Publié le 01-05-2013.
Ajoutée le 17 décembre 2014
Les enfants handicapés se heurtent à différentes formes d’exclusion et en souffrent à des degrés divers en fonction du type de handicap, de l’endroit où ils vivent et de leur culture ou classe sociale. L’appartenance sexuelle est également un facteur majeur : les filles ont moins de chances que les garçons d’être soignées et nourries et sont plus susceptibles d’être exclues des interactions et des activités familiales. Les filles et les femmes handicapées ont ainsi un « double handicap ». Elles subissent
non seulement les mêmes préjugés et inégalités que de nombreuses personnes handicapées mais souffrent en outre des rôles traditionnels imposés
aux hommes et aux femmes et des obstacles liés à leur sexe. Les filles handicapées ont également moins de chances de recevoir une éducation ou une formation professionnelle ou de trouver un emploi que les garçons handicapés ou les filles sans handicap.
Ces formes et degrés variables d’exclusion ont tous en commun de définir et de juger une personne en fonction de ses manques et non en fonction de ses atouts. Les enfants handicapés sont souvent considérés comme inférieurs, ce qui les rend d’autant plus vulnérables. En effet, la discrimination baséesur le handicap se traduit par l’absence de ressources pour ces enfants, leur exclusion des processus décisionnels, voire par l’infanticide
L’exclusion est souvent la conséquence de l’invisibilité. Seuls quelques pays possèdent des informations fiables sur le nombre d’enfants handicapés au sein de leur population, sur la nature de leur handicap ou sur les répercussions de ce handicap sur leur vie. Dans certains pays, les familles élevant des enfants handicapés se heurtent à l’ostracisme. Pour cette raison, même des parents et des proches aimants peuvent rechigner à signaler le handicap de leur enfant, essayant ainsi de ne pas être rejetés ou de surprotéger l’enfant, voire les deux. Si l’enfant naît avec une incapacité, il arrive que la naissance ne soit pas enregistrée. Ces enfants ainsi exclussont inconnus des autorités et sont, par conséquent, privés des services éducatifs, sociaux et médicaux auxquels ils ont droit.
Ces privations peuvent avoir des conséquences à long terme, par exemple, en les empêchant d’accéder à un emploi rémunéré ou de participer à la vie
publique à l’âge adulte. Pourtant, l’accessibilité et l’utilisation de services et de technologies adaptés peuvent encourager un enfant handicapé à prendre sa place et à s’investir au sein de la communauté.
L’avenir est loin d’être sombre. Il existe des moyens efficaces de bâtir des sociétés inclusives permettant aux enfants avec ou sans handicap de jouir de leurs droits sur un pied d’égalité. Les obstacles physiques, comportementaux et politiques sont en cours de démantèlement, un processus certes inégal et loin d’être achevé.
En s’engageant à respecter la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) et la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), les gouvernements des quatre coins du monde se sont engagés à garantir à tous les enfants,
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