Améliorer les conditions institutionnelles pour un développement régional effectif et participatif
En Tunisie, la chute du régime de Ben Ali, en janvier 2011, a été provoquée par le sous-développement, le chômage et l’exclusion.
Le taux de chômage est très élevé, notamment dans l’intérieur du pays, où il est deux fois plus élevé que dans les régions côtières. En outre, la population des régions éloignées se sent marginalisée sur le plan politique.
Dans les premiers temps suivant la révolution, les gouvernements de transition ont pris des mesures pour atténuer les différences de développement entre les régions. Malgré des réussites visibles, les structures sous-jacentes n’ont pas beaucoup évolué. L’État reste extrêmement centralisé, les régions n’ont aucune marge de manœuvre et leurs priorités de développement peinent à se frayer un chemin jusque dans les plans des omnipotents ministères nationaux.
Par son approche Multi-niveau , l’action contribue à créer des conditions favorables à un développement régional réussi :
Au niveau national, l’action aide les ministères concernés à mettre au point des lois, des programmes de promotion et des procédures administratives présentant un intérêt pour les régions. Ces activités s’inscrivent dans la décentralisation profonde prévue dans la nouvelle Constitution.
Dans les régions Centre-Ouest et Nord-Ouest, où se concentrent les activités de la Coopération allemande au développement, l’action expérimente des formats de bonne gouvernance régionale, lance des dialogues sur la planification et le développement régional et améliore les instruments du développement régional en coopération avec les acteurs de la société civile, du secteur privé et des communes.