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Prestation de service pour le calcul de l’indice Pro-WEAI dans le cadre du projet EFOR- Expertise France Retour vers les opportunités


Expertise France

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Échéance

19 Mars 2025 Dans 4 jours

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Détails de l'opportunité

Régions concernées par cette opportunité: Béja et 4 autre(s) régions
Domaines concernées par cette opportunité: Développement économique et social et 4 autre(s) domaines

TERMES DE REFERENCES

Enquête Pro-WEAI auprès des bénéficiaires du projet EFOR
Emancipation des Femmes et des Organisations Rurales en Tunisie

Expertise France

 

INFORMATIONS GENERALES :

Titre de la mission :Prestation de service pour le calcul de l’indice Pro-WEAI dans le cadre du projet EFOR (partie investigation de terrain)

Localisation : Tunis et les gouvernorats de Béja, Gafsa et Kasserine

Date limite de dépôt des candidatures : 19 Mars 2025

Type de contrat : Contrat de Prestation de Service

Dates prévues de la mission : Mars 2025

Durée de la mission : 3 mois

1. 1. APERCU DU PROJET EFOR :

Titre du projet :Projet Emancipation des Femmes et Organisations Rurales (EFOR)

Période de mise en œuvre : Mars 2023 – Février 2027

Localisation :Tunis & les gouvernorats de Béja, Gafsa et Kasserine

Comité de Pilotage :

Représentant.e de l’AFD
Expertise France (EF) : Cheffe de projet
Représentant.e du MARHPM
Représentant.e du MFFEPA

Partenaires opérationnels :Commissariats Régionaux au Développement Agricole (CRDA) à Béja, Kasserine et Gafsa

Groupes cibles / bénéficiaires :

Organisations professionnelles agricoles féminines
Femmes et Hommes au niveau des exploitations agricoles familiales
Organisation de la Société Civile (OSC)

Budget du projet : 4 500 000 €

Objectifs du projet :

  -L’objectif général du projet (Finalité) est d’améliorer l’égalité des femmes et des hommes dans le secteur Agricole en Tunisie.
  -L’objectif spécifique (OS) est d’améliorer l’autonomie et les revenus agricoles des femmes travaillant sur les exploitations familiales et/ou impliquées dans des groupements féminins (GDA/SMSA) de transformation/ commercialisation de produits agricoles dans trois gouvernorats de Tunisie et ainsi revaloriser leur statut au sein de leur famille et de leur communauté.

Pour atteindre cet objectif spécifique, EF interviendra à travers les axes suivants :
* Axe 1: Sensibilisation, normes sociales et engagement des communautés (SO1: Les normes sociales dans les communautés cibles évoluent pour plus d’égalité femmes-hommes);

* Axe 2 : Promotion d’une agriculture féminine écologique, sociale et solidaire (SO2: Les contraintes de genre et d’adaptation au changement climatique sont prises en compte de façon effective au niveau des exploitations agricoles / SO3: Les groupements féminins existants sont soutenus et accompagnés dans leur professionnalisation afin que ces structures soient des outils durables de génération de revenus et de socialisation);

* Axe 3: Capitalisation, politiques publiques et renforcement institutionnel (SO4: L’environnement institutionnel est renforcé dans sa prise en compte du genre dans les politiques de développement Agricole).

CONTEXTE :

Contexte général :

La Tunisie a longtemps été perçue comme un Etat précurseur et avant-gardiste en matière de reconnaissance des droits des femmes. Le Code du statut personnel promulgué en 1956 demeure une avancée à l’échelle internationale en termes de promotion des droits des femmes.

Mais plus de dix ans après la révolution de 2011, la Tunisie reste un pays de contrastes où les innovations législatives coexistent avec des normes juridiques et surtout des normes sociales marquées par la discrimination notamment à l’égard des femmes et des personnes vivant dans des situations de vulnérabilité.

En 2019, l’IDH de la Tunisie était ainsi de 0.689 pour les femmes, contre 0.766 pour les hommes, donnant un indice de développement de genre (IDG) de 0.900 et plaçant le pays dans le groupe 4 sur 5, où le niveau d’égalité femmes-hommes dans l’IDH va de moyen à bas.

Le contexte socio-économique est un facteur déterminant dans l’analyse des inégalités, y compris les inégalités de genre. L’instabilité économique du pays a été potentiellement impactée par le Covid dégradant encore plus la condition des femmes, structurellement plus vulnérables aux crises économiques, sanitaires, etc. Pendant la période de cette pandémie, le chômage s’est aggravé pour passer de 15 % avant la pandémie à 17,8 % à la fin du premier trimestre 2021. Les femmes sont particulièrement touchées avec un taux qui atteint 24,9 %. Les estimations de la Banque Mondiale prévoient également une hausse du pourcentage de la population ” vulnérable” susceptible de basculer dans la pauvreté.

