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Pour une prise en charge efficace et de qualité des enfants sans soutien familial en Tunisie Retour vers les projets


Durée du projet: 3 an(s) 11 mois

Jan 2010 Dec 2013

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Les organismes impliqués dans ce projet:
AFD / SS

Objectif général

Favoriser l’intégration sociale des enfants sans soutien familial et répondre aux besoins fondamentaux de l’enfant. Dans la pratique éducative, on reconnaît trois besoins fondamentaux au cours de l’enfance :

  1. Un besoin de sécurité affective construite sur des élans d’autonomie et de dépendance liées étroitement à ses états intérieurs. Les premiers fabricants de cette sécurité affective sont les parents ou leur substitut.
  2. Un besoin de différenciation, d’identité, une conception de soi qui s’établit au fur et mesure qu’il expérimente, qu’il évolue.
  3. Un besoin d’exploration, d’élargissement de sa vision du monde, ceci lorsque les conditions de sécurité affective et de différenciation sont bien satisfaites.

La famille, constitue le premier milieu de socialisation de l’enfant. La relation de l’enfant avec ses parents et avec sa fratrie joue donc un rôle important dans sa socialisation. La figure d’attachement qu’est généralement la mère agit comme une base de sécurité (c’est l’attachement secure) lui permettant l’exploration du monde physique et social. La présence de cette figure peut permettre à l’enfant de faire des allers-retours entre ce qu’il considère comme sûr et ce qui est inconnu et ainsi acquérir d’autres expériences indispensables à son bon développement.

Dans le cas d’enfants sans soutien familial, il est encore plus important d’apporter une attention particulière à leurs besoins. En effet, lorsque l’enfant est abandonné, le placement en milieu spécialisé s’accompagne la plupart du temps de traumatismes souvent irréversibles pour l’enfant. Et plus les traumatismes sont importants, plus son avenir est hypothéqué et son adoption retardée ou empêchée. C’est pour cela que l’institution doit placer ou faire adopter l’enfant le plus rapidement possible pour qu’il puisse s’attacher à une figure maternelle stable.

A long terme, en répondant aux besoins fondamentaux de l’enfant, on facilitera leur insertion sociale lorsqu’ils seront devenus des adolescents puis des adultes.

Les indicateurs objectivement vérifiables sont :

D’ici la fin du projet le nombre d’enfants repris définitivement par la famille biologique ou placés en famille d’accueil, en kafala ou en adoption augmente de :

  • 30% pour les enfants sans besoins spécifiques ;
  • 10% pour les enfants avec des besoins spécifiques.

dans un délai ne dépassant pas 6 mois après le placement à l’INPE.

 

Objectifs spécifiques

Améliorer la qualité et l’efficacité de la prise en charge des enfants sans soutien familial à l’INPE. Un enfant sans soutien familial n’est pas condamné dans son développement car l’attachement secure peut être assuré par l’institution. Cependant, pour y parvenir, une bonne formation des professionnels de l’établissement est indispensable. C’est pourquoi, il est important de renforcer les capacités des personnes qui interviennent au sein de l’INPE. Pour cela, 3 axes de travail complémentaires ont été retenus :

  • Le projet individualisé : le but est d’individualiser la prise en charge et d’assurer à l’enfant une véritable continuité à même de maintenir un sentiment de sécurité indispensable à son bon développement physique et psychique. Ce projet doit être construit autour de l’enfant par une équipe pluridisciplinaire capable de mobiliser tout l’éventail des compétences nécessaires à une approche globale de l’enfant pris dans toutes ses dimensions.
  • Le renforcement des compétences théorico-pratiques des équipes avec comme fil transversal méthodologique la contenance de l’enfant et la mise en commun des savoirs et pratiques ;
  • La mise en réseau de l’INPE avec les partenaires de la protection de l’enfance : la complexité de la gestion des dossiers des enfants est souvent un frein à leur sortie de l’institution. Travailler en réseau permettra d’harmoniser les pratiques entre les différents acteurs et d’impliquer les partenaires associatifs et les administrations publiques dans la construction de protocoles communs.

