27 Octobre 2019 Il y a 5 ans
Selon la convention des Nations unies sur la diversité biologique (CBD), les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont des espèces dont l’introduction et / ou la dissémination en dehors de leur aire de répartition naturelle passée ou présente menace la diversité biologique, au niveau mondial.
Les caractéristiques communes aux espèces exotiques envahissantes comprennent une reproduction et une croissance rapide, une grande capacité de dispersion et une bonne plasticité phénotypique.
Le Millenium Ecosystème Assessment11 (MEA, 2005) a relevé durant le siècle passé, l’impact des espèces exotiques envahissantes et a prédit leurs impacts futurs. Elles peuvent occasionner de graves dommages environnementaux et économiques et leurs effets négatifs sont exacerbés par le changement climatique, la pollution, la perte d’habitats et les perturbations d’origine humaine.
Les maladies infectieuses sont souvent provoquées par des espèces exotiques envahissantes importées par des voyageurs ou transmises par des espèces exotiques d’oiseaux, de rongeurs et d’insectes. Les espèces exotiques envahissantes ont également des effets indirects sur la santé humaine suite à l’utilisation de pesticides et d’herbicides qui s’infiltrent dans l’eau et le sol.
Toutefois, le nombre d’espèces envahissantes demeure peu précis. La base de données mondiale sur les espèces envahissantes a répertorié 37 970 invasions par 890 espèces menaçant la biodiversité. La FAO rapporte plus de 5 600 espèces aquatiques introduites à l’échelle mondiale pour la pêche, l’aquaculture, l’ornementation, la lutte biologique, etc., dont 207 ont des effets écologiques négatifs (www.fao.org/fishery/topic/13599/en.).
En Europe, 12 122 espèces exotiques, dont 15% d’entre elles classées comme envahissantes, ont été identifiées (www.europe-alien.org/default.do). L’inventaire des espèces exotiques envahissantes (ISC, Invasive Species Compedium) du CBAI couvre plus de 1500 espèces (www.cabi.org/isc/).
Selon le rapport du GIEC, 2018, sur les 105 000 espèces terrestres et aquatiques d’eau douce étudiées, 6% des espèces d’insectes, 8% des espèces de plantes et 4% des espèces de vertébrés perdront la moitié de leurs aires de répartitions géographiques si la température globale venait à augmenter de 1,5°C. Ces aires de répartition géographique sont déterminées en grande partie par des données climatiques (température, humidité, etc.).
Lors d’un communiqué de presse publié sur son site, l’IPBES considère que la dégradation des terres par les activités humaines a des conséquences négatives sur le bien-être d’au moins 3,2 milliards de personnes et coûte plus de 10% du produit brut mondial annuel en perte de biodiversité et de services écosystémiques.
Dans ce même rapport, les auteurs de l’évaluation ont classé, pour la première fois les cinq facteurs directs de cette dégradation et de changement qui affectent la nature et qui ont les plus forts impacts à l’échelle mondiale. Les facteurs responsables sont, par ordre décroissant : (1) les changements d’usage des terres et de la mer ; (2) l’exploitation directe de certains organismes ; (3) le changement climatique ; (4) la pollution et (5) les espèces exotiques envahissantes.
Du fait de l’importance de leurs impacts et coûts2 qui affectent la biodiversité, l’économie, la société – y compris la santé humaine- les EEE ont été visées dans :
A une échelle plus globale, l’ODD 15, cible 15.8 de l’agenda 2030 invite les parties d’ici 2020 à prendre des mesures pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, atténuer sensiblement les effets que ces espèces ont sur les écosystèmes terrestres et aquatiques et contrôler ou éradiquer les espèces prioritaires »
Au niveau du Maghreb Arabe, (Algérie, Libye, Mauritanie, Maroc et Tunisie) les connaissances et les travaux scientifiques et les inventaires n’ont pas connu d’avancées très significatives. La Tunisie a, en outre, élaboré en 2016 sa stratégie et son plan d’action sur les EEE sans aucune avancée sur leurs mises en oeuvre concrète. D’ailleurs, le renforcement de la coopération régionale et internationale sur la thématique est un des axes préconisés dans cette stratégie.
D’autre part, il faut rappeler que les invasions par ces espèces n’obéissent ni aux frontières ni aux barrières géographiques et administratives. Elles se déplacent aisément entre les pays présentant ainsi des menaces sérieuses sur la biodiversité et sur la santé humaine.
La coopération régionale, transfrontalière ou internationale offre de nombreuses opportunités pour améliorer l’échange d’informations et des données sur ces espèces en relation avec la mise en oeuvre de plans d’action, les voies d’introduction, de transfert de bonnes pratiques, de compétences et de technologies pour la maîtrise, la gestion et l’éradication de ces espèces.
C’est dans ce contexte que l’OSS envisage de lancer la présente consultation pour l’élaboration d’une stratégie sous régionale et d’un plan d’action sur les EEE animales et végétales au niveau des 5 pays du Maghreb (Algérie, Libye, Mauritanie, Maroc et Tunisie).
Cette mission consiste en l’élaboration d’un diagnostic des espèces exotiques envahissantes terrestres au niveau des cinq pays du Maghreb et la finalisation d’une stratégie sous régionale et de son plan d’action.
L’intervention du.de la consultant.e sera articulée autour des points suivants :
Cette analyse doit se focaliser particulièrement sur ce qui suit :
A la fin de la prestation, le.la consultant.e devra livrer les produits suivants :
L’effort global pour la réalisation de la prestation est estimé à 18 Hommes / jours répartis sur 60 jours à compter de la date de signature du contrat par les deux parties. Les délais de validation par l’OSS et les différentes partenaires ne seront pas inclus.
Le taux journalier est fixé à cinq cents Euros par jour (500 €/Homme jour).
Le paiement des frais sera effectué par l’OSS sur le comptes spécifié par le (la) consultant(e) après l’achèvement de la totalité de la prestation et validation de l’OSS des livrables requis.
Le paiement du. de la consultant.e sera effectué après réception de tous les produits demandés conformément aux Termes de Référence.
Si le.la consultant.e est tunisien.nne ou réside en Tunisie, il/elle sera payé.e en dinars tunisiens selon le taux de change pratiqué par l’OSS.
Le (la) consultant(e) doit avoir les qualifications suivantes :
Les livrables seront rédigés en français.
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Appel à candidatures Publié sur Jamaity le 8 octobre 2019
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