La transparence, la prise en compte du citoyen et les dispositifs de participation aux affaires communales sont améliorés dans les communes tunisiennes sélectionnées
La Tunisie se trouve dans un processus de transformation en profondeur de ses structures démocratiques.
La nouvelle Constitution adoptée en février 2014 prévoit l’autonomie administrative des communes.
Cela implique une augmentation des responsabilités et des exigences vis-à-vis de l’administration et de la politique communales.
Les citoyens attendent de meilleurs services et dispositifs de participation. En particulier dans les régions défavorisées, le changement démocratique en cours se fait à peine sentir.
De plus, les femmes et les jeunes ne font que peu usage de leurs droits politiques et citoyens.
Pour la poursuite du développement social, économique et politique du pays, des communes bien gérées et une relation constructive aux citoyens revêtent une haute importance stratégique.
La population exige de l’administration communale plus de transparence, de reddition des comptes et de prise en compte du citoyen, de meilleurs services ainsi que plus d’opportunités de participation.
Pour cela cependant, la culture administrative tunisienne, d’inspiration centraliste, doit être modernisée et devenir plus efficace et plus à l’écoute des citoyens
Le projet collabore avec les experts et les dirigeants des ministères compétents (par exemple de la jeunesse et des sports), avec les fonctionnaires communaux et les décideurs politiques des villes concernées ainsi qu’avec les représentantes et représentants d’associations de jeunes et d’organisations féminines.
Deux partenaires importants pour la réalisation du projet sont la Fédération nationale des villes tunisiennes (FNVT) et le Centre de formation et d’appui à la décentralisation (CFAD).
Le présent projet peut s’appuyer sur les expériences et les résultats du projet « Renforcement des structures démocratiques dans les villes en Tunisie » financé par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères (AA).
Les services des administrations communales doivent devenir plus efficaces et plus proches des citoyens. Dans ce but le projet soutient les communes sélectionnées dans la mise en place d’« Espaces citoyens » et la réhabilitation de bâtiments communaux. Il conseille les administrations communales dans l’organisation des procédures administratives et appuie la formation continue des employés communaux pour une plus grande proximité avec les citoyens et une meilleure fourniture de services.
En outre les dispositifs de participation des jeunes doivent être améliorés au niveau communal. Les communes sont encouragées à promouvoir les initiatives de jeunes ou à mettre en place des dispositifs de participation, par exemple sous forme de conseils municipaux pour les jeunes. À cela s’ajoutent des mesures de formation et de qualification pour les employés communaux et les collaborateurs d’associations et organisations actives dans le domaine de la jeunesse. Les jeunes adressent des propositions aux communes intéressées et s’initient ainsi à la responsabilité et l’initiative politiques. Les agents communaux font pour leur part l’expérience de la contribution de la politique communale de la jeunesse à la promotion de la paix et du développement.
Enfin la participation des femmes aux processus de décision communaux doit être renforcée. À cet effet le projet soutient les réseaux de femmes et les communes. En renforcement de l’appui-conseil, des mesures de sensibilisation et de formation sont proposées aux organisations qui luttent pour l’égalité hommes-femmes.
Le projet fait partie de l’initiative spéciale du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) pour la stabilisation et le développement en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Les projets de cette initiative spéciale contribuent à créer des perspectives sociales et économiques pour les habitants de la région. Dans ce cadre, plus de 200 millions d’euro supplémentaires sont disponibles à ce jour pour les projets de la GIZ et d’autres agences d’exécution entre 2014 et 2019. Les thèmes visés sont la promotion des jeunes et de l’emploi, la stabilisation économique, la démocratisation ainsi que la stabilisation des pays voisins en crise.