 

  • Cette démarche d’amélioration de la qualité de la prise en charge permettra, au travers de chaque axe de travail, de casser les cloisonnements internes à l’INPE grâce aux groupes pluridisciplinaires interservices. Cette démarche vise à limiter les souffrances de l’enfant. En effet, le travail sur le projet individualisé, la qualité de la prise en charge et le réseau améliorent le développement de l’enfant et facilitent sa sortie de l’institution le plus rapidement possible.

 

Les indicateurs objectivement vérifiables sont :

  • La durée moyenne de séjour est réduite de 20% ;
  • Diminution de 20% du nombre d’enfants dont le développement présente un retard.
  • RESULTATS ATTENDUS, ACTIVITES A METTRE EN ŒUVRE ET INDICATEURS DE SUIVI ET D’IMPACT
  • Résultat 1 : les projets individualisés de chaque enfant sont élaborés en équipe pluridisciplinaire au sein de l’INPE.

Le projet individualisé est le projet de vie de l’enfant. Celui-ci doit faire l’objet d’un accompagnement singulier correspondant à ses besoins, à ses capacités et à son évolution. Cet accompagnement doit être non seulement porté par les professionnels au quotidien mais construit et soutenu par l’institution elle même. Le projet individualisé constitue donc un outil de travail pour des équipes de professionnels soucieuses de s’adapter à la problématique de chacun des enfants. Le projet nécessite une lecture plurielle des pratiques afin de constituer un facteur d’autonomisation du sujet et non pas son aliénation au désir des professionnels. La prise en charge pluridisciplinaire réunissant des compétences diverses (médicale, psychologique, éducative et sociale) est le meilleur moyen d’aborder toute la complexité de la prise en charge d’un enfant en institution. Pour un soignant, l’apprentissage du travail à travers une équipe pluridisciplinaire nécessite qu’il se sente engagé et qu’il s’implique non seulement vis à vis de l’enfant, mais vis à vis des autres soignants. Le « collectif soignant » est une manière de travail sur soi qui s’appuie sur des dynamiques de groupes particulièrement efficaces.

Pour cela, nous mettrons en œuvre les activités suivantes :

  • Activité 1.1 : Former un pool de référents à la méthodologie du projet individualisé pluridisciplinaire.
  • Activité 1.2 : Accompagner la mise en œuvre des projets individualisés.
  • Activité 1.3 : Accompagner la formation en cascade des équipes par le pool de référents.

Les indicateurs objectivement vérifiables sont :

  • Le nombre d’enfants ayant un projet individualisé élaboré en équipe pluridisciplinaire progresse de 30% tous les ans pour atteindre 90% à la fin du projet ;
  • Un pool de 15 référents est formé à la méthodologie du projet individualisé en équipe pluridisciplinaire ;
  • La formation en cascade de 260 personnes.

 

  • Résultat 2 : les pratiques professionnelles sont mieux adaptées aux besoins spécifiques des enfants sans soutien familial au sein de l’INPE.

Il s’agira d’organiser des sessions de formation pour les professionnels de l’INPE sur le processus de développement et d’humanisation du jeune enfant, la séparation et les retrouvailles, les questions de l’abandon et de l’adoption dans ce développement et les pratiques professionnelles qu’ils peuvent mettre en œuvre pour assurer la contenance de l’enfant. La fonction de contenance de l’institution est en effet essentielle : c’est l’enjeu pour les soignants de pouvoir accueillir, contenir et métaboliser les émotions, les affects désorganisés ressentis par les enfants en souffrance, de les verbaliser et de leur donner sens pour leur restituer sous une forme assimilable par eux. Ce n’est que lorsque l’enfant aura éprouvé au sein de l’institution cette capacité de contenir ses affects et émotions qu’il pourra commencer à se constituer un espace psychique propre et à organiser sa vie émotionnelle. Cette expérience positive peut être une zone d’arrimage, il pourra partir à la découverte du monde extérieur, de nouvelles expériences et connaître un développement dont les carences seront limitées.

Pour cela, nous mettrons en œuvre les activités suivantes :

  • Activité 2.1 : Consolider les compétences des équipes de l’INPE sur la prise en charge des enfants sans soutien familial.
  • Activité 2.2 : Accompagner la formation en cascade des équipes de l’INPE.
  • Activité 2.3 : Favoriser l’échange de pratiques avec des équipes étrangères sur la thématique du placement familial.

