22 Juin 2018 Il y a 6 ans
Lieu : Home based avec une présence occasionnelle au bureau du PNUD à Tunis et des missions de terrain à Djerba, Médenine, Tataouine Nord-Ouest (Béja, Jendouba, El Kef)
Type de contrat : Individual Contract
Langues requises : Français et Arabe
Date de début de mission : 01/07/2018
Nombre de jours : 30 jours
La Tunisie vit un moment marquant de son histoire, caractérisé par l’achèvement de sa transition politique, entamée à la faveur de la Révolution de 2011 et marquée par plusieurs étapes laissant entrevoir les contours d’une consolidation démocratique inclusive et pérenne. En effet, le recours au Dialogue national comme mécanisme de prévention de crise et de construction du consensus, l’adoption d’une nouvelle Constitution suivie, en fin d’année 2014, d’un processus électoral réalisé dans un cadre pacifique et transparent permettant de sceller la mise en place des nouvelles institutions sont autant d’éléments qui vont dans le sens d’une pratique effective et pérenne de la démocratie.
Outre ces avancées notables sur le plan institutionnel, ces trois années de transformations profondes du pays se sont également caractérisées par des aspirations croissantes en termes de participation citoyenne, comme en témoigne le fort et rapide développement du tissu associatif et la floraison de nouvelles initiatives au sein de la société civile, mettant en exergue sa volonté d’être entendue et impliquée dans les différentes étapes du processus transitionnel. En effet, la forte mobilisation citoyenne au moment de la rédaction de la Constitution, tout comme le suivi, par certaines associations, des activités de l’Assemblée Nationale Constituante tout au long de son mandat, ne sont que quelques exemples qui soulignent cet engouement, porteur d’un impact incontestablement positif sur la notion de citoyenneté et le rapport à l’État.
Toutefois, bien que réel et visible, cet engagement reste essentiellement le fait d’une certaine catégorie de la société, dont le niveau d’instruction et le statut socio-économique prédisposent à s’intéresser davantage aux affaires publiques, sans toujours toucher les milieux les plus défavorisés. En ce sens, diverses études et enquêtes indiquent une désaffection des jeunes vis-à-vis des canaux d’engagement traditionnels (partis, associations, élections). De même, les projets mis en œuvre par le PNUD avec les organisations de la société civile dans le cadre du dialogue constitutionnel ont révélé la faiblesse de la culture démocratique dans les milieux populaires ainsi qu’une grande méconnaissance des mécanismes institutionnels. À cela s’ajoute, dans les régions les plus en difficulté, un sentiment d’abandon, entretenu par la faiblesse des canaux de communication formels et informels avec les gouvernants, nourrissant une certaine défiance vis-à-vis de l’État ainsi que le développement de tendances centrifuges, qui s’expriment, parfois, par l’incivisme, par le rejet de l’autorité étatique, l’apparition de groupes extrémistes violents et le désenchantement à l’égard du système démocratique et des institutions.
Partant de ce constat, la réussite de la mutation en cours suppose l’élargissement de la demande démocratique afin de créer une base critique de citoyens actifs, conscients de leur rôle, participant activement à la vie publique et capables de défendre les acquis démocratiques face aux risques de régression ou de restauration autoritaire. En ce sens, le défi est aujourd’hui de développer la prise de conscience citoyenne, notamment dans les régions défavorisées, pour élargir la participation aux affaires publiques et faire remonter les attentes au niveau central afin de raffermir le lien national. Le renforcement de l’engagement et de la participation citoyenne constitue assurément un axe fondamental de l’accompagnement du processus de consolidation démocratique. En effet, un tel système ne peut fonctionner de manière efficace et pérenne que s’il est composé de citoyens conscients de leurs droits et de leurs devoirs, qui puissent être capables de bien comprendre les
institutions qui les représentent pour mieux contribuer à leur fonctionnement et à leur contrôle, à travers un processus d’appropriation visant à promouvoir une identification pleine des citoyens et citoyennes à leur nouveau régime.
Conformément aux options définies par le Plan Cadre d’Aide au Développement des Nations Unies (UNDAF) et par le Programme de Coopération du PNUD avec la Tunisie à l’horizon 2020, le PNUD se positionne pour accompagner la Tunisie dans la mise en place d’un système démocratique pérenne favorisant la participation citoyenne et l’atténuation des inégalités et de l’exclusion, notamment au niveau local. Le projet objet de l’évaluation à mi-parcours présentée dans ces termes de référence s’inscrit également dans l’approche régionale du PNUD en matière de cohésion sociale.
