Aider à la mise en place des mécanismes d’un état de droit assurant aux citoyens l’accès à une justice indépendante et impartiale, la sécurité juridique et garantissant la protection et l’exercice des droits de l’Homme.
Pour sa part, le FTDES vise à renforcer l’inclusion sociale et à réduire le nombre de conflits sociaux causés par l’exclusion économique et sociale des personnes défavorisées dans les régions de Monastir et du bassin minier de Gafsa, par la défense collective de leurs droits économiques et sociaux (DES) grâce à un renforcement de ses capacités.
La défense des droits économiques et sociaux des groupes vulnérables des régions de Monastir et du Bassin Minier de Gafsa
Deux ans après le changement de régime, la Tunisie a encore du mal à répondre aux problèmes économiques et sociaux sur lesquels s’est fondé le mouvement de révolte qui mena au renversement de Ben Ali. Les personnes les plus vulnérables de la société tunisienne sont confrontées au chômage (18%), à un manque de transparence dans le processus de recrutement dans la fonction publique et à des conditions de travail précaires.
« Cette situation affecte directement les conditions de vie et le respect des droits des Tunisiens. Si rien n’est fait pour exprimer les frustrations et exclusions dans un cadre légal, la transition pacifique vers la démocratie serait menacée », estime Solène Rougeaux, Chef de mission ASF à Tunis.
Financé par l’Union européenne, le projet ASF est d’une durée de 18 mois. « Nous prévoyons des formations et un suivi sous forme de coaching pour les avocats, les militants des droits de l’homme et les salariés du FTDES », explique Hakima Ghorri, coordinatrice du projet. « Dans les régions ciblées, c’est-à-dire Monastir et la région du bassin minier de Gafsa, nous soutiendrons les organisations de la société civile actives à négocier et défendre collectivement les droits de groupes de personnes vulnérables ».
Quelques 1.500 personnes vulnérables devraient bénéficier du projet : ouvrières du secteur du textile, victimes de la corruption, travailleurs précaires, et jeunes au chômage et populations démunies.
«Sous le régime de Ben Ali, nous avons vécu trop longtemps sans avoir été entendus par les autorités responsables », témoigne Jihen Hmida, un représentant du FTDES à Redeyef. « Nous espérons qu’avec le soutien d’ASF, nous pourrons enfin faire respecter les droits économiques et sociaux les plus élémentaires de nos concitoyens».