Les indicateurs objectivement vérifiables sont :

  • formation d’un pool de 15 référents et formation en cascade de 260 personnes soit 15 groupes
  • la qualité de la prise en charge s’améliore
  • les pratiques sont capitalisées.
  • Résultat 3 : les acteurs de l’INPE œuvrent en réseau avec leurs partenaires de la protection de l’enfance pour garantir l’intérêt des enfants

En Tunisie, l’enfant sans soutien familial a le droit à son nom de famille. Cet élément de la loi augmente le nombre d’intervenants sur un cas et complexifie le traitement du dossier de l’enfant. Les enfants sans soutien familial dépendent du ministère de l’Intérieur et sont placés sous la tutelle de l’INPE et du MASSTE. Dans les cas de retrait de garde, le ministère de la Justice est aussi impliqué. Quant aux pouponnières, en plus des acteurs institutionnels habituellement liés aux dossiers, elles sont sous la tutelle de l’INPE. L’intérêt de la mise en réseau est donc de favoriser le travail en commun des partenaires de la protection de l’enfance qui œuvrent tous à l’amélioration de la situation de l’enfant. Ce sera l’occasion pour tous ces acteurs d’échanger sur leurs pratiques et de se coordonner. Ce travail aura un impact sur la prise en charge des enfants puisqu’il réduira leur temps en institution et accélèrera leur adoption ou leur placement en famille.

Pour cela, nous mettrons en œuvre les activités suivantes :

  • Activité 3.1 : Organiser des réunions collectives avec les différents partenaires régionaux et les pouponnières associatives pour l’harmonisation des pratiques.
  • Activité 3.2 : Organiser un colloque en fin de projet pour présenter le résultat de la capitalisation des expériences.

Les indicateurs objectivement vérifiables :

  • Temps moyen de traitement des dossiers et d’orientation des enfants réduit de 20% ;
  • 6 réunions collectives avec les différents acteurs de la protection de l’enfance ;
  • Un colloque sur la capitalisation des expériences de la prise en charge et du placement en famille d’accueil.

 

Les groupes cibles de l’Action sont l’équipe de professionnels de l’INPE soit 275 salariés répartis en 10 corps de métier : puéricultrices, éducateurs, psychologues, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, nutritionnistes, orthophonistes, infirmiers, médecins et administratifs.

Les Bénéficiaires sont les enfants de 0 à 6 anspris en charge dans cette institution, soit une file active d’environ 484 enfants vulnérables par an, dont 50 en situation de handicap physique et mental.

Les 484 mères célibataires composent un groupe de bénéficiaires indirectes de cette action, ainsi que 290 familles d’accueil et 125 familles adoptantes par an.

 

Les effets multiplicateurs : la formation en cascade permettra de toucher progressivement tous les professionnels de l’INPE grâce au pool de référents qui au sein de l’institution auront pour mission de transmettre leurs connaissances au reste des équipes. Ce rôle perdurera au-delà de cette Action. Grâce à leur formation, les professionnels de l’INPE auront moins de difficultés à conceptualiser leurs expériences et leurs savoirs. Ils seront alors capables de remplir leur mission de définition de la politique nationale de prévention et de prise en charge de l’abandon. Dans ce cadre, la capitalisation et le colloque en fin de projet permettront de diffuser l’information au-delà de l’INPE. Enfin, les pouponnières associatives, dont l’institut est chargé de la formation des directrices et du personnel, bénéficieront sur le long terme de l’amélioration du niveau de formation des professionnels de l’INPE.

Plus de détails

  • LOCALISATION DU PROJET : En Tunisie : à Tunis pour l’Institut National de Protection de l’Enfance- INPE
  • CALENDRIER DU PROJET (dates de démarrage et de fin du projet) : 36 mois dès obtention des fonds
  • OBJET DU PROJET

Le Secteur et ses enjeux, contexte du projet :

La Tunisie est un pays qui a une législation avancée par rapport aux autres pays musulmans en matière du statut personnel de la femme et de l’adoption. Cependant, les traditions persistent dans un rejet social des relations sexuelles « hors mariage » et de l’accueil dans leurs propres familles des enfants nés de mères célibataires. Jusque là, ces enfants étaient abandonnés par leur mère, dès leur naissance, et rapidement adoptés par des familles tunisiennes. Mais face à la recrudescence des abandons d’enfants, qui représentent 700 à 800 enfants chaque année, l’Etat tunisien a promulgué en 1998 une loi cherchant à responsabiliser les pères. Depuis, l’abandon des enfants par leurs mères ne peut plus être systématique mais doit être précédé d’une recherche en paternité, souvent assortie de tests génétiques. Le délai légal avant adoption a ainsi été augmenté de fait.

