27 أفريل 2018 Il y a 7 ans
i. Mission et objectifs de Solidarité Laïque
Solidarité Laïque est un collectif d’organisations de la société civile réunissant 53 membres issus d’associations, de coopératives, de mutuelles, de syndicats et de fondations. Notre collectif travaille
sur différentes zones géographiques, Afrique de l’Ouest, Asie, Europe de l’Est, Caraïbes Amérique Latine et Méditerranée. Il mène par ailleurs des actions de solidarité en France ainsi qu’en matière d’éducation au développement et à la solidarité internationale. Les champs d’intervention prioritaires de notre organisation sont l’éducation, la formation, la promotion de la citoyenneté,
l’action sociale, le renforcement et la mise en réseau d’organisations de la société civile.
Dans un monde miné par les inégalités et les replis identitaires, Solidarité Laïque appuie ses actions sur les valeurs universelles de la laïcité. Par l’éducation, la formation, l’accès aux droits, le partenariat et l’appui à la société civile, Solidarité Laïque entend contribuer à donner aux femmes et aux hommes partout où ils se trouvent les moyens d’être autonomes, de se prendre en charge et de mieux vivre ensemble. Ainsi la solidarité est-elle conçue comme l’école de la citoyenneté. L’accès à l’éducation et l’appui aux sociétés civiles sont au cœur des missions de Solidarité Laïque.
Les actions de Solidarité Laïque s’entendent tant sur le plan national qu’international. Pour mener à bien ses actions elle dispose d’une équipe de 23 salariés et 30 bénévoles, et d’un budget annuel d’environ 5,5M €. La gouvernance de Solidarité Laïque s’articule autour de son Assemblée générale, son Conseil d’administration intégré par 30 membres élus et son Bureau, en application de ses dispositions statutaires.
ii. Principales activités
a) Coopération au développement : Appui à l’éducation / appui à la société civile dans quatre zones géographiques prioritaires : Méditerranée, Afrique de l’Ouest, Caraïbes- Amérique Latine, Asie.
b) Education au développement et à la solidarité internationale,
c) Plaidoyer pour le droit à l’éducation dans le monde,
d) Actions sociales en France,
e) Actions de post-urgence.
iii. Expérience de Solidarité Laïque en Tunisie avant 2012
Suite aux événements du bassin minier de Gafsa en 2008, Solidarité Laïque a participé à l’opération «Un cartable pour les enfants du bassin minier de Gafsa », opération initialisée avec la FTCR. Certaines des organisations de Solidarité Laïque, les organisations syndicales, ont été parties prenantes d’un collectif qui s’est crée avec la FTCR pour soutenir le mouvement du bassin minier. Observatrices au procès de Gafsa, en 2009 et 2010, elles ont pu manifester leur soutien aux accusés, à leurs familles et à la population de Redeyef.
Pendant la Révolution, Solidarité Laïque a longuement discuté avec les responsables de la FTCR dont Kamel Jendoubi (fondateur de la FTCR) sur le meilleur moyen de soutenir cette révolution de la dignité. Après avoir accompagné certains exilés lors de leur retour en Tunisie, en février 2011. Solidarité Laïque, avec ses organisations membres, a décidé de monter un programme avec les nombreuses organisations de la société civile (anciennes et nouvelles), désireuses de participer pleinement à la nouvelle Tunisie.
iv. Pratiques en matière de démarche d’apprentissage
Solidarité Laïque a systématisé plusieurs types d’outils de suivi, d’évaluation et de capitalisation de ses projets depuis plusieurs années :
– un dispositif de suivi-évaluation de ces programmes (celui avec la Tunisie intégrant une démarche innovante de suivi-évaluation des changements)
– évaluations externes en fin des projets
– auto-évaluation accompagnée (Programme Concerté Maroc – 2008/Programme Soyons Actifs/Actives en 2014)
– Etude sur les effets générés par le PCM (2014)- capitalisation d’expériences (Programme Concerté Maroc, Programme Concerté Est Europe – PROCOPIL)
– capitalisation transversale des programmes internationaux de Solidarité Laïque (2011)
– un rapport d’activité annuel.
