Au sein d’un réseau régional, les communes, les associations et les organisations de la société civile d’Algérie, du Maroc et de Tunisie mènent un dialogue qualifié sur les sujets clés du développement urbain durable. Elles maîtrisent les méthodes permettant d’orienter le développement urbain sur les besoins des habitants et les pratiques de la bonne gouvernance communale.
Description succincte du projet
Près de 60 % des habitants du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) sont des citadins. Avec des taux de croissance annuelle dépassant légèrement 3 %, la population de ces pays double en une trentaine d’années. C’est dans les villes que se concentrent la pauvreté, la pénurie de logements et les risques environnementaux. Toutefois, les villes offrent aussi des potentiels d’action en faveur de l’atténuation des changements climatiques et la durabilité qui sont importantes au plan local et ont aussi une dimension nationale et internationale. Les villes sont aussi les catalyseurs du développement économique, social et culturel. Les habitants et les entreprises ont besoin d’administrations compétentes axées sur la prestation de services. La coopération internationale promeut les capacités des communes.
Par conséquent, les gouvernements ont intérêt à impliquer activement les communes dans les dialogues nationaux et régionaux sur le développement. Les gouvernements de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie savent que le développement communal revêt une grande importance tant pour le développement des pays que pour le rapprochement avec l’Union européenne. Comme les communes du Maghreb sont confrontées à des problèmes similaires et évoluent dans des conditions comparables, elles peuvent être plus efficaces dans le développement local si elles échangent leurs connaissances.
Bien que les communes de la région soient confrontées à des évolutions et des défis semblables, il n’existe pas encore d’échanges structurés d’expériences au niveau régional. On laisse ainsi échapper des occasions de mieux gérer les processus de développement local.
C’est pour cela que le programme de Coopération des Villes et des Municipalités au Maghreb (Comun) encourage la mise en réseau des villes d’Algérie, du Maroc et de Tunisie. Grâce aux échanges d’expérience et aux transferts de connaissances par-delà les frontières, les communes apprennent les unes des autres et participent activement aux dialogues nationaux et régionaux sur le développement. Les solutions innovantes et les exemples à suivre sont ainsi diffusés plus largement, ce qui accroît les compétences et les performances des gestionnaires urbains.
Les acteurs intéressés, les villes, les associations de communes et les organisations non gouvernementales des trois pays sont invités à participer au dialogue d’apprentissage, à partager leurs expériences et à profiter du transfert de connaissances. Dans la mesure du possible, les échanges sont organisés au niveau transfrontalier ou dans les différents pays dans le cadre de forums thématiques, ateliers et voyages d’études. Les connaissances générées sont traitées, puis publiées sur le site Web de CoMun.
Maroc. CoMun soutient quatre réseaux d’apprentissage, dont un est consacré à la rénovation des centres urbains anciens. Les villes intéressées se rencontrent tous les trois mois sous la direction d’un comité de pilotage. Dans ce cadre, les communes de Meknès et Salé dressent des plans d’action pour la valorisation de leurs médinas. Outre la restauration et l’entretien des anciens ouvrages de maçonnerie, les thèmes prioritaires sont l’aménagement des places publiques et les possibilités d’intégrer la population civile. Sur la base de leurs échanges d’expérience et de l’enrichissement procuré par un voyage d’études à Berlin et Lübeck organisé et financé par CoMun, les représentants des communes ont rédigé des documents de position pour faire valoir leurs intérêts vis-à-vis du ministère compétent.
Au Maroc, l’accompagnement technique de microprojets et les échanges de connaissances dans les réseaux ont permis à de transposer des solutions d’une commune à une autre. En Tunisie, l’établissement des plans d’action a permis le lancement de projets de gestion des déchets et de mobilité urbaine qui sont accompagnés par des experts nationaux.
Les échanges d’expériences entre les villes algériennes, tunisiennes et allemandes facilités par les événements de dialogue nationaux et régionaux et les voyages d’étude ont élargi l’horizon de réflexion des participants et suscité une demande pour d’autres formats d’échange.
En savoir plus : http://www.giz.de/en/downloads/giz2013-fr-comun-cooperation-villes-municipalites-tunisie.pdf
Contact :