En Tunisie, il existe deux formes d’adoption : l’adoption plénière telle qu’elle se pratique en France et la kafala qui est une délégation d’autorité parentale et qui cesse donc à la majorité de l’enfant. Dans l’attente de ces adoptions, les enfants sont placés temporairement soit en institution, soit dans des familles d’accueil. Pour les enfants dont l’adoption est rendue difficile, du fait de leur couleur de peau ou de situations de handicap, ces placements sont souvent définitifs. L’INPE est responsable de ces placements familiaux.

Les enfants abandonnés à la maternité sont généralement recueillis par l’INPE. Ainsi, cet institut accueille aujourd’hui 484 enfants par an, soit plus des 2 tiers des enfants abandonnés en Tunisie, le dernier tiers étant pris en charge par les pouponnières associatives réparties sur tout le territoire national. Le nombre d’enfant à prendre en charge étant trop important par rapport à la capacité d’accueil de l’INPE, l’Etat Tunisien a favorisé le développement de ces pouponnières associatives.

 

  • Problèmes à résoudre :
  • Les répercussions de l’abandon sur les enfants

La prise en charge des nourrissons sans soutien familial est délicate. Elle comporte des exigences techniques (hygiènes, asepsie) mais également psychologiques. En effet, outre les aléas d’une grossesse difficile, douloureuse, refusée ou cachée, outre la souffrance initiale de l’abandon, le bébé d’homme n’est pas fait pour se développer et se construire en collectivité. Ainsi, les enfants accueillis en institutions présentent des carences affectives graves qui peuvent se traduire par des signes d’ « hospitalisme » et des handicaps souvent rédhibitoires pour leur adoption, si on ne leur offre pas des soins et un contexte affectif appropriés. Cela se manifeste notamment par des peurs et des troubles du sommeil, du langage, de la motricité, des troubles liés à l’acquisition de la propreté, de l’apprentissage préscolaire, des règles de vie sociale et de bonne conduite ainsi qu’une absence de repères dans le schéma familial, dans le temps ou l’espace. C’est un défi de chaque instant pour les soignants qui s’occupent de lui pour le maintenir en bonne santé et pour lui offrir une relation individuelle privilégiée par laquelle il va pouvoir s’humaniser, retrouver l’élan vital suffisant pour s’ouvrir au monde et aux autres. Cette humanisation passe nécessairement par une prise en charge pluridisciplinaire selon les besoins individuels du nourrisson et du petit enfant de moins de 6 ans.