Cette démarche est essentielle pour un collectif comme Solidarité Laïque, dont la fonction principale est de coordonner des projets pluri-acteurs avec ses membres et ses partenaires ; elle permet de créer une culture commune au sein du réseau, de consolider les savoir-faire collectifs développés à travers les projets et de contribuer à ’influencer les politiques publiques à travers la pratique de terrain.
i. Contexte d’intervention du programme
La Tunisie a engagé en 2011 une période de transition profonde, à la fois démocratique et politique qui prendra plusieurs années. Les avancées de ce processus sont observées bien au-delà du pays, car il constitue un laboratoire de la transition démocratique dans le monde arabe. L’adoption d’une nouvelle constitution en janvier 2014, puis la tenue d’élections législatives et présidentielles à l’automne 2014 reconnues comme transparentes démontrent que des changements en profondeur progressent pas à pas. La révolution tunisienne qui a déclenché cette transition trouve ses racines dans les fortes inégalités vécues par une large part de la population tunisienne, tant au plan économique que social. Durant les années du gouvernement Ben Ali, cette réalité a été largement minimisée, les données existantes relatives au développement économique et social du pays étant largement tronquées ou non diffusées.
La société civile et les organisations qui la représentent constituent des acteurs phares de cette période actuelle en Tunisie. L’ouverture démocratique du pays a généré une aspiration forte des tunisiens pour l’engagement citoyen, notamment associatif. Cette « jeune » société civile tunisienne constitue une réelle force sociale et d’influence politique du pays, aux côtés des organisations d’envergure nationale de défense des droits humains et des organisations syndicales, qui s’étaient positionnées en contre-pouvoirs au système Ben Ali. Elles jouent aujourd’hui un rôle clé dans les évolutions démocratiques en cours et à venir. Par conséquent, depuis les mouvements sociaux qui ont conduit à la chute de la dictature de Ben Ali, cette société civile tunisienne a joué un rôle majeur à trois niveaux :
Dès 2011, la société civile française et la société civile tunisienne ont souhaité renforcer leurs liens. Jusque-là, seul un nombre très réduit d’association intervenait sur le sol tunisien. Côté syndical, la relation des syndicats français avec l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) était régulière concernant la défense des libertés syndicales. En mai 2011, un Forum pour la société civile, organisé par l’ambassade de France à Tunis, fut organisé et permit à près de 500 organisations surtout tunisiennes, mais aussi françaises, de rencontrer, de débattre et d’échanger sur leurs actions.
Dans le même temps, les membres de Solidarité Laïque ont souhaité s’engager dans un partenariat durable avec la société civile tunisienne afin de l’appuyer dans le processus de démocratisation en cours. C’est ainsi qu’ils ont décidé d’engager un programme collectif avec des organisations (anciennes et nouvelles), désireuses de participer pleinement au renouveau du pays dans le cadre
d’une action collective. Après une période d’identification des partenaires et des priorités de travail, le programme Soyons Actifs/Actives est né.
Dès 2012, le programme a été soutenu par les pouvoirs publics français (MEAE, AFD) et a reçu des financements de l’AFD.
ii. Historique du programme Soyons Actifs/Actives
Celui-ci a démarré par une phase pilote en novembre 2012 avec quinze organisations de la société civile. Ces organisations avaient identifié un enjeu de travail commun, celui de la réduction des inégalités sociales et territoriales. Cette phase a travaillé sur deux axes :
1) Des diagnostics territoriaux pour identifier les conditions d’inclusion sociale et citoyenne des populations souffrant d’inégalités
2) Des formations et échanges de pratiques en vue de renforcer les capacités d’analyse, de gestion, d’action et de mise en réseau des organisations de la société civile
En 2014, les acteurs du programme ont jugé nécessaire de poursuivre leur travail collectif dans le cadre d’un PCPA pour répondre aux enjeux identifiés lors de cette phase pilote :
Il s’appuie sur « une série de principes qui s’est peu à peu imposée comme socle commun :
« L’évolution de l’instrument s’est faite selon deux grandes lignes :
Promouvoir les relations de société civile à société civile, la mise au premier plan de la concertation entre acteurs du Sud (société civile et pouvoirs publics) » ;
« La finalité de l’instrument a également évolué : initialement centrée sur le renforcement des capacités de la société civile du Sud, elle a progressivement mis en avant la manière dont ce renforcement devait permettre aux sociétés civiles du Sud de jouer un rôle politique ».
