L’objectif du projet est l’utilisation de l’art thérapie pour le soin du patient diabétique et la sensibilisation des autorités de santé publique sur l’efficacité de cette thérapie pour cette maladie chronique. Les activités consisteront en l’animation d’ateliers collectifs d’art thérapie à dominante arts plastiques (peinture) et théâtre dans deux gouvernorats (Gafsa et Médenine) pour des jeunes diabétiques de moins de 18 ans. Les ateliers seront suivis d’une restitution publique et d’une publication scientifique.
« La culture peut nous sauver » c’est dans cette optique que l’atajed s’est tournée vers l’art-thérapie pour faire sortir les enfants diabétiques de l’ombre à la lumière.
L’objectif est de lever le tabou de la maladie, prendre en charge ces enfants hermétiques qui se sentent marginalisés et face à une solitude et un désarroi infinis.
L’art thérapie peut et arrivera à aider un enfant diabétique à s’exprimer, s’accepter et s’intégrer socialement. C’est le défi que s’est fixée l’Association Tunisienne d’Aide aux Jeunes et Enfants Diabétiques (ATAJED) en mettant en place son projet « l’art au service de la santé ». Via cette initiative, 136 enfants diabétiques au Kef et à Tunis ont bénéficié d’ateliers de théâtre et d’art plastique, pendant tout un semestre. En couronnement de leurs efforts, ils sont montés sur la scène mythique du Centre Culturel International de Hammamet pour jouer une pièce de théâtre qu’ils ont écrite eux-mêmes et leurs productions artistiques ont été exposées.
Manipuler le pinceau, faire du théâtre, se détendre avec d’autres enfants… Les ateliers étaient des espaces propices à la création et à la découverte de vocations. Les animateurs culturels ont constaté rapidement la métamorphose des jeunes participants. Tous ont vu dans les yeux de ces artistes en herbe de la joie, de la fierté et de la confiance en soi et une réelle lueur d’espoir pour leur futur d’adulte. Au début, l’entourage et particulièrement les parents étaient réticents quant à cette expérience. Toutefois, ils ont fini par adhérer au projet. Au fil du temps et des activités proposées, ils ont pu voir l’expression artistique comme un facteur clé pour la santé de ces enfants et pas comme un simple loisir tout à fait superflu.
Parallèlement au volet artistique, un suivi médical était de mise : des analyses régulières, une éducation nutritionnelle et des séances de psychothérapie pour les enfants et leurs parents. Toutes ces activités ont fait que le taux du diabète se stabilise chez les enfants pris en charge. Pour assurer la continuité de cette action pluridisciplinaire dont l’impact est plus que positif, L’ATAJED voudrait instaurer la Maison du diabète au Kef et continue à sensibiliser le corps médical ainsi que toutes les parties prenantes de la région afin de concrétiser ce souhait.