30 Juin 2020 Il y a 4 ans
Contexte du projet
Le 27 janvier 2014, la Tunisie s’est dotée d’une constitution qui consacre une place importante aux Droits Humains et un grand nombre de libertés : Egalite, respect de la vie privée, protection des données à caractère personnel, intégrité physique, dignité humaine, le droit à la santé, le droit à l’éducation et à l’enseignement, les droits de la femme, les droits des enfants ainsi que les droits des personnes handicapées, etc. La Tunisie a aussi ratifié plusieurs conventions internationales relatives aux Droits Humains : les deux pactes internationaux de 1966, la CEDAW, la convention relative aux droits des enfants, la convention relative aux droits des personnes handicapées, etc.
En effet, la thématique des droits fondamentaux, ne cessent d’attirer l’attention des chercheur-e-s, observateurs et observatrices et activistes de la société civile. La compréhension du législateur, du pouvoir exécutif et des juges de ces droits demeure fluctuante. Ainsi, en l’absence d’un travail de fond de la part de tous ces intervenants publics sur quelle politique des droits humains à adopter, les interprétations et les applications des lois et dispositions liberticides continuent à marquer un grand nombre de textes juridiques (y compris ceux adoptés après 2014), des décisions de la justice et même des décisions administratives.
Plus récemment, les campagnes électorales et les résultats des élections de 2019 (présidentielles et législatives) ont dévoilé la montée d’un discours qui oppose libertés individuelles aux droits économiques et sociaux. Ce discours est d’autant plus dangereux qu’il prône que les libertés individuelles constituent un frein au développement économique et social.
Ainsi, pour ce discours, les libertés individuelles ne constituent pas une priorité. La priorité doit être donnée au développement économique et social. Certains avancent même que « Le peuple ne veut pas de libertés individuelles, mais du travail, de santé, de l’éducation… », Faisant circuler ainsi des idées telles que les libertés individuelles ne sont qu’un paravent, un trompe-œil. Ce discours dangereux doit être compris, analysé et surtout combattu. Ce préjugé a été aussi évoqué lors de la longue période de lutte contre le COVID19 qui a commencé le 18 mars 2020 et qui continue jusqu’aujourd’hui.
Dans ce sens, dissocier les libertés individuelles du développement, c’est fragmenter les droits humains, établir une hiérarchie entre ces droits et faires des personnes uniquement des êtres économiques et effacer de sorte leur singularité et toucher à leur dignité ;
Ce projet s’inscrit dans un esprit qui fait des droits humains des droits universels et indissociables, en essayant, dans une première partie de répondre aux questionnements suivants : Est-il possible de combattre ce discours et de l’inverser : les libertés individuelles pourraient constituer un vecteur de développement ? Comment marier ces deux piliers des droits humains ? Comment les présenter comme étant des composantes indivisibles et indissociables ? Comment renforcer la compréhension et l’appropriation des libertés individuelles par de nombreuses composantes de la société tunisiennes et des décideurs ? et engager, dans une deuxième partie, un travail de sensibilisation et de plaidoyer.
Dans ce cadre, et après son projet « Appui aux libertés individuelles », qui a été mené depuis 2017, l’ADLI propose ce nouveau projet : Liens indissociables entre Libertés individuelles et droits économiques sociaux, culturels et environnementaux.
Objectif de la mission
Vu le contexte actuel, le traitement de la thématique « Libertés individuelles et droits économiques sociaux, culturels et environnementaux » exige de mener une compagne de sensibilisation surl’importance des libertés individuelles comme vecteur d’épanouissement individuel et comme éléments fondamental pour le développement social, économique, culturel et environnemental.
Dans ce contexte, ADLI recherche des producteurs.trices ou étudiant.e. sdes beaux arts, arts et métiers, audio-visuels… qui auront pour responsabilité de réaliser et produire des spots de sensibilisation et de plaidoyer.
Organisation de la mission
Fiche technique / spot de sensibilisation
Honoraires et modalité de paiement
Les paiements seront effectués en tranche selon l’avancement des travaux:
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Appel à candidatures Publié sur Jamaity le 19 juin 2020
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