Publié le 01-09-2016.
Ajoutée le 11 novembre 2017
La gouvernance de la santé influence le droit à la santé en son fondement et sa finalité. Tel que défini dans l’article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, le droit à la santé est un droit fondamental. Le problème de gouvernance et de transparence prend de plus en plus de l’ampleur chez l’opinion publique en Tunisie et chez l’élite politique qui l’aborde d’une manière si légère et simpliste. « en vertu du droit à la santé, les gouvernements et les autorités sont tenus de mettre en
place des politiques et des plans d’action qui permettent à tous d’accéder le plus rapidement possible à des soins de santé. La réalisation de cet objectif est un défi que doivent relever à la fois la communauté des droits de l’homme et les professionnels de la santé publique. »
Dans son observation générale n° 14 (2000), le comité des droits économiques, sociaux et culturels, chargé du suivi de la mise en œuvre du Pacte, considère le droit à la santé comme étant un droit global. Ce droit n’implique pas uniquement la prestation de soins de santé appropriés en temps opportun, mais aussi des facteurs fondamentaux déterminants de la santé. L’accès à l’eau potable, l’accès à une quantité suffisante d’aliments sains, la nutrition et le logement, l’hygiène du travail et du milieu, l’accès à l’éducation et à l’information relatives à la santé constituent des déterminants du droit à la santé.
Le principe de la gouvernance implique quatre principaux groupes d’acteurs : professionnels de santé, citoyens et élus, gestionnaires et financeurs, acteurs économiques.
Un autre aspect important est la participation de la population à la prise de toutes les décisions de santé aux niveaux communautaire, national et international.3Cette approche donne au droit à la santé une dimension multisectorielle qui nécessite la mise en place des structures et des mécanismes capables de garantir l’intégration de la santé dans toutes les politiques.