L’année 2015, année pilote, a permis de poser les fondations de ce programme structurant pour la société civile tunisienne par :
1) la définition d’objets fédérateurs puis de stratégies opérationnelles contributrices à la réduction des inégalités d’accès aux droits ;
2) la définition d’un cadre de travail pluri-acteurs (gouvernance, principes partenariaux, instruments d’animation et de financements) pour atteindre l’objectif général du programme ;
3) la mobilisation de nouveaux acteurs de la société civile, des collectivités territoriales, des pouvoirs publics souhaitant contribuer à ce travail.
iii. Objectifs de la phase en cours (2016-2018)
Les acteurs mobilisés, ceux-ci ont élaboré une stratégie concertée et pluri-acteurs sur 10 ans (voir les défis énoncés du programme en annexe 2) pour contribuer à la réduction des inégalités dans trois domaines clefs pour la réduction des inégalités économiques, sociales et territoriales :
La 1ère phase opérationnelle du PCPA Tunisie a démarré en mars 2016 avec trois axes de travail :
1. Le soutien à des projets d’expérimentation locale sur l’éducation et l’insertion socioprofessionnelle/ESS ;
2. La contribution à la mise en œuvre des réformes sur la décentralisation et la démocratie participative locale par le développement du dialogue pluri-acteurs à l’échelle territoriale ;
3. Le dialogue avec les acteurs publics et privés pour contribuer aux politiques publiques nationales en faveur de l’éducation, de l’insertion socioprofessionnelle et de l’économie sociale et solidaire
Objectif global : Renforcer les capacités de la société civile tunisienne à contribuer à la réduction des inégalités d’accès aux droits sur le terrain et à travers les politiques publiques
Objectifs spécifiques et résultats attendus :
v. Publics cibles
Bénéficiaires directs :
100 Organisations de la société civile
20 collectivités territoriales qui auront fin 2016 ou début 2017 des élus et qui seront dotées de compétences propres et déléguées ;
30 ministères ou instituts publics tunisiens, partenaires du programme Soyons Actifs/Actives les entreprises qui seront ciblées dans le cadre du volet insertion socioprofessionnelle/ESS
Bénéficiaires indirects :
La communauté éducative (3 000 élèves, enseignants, parents d’élèves) Les populations vulnérables, discriminées et/ou précaires
v. Gouvernance et animation du programme
Soyons Actifs/Actives fonctionne selon des mécanismes de concertation permanent et des organes de gouvernance démocratique :
Il est également constitué d’une équipe salariée composée de 10 personnes (8 personnes basée en Tunisie, 2 personnes en France). Elle a pour mission :
vi. Budget total de la phase actuelle
Pour la période 2016-2018, il est notamment cofinancé par l’Agence Française de Développement à hauteur de 2 591 000 Euros et par Solidarité Laïque à hauteur de 400 000 Euros. Ce budget permet de mettre à disposition :
vii. Antécédents en matière d’évaluation
Le programme Soyons Actifs/Actives a réalisé une auto-évaluation accompagnée en 2014 à l’issue de la phase pilote qui a permis de faire le bilan des actions réalisées durant la période 2012-2014 et de se projeter sur le démarrage d’une dynamique concertée pluri-acteurs à partir de l’année 2015.
i. Origine de la demande
La première phase opérationnelle (mars 2016-mars 2019) du PCPA Tunisie arrivera à son terme l’an prochain. Cette évaluation finale est prévue depuis le commencement du programme, elle est une exigence contractuelle du principal bailleur de fonds du programme, l’AFD. Elle devra permettre de rendre compte à l’AFD et de montrer en quoi le programme initié en 2012 mérite d’être poursuivi en 2019.
Les trois derniers trimestres de l’année 2018 vont ainsi être consacrées à la réflexion sur sa suite. L’évaluation externe devra intégrer cette partie prospective pour l’avenir. La présente évaluation devra donc permettre à Solidarité Laïque et aux membres du programme de disposer d’une appréciation externe sur sa pertinence et sur les effets de son action, et d’alimenter ainsi le processus de montage de la prochaine phase du programme
ii. Enjeux et objectifs de l’évaluation
Le comité de pilotage a identifié trois objectifs pour cette évaluation :
1. Revenir sur la manière dont le programme s’est construit (étudier le processus d’élaboration des enjeux, défis et questions identifiés collectivement au départ de la phase ) (PERTINENCE
DE L’OUTIL PCPA)
2. Mesurer ce qui a été réalisé en commun en termes de mise en œuvre des valeurs et principes éductés, de réflexions et d’actions durant ces trois années en s’appuyant notamment sur les collectifs onstitués et les regards croisés (ANALYSE DES EFFETS)
3. Se projeter sur la suite, la pérennité des dynamiques au regard des défis fixés à 2025 et de l’évolution du contexte institutionnel, politique et social (DURABILITE)
i. Délimitation de l’action à évaluer
L’évaluation portera sur la première phase opérationnelle du PCPA Tunisie qui comprend la période allant de mars 2016 à mars 2019. Elle se concentrera plutôt sur une analyse qualitative et quantitative des processus et des effets et dégagera les premiers grands résultats du programme.