  •  Les problèmes au sein de l’INPE
  • La difficulté de la prise en charge en institution pour les équipes :la prise en charge en institution d’enfants sans soutien familial a toujours une incidence sur les professionnels. En effet, le défi quotidien du soin porté à des enfants en souffrance psychique et morale exige des connaissances toujours à renouveler dans les domaines médical, psychologique, éducatif et social donc un travail pluridisciplinaire, une cohérence et une culture d’équipe. Mais plus encore, il exige des professionnels un savoir être qui requiert un véritable professionnalisme. En effet, pour se protéger vis-à-vis de la souffrance des bébés, les professionnels se réfugient dans la mise à distance des affects, l’indifférence, la routine, la mécanisation des gestes. Lutter contre ces mécanismes, que l’anonymat et la dépersonnalisation de toute collectivité encouragent, est une lourde tâche que seule la formation et la réflexion permanente peuvent faire reculer.
  •  Un manque de formation initiale et continue :il n’existe aucune formation dédiée au projet individualisé ou à la prise en charge pluridisciplinaire en Tunisie. Il existe aussi des lacunes en formation initiale dans le domaine de la prise en charge psychologique des enfants, ce qui se répercute directement sur leur prise en charge. Le personnel n’est pas en capacité de dépister les signes d’hospitalisme développés lors du séjour en institution. Du point de vue des pratiques, nous pouvons donc souligner que :  la plupart des professionnels présentent des lacunes de formation initiale ; les équipes ont toutes besoin d’étayer leurs savoirs face aux problématiques de l’enfance abandonnée ; pour les professionnels qui ont pu bénéficier d’une formation initiale, ils ont besoin d’articuler la théorie et la pratique clinique ; et, pour tous ceux qui ont acquis une grande expérience de terrain, ils ont besoin d’être appuyés pour capitaliser et théoriser leurs pratiques.
  • Un cloisonnement entre services et entre catégorie de personnels défavorable au travail d’équipe : ce phénomène relève des difficultés liées à l’organisation et au management de cette grande institution, forte de 275 professionnels. L’INPE est ainsi confrontée à : un niveau d’engagement variable des professionnels au sein de la structure ; une diversité des statuts et des professions qui entrave le management collectif ; et des problèmes de circulation de l’information.
  • La durée du séjour au sein de l’INPE est un des facteurs les plus déterminants dans le développement des troubles. Or, la durée de séjour des enfants au sein de l’institution est liée à des problèmes de collaboration avec tous les acteurs du réseau de l’enfance. Ces problèmes entravent le travail d’accompagnement des enfants et de leurs familles biologiques. En effet, l’INPE souffre : d’un manque de lien avec les acteurs associatifs notamment les pouponnières, de difficultés de coordination avec les acteurs qui accompagnent le parcours de l’enfant sans soutien familial, comme les ministères de la Justice et de l’Intérieur, et d’un manque de confiance réciproque entre l’institution et les mères.

Tous ces problèmes limitent la qualité de la prise en charge de l’enfant et ont un impact sur le devenir de l’enfant qu’il soit le maintien du placement, son retour auprès de sa famille biologique, ou un départ en adoption.

Pertinence de la proposition au regard de la situation locale et des besoins : Pour résoudre ces problèmes nous proposons de :

  • Mettre en place et renforcer des services innovants pour améliorer les conditions de vie des enfants :le concept de la prise en charge pluridisciplinaire, en réseau, selon une démarche de projet individualisé pour chaque enfant est une approche nouvelle pour l’institution. Ce concept fait aujourd’hui l’unanimité des professionnels concernés. Mais sa mise en pratique nécessite un accompagnement rapproché au travers d’un travail transversal sur la notion d’équipe et de pluridisciplinarité interservices.
  • Améliorer les capacités des professionnels de l’INPE : le renforcement des compétences du personnel de l’institution se fera au niveau des connaissances techniques, du changement des pratiques et de la capitalisation des savoir-faire. L’amélioration du management se fera dans la mobilisation de l’ensemble des professionnels grâce aux formations en cascade et à la mise en œuvre concrète du travail d’équipe.
  • Faciliter l’interaction et les échanges entre les acteurs étatiques et non étatiques : la mutualisation des compétences et la capitalisation des bonnes pratiques au travers des rencontres annuelles et du colloque sont des terrains privilégiés d’échange entre tous les acteurs du secteur de la protection de l’enfance afin d’harmoniser leurs procédures. Ils seront utilisés tout au long du projet pour favoriser la construction de liens entre les acteurs associatifs et les acteurs publics et permettre ainsi un véritable travail en réseau. A terme, l’INPE participera à l’amélioration de la prise en charge et des conditions de vie des enfants dans les pouponnières associatives.

 

  • BUDGET TOTAL PREVISIONNEL ANNUEL ET GLOBAL EN EUROS
Dépenses
Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Globale
Coûts directs
Investissement immobilier
Investissement technique et mobilier 2 692 10 000 500 13 192
Transferts financiers
Fournitures et consommables 1 800 1 800 1 800 5 400
Fonctionnement 10 200 10 200 10 200 30 600
Conception et études ou expertises du nord
Etudes ou expertises du sud
Personnels expatriés
Personnel local 24 000 24 000 24 000 72 000
Formation 17 950 17 950 23 950 59 850
Services extérieurs à l’ONG 15 140 15 140
Mission de courte durée 29 900 23 920 11 960 65 780
Appui, suivi et contrôle 21 970 3 890 3 890 29 750
Autres
Divers et imprévus 5 426 4 588 4 572 14 586
Sous-Total 1 113 938 96 348 96 012 306 298
Frais administratifs ou de structure 11 394 9 635 9 601 30 630
Sous-Total 2 11 394 9 635 9 601 30 630
TOTAL GENERAL (Sous-totaux 1+2) 125 332 105 983 105 613 336 928
Recettes
Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Globale
ADF – DPO 62 666 52 991 52 807 168 464
Conseil Général 13 30 000 30 000 30 000 90 000
Fondation Air France 20 000 20 000 10 000 50 000
Fondation copid pour l’enfance 10 000 0 0 10 000
AMADE 0 0 10 000 10 000
Santé Sud 2 666 2 992 2 806 8 464
TOTAL GENERAL 125332 105 983 105 613 336 928

