Lutter contre la marginalisation et la délinquance des jeunes menacés de rupture sociale en Tunisie et diminuer l’émigration clandestine en Tunisie
Ce projet a pour objectif général à la fois de lutter contre la marginalisation et la délinquance des jeunes menacés de rupture sociale en Tunisie et de diminuer l’émigration clandestine en Tunisie
L’objectif spécifique du projet est de promouvoir l’intégration des jeunes menacés de rupture sociale en Tunisie.
Les résultats attendus dans le cadre de ce projet sont :
1. Mise en place dans la région pilote du Grand Tunis d’un réseau fonctionnel de prévention et d’intégration sociale : repérer et mobiliser les acteurs associatifs dans la région pilote du Grand Tunis ; soutenir le fonctionnement du réseau dans la région pilote du Grand Tunis ; harmoniser la prise en charge et la référence entre tous les acteurs du réseau.
2. Renforcement de la capacité organisationnelle des 3 centres pilotes du Grand Tunis: élaborer le projet d’établissement de chacun des 3 centres pilotes ; élaborer et évaluer leur plan d’action annuel ; élaborer les fiches de poste ; équiper et adapter les centres pilotes aux besoins des jeunes.
3. Renforcement des compétences des professionnels des centres publics et des acteurs associatifs de prévention et d’intégration sociale en Tunisie: former les 22 centres publics à l’élaboration d’un projet de vie individualisé ; former les équipes des 3 centres pilotes à la mise en œuvre du projet de vie ; former des professionnels des centres et des acteurs associatifs aux techniques d’accompagnement des jeunes menacés de rupture sociale.
4. Mise en place du processus d’extension nationale de l’expérience pilote : former 1 acteur/région à la mise en place d’un réseau régional d’intégration sociale ; former 6 spécialistes de l’élaboration des projets d’établissement au sein du MAS ; former les directeurs des centres publics et les acteurs associatifs en gestion d’équipe et de projet ; standardiser les normes des centres publics ;organiser quatre forums d’échange d’expérience.
Localisation : Tunisie, Grand Tunis avec une extension sur les 18 gouvernorats du territoire tunisien.
Contexte du projet :
La prévention et l’accompagnement des problématiques de la délinquance sont particulièrement sensibles au sein du gouvernorat du Grand Tunis. La Direction des Affaires Sociales créée au sein de la DGPS en 1996 assure la tutelle des centres de prévention et d’intégration sociale qui sont de trois types : les Centres de Défense et d’intégration sociale (CDIS), les Centres d’encadrement et d’orientation sociale (CEOS) et les Centre sociaux d’observation de l’Enfance (CSOE). Le fonctionnement de ces centres est marqué par un manque de coordination de ces différents centres au niveau régional et national, une faiblesse des capacités organisationnelles et une faiblesse du projet de vie individualisé de chaque jeune. Aussi Santé Sud, présente depuis 1988 en Tunisie, à la demande de la DGPS avec laquelle elle coopère depuis 1999, et en soutien à cette dernière se propose de renforcer l’efficacité des institutions tunisiennes (Ministères des Affaires Sociales, divers ministères concernés et associations) en matière de prise en charge et de prévention de la marginalisation sociale de la jeunesse tunisienne marquée par plusieurs problématiques importantes (dislocation familiale, échec scolaire, délinquance, toxicomanie, immigration clandestine).
Partenaires locaux :
– Direction Générale de la Protection Sociale (DGPS) dépendant du Ministère des Affaires Sociales (MAS)
Populations bénéficiaires :
Groupes cibles :
Environ 390 personnes :
– L’ensemble des 109 personnels des 3 centres pilotes (27 personnes pour le CDIS de Douar Hechir, 37 personnes pour le CSOE de la Manouba et 45 personnes pour le CEOS de Tunis) ;
– 261 personnels travaillant dans les 22 centres publics de prévention et d’intégration sociale (21 directeurs, 50 chefs de services, 40 psychologues, 40 éducateurs et 110 travailleurs sociaux) ;
– Une vingtaine d’acteurs associatifs (le personnel et les membres d’associations qui bénéficieront des formations).
Bénéficiaires finaux :
Les bénéficiaires finaux de ce projet sont les jeunes tunisiens menacés de rupture sociale fréquentant les centres publics, soit environ 7 500 jeunes/an. Ce groupe est composé à 60% d’hommes et à 40% de femmes entre 10 et 18 ans environ.