09 Avril 2022 Il y a 3 ans
Un.e consultant.e pour accompagner le processus de la mise en place d’un groupe indépendant de veille et suivi de la situation de la SSR en Tunisie
La santé sexuelle et reproductive (SSR) de la Tunisie s’est détériorée au cours de la dernière décennie. En effet, ces dernières années, les organisations de la société civile ont exprimé une inquiétude croissante quant à l’organisation actuelle de la SSR, la décrivant comme inadéquate, insuffisante et nécessitant désespérément une réforme. La diminution de la prévalence contraceptive, ainsi que l’augmentation des besoins contraceptifs non satisfaits, ne seraient-ils pas donc de symptômes de causes plus profondes d’ordre structurel ?
Depuis la révolution, les organisations de la société civile (OSC) ont demandé des changements et un engagement réel de l’Etat pour faire face à la rhétorique moralisatrice sur l’accès à l’avortement, ainsi que « le boycott » ou « retrait » des jeunes des structures de SSR qui leur sont destinées. Les inégalités régionales sont également un problème majeur, comme en témoignent les données de MICS2018 et renforcées par les observations et appels des associations suite à la pandémie de COVID-19.
De nombreuses structures SSR ont été fermées quelques semaines après la déclaration du confinement général en 2020, limitant l’accès des populations à des services nécessaires. Selon une étude qualitative, faite par ATL MST SIDA Section Tunis sur l’impact du COVID-19 sur l’accès des jeunes à la SSR, les jeunes se sont vu refuser l’accès au test de dépistage du VIH et aux préservatifs, et ont été réprimandés pour avoir demandé l’accès à ces services au milieu d’une épidémie mondiale.
En même temps, la partie nationale souligne, toujours, que ces observations sont des événements orphelins qui n’ont aucune incidence sur l’engagement du pays en matière de santé sexuelle et reproductive. Bien évidemment, les organisations de la société civile ne veulent pas saper la réponse officielle, mais l’absence d’un système de surveillance indépendant sur la SSR en Tunisie capable de détecter et de documenter les violations des droits d’accès à la SSR, capable de quantifier et documenter ces dépassements, contribue au sentiment général de désengagement national de la SSR.
L’Association Tunisienne de la Santé de la Reproduction (ATSR) et ses partenaires et collaborateurs nationaux veulent étudier la possibilité d’un rôle similaire via un groupe indépendant, expert et outillé, pour apporter des réponses et des évidences sur l’état réel de la SSR en Tunisie. En effet, on souhaite répondre aux questions suivantes, en se basant sur la documentation et la collecte de données fiables et indépendantes : Dans quelle mesure l’État s’engage-t-il à faire progresser la SSR ? Cet engagement est-il financier et programmatique ? Quelles sont les différences régionales et sous régionales ? Quelles sont les principales violations et limites d’accès au droit de SSR en Tunisie ? Quelles sont les mesures nécessaires pour remédier à cet état ?
A cet effet, l’ATSR prévoit d’engager un.e consultant.e pour accompagner les travaux de constitution d’un groupe de veille sur la SSR en Tunisie, et d’éclairer les objectifs et les priorités de ce groupe.
Le/la consultant.e accompagnera le processus de création et la mise en place d’un groupe ou taskforce indépendante de suivi et veille sur la situation de la SSR en Tunisie.
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Appel à consultants Publié sur Jamaity le 31 mars 2022
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