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Programme de promotion des droits des femmes dans le gouvernorat du Kef Retour vers les projets


Durée du projet: 11 mois

Jan 2021 Dec 2021

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Les organismes impliqués dans ce projet:
AFC / KVINNA

Objectif général

L’objectif général du projet est de contribuer à la lutte contre les violences faites aux femmes dans le gouvernorat du Kef.

Objectifs spécifiques

Le premier objectif est l’amélioration de l’accès des femmes victimes de violences à une prise en charge de qualité. 

Le second objectif est de renforcer les capacités de 18 membres du front féministe du Kef en matière de lutte pour les droits des femmes en général et des victimes de violences en particulier.

Plus de détails

Depuis 2013, l’AFC a exécuté sept projets de lutte contre les VFF au Kef avec ses partenaires techniques et financiers (Kvinna Till Kvinna, CIDEAL, DANNER, Terre des hommes, POMED, UN Trust Fund…) et développé une expérience significative dans la prise en charge des survivantes de violences, la dynamisation du réseau de partenaires étatiques et la prévention à travers des campagnes de sensibilisation aux jeunes, aux femmes et aux hommes. Ces projets ont permis la création du centre d’écoute Manara en 2014, unique structure spécialisée dans la zone, disposant d’un personnel formé et d’un manuel de procédures, l’identification des acteurs étatiques importants de la région, leur implication et la mise en place d’un réseau de collaboration avec la création d’un comité de coordination (constitué de 10 membres représentant l’AFC, les affaires sociales, les forces de l’ordre, les affaires de la femme et la protection de l’enfance et santé) actif depuis 2017 et devenu force de veille et de proposition. Les membres de ce comité ont intégré l’Instance régionale du Kef officiellement créée en juillet 2019 qui s’est élargie à d’autres secteurs dont le plus important est celui de la Justice.  Actuellement composée de 28 membres dont 15 membres permanents, l’IRC du Kef continue de bénéficier de l’appui technique de l’AFC qui en est membre.  

Grâce à cet appui, l’IRC du Kef est la première instance à avoir développé ses outils de gouvernance et de suivi des VFF en concevant sa charte éthique, son règlement intérieur, les fiches de fonction pour ses membres permanents et une grille de collecte d’indicateurs sur les VFF. Ces outils sont en phase d’expérimentation. Forte de ces avancées, l’IRC du Kef est désormais reconnue par le Ministère de la femme comme une instance pilote dont l’expérience va être dupliquée à Sousse, Tataouine et Sidi Bouzid.  

En matière de plaidoyer, l’AFC a initié en 2020 avec l’appui de KtK, la création d’un noyau de front féministe constitué de 18 femmes activistes indépendantes ou issues de la société civile, en vue de renforcer la synergie des forces féministes et leur capacité de pression. Dans le projet précédent soutenu par KtK, le front a entamé un pas important dans la cohésion de groupe, et a suivi un processus de formation quant aux droits de la femme. Il a pu mettre en place une feuille de route/un plan d’action comportant des activités de sensibilisation et de renforcement pour l’année 2021.  

 Toutefois, tous ces efforts dans la lutte pour éradiquer les VFF doivent être consolidés. L’évaluation de nos projets de lutte contre les VFF,  le suivi effectué au centre Manara, et celui de l’IRC, montrent, qu’en l’absence de volonté politique réelle et de stratégies opérationnelles, situation aggravée par la

crise sanitaire de la COVID-19, il est essentiel de poursuivre les efforts pour faire appliquer le nouveau cadre juridique et institutionnel et garantir aux FVV leur droits et un accès à des services essentiels de qualité car jusqu’ici des problèmes persistent dont, pour ne citer que ceux-là : 

 – Les résistances des prestataires publics et leur manque de connaissances sur la loi, la VFF et la prise en charge des victimes. Ils justifient les violences, n’évaluent pas la sécurité des femmes et ne les informent pas systématiquement de leurs droits comme le stipule la loi ;  

– Depuis près de 3 ans, il n’y a que 4 unités spécialisées des forces de sécurité pour les 12 délégations du gouvernorat du Kef. En sous-effectif, avec du personnel instable (départs et changements fréquents des agents) et sans moyens matériels, elles ne sont opérationnelles qu’une partie de la journée et pas les week-ends où le relais est pris par les postes de permanence dont le personnel n’est pas formé ;  

– Les problèmes d’accès à la justice pour les FVV aggravé par la crise sanitaire (fermeture des tribunaux, lenteur dans le jugement sur les ordonnances de protection avec des problèmes de suivi d’application faute de moyens et de coordination efficace entre justice et police ;  

– Absence de structures d’hébergement d’urgence pour les FVV 

– Faiblesse de l’AFC en matière de plaidoyer.  

Notre projet permettra donc de renforcer les efforts entrepris jusqu’ici et contribuera à réduire l’impact de ces défis à travers : 

  • Le soutien au service social du centre Manara pour les FVV ;  
  • La création d’un groupe de formateurs-trices locaux essentiellement sélectionnés dans les institutions publiques des secteurs clés de la prise en charge des FVV qui assureront le transfert des connaissances dans leurs institutions et contribueront à garantir la pérennité des efforts ; 
  • L’amélioration des capacités de plaidoyer du front féministe en faveur des droits des femmes en général et de la lutte contre les VFF en particulier.

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