L’évaluation se déroulera avant la clôture du programme prévue en mars 2019. Il se peut que certaines activités soient encore en cours lors du travail d’évaluation. Le rapport final devra prendre en compte cet élément en émettant des hypothèses à partir des constats et des analyses qui seront faits in situ.
ii. Questions que se posent les membres du programme
Les axes de questionnements évaluatifs, centrés essentiellement autours de critères de pertinence, des effets et de la durabilité, ont été définis collectivement par les membres du comité de pilotage du programme pour répondre aux enjeux, attentes et objectifs de l’évaluation.
Dans les questions posées, on distingue deux types :
a) Questions rétrospectives :
– Sur quelles bases les membres de Soyons Actifs/Actives s’engagent et agissent dans ce programme ? Pourquoi d’autres ne s’y engagent pas ?
– En quoi le programme a permis de développer des communs sur les deux rives de la Méditerranée ?
– En quoi la démarche concertée pluri-acteurs a eu des effets sur les bénéficiaires en termes éducatifs, de citoyenneté et d’insertion socioprofessionnelle ?
– Quels types de partenariats avec les pouvoirs publics locaux et nationaux ont pu être développés ?
– Les dimensions transversales, notamment le genre, le handicap et le développement durable ont-t-elles été prises en compte dans les projets menés ? Comment cela s’est-il traduit dans
la mise en œuvre aux différents niveaux du programme (gouvernance, projets nationaux, projets locaux) ?
– En quoi le programme a-t-il permis de renforcer les capacités d’intervention collective et individuelle des organisations membres ?
– Le programme a-t-il permis d’améliorer la légitimité, la visibilité et la notoriété des organisations membres ?
– En quoi ce renforcement a permis d’influencer des politiques publiques à l’échelle locale et nationale ?
– Comment le programme a-t-il initié des alliances avec d’autres programmes, collectifs existants non-membres ?
– Comment se diffuse le programme Soyons Actifs/Actives dans les territoires tunisiens et français ?
– Dans quelle mesure les actions de réciprocité ont eu des effets auprès des membres en France et en Tunisie ?
– Quelle a été l’effet d’entrainement, de mobilisation, d’influence du PCPA depuis son lancement ?
– Quel est le degré d’appropriation du programme par les membres ?
– Quels sont les facteurs permettant d’analyser la durabilité (ou pas) des projets ou processus engagés ?
– En quoi les mécanismes de gouvernance pluri-acteurs ont-ils apporté une plus-value au programme ?
– Est ce que les instruments mis à disposition (fonds d’appui, pôles thématiques, espaces d’échanges et de formation, etc.) ont répondu aux objectifs stratégiques du programme ?
– Quel bilan de la stratégie d’animation du programme (accompagnement des projets, soutien aux groupes de travail, communication-visibilité, etc.) ?
b) Domaines de recommandations et de livrables et de recommandations particulièrement attendues :
Mieux partager les résultats des 3 dernières années du programme Soyons Actifs/Actives
– Concevoir des livrables permettant de mieux diffuser les résultats obtenus et changements observés à partir des méthodes d’actions collectives (rapport d’évaluation et sa synthèse ainsi qu’un film de type animatique).
Formuler des recommandations pour la suite du programme Soyons Actifs/Actives à court terme 2019) et à moyen terme (l’après 2025)
Quels nouveaux enjeux à intégrer dans la stratégie post 2018 par rapport à la « baseline » 2015?
Comment consolider et développer les dynamiques collectives porteuses identifiées ?
Comment engager de nouvelles dynamiques porteuses ?
Quels champs de développement partenarial stratégique faut il explorer ?
Quel/s ajustement/s faut il apporter au fonctionnement et à l’animation du programme ?
Quel schéma opérationnel à envisager ?
Sur quelles hypothèses le programme Soyons Actifs/Actives devrait travailler pour penser l’après 2025 ?