L’approche préconisée vise à consolider et à approfondir les réformes mises en œuvre depuis 2011. Elle intègre, à la fois, les dimensions d’offre (par l’appui aux acteurs institutionnels, qui conçoivent et mettent en œuvre les réformes) et de demande (par l’implication des citoyens et des OSC, qui bénéficient des réformes), à travers deux points d’entrée complémentaires :
L’intervention du projet permet de conforter et de bâtir sur la crédibilité et la relation de confiance tissée avec les acteurs nationaux (gouvernement, ARP, partis politiques, acteurs de la société civile), grâce aux résultats atteints durant la mise en œuvre du projet précédent. Le PNUD bénéficie d’un avantage comparatif, du fait de sa neutralité, pour conseiller et engager l’ensemble des acteurs et parties prenantes, y compris dans les contextes de forte polarisation, comme en 2013, et faciliter le dialogue sur les réformes.
TAMKEEN pour la promotion de la citoyenneté, le renforcement de la cohésion sociale et de la société civile est un projet chapeau dont la durée d’exécution est de 5 ans (Janvier 2015- Janvier 2020), il s’articule autour de deux documents de projets, il s’agit de :
Conformément aux plans de suivi et d’évaluation des deux documents de projet couverts par le programme Tamkeen, une évaluation à mi-parcours est prévue aux fins d’informer la suite de la mise en œuvre de l’appui du PNUD à la cohésion et à la redevabilité sociale en Tunisie. Ainsi, la présente évaluation permettra d’adapter la réponse du PNUD aux priorités nationales en matière de renforcement de la participation citoyenne et de la reddition des comptes aux populations, en appui aux nouveaux pouvoirs locaux et à la décentralisation prévue par le code des collectivités locales récemment adopté par le parlement.
Le projet sera évalué par rapport à l’intention stratégique énoncée dans le document de projet et en particulier sa contribution aux résultats de développement du Programme de Coopération entre la Tunisie et le PNUD au titre de la période 2015-2020. L’évaluation à mi-parcours portera non seulement sur les réalisations atteintes au niveau des produits sus indiqués du projet Tamkeen, mais aussi sur les processus de conception et de mise en œuvre et en tenant compte des contextes socio-économique et politique du pays.
La période étudiée dans le cadre de cette évaluation correspond à la période de mise en œuvre du projet (2015-A ce jour). Sur la base de l’analyse, l’évaluation conclura sur des constatations, conclusions et recommandations stratégiques, techniques et organisationnelles pour accroitre la performance de la mise en œuvre du projet Tamkeen.
L’évaluation indépendante à mi-parcours du projet Tamkeen sera menée en s’inspirant des directives du Groupe des Nations Unies pour l’évaluation (UNEG) pour la conduite des évaluations, de la politique du PNUD en matière d’évaluation, et en se référant aux sept critères de qualité standard des programmes du PNUD à savoir : Stratégie, Pertinence, Standards Environnementaux et Sociaux, Gestion et suivi, Efficience, Efficacité et durabilité & appropriation nationale. Les questions d’évaluation définissent les informations qui doivent être collectées au cours de la mission d’évaluation. Elles sont regroupées selon les objectifs attendus de l’évaluation.
CONCEPTION
Pertinence :
PROCEDURE
Efficience :
RESULTATS
Efficacité :
Durabilité
Impact
Il est attendu que les questions évaluatives liées aux critères de l’évaluation soient déclinées en recommandations par le consultant visant à informer la suite du programme et au-delà, le développement d’une nouvelle phase d’appui du PNUD à la société civile en Tunisie.
Le/La consultant(e) retenu (e) pour conduire l’évaluation présentera aux parties prenantes leur méthodologie qui comprendra au moins :
Une importance particulière sera donnée à l’appréciation de la prise en compte des dimensions « Genre » et « Jeunes » dans la réalisation des projets et l’atteintes de leurs objectifs.
L’évaluateur(trice) sera responsable de décrire dans cette section la feuille de route proposée pour le déroulement de l’évaluation à mi-parcours du programme Tamkeen en indiquant pour chaque étape, la date prévue de finalisation ainsi que la personne responsable de sa réalisation. (Exemple : plan de travail, briefing/debriefing, rapport de démarrage, entretiens/enquêtes, projet de rapport, rapport final, etc.).
Ladite feuille de route doit au minimum présenter :
▪ Une réunion de briefing
▪ Une revue documentaire
▪ Un rapport de démarrage ou rapport initial détaillé décrivant le déroulement proposé de la mission et les méthodes d’évaluation retenues/proposées
▪ Les étapes de conduite de la mission d’évaluation proprement dite (visites sur le terrain, entretiens, questionnaires, etc.)
▪ Préparation/soumission d’unrapport intermédiaire d’évaluation à mi-parcours
▪ Réunion des parties prenantes pour la revue du rapport intermédiaire d’évaluation à mi-parcours
▪ Intégration des commentaires et finalisation du rapport d’évaluation
▪ Réunion de debriefing
La présente mission prévoit 3 livrables clés :
L’évaluation finale du projet doit être réalisée selon les principes éthiques et les normes définis par le Groupe des Nations Unies pour l’évaluation (GNUE).
