Contribuer à l’émergence de pratiques migratoires avisées et positives au Mali, au Niger et en Tunisie. Elle vise à favoriser les capacités de résilience, favoriser l’inclusion financière et la stabilité économique des populations concernées par la migration comme les migrants de retour, les jeunes susceptibles d’émigrer, les migrants de retour, les ressortissants de pays tiers, les familles de migrants et même les diasporas.
La Tunisie a enregistré à partir de 2011 une arrivée considérable de ressortissants libyens, syriens et subsahariens, suite aux conflits régionaux qui ont engendré des mouvements migratoires et d’exil importants. D’autres migrants sont arrivés dans le cadre de leurs études. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, la Tunisie compte 6000 étudiants étrangers dont 75% inscrits dans le secteur privé. Les étudiants ressortissants des pays du Maghreb représentent 59% du total alors que 31 % sont originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Mais si l’on se réfère aux chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INS), les migrants maghrébins et européens sont les plus nombreux en Tunisie. Ces changements de contexte ont donné lieu à des changements politiques traduisant l’intérêt de plus en plus important accordé par l’Etat tunisien à la Migration : en effet la nouvelle Constitution du 27 janvier 2014 proclame dans son préambule l’attachement de la Tunisie aux principes universels des droits de l’homme et protège le droit d’asile (article 26). Au parlement, 18 députés sur 217 représentent les Tunisiens Résidents à l’Etranger (TRE) et une commission est chargée du suivi de tous les dossiers et questions relatifs aux tunisiens à l’étranger.
Un secrétariat d’Etat chargé exclusivement de la Migration et des TRE a vu le jour la veille de la révolution (auquel on a annexé en 2014 d’autres attributions mais revenu exclusivement dédié de la Migration et des TRE depuis août 2016), une stratégie migratoire nationale est en cours de finalisation. Plusieurs initiatives en matière de Migration et Développement sont mises en oeuvres par les partenaires techniques et financiers présents en Tunisie (NU, OIM, SDC, AFD…etc) afin de maximiser les bénéfices de la migration internationale sur le développement local. Le programme AMIPA s’inscrit dans ce cadre et vise à favoriser une migration informée et positive.
Le projet «Appui pour une Migration Informée, Positive en Afrique» (AMIPA) de Mercy Corps:
A travers le projet AMIPA, financé par l’Union Européenne, Mercy Corps, en collaboration avec la société civile locale, vise principalement à contribuer à l’émergence de pratiques migratoires avisées et positives au Mali, au Niger et en Tunisie. Elle vise à favoriser les capacités de résilience, favoriser l’inclusion financière et la stabilité économique des populations concernées par la migration comme les migrants de retour, les jeunes susceptibles d’émigrer, les migrants de retour, les ressortissants de pays tiers, les familles de migrants et même les diasporas.
AMIPA, qui sera mis en oeuvre pour une durée de 2 ans, se focalisera sur l’inclusion financière des migrants grâce à l’accès et l’utilisation de modules d’éducation financière et de services et/ou produits financiers adaptés. Le projet prévoit également de contribuer au développement local à travers le financement d’activités économiques, sociales et culturelles ainsi qu’en encourageant la création de petites entreprises.
Enfin, AMIPA prévoit de renforcer les capacités des groupes cibles en particulier les jeunes hommes et femmes à faire des choix relatifs à la migration de manière informée, en ayant connaissance des risques et opportunités ainsi qu’une représentation adéquate de leurs besoins et intérêts.
Le projet appuiera les organisations de la société civile pour développer des activités de plaidoyer et de sensibilisation en matière de migration. En Tunisie le projet cible les régions du Grand Tunis et de Médenine.
Il poursuivra les trois objectifs stratégiques suivants :
Les groupes cibles de l’action seront déterminés de manière spécifique et en fonction de chaque contexte national. Ils seront établis à partir des populations concernées par les migrations telles que définies ci-dessous :
Autres bénéficiaires :