16 Novembre 2018 Il y a 6 ans
Termes de référence
La Tunisie vit un moment marquant de son histoire, caractérisé par l’avancée de sa transition politique, engagée en 2011 et marquée par une nouvelle phase, qui laisse entrevoir les contours d’une consolidation démocratique inclusive et pérenne. En effet, le recours au dialogue national comme mécanisme de
prévention de crise et de construction du consensus, l’adoption d’une nouvelle Constitution suivie, en fin d’année 2014 et début d’année 2018, d’un processus électoral réalisé dans un cadre pacifique et transparent, sont autant d’éléments qui engagent une pratique effective de la démocratie, ainsi qu’une
adhésion citoyenne la consacrant.
Néanmoins, ces réalisations ne doivent pas occulter l’existence de défis majeurs pour la jeune démocratie tunisienne. A ce titre, le pays est confronté, à l’instar des autres régions du monde, à la menace de l’extrémisme violent, qui sévit notamment auprès des jeunes, et pose des défis majeurs à la cohésion sociale. Cette menace est sérieuse, le risque étant de voir le phénomène s’amplifier davantage à mesure que les espoirs attachés à la Révolution se dissipent et que l’absence d’opportunités concrètes, pour un avenir meilleur, persistent aux yeux de la jeunesse.
Le projet Tamkeen pour la promotion de la citoyenneté, le renforcement de la cohésion sociale et de la société civile s’inscrit dans la stratégie du PNUD d’enracinement de la démocratie participative et de consolidation des acquis. Il vise à renforcer l’autonomie des organisations de la société civile (OSC) et
leur spécialisation, afin qu’elles puissent jouer un rôle significatif dans l’ancrage d’un système politique favorisant la participation citoyenne et l’atténuation des inégalités et de l’exclusion, notamment au niveau local. En outre, le projet a entrepris, depuis 2013, la production de connaissances permettant l’approfondissement de la réflexion et l’élargissement du débat sur l’évolution du contexte tunisien. La réalisation de diverses études de documentation et d’analyse des dynamiques d’instabilité, sur les attentes des jeunes à l’égard du processus de transition démocratique, les priorités de développement
préconisées par la société civile, les attentes des jeunes à l’égard de la réforme du secteur de la sécurité, etc. ont ainsi contribué à fournir une analyse de qualité pour informer les différentes parties prenantes du processus de transition, ainsi que les différents chantiers de réformes que celui-ci implique.
Dans le cadre de cette intervention, le projet Tamkeen entend réaliser une étude relative à la cartographie du phénomène de l’extrémisme violent en Tunisie. Il recrute à cet effet deux consultant(e)s.
L’objectif général de l’étude est de fournir des connaissances qualitatives et territorialisées contribuant à la compréhension du phénomène de l’extrémisme violent en Tunisie par l’approfondissement de l’analyse du contexte où il se déploie.
De manière spécifique, l’étude vise à :
La conduite de l’étude sera confiée à un(e) consultant(e) principal(e) et un(e) consultant(e) d’appui.
Le/la consultant(e) principal(e) devra :
Le/la consultant(e) d’appui devra :
IV. Profils recherchés
➢ Consultant(e) principal(e)
➢ Consultant(e) d’appui
V. Problématique et livrables
Problématique
La recherche prendra comme point d’entrée l’application du concept de résilience communautaire à la sphère de la prévention de l’extrémisme violent, et ce à travers une cartographie des zones géographiques où s’étend ce phénomène. Mesurer la résilience communautaire dans un territoire donné
reviendrait ainsi à identifier et évaluer les structures, les acteurs et les institutions permettant aux groupes
les plus vulnérables de résister aux facteurs d’attraction et de poussée de l’extrémisme violent, et plus,
généralement, permettant à la communauté de faire face à ces dynamiques en s’adaptant aux
perturbations qui en découlent tout en maintenant la cohésion sociale entre les différents acteurs/groupes
en présence.
Le cadre de résilience peut se décliner en trois piliers, à travers la capacité d’absorption (stabilité), d’adaptation (flexibilité) et de transformation (changement) d’un système face à l’impact de chocs éventuels.
A ce titre, la recherche étudiera trois éléments fondamentaux (structures, acteurs et institutions)1, dont les interactions influencent les capacités de résilience ou facteurs de vulnérabilité d’espaces sociaux face à l’extrémisme violent :
Questions de recherche
La problématique de l’étude peut se décliner en quatre questions spécifiques :
Précautions méthodologiques :
Sensibilité au genre : les conséquences et les causes de l’extrémisme violent affectent la vie des femmes selon des dynamiques différenciées par rapport à celles des hommes. De plus, celles-ci ne représentent pas un groupe homogène de potentielles victimes ou de potentielles femmes impliquées dans des groupes extrémistes violents. Dès lors, le travail de recherche de terrain devra introduire des questions
relatives à la dimension genre du phénomène de l’extrémisme violent dans les guides d’entretien, et il veillera à consulter des femmes parmi les personnes ressources qui seront interrogées. L’analyse qui sera produite, ainsi que les recommandations qui seront formulées, devront prendre en considération la dimension genre liée à ce phénomène.
Livrables :
Les livrables attendus à la fin de la mission sont les suivants :
Les candidat(e)s intéressé(e)s doivent postuler soit individuellement pour l’une ou l’autre des deux missions et en précisant bien la mission au titre de laquelle ils postulent (consultant principal ou consultant d’appui).
Les candidat(e)s intéressé(e)s doivent obligatoirement soumettre les documents/informations suivants et démontrant leurs qualifications :
– Le CV détaillé du/de la consultant(e) ;
– Une note de compréhension de la mission en français de deux pages (i) synthétisant les enjeux
liés à l’extrémisme violent dans le contexte tunisien postrévolutionnaire, (ii) formulant les
hypothèses préliminaires de la recherche, et (iii) expliquant la méthodologie qui sera poursuivie;
– Une offre financière libellée en TND net sous forme de taux d’honoraires journaliers.
Le processus d’évaluation et de sélection comporte 3 étapes :
A. Evaluation technique
Les candidatures reçues seront évaluées par un panel de sélection comme défini ci-dessous :
➢ Consultant(e) principal(e)
➢ Consultant(e) d’appui
B. Entretien oral
Un entretien oral aura lieu pour les candidat(e)s ayant obtenu au moins 40/70 points de la note préliminaire de 70/100
C. Evaluation financière
Seules les propositions financières des candidatures retenues suite à l’évaluation technique avec un minimum de 70/100 points seront examinées.
VIII . Paiement
Le paiement se fera sur 2 tranches, suite à la validation des livrables par le CTP du projet :
30 jours sur 2 mois
Tunis avec des déplacements de terrain qui seront pris en charge par le projet.
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Offre d'emploi Publié sur Jamaity le 6 novembre 2018
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