 

 

  • MODALITES DE SUIVI ET D’EVALUATION PREVUES PAR LE PROJET

Santé Sud est une ONG de solidarité internationale spécialisée dans l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de développement durable de la santé. Elle a 25 ans d’expérience d’ingénierie de projet en partenariat avec des acteurs dans 26 pays du Sud. Depuis plus de 20 ans, elle soutient des actions menées par des associations tunisiennes et les pouvoirs publics dans le secteur de l’enfance en difficulté (handicaps physique et mental, enfance abandonnée). Riche de cette expérience, elle est aujourd’hui reconnue dans les milieux professionnels nationaux et internationaux comme un partenaire privilégié que l’on peut solliciter sur l’enfance abandonnée et handicapée en Tunisie. Enfin, Santé Sud a déjà une expérience de travail avec l’INPE depuis 1999 et avec les pouponnières associatives depuis 1994.

Pilotage du projet :

Coordination en France : Santé Sudpeut compter, d’une part, sur l’expertise de ses 300 intervenants associatifs médicaux et médico-sociaux et, d’autre part, sur le professionnalisme de son équipe salariée au siège constituée de 11 experts spécialistes en ingénierie de projets de développement, en gestion/comptabilité, en recherche de fonds et en communication.

Equipe locale : l’organisation du pilotage et de la coordination entre l’INPE et Santé Sud se fera grâce au recrutement d’un chargé de mission psychologue et d’une secrétaire comptable sur le projet et grâce à l’appui de la Coordination de Santé Sud à Tunis.

En outre, un comité de pilotage INPE- Santé Sud se réunira tous les semestres, alternativement à Tunis et à Marseille, pour donner l’impulsion stratégique à la conduite du projet. Il réunira, outre le chargé de mission, la directrice de l’INPE, le Référent Technique et le Responsable de Programmes de Santé Sud.

 

Méthodologie choisie : La stratégie de l’Action est basée sur les différents éléments suivants :

1) Le concept de projet individualisé pluridisciplinaire et la mutualisation des expériences ;
2) La technologie appropriée de transfert de compétences : la démarche de formation et d’accompagnement ;
3) L’accompagnement du changement des pratiques

 

Supervision du projet :

  • L’auto-évaluation :L’équipe locale du projet, le partenaire et le responsable de programmes évaluent l’état d’avancement de l’action au cours d’une réunion programmatique commune qui a lieu chaque trimestre par courriel et téléphone. La situation est analysée ainsi que les causes des retards et des difficultés. Des mesures correctives sont prises dans le cadre d’une nouvelle planification des activités pour le trimestre suivant.
  • La supervision est réalisée par Santé Sud et le partenaire : 1) par l’équipe locale du projet, 2) par le Responsable de Programmes et le référent technique à raison d’une mission par an, 3) par les Comités de pilotage tous les semestres
  • Le suivi comptable et de gestion :est réalisée par Santé Sud en lien avec les partenaires : 1) par l’équipe locale du projet et le partenaire à travers des rapports comptables mensuels, 2) par la cellule comptabilité/ gestion de Santé Sud siège, 3) par le contrôle a posteriori des commissaires aux comptes de Santé Sud.
  • Audit/ Evaluation : Un audit financier en fin de projet sera réalisé par un cabinet d’audit. Une enquête socio- sanitaire en début de projet et une évaluation externe en fin de projet sonderont l’évolution de la prise en charge des enfants sans soutien familial au sein de l’INPE. Ces 2 enquêtes seront chacune conduite par deux experts franco-tunisiens.

 

Régions bénéficiaires

Tunis


Pour une prise en charge efficace et de qualité des enfants sans soutien familial en Tunisie
Site web du projet

Supporté par

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