Contexte sectoriel :

Le secteur agricole représente l’un des piliers les plus importants de l’économie tunisienne, contribuant à 17 % du PIB national et employant environ 16 % de la population active. Dans ce secteur de poids économique et social très important, la place des femmes est prépondérante particulièrement dans la sécurité alimentaire : celles en
milieu rural fournissent 85 % des produits alimentaires et jouent ainsi un rôle prépondérant dans la création de richesse et la contribution à la sécurité alimentaire.

Cependant elles restent toujours défavorisées par rapport aux hommes en termes d’accès aux financements, aux services publics, aux marchés, aux crédits, le manque de mobilité et de choix, l’accès au foncier, à l’information, l’éloignement des postes de décision, etc. Au troisième trimestre de 2020 le taux de chômage pour les hommes était
de 13,5% alors qu’il était de 22,80 % pour les femmes. En 2015, Un cinquième des femmes (soit 19,3%) disposent d’une source de revenu propre contre 60% pour les hommes.

Le travail agricole des femmes est pour l’essentiel dans le cadre d’exploitations familiales, en tant qu’« aide familiale » (c’est-à-dire du travail familial non rémunéré) pour une production vivrière et/ou commerciale. Par ailleurs, seulement 5% de la population des promoteurs de projets agricoles sont des femmes, 8.2% sont des exploitantes agricoles et seules 4 à 6% parmi les entrepreneures agricoles détiennent des titres de propriétés foncières. En outre, la participation des agricultrices dans les structures professionnelles agricoles de base (OPA) demeure toujours plus limitée par rapport à celle des agriculteurs, et elles sont encore victimes de nombreuses discriminations et stéréotype
de répartitions sexuée des taches et des rôles à l’intérieur comme à l’extérieur de ces OPA.

En Tunisie, les femmes sont en général organisées en structure professionnelles agricoles (GDA, SMSA). Ces structures professionnelles sont techniquement sous encadrement et appui technique des CRDA / Arrondissement d’appui aux femmes en milieu rural (liés organiquement au BAFR) et sous tutelle des autorités locales (Le gouvernorat). Le gouverneur exerce un contrôle de tutelle sur ces structures depuis sa création jusqu’à son éventuelle dissolution !

Depuis 2011, et par le biais du BAFR principalement, plus d’une centaine de groupements professionnels agricoles féminins (GDA + SMSA formés totalement ou majoritairement de femmes) ont été créés sur tout le territoire national. Le MFFEPA contribue aussi à la création de ces structures en plus de certaines ONG.

Dans le cadre de cette dynamique et le besoin pressant d’appuyer ces structures professionnelles féminines a pris naissance le projet Emancipation des Femmes et des Organisations Rurales (EFOR) financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France. Le projet a été lancé en mars 2023 sous le pilotage du MARHPM (Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche Maritime) et du MFFEPA (Ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes Agées).

A PROPOS D’EXPERTISE FRANCE :

Expertise France (EF) est une agence publique française placée sous la tutelle des ministères français des Affaires européennes et étrangères et de l’Economie et des Finances, Expertise France est l’acteur interministériel de la coopération technique internationale, filiale du groupe Agence française de développement (groupe AFD).

Deuxième agence par sa taille en Europe, elle conçoit et met en œuvre des projets qui renforcent durablement les politiques publiques dans les pays en développement et émergents. EF propose de l’ingénierie de projet et de l’assistance technique en développant et en mettant en œuvre des actions de coopération internationale dans le
monde entier. L’agence intervient dans différents domaines de la coopération au développement et de la coopération institutionnelle, notamment la réforme des secteurs de la sûreté et de la sécurité, la sortie de crise/la stabilité, la santé publique, les droits humains, le renforcement des institutions et des ONG et la gouvernance. Elle intervient
sur des domaines clés du développement et contribue aux côtés de ses partenaires à la concrétisation des objectifs de développement durable (ODD).

Ayant acquis une solide expérience dans la gestion administrative et financière de projets internationaux de grande envergure EF est accréditée par l’Union Européenne pour la gestion de fonds communautaires délégués.

2. Mission d’expertise technique :

Le projet EFOR est structuré autour de trois composantes principales, chacune ciblant un niveau différent d’intervention pour maximiser l’impact global du projet :

Composante 1 : Sensibilisation, normes sociales et engagement des communautés
Composante 2 : Promotion d’une agriculture féminine écologique, sociale et solidaire
Composante 3 : Capitalisation, politiques publiques et renforcement institutionnel

L’autonomisation des femmes est un sujet transversal et stratégique pour le pays. On y travaillait depuis plus d’une trentaine d’année à travers le BAFR et autres. Pour déterminer l’évolution à ce propos, dans le cadre de son axe transversal – Suivi, évaluation Redevabilité et Apprentissage, particulièrement l’étude baseline, le projet
EFOR compte recruter un bureau d’étude pour appuyer un-e expert-e court-terme spécialiste dans le calcul des indices Pro-WEAI.

