20 ماي 2022 Il y a 3 ans
La ville de Ghar el Melh, rattachée au Gouvernorat de Bizerte, classée ville Ramsar1en Octobre 2018 possède un riche patrimoine naturel et culturel. Elle abrite la lagune de Ghar el Melh, une zone humide d’importance internationale et zone Ramsar depuis 2007, qui fournit des ressources précieuses à la communauté locale. Les pressions humaines de plus en plus importantes, les conditions nouvelles liées à l’effet du changement climatique font que le fonctionnement de cet écosystème est altéré ce qui nécessite des actions urgentes pour le préserver. Ainsi dans le cadre de sa stratégie pour les zones humides côtières méditerranéennes, la Fondation MAVA soutient le projet GEMWET «Conservation et développement durable des zones humides côtières à haute valeur écologique» mis en œuvre à Ghar El Melh. Ce projet dont la mise en œuvre est assurée par le Fonds Mondial pour la Nature – Afrique du Nord (WWF-NA) en partenariat avec des organisations internationales et localesa pour principal objectif de promouvoir un développement durable autour des zones humides de Ghar El Melh et en particulier la lagune du même nom.
La lagune de Sidi Ali El Mekki est située entre la lagune de Ghar El Melh et la mer, elle est limitée au Sud par le massif montagneux Edmina-Nadhour. Elle est d’une surface de l’ordre de 220 hectares comprenant un plan d’eau de 180 hectares et des polders étendus sur ses berges. La lagune est séparée de la mer par un cordon d’environ 2,5 Km de longueur et de la lagune de Ghar El Melh par la nouvelle route du port de Ghar El Melh. Aujourd’hui, la lagune communique avec la mer par des petites buses ou dalots traversant la route du port.
Dans la région de Ghar El Melh, les levés réalisés en 2000, montrent que la bathymétrie varie de 0,2 à 3,8 m, avec une moyenne de 2,5 m. Les divers aménagements (ports) et autres interventions ont affecté le fonctionnement naturel du complexe naturel. En effet, la communication avec la mer qui se faisait par des passes (grau/Boughaz) a été bouleversée. En effet, avec la construction du port de pêche en 1975 et sa route d’accès, le transit littoral a été bloqué. Ce qui a entraîné une sédimentation à l’Est du port et une érosion sur le côté Ouest. L’accumulation a atteint un seuil critique en 1983, et les sédiments ont commencé alors à contourner la digue du port et à se déposer au niveau du chenal d’accès, nécessitant des campagnes de dragage de plus en plus fréquentes.
L’ancien Boughaz a vu son rôle diminuer avec le temps surtout depuis que l’oued Medjerda a cessé de se jeter dans la lagune. Depuis, il a fini par être abandonné pour des raisons de colmatage et l’ouverture d’une nouvelle passe immédiatement au sud du nouveau port de pêche suite à une érosion récente du lido. Les enjeux soumis à ce risque sont potentiellement nombreux : essentiellement agricoles mais aussi, industriels, urbains, touristiques, portuaires mais aussi environnementaux. Sur ce secteur, il est à redouter en outre l’effet aggravant de la lagune avec une fonction d’accumulation des volumes débordés sur quelques cycles de marées.
Les conséquences de ces phénomènes ont été sévèrement ressenties sur l’activité agricole menée sur les berges du système lagunaire au niveau de la lagune de Sidi Al El Mekki, notamment la culture dite Ramli (Gtayas) ou polders qui est à l’origine d’un terroir unique où la pratique de l’agriculture est basée sur une technique ancestrale qui consiste à gagner des terres agricoles par une forme de poldérisation. Cela constitue une richesse patrimoniale. Le paysage ainsi formé est unique, avec des parcelles (les gtayas) disséminées au milieu en plein milieu lagunaire.
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