élaborer et mettre en œuvre des politiques efficaces de lutte contre l’exclusion scolaire dans une perspective multisectorielle. Dans cette perspective, l’étude OOSCI, objet du présent rapport, arrive à temps et revêt un intérêt indéniable à un moment où la Tunisie passe par une transition démocratique, avec à l’horizon, une réforme du système éducatif qui sera d’une importance particulière, parce que les transformations qu’elle aura à mettre en œuvre devront combiner de façon harmonieuse EQUITÉ et QUALITÉ. C’est là, sans nul doute, un défi de taille que l’étude OOSCI, à travers ses analyses quantitatives et qualitatives fines et ciblées, pourrait aider à surmonter pour le bien de tous les enfants tunisiens sans exception ni discrimination aucune. Le rapport OOSCI constitue une référence, scientifiquement fondée, qui met à la disposition des acteurs éducatifs tunisiens une base de connaissances et une approche cohérente sur l’exclusion scolaire. Il est aussi un document technique prospectif aidant à mettre en place une plateforme commune et à orienter le débat autour du champ de l’éducation en Tunisie. Il est enfin un outil technique au service d’une éducation inclusive équitable. A cet égard, il affirme la nécessité de positionner le phénomène de déscolarisation des enfants dans le cadre d’une approche globale articulant des variables multiples et cherchant à identifier les goulets d’étranglement, de mettre le doigt sur leurs causes directes, sous-jacentes et structurelles et de placer la vulnérabilité sociale et économique au centre des politiques de développement du champ éducatif en particulier et social en général. L’étude étant maintenant disponible, il reste aux acteurs tunisiens intervenant dans le champ éducatif à se l’approprier et à en disséminer les résultats le plus largement possible. Des journées de présentation de l’étude et de débat devraient être organisées au sein de tous les départements concernés et de toutes les régions du pays. Après avoir coopéré pour réaliser l’étude OOSCI, le ME et l’UNICEF sont prêts, là encore, à collaborer pour en réussir la dissémination et surtout mettre en place une stratégie de lutte contre l’abandon scolaire, en collaboration avec tous les acteurs. Féthi Jarray Ministre de l’éducation Maria Luisa Fornara Représentante de l’UNICEF en Tunisie