Le bureau d’étude, à travers ses enquêteur-trices, sera le responsable de la réalisation des enquêtes de terrain à Béja, Kasserine et Gafsa .

Cette équipe d’enquêteur-trices (Six enquêteur-trices au moins : à raison de deux enquêteur-trices par régions – avec l’appui de l’équipe locale du projet EFOR) travaillera en étroite collaboration et sous la direction technique / opérationnelle de l’expert-e ProWeai en plus de la cheffe du projet, la responsable SERA et coordinateur SERA de la
direction pays d’EF.

L’objectif est d’établir des valeurs de référence précises pour les indicateurs liés à
l’autonomisation des femmes dans l’agriculture et d’appuyer l’équipe-projet dans une meilleure compréhension de la situation initiale. Cela permettra d’évaluer de manière plus précise l’évolution et l’impact des interventions du projet lié à cet indice, au cours de sa mise en œuvre.

Cette enquête Pro-WEAI impliquera une collecte de données auprès des bénéficiaires des OPA sélectionnées afin d’analyser la situation socio-économique et l’autonomisation des femmes et des groupements féminins soutenus par le projet, ce travail de terrain sera mené sous contrôle technique et appui de l’Expert-e recruté-e ProWeai. L’étude
inclura également une analyse des facteurs contextuels pour comprendre les dynamiques en jeu et orienter les actions du projet vers une plus grande autonomisation des femmes.

OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS :

Objectif de la mission :

L’objectif principal de la mission est de réaliser une enquête Pro-WEAI (partie investigation de terrain) afin de fournir les données nécessaires pour calculer un indice de base de l’autonomisation des femmes dans le secteur agricole, dans les gouvernorats de Béja, Gafsa, et Kasserine. L’enquête vise à calculer l’indice d’autonomisation des
agricultrices bénéficiaires du projet EFOR et à analyser les facteurs sociaux et économiques impactant cette autonomisation.

Objectifs spécifiques :

1. Appliquer la méthodologie pour la collecte de données s’inspirant de la méthodologie des initiateurs de cet indice : International Food Policy Research Institute – IFPRI avec les adaptations nécessaires au contexte rural tunisien proposée par l’Expert-e ProWeai, sous la supervision de l’expert Pro-weai mobilisé par le projet;

2. Préparer, traduire, adapter, et tester le questionnaire Pro-WEAI en dialecte tunisien pour garantir son adaptation culturelle aux différentes régions d’intervention du projet.
3. Assister aux formations/informations offertes par l’Expert-e ProWeai pour une collecte de données efficace et de qualité.
4. Assurer le travail de collecte de données de terrain
5. Préparer un reporting du travail de terrain selon les exigences de l’équipe de pilotage de cette mission

Résultats attendus :

– Questionnaire Pro-WEAI adapté et validé en dialecte tunisien, en coordination avec l’équipe de projet.
– Réalisation d’environ 200 questionnaires par région (Béja, Gafsa, Kasserine)
– Rapport d’évolution et de suivi des enquêtes de terrain.
– Contribution à l’élaboration du rapport intermédiaire et rapport final
– Participation à la restitution des résultats de l’étude;

25 03 05 TDR – EFOR – Indice Pro-Weai NV Travail de terrain TB

Critères d'éligibilité

  • Pour le coordinateur-trice de la mission : Diplôme universitaire niveau ingénieur minimum (bac + 5 minimum) en Agroéconomie, sciences économiques, politique publique, statistiques, gestion ou toute autre discipline en adéquation avec la mission à réaliser (le coordinateur pourrait être aussi l’un des enquêteurs et chef de fils aussi bien pour la contractualisation que pour la coordination de la mission.
  • Pour les enquêteur-trices : Diplôme universitaire niveau licence minimum (bac + 3 minimum) en Agroéconomie, sciences économiques, politique publique, statistiques, gestion, études de genre, ou toute autre discipline en adéquation avec la mission à réaliser.
  • Au moins 5 ans d'expérience en recherche sociale qualitative et quantitative, avec un accent sur les questions de genre, d'autonomisation des femmes dans le secteur agricole.
  • Un minimum de 10 ans d’expérience professionnelle générale dans le secteur du développement rural, une expérience dans le domaine du développement rural dans le contexte rural tunisien est un atout.
  • Expérience avérée dans la conception et la conduite d'enquêtes quantitatives, y compris l'élaboration de méthodologies d'échantillonnage et d'analyse des données.
  • Des connaissances dans les domaines suivants égalité de genre et inclusion sociale, entrepreneuriat / entreprenariat féminin, droits et autonomisation des femmes, développement communautaire, normes et représentation sociales, etc.
  • Excellentes compétences en analyse de données quantitatives et en rédaction de rapports.
  • Maîtrise du français et l’arabe, l’anglais serait un atout.
  • Très bonne connaissance du contexte rural tunisien et des organisations professionnelles agricoles féminines.

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Appel à consultants Publié sur Jamaity le 6 mars 2025


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