Il est demandé au/à la consultant-e, dans son offre de services, de formuler et d’organiser les questions évaluatives autour de ces axes de réflexion et de questionnements, en fonction de sa compréhension de la problématique, des enjeux et des objectifs de l’évaluation qu’il/elle aura exposé par ailleurs. Dans son offre de services, le/la consultant-e pourra réorganiser, hiérarchiser les questions évaluatives et les enrichir de nouveaux questionnements s’il/elle le juge nécessaire par rapport aux enjeux de l’évaluation.
Le programme Soyons Actifs/Actives fait partie de la famille des Programmes Concertés Pluri-Acteurs (PCPA), programmes soutenus par le ministère des Affaires européennes et françaises et l’Agence française de Développement. Plusieurs PCPA ont déjà été mis en place à partir de 2002 en Europe de l’Est, Cameroun, au Maroc, en Algérie, au Congo Brazzaville, en Guinée puis en unisie.
La plupart de ces programmes multi facettes ont été des réussites, mais ont rencontré des difficultés à démontrer, les processus de changements « immatériels » qu’il accompagne à différents niveaux (sociaux, politiques, institutionnels), au-delà de la multiplicité des résultats concrets qu’ils ont pu générer dans les territoires d’intervention. Tous les PCPA ont souligné dans les différentes évolutions dont ils ont été l’objet les changements majeurs que la concertation et le jeu à 4 pouvaient entrainer.
Ces changements sont plus ou moins visibles et palpables, ils sont individuels et collectifs, mais ils portent, pour la plupart d’entre-eux, sur des changements de comportement (des différents acteurs concernés, publics et privés), de méthodes de travail, de gouvernance, d’ambitions, de posture, de visibilité, etc. Malheureusement ces changements ont été peu valorisés, car mal mesurés e plus souvent.
Durant sa construction, le programme Soyons Actifs/Actives s’est donc employé à mettre en place une stratégie d’intervention à 10 ans basée sur des défis communs. Il s’est ensuite attelé à identifier « des changements espérés » ainsi que des résultats « atteignables ». Pour sa 1ère phase opérationnelle entre 2016 et 2019, le programme s’est doté d’un dispositif de suivi-évaluation selon une double approche par les résultats et les changements. Ce dispositif permet de :
Le programme Soyons Actifs/Actives s’est fait appuyer dans la construction de ce dispositif par une équipe de trois consultants français et tunisiens, qui a accompagné l’équipe salariée du programme durant toutes les étapes d’élaboration et de test de ce dispositif. Suite à la réalisation d’une phase test de ce dispositif, il est apparu le besoin de recourir davantage à l’image pour « incarner » les données collectées, les indicateurs qui en ressortent et les analyses qui en découlent. Un vidéaste est donc venu rejoindre l’équipe de consultants pour produire des capsules vidéo sur es changements observés par les acteurs du programme. Le programme dispose donc de données importantes recueillies au fil de l’eau sous différents supports (cadre logique, journaux de hangements, capsules vidéo).
=> L’évaluation finale devra donc utiliser ces matériaux disponibles.
Parallèlement, l’un des enjeux de cette étude est de permettre aux membres et partenaires du programme de pouvoir s’exprimer sur :
• l’intérêt du travail concerté pluti-acteurs ;
• les effets et changements qu’il a favorisés au sein des structures qui y participent ;
• la formulation de points de vue sur les améliorations à apporter.
Il serait souhaitable d’adopter des approches orientées changement, pour aborder les questions liées au renforcement et structuration des organisations membres. Il est important de concevoir la méthodologie de l’étude avec une dimension fortement participative, permettant de recueillir les perceptions de différents types d’acteurs clés et personnes impliquées dans le programme et de favoriser une réelle inclusion.
Par ailleurs, l’étude doit également permettre de faire émerger les forces et les points d’amélioration du programme, pour en tirer des recommandations pour la prochaine phase et valoriser ses ctions existantes. Enfin, pour mener à bien cette étude, il est indispensable de réaliser des visites terrain en Tunisie et en France.
i. échantillon
Le choix de l’échantillon à évaluer devra répondre aux objectifs de cette étude et illustrer la diversité du programme, notamment en termes d’acteurs, mais aussi de nature de projets menés. Cet
échantillon devra intégrer en priorité les acteurs engagés dans des dynamiques collectives (pôles thématiques, consortium de projets, membres ou ex-membres de comité de pilotage) Voici quelques critères à titre indicatif pour compléter l’échantillon :
– Types d’acteurs impliqués (OSC tunisiennes et françaises, partenaires publiques, bailleurs de fonds)
– Représentativité géographique des acteurs (Tunisie/France, national et local)
– Actions nationales et territoriales
– Actions intégrant la dimension du genre et du handicap
L’échantillon devra également intégrer quelques acteurs qui gravitent autour du programme sans en être partie-prenante.
