Publié le 01-07-2014.
Ajoutée le 21 novembre 2014
Plusieurs dizaines de milliers de réfugiés, en majorité originaires de Tunisie et de Libye, ont débarqué depuis janvier 2011 sur l’île de Lampedusa après avoir risqué leur vie dans une traversée périlleuse. Comparée à une population de plus de 500 millions d’habitants dans les 27 Etats membres de l’UE, cette situation ne constitue, en principe, nullement une raison pour susciter l’alarmisme que répandent certains hommes politiques européens. Mais la décision italienne de délivrer des visas de tourisme aux Tunisiens arrivés à Lampedusa a fait entrer la réalité de la migration irrégulière . Jusqu’à présent, l’Europe n’a guère trouvé d’autres réponses à ce défi que le repli nationaliste et une mission commune de l’agence « Frontex » en Méditerranée.
Heureusement, dans l’opinion publique européenne des voix s’élèvent pour rappeler qu’un nombre beaucoup plus important de personnes avait gagné l’UE lors des bouleversements politiques en Europe de l’Est. Plusieurs centaines de milliers de ressortissants des pays du bloc de l’Est, en pleine dissolution, avaient alors quitté leurs pays, notamment pour fuir les guerres qui ravageaient l’ex-Yougoslavie. Heureusement on note aussi des commentaires qui soulignent que ce n’est point l’Europe mais l’Egypte et notamment la Tunisie (avec une population d’environ 10,5 millions d’habitants) qui doit supporter le plus lourd fardeau pour venir en aide aux réfugiés libyens. 68.000 travailleurs migrants tunisiens ont quitté, du jour au lendemain, la Libye pour rentrer dans leur pays d’origine – sans avoir pu emporter, pour la plupart d’entre eux, leurs biens et leurs économies…