20 Février 2018 Il y a 7 ans
Contexte La Tunisie a enregistré à partir de 2011 une arrivée considérable de ressortissants libyens, syriens et subsahariens, suite aux conflits régionaux qui ont engendré des mouvements migratoires et d’exil importants. D’autres migrants sont arrivés dans le cadre de leurs études. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, la Tunisie compte 6000 étudiants étrangers dont 75% inscrits dans le secteur privé. Les étudiants ressortissants des pays du Maghreb représentent 59% du total alors que 31 % sont originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Mais si l’on se réfère aux chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INS), les migrants maghrébins et européens sont les plus nombreux en Tunisie. Ces changements de contexte ont donné lieu à des changements politiques traduisant l’intérêt de plus en plus important accordé par l’Etat tunisien à la Migration : en effet la nouvelle Constitution du 27 janvier 2014 proclame dans son préambule l’attachement de la Tunisie aux principes universels des droits de l’homme et protège le droit d’asile (article 26). Au parlement, 18 députés sur 217 représentent les Tunisiens Résidents à l’Etranger (TRE) et une commission est chargée du suivi de tous les dossiers et questions relatifs aux tunisiens à l’étranger. Un secrétariat d’Etat chargé exclusivement de la Migration et des TRE a vu le jour la veille de la révolution (auquel on a annexé en 2014 d’autres attributions mais revenu exclusivement dédié de la Migration et des TRE depuis août 2016), une stratégie migratoire nationale est en cours de finalisation.
Plusieurs initiatives en matière de Migration et Développement sont mises en oeuvres par les partenaires techniques et financiers présents en Tunisie (NU, OIM, SDC, AFD…etc) afin de maximiser les bénéfices de la migration internationale sur le développement local. Le programme AMIPA s’inscrit dans ce cadre et vise à favoriser une migration informée et positive.
Le projet «Appui pour une Migration Informée, Positive en Afrique» (AMIPA) de Mercy Corps:
A travers le projet AMIPA, financé par l’Union Européenne, Mercy Corps, en collaboration avec la société civile locale, vise principalement à contribuer à l’émergence de pratiques migratoires avisées et positives au Mali, au Niger et en Tunisie. Elle vise à favoriser les capacités de résilience, favoriser l’inclusion financière et la stabilité économique des populations concernées par la migration comme les migrants de retour, les jeunes susceptibles d’émigrer, les migrants de retour, les ressortissants de pays tiers, les familles de migrants et même les diasporas.
AMIPA, qui sera mis en oeuvre pour une durée de 2 ans, se focalisera sur l’inclusion financière des migrants grâce à l’accès et l’utilisation de modules d’éducation financière et de services et/ou produits financiers adaptés. Le projet prévoit également de contribuer au développement local à travers le financement d’activités économiques, sociales et culturelles ainsi qu’en encourageant la création de petites entreprises. Enfin, AMIPA prévoit de renforcer les capacités des groupes cibles en particulier les jeunes hommes et femmes à faire des choix relatifs à la migration de manière informée, en ayant connaissance des risques et opportunités ainsi qu’une représentation adéquate de leurs besoins et intérêts. Le projet appuiera les organisations de la société civile pour développer des activités de plaidoyer et de sensibilisation en matière de migration.
En Tunisie le projet cible les régions du Grand Tunis et de Médenine.
Il poursuivra les trois objectifs stratégiques suivants :
Dans le cadre de la première sous activité de l’objectif spécifique 1, une étude d’évaluation des contraintes et des besoins financiers des populations concernées par la migration a été mise en oeuvre et a permis d’adapter les modules d’éducation financière développés par Mercy Corps à cette nouvelle cible.
A ce stade, Mercy Corps va former des formateurs en éducation financière. Ces derniers vont exploiter ces modules adaptés et animer des sessions d’éducation financière au profit de cette cible composée de quatre catégories de populations concernées par la migration, à savoir :
L’objet de la mission objet du présent appel à candidature est l’adaptation des modules d’éducation financière conformément aux résultats et recommandation incluses dans le rapport d’évaluation des contraintes et besoins financiers.
Le programme prévu d’éducation financière, vise à enseigner au public cible comment prendre des décisions financières responsables et appropriées, et comment évaluer la pertinence des produits offerts par les prestataires de services financiers notamment les services de transferts de devises. Autrement dit, comment gérer un revenu et des dépenses, comment épargner, emprunter ou investir.
L’objectif de cette action est d’assurer le transfert de cette nouvelle matière d’accompagnement à un nombre plus grand de formateurs issus de la société civile locale dans les régions d’intervention (Médenine, Tunis, Ariana et Manouba) et de renforcer le pool créé de compétences spécialisées en Education financière notamment au profit de cette nouvelle cible.
Nous envisageons de former 10 formateurs sur le Grand Tunis et 10 sur Médenine. Suite à la formation, la certification des candidats es tributaires de leurs performances sur terrain La contractualisation avec Mercy Corps n’est alors pas systématique.
La formation sera totalement prise en charge par Mercy Corps et aura lieu à partir du mois de mars 2018, le lieu et la date exacte seront indiqués dans les jours qui suivent.
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Appel à candidatures Offre de formation Publié sur Jamaity le 9 février 2018
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