La composition de l’échantillonnage fera l’objet d’échanges dès la réunion de pré-cadrage avec l’équipe de consultant-e-s.
ii. étapes proposées
a) Préparation de l’évaluation
b) Mission en France et en Tunisie
c) Rédaction du rapport provisoire et restitutions
d) Finalisation des analyses et rendu du rapport final
iii. Comité de pilotage de l’évaluation
Un comité de pilotage de l’évaluation a été mis en place pour suivre les travaux. Il est composé de:
– Une partie du comité de pilotage du programme Soyons Actifs/Actives (les membres de la commission développement et prospection)
– Le Délégué aux actions et Coopération internationale de Solidarité Laïque
– Un représentant des pouvoirs publics tunisiens
– Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
– L’AFD
– 2 personnes ressources
L’équipe du programme Soyons Actifs/Actives participe également au comité de pilotage de l’évaluation. L’équipe d’évaluation sélectionnée devra donc rendre compte de façon régulière à cette
instance de l’avancée et des résultats de l’évaluation.
iv. produits attendus
Les documents attendus sont :
• Une note de cadrage en français de 10 pages maximum ;
• Un rapport provisoire. Le comité de pilotage de l’évaluation dispose ensuite du droit d’émettre ses commentaires et observations. (40 à 50 pages maximum) ;
• Un rapport final définitif dans lequel seront intégrés les commentaires/remarques issus des échanges et discussions avec le comité de pilotage de l’évaluation. (40 à 50 pages maximum hors annexes) + une synthèse de 10 pages maximum.
• Un film de type animatique présentant les résultats de l’évaluation
v. Restitutions prévues
Les restitutions prévues, auxquelles le/la consultant-e chef-fe de mission a minima doit participer, sont :
• une restitution provisoire après envoi du rapport provisoire ;
• une restitution finale après envoi du rapport final.
En tenant compte des éléments ci-dessus, il est demandé aux consultant-e-s d’inclure, dans leur offre de services, des propositions détaillées en ce qui concerne la méthodologie qu’ils/elles se proposent de mettre en œuvre (étapes de l’évaluation, acteurs et actrices consulté-e-s, réunions et restitutions, méthodologie de collecte d’information, documents produits, articulation avec Solidarité Laïque). Les consultant-e-s proposeront également, dans leur offre de services, la répartition du nombre de jours de travail aux différentes phases de l’évaluation (et entre chaque consultant-e). Il conviendra d’indiquer comment l’équipe se connaît et de mettre en avant leur(s) éventuelle(s) expérience.
iv. Rôle des acteurs
Bien que cette évaluation nécessite une expertise externe, le processus d’élaboration de celle-ci devra s’inscrire dans la méthodologie de travail de Soyons Actifs/Actives, basée sur la participation et la concertation des membres du programme, afin de permettre aux évaluateurs de bénéficier de regards croisés sur le programme, mais aussi de s’assurer que leurs travaux bénéficieront aux membres du programme dans la deuxième phase.
Au niveau stratégique, le Comité de Pilotage a livré les grandes orientations qu’il souhaitait voir apparaitre dans les TdR de cette demande d’appui. Il sera ensuite amené à être sollicité sur la sélection des propositions reçues pour identifier l’offre la plus adaptée à ces attentes. Une fois l’équipe de consultants sélectionnés, le suivi stratégique du travail sera assuré conjointement par des représentants du Comité de Pilotage, l’équipe salariée du programme, le chef de file, l’AFD et des personnes ressources.
Au niveau de l’équipe du programme Soyons Actifs/Actives, le coordinateur général du programme à Paris et une partie de l’équipe en Tunisie (notamment la directrice exécutive, la coordinatrice des projets et chargés de suivi des projets) travailleront, aux côtés de l’équipe de consultants, à la mise en œuvre de leur mission, à l’organisation des temps de consultations avec les membres et partenaires du programme. Ils seront également en charge de la diffusion des productions intermédiaires et finales de l’équipe de consultants.
v. Les moyens financiers
Le budget de l’évaluation est fixé à 38 000 € TTC. Ce budget comprend les honoraires de toute l’équipe d’évaluation, la production d’un film de type animatique, les per-diems, les frais de
transports nationaux et internationaux. Les imprévus éventuels (montant maximum : 5 %) sont compris dans l’enveloppe budgétaire prévue ci-dessus.
Des missions sont à prévoir autant en France qu’en Tunisie. Les frais de déplacements ainsi que toute la logistique nécessaire pour ces missions doivent être prévus dans le budget de l’évaluation.
L’équipe du programme Soyons Actifs/Actives en Tunisie pourra appuyer l’organisation de la mission en Tunisie, mais il n’est pas prévu de mettre à disposition des évaluateurs de moyens matériels (véhicule, hébergement, etc.).
Il est demandé aux consultant-e-s de faire dans leur offre une proposition budgétaire détaillée, en tenant compte de ces éléments et en précisant le nombre de jours travaillés par consultant-e au total et aux différentes étapes de l’évaluation : (Phase de préparation (revue des documents et briefings), Phase de terrain (recueil des données et analyse), Phase de rédaction du rapport provisoire, Phase de restitution) et finalisation, en fonction de la méthodologie et du déroulement qu’ils auront proposés par ailleurs pour l’évaluation.
Il est demandé aux consultant-e-s de faire dans leur offre une proposition budgétaire détaillée TTC, en tenant compte de ces éléments.
Liste des membres à ce jour
47 organisations de la société civile tunisienne:
AMAL pour le développement et la solidarité à Kasserine, Association Amal pour la famille et l’enfant, Association Astuce, Association pour la Créativité scolaire , Association des femmes citoyennes du Kef, Association pour le Développement Local de Borj Ennour, Association de Développement de la Femme Rurale, Association des habitants Mourouj 2, Association Tunisienne de l’Action Culturelle de Regueb , Association Tunisienne des Jeunes et Développement de Borj El Amri, Association tunisienne de défense des demandeurs d’emploi-Kasserine (ATDDEK), Association Régionale de Protection de l’Environnement/Kasserine, Association Tunisienne des Femmes Démocrates, Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche et le Développement, Association tunisienne des Parents d’Elèves, Créativité pour le Développement et l’Embauche, Citoyenneté et libertés Djerba, Citoyens et Solidaires, Club Ali Belhouane, Dream in Tunisia, Handicap International Tunisie, Festival du Printemps, Institut Arabe des Droits de l’Homme-Bizerte, Jamaity, Jeunes leaders du Kef, Jeunesse et Développement Remada, Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, Ligue tunisienne de l’éducation, Manifeste de Beja, Mash’hed culturel, Mémoire de la Medina de Kairouan, Mouyatinet, Nachaz Dissonances, Observatoire de Sousse sur le Décrochage scolaire, Organisation Tunisienne de Défense des Droits des Personnes Handicapées, Réseau Enfant de la Terre, Reso, Rif Solidarité Agareb, Scouts Tunisiens, Taalimouna, Thlethetna, Touensa, Tunisian Forum for Youth Empowerment, Union Générale Tunisienne du Travail, Union Tunisienne de Solidarité Sociale, Victoire pour la Femme Rurale, Younga Solidaire
28 Organisations de la société civile française:
Adice, Altercarto, Alter’Solidaire, Association Migration Solidarité et Echanges pour le Développement- Strasbourg, Association de la Fondation étudiante pour la Ville, Batik International, Cemea, CFDT, CGT, Cool’eurs du Monde, Etudiants et Développement, Fédération Syndicale Unitaire, Fédération des Tunisiens pour Une Citoyenneté des Deux Rives, Fédération des Syndicats généraux de l’Education nationale et de la Recherche Publique (Sgen-CFDT), Francas, France Volontaires, GRDR, Gref, Icosi, Imagecom, Institut Méditerranéen de Formation, Jinkco, Ligue de l’enseignement, Manufacture Coopérative, Régie Nord Littoral, Transmission et Développement, Twiza Solidarité, UNMFREO
6 collectivités territoriales et associations de collectivités territoriales :
Choisy le Roi, Cités Unies France, Département du Val de Marne, Fédération Nationale des Villes Tunisiennes, Région Pays de la Loire, Région Rhône Alpes
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