La présente évaluation à mi-parcours du Programme Tamkeen sera réalisée par 4 principaux acteurs :
Cette mission de 30 homme-jours à réaliser au cours de la période allant du 01 juillet au 1er septembre, devra se dérouler selon le planning à déterminer d’un commun accord.
Le/la consultant(e) qualifié(e)sera rémunéré(e) selon le planning suivant :
– 100% à la validation du rapport final de l’évaluation. et sous réserve d’avoir accompli de façon satisfaisante l’ensemble des tâches qui lui incombent durant la période.
Les offres seront évaluées sur la base de la méthode de notation pondérée. L’attribution du contrat devrait être faite en fonction de l’évaluation des offres déterminée comme suit :
a) Conformité aux critères et qualifications requises / acceptabilité
b) Obtention du meilleur score sur un ensemble prédéterminé de pondération des critères techniques et financiers spécifiques.
Poids des critères techniques : 70%
Poids des critères financiers : 30%
Seuls les candidats ayant obtenu un minimum de 70 points serait considéré pour l’évaluation financière :
Poids des critères techniques : 70%
Poids des critères financiers : 30%
1. Documents minimums à consulter : ces documents seront transmis au/à la consultant(e)chargé(e) de réaliser l’évaluation et seront à exploiter pour le rapport initial :
▪ Document du Plan Cadre d’Aide au Développement des Nations Unies (PNUAD) 2015-2020 ;
▪ Document du Programme de Coopération entre la Tunisie et le PNUD (CPD) 2015- 2010 ;
▪ Politiques UNEG et PNUD en matière d’évaluation ;
▪ Documents du programme TAMKEEN (document de projet promotion de la citoyenneté et renforcement de la cohésion sociale et document de projet renforcement de la gouvernance démocratique et de la redevabilité publique en Tunisie / Volet société civile) intégrant les cadres de résultats et de ressources ; Plans de travail annuels signés du programme ;
▪ Note au dossier relative à la révision des indicateurs de suivi du projet
▪ Rapports de suivi trimestriels et annuels du projet ;
▪ Accords de subvention (MoU) & Rapports techniques et financiers finaux des associations appuyées par le projet ;
▪ Autres documents pertinents produits dans le cadre de la mise en œuvre du projet ;
▪ Informations financières.
2. Format requis pour le rapport d’évaluation :
Le rapport initial, de 10 à 15 pages, proposera des méthodes, des sources et des procédures à utiliser pour la collecte des données. Il comprendra également une proposition de calendrier pour les activités et la soumission des livrables. Le rapport d’étude documentaire proposera des premières pistes de réflexion sur le projet. Ce rapport constituera la première base sur laquelle le/la consultant(e) et les responsables de l’évaluation s’entendront. Il sera structuré comme suit :
Le projet de rapport final sera structuré de la même manière que le rapport final (annexe 3 ci-dessous), sauf qu’il est souhaité que le projet de rapport final contienne une matrice d’évaluation (Annexe 4).
Le rapport final, de 20 à 30 pages, contiendra un résumé analytique d’au maximum 2 pages présentant une brève description du projet, de son contexte et de la situation actuelle, de l’objectif de l’évaluation, de sa méthodologie et de ses principaux résultats, conclusions et recommandations. Le rapport final à envoyer au PNUD, sera structuré comme suit :
1. Introduction
Expliquez pourquoi l’évaluation est conduite, y compris le contenu suivant :
2. Niveaux d’analyse
Cette section devrait être basée sur des faits, guidée par les critères et questions de l’évaluation.
3. Conclusions
4. Leçons apprises
Définissez l’ampleur de chaque leçon ;
5. Recommandations
Priorisées, structurées et claires. L’ampleur et partenaires pertinents devraient être clairement définis pour chaque recommandation.
6. Annexes
La matrice d’évaluation est un outil que le PNUD suggère à l’évaluateur d’inclure dans le rapport initial comme référence pour planifier et conduire une évaluation. Elle sert également d’outil utile pour résumer et présenter visuellement l’élaboration et la méthodologie de l’évaluation pour les discussions avec les parties prenantes. Elle détaille les questions auxquelles l’évaluation va répondre, les sources des données, leur mode de collecte, les outils d’analyse ou les méthodes appropriées pour chaque source de données, ainsi que la norme ou la mesure par l’intermédiaire de laquelle chaque question sera évaluée. (Voir tableau A.)
Chaque membre de l’équipe d’évaluation doit lire attentivement, comprendre et signer le « Code pour les évaluateurs dans le système des NU », disponible en pièce jointe.
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Offre d'emploi Publié sur Jamaity le 19 juin 2018
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