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OIM Tunis lance un appel à consultation pour une étude sur les relations multi-causales Et l’impact de la migration des compétences en Tunisie Retour vers les opportunités



Échéance

12 Mai 2019 Il y a 6 ans

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Détails de l'opportunité

Régions concernées par cette opportunité: Tunisie

Intitulé du Poste : Consultant(e) National(e)
Lieu d’affectation : Tunisie
Date estimée de début : Mai 2019
Durée du contrat : La durée de la consultation est de 60 jours (2 mois)

Mission :

Effectuer une recherche bibliographique et une étude de terrain sur les relations multi-causales, l’impact multidimensionnel de la migration des compétences visant à produire des recommandations adaptées au contexte du développement économique et social, national et régional de la Tunisie.

Contexte et justification :

Conséquence de la mondialisation, le nombre de migrants internationaux à travers le monde a rapidement augmenté : 153 millions en 1990, 161 millions en 1995, 173 millions en 2000, 191 millions en 2005, 222 millions en 2010 et 244 millions en 2015, soit respectivement 2.9%, 2.8%, 2.8%, 3.2% et 3.3% de la population mondiale.
D’autre part, du faut d’une économie mondiale de plus en plus basée sur l’innovation et les nouvelles technologies, le profil des migrants internationaux a considérablement changé pour passer d’une main d’oeuvre généralement peu qualifiée à des flux composés de plus en plus de migrants dotés de compétences élevées. Dans ce sens, la migration de personnes hautement qualifiées provenant de pays en développement vers des pays développés est décrite par les concepts suivants : ‘fuite des cerveaux’ (brain drain) ou ‘exode des cerveaux’ ou ‘exode de compétences’.
Le 02 Avril 2018, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), le projet de loi « Start-up Act » a été adopté avec un large consensus dans le but de fournir une solution capable de freiner la « fuite des cerveaux ».
Le 04 Octobre 2018, la fuite des cerveaux a fait l’objet, entre autres, d’une réunion du conseil de la Sécurité Nationale sous le haut patronage du Président de la République ce qui prouve que la migration des compétences est au coeur de l’agenda politique. Ceci prouve la prise de considération des dirigeants Tunisiens des grands enjeux que la Tunisie peut affronter à cause des retombées néfastes de ce dilemme et particulièrement dans certains secteurs vitaux tels que l’enseignement supérieur, l’ingénierie et la santé.
Vu l’importance du phénomène et les externalités négatives qui peuvent être produites, il est devenu omniprésent dans les médias traditionnels et digitaux. Une analyse préliminaire du traitement médiatique sur les réseaux sociaux de ce phénomène durant l’année 2018 a permis de recenser 335 articles faisant mention de ce sujet. La figure ci-dessous présente l’évolution à travers le temps de ces articles durant l’année 2018

Cers articles ont été consultés 875 milles fois par les internautes. La figure ci-dessous présente l’évolution de nombre des vues de ces articles au cours de la période mentionnée

Cette analyse préalable du traitement médiatique digital de la migration des compétences a démontré que le phénomène a gagné en importance et qu’il a aussi consolidé sa présence dans les médias tout au long de l’année 2018. En effet, le sujet a fait l’objet de plusieurs débats avec de plus en plus de Tunisiens le considérant comme un « vrai danger » et « une vraie menace pour le développement du pays ». En outre, la situation actuelle est caractérisée par une contradiction des statistiques relatives au sujet et ceci conduit à l’utilisation abusive des chiffres présentés par les différentes institutions nationales et internationales.

Dans le cadre du projet d’Appui à l’Observatoire National de la Migration en Tunisie financé par le fonds de l’OIM pour le développement (IDF) que l’Observatoire National de la Migration et l’Organisation Internationale pour les Migrations envisagent la réalisation d’une étude sir la migration des compétences en essayant de comprendre et d’évaluer les impacts de ce phénomène sur l’économie nationale et surtout la cohésion sociale qui caractérise le pays depuis l’indépendance.

Objectif de l’étude :

Cette étude vise à clarifier les ambiguïtés en rapport avec le sujet et à améliorer les connaissances de toutes les parties prenantes : gouvernement, institutions publiques, organisations nationales et internationale, les médias et la société civile.
L’Observatoire National de la Migration en tant qu’institution publique chargée de mener une veille sur le phénomène et de contribuer à concevoir et à évaluer les programmes et les politiques publiques nationales en relation avec la migration, et en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migration, a mis dans ses urgentes priorités de répondre aux questions principales liées au débat récent autour de la « fuite des cerveaux ».
Dans ce cadre et afin de dessiner une image complète et détaillée du sujet, l’objectif de l’étude se décline en plusieurs questions de recherche :

  • Qu’est-ce qu’on entend par la « fuite des cerveaux », « migration des compétences », « brain drain » et autres terminologies en relation avec le sujet ?
  • Quel est l’impact réel de la migration des compétences sur l’économie tunisienne ?
  • Quels sont les secteurs les plus touchés ?
  • Quels sont les profils et les compétences tunisiennes les plus en demande à l’étranger ?
  • Quels sont les principaux facteurs qui influencent les migrants qualifiés pour faire le choix de quitter la Tunisie ?
  • Quels sont les principaux vecteurs qu’utilisent les migrants tunisiens pour trouver du travail à l’étranger ?
  • Quelles sont les principales destinations des migrants travailleurs qualifiés ?
  • Quels sont les facteurs qui influencent les choix de leurs destinations ?
  • Quels types de liens conservent-ils avec leur pays d’origine ?
  • Et ce que la migration des compétences représente un réel danger ?
  • Comment la Tunisie peut tirer profit de ce phénomène pour transformer la « fuite des cerveaux » en « gain des cerveaux » ?
  • Comment intégrer et impliquer cette diaspora de migrants qualifiés au processus de développement national ?

Résultats et livrables attendus :

Cette étude devra contribuer à alimenter la base de connaissance sur le phénomène de fuite des cerveaux et surtout leur impact sur le tissu socioéconomique du pays en procédant à une cartographie par secteur, nature de l’activité et profil objet d’étude.

Résultats attendus :

L’étude devra permettre de parvenir aux résultats suivants :

  • Améliorer les connaissances, clarifier les ambigüités et rationnaliser les débats en relation avec la « Migration des compétences » en compilant les données existantes en relation avec l’étude (identification des partenaires clés, visites sur le terrain, enquête, focus group, entretiens…) ;
  • Identifier les causes et les conséquences de la « Migration des compétences » ;
  • Proposer des solutions et des recommandations d’ordre pratique à court, moyen et long terme.
  • Livrables :
  •  Note méthodologique détaillée qui inclue les outils de collecte des données et un chronogramme des activités à réaliser (au plus tard 10 jours après la signature du contrat).
  • Première ébauche du rapport descriptif et analytique de l’étude (au plus tard 20 jours après la signature du contrat).
  • Rapport final de l’étude. Celui-ci devra inclure en annexe les outils utilisés pour la collecte des données ainsi que la méthodologie suivie de recueil de l’information, les rapports des entretiens effectués, la liste des personnes rencontrées, une copie des fiches d’entretien pour l’enquête sur terrain (au plus tard 30 jours après la signature du contrat).
  • Résumé exécutif version Française et Arabe.
  • Atelier de restitution avec une présentation power point / Prezi de l’étude.

Langue du contrat spécifique :

La langue du contrat spécifique est le français.

Supervision/ Suivi et évaluation :

La supervision administrative de la mission est sous la responsabilité du Chef de Projet d’appui à l’Observatoire National de la Migration.

Critères d'éligibilité

  • Diplôme d’études supérieures en économie, démographie, statistiques, système d’enregistrement des données de population ou sciences sociales, développement, social droit international ou anthropologie sociale ;
  • Excellent niveau de connaissance de l’arabe et du français (parlé et écrit) ;
  • Bonne capacité à analyser le contexte national ;
  • Capacité à établir de bonnes relations de travail afin de faciliter l’atteinte des objectifs ;
  • Capacité à démontrer une approche de gestion basée sur l’obtention de résultats ;
  • Excellentes capacités d’analyse, de communication (orale et écrite), et de présentation ;
  • Aptitude démontrée à fournir des missions de qualité dans des délais serrés.
  • Le/La prestataire national(e) travaillera en étroite collaboration avec l’OIM et l’ONM.

L'opportunité a expiré

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Appel à candidatures Publié sur Jamaity